Quand le Tricolore affrontent les Blueshirts... en séries (Pearl)

 Ce que j’apprécie le plus dans mon travail, c’est le contact avec les gens. J’ai la chance d’être une jeune femme très sociable et cette qualité est très pratique quand on côtoie autant de personnes. De plus, je n’aime pas l’idée de rencontrer des clients et de me limiter à quelques sujets de conversation et puis faire comme si on ne se connaissait pas. Certes, certaines personnes de tempérament un peu froid et hautain feront tout pour ne jamais vous recroiser ou vous adresseront à peine la parole, juste par simple politesse. Mais personnellement si je peux garder contact avec certaines personnes, j’en serais plus que ravie. Installée à mon ordinateur, je me prenais la tête avec les plans que je devais rendre en guise de proposition. C’est très compliquée de laisser ses envies de côtés pour répondre à celles de femmes bien décidées et bien campées sur leur position. Je m’efforce de faire au mieux tout en ne voulant pas perdre cette signature qui est la mienne. Me prenant la tête entre les mains, je soupire. Je n’aime pas être insatisfaite. Mon portable se mit alors à vibrer et je n’avais pas vraiment envie de répondre, voulant rester dans ma bulle. Je vis le nom d’une ancienne cliente et je répondis immédiatement. C’était étrange de recevoir de ces nouvelles, mais je m’empressai de répondre favorablement à sa demande. « J’arrive de suite. » Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre où elle se trouvait. Le hockey avait une place importante dans la vie de Christine et cela ne me surprenait pas qu’elle me demande de la rejoindre non loin de Madison Square Garden. Le temps de ranger mes affaires et de prendre ce dont j’avais besoin pour une promenade en ville, je me retrouvai sur le chemin qui me menait au lieu de rendez-vous. J’avais tenté de faire au plus vite mais je ne pouvais me « transplaner » comme certains sorciers célèbres dans la littérature moderne. Plus je me rapprochais de la jeune femme plus je sentais la nourriture qui devait éveiller les papilles gustatives. « Bonjour Christine. » Dis-je en souriant une fois que je me suis approché d’elle pour la saluer. « Tu avais une envie de nourriture particulière que tu es venue ici ? » ajoutais-je en montrant des yeux les restaurants qui ornaient les alentours. Je n’osais lui demander comment elle allait. Je trouvais cette question déplacée après des situations compliquées.  

Je suis surprise de recevoir ce coup de téléphone de Christine. Sur le trajet qui me mène à notre lieu de rendez-vous, je m’inquiète un peu. Je me demande si tout va bien pour elle et je me dis que si elle se promène dans la ville c’est qu’elle se sent bien. Ou au contraire elle est un peu perdue. Je n’ose pas imaginer tout ce qu’il peut se passer dans sa tête. Je n’aimerais vraiment pas être à sa place. A peine l’ais-je saluer, je ne regrette pas d’être venue la retrouver. L’air de la ville me manque parfois, quand je reste trop enfermée entre quatre murs à essayer d’avancer du mieux que je le puisse dans mon travail. L’odeur de la bonne nourriture me donne envie. Et j’espère qu’elle est prête à manger quelque chose avec moi. N’ayant encore rien mangé de la journée, ça devient difficile de résister à l’appel de la nourriture. Elle éveille alors ma curiosité. J’ignore si elle se souvient de quoi que ce soit mais je suis surprise qu’elle ait fait ce genre de découverte. Je ne pus m’empêcher de sourire en repensant à cette journée. C’était une agréable journée, même si ça remontait un peu dans le temps déjà. « J’ignorais que tu l’avais gardé. » ajoutais-je quand elle sortit le billet d’entrée de sa poche. Personnellement je sais que je ne l’ai pas jeté mais j’ignore où j’ai pu le ranger. Je suis loin d’être quelqu’un de très ordonnée dans mes affaires et je perds facilement les choses. J’essaye de faire tous les jours des efforts mais ça me semble vraiment difficile pour moi de changer ce trait de ma personnalité. « Non je n’ai pas encore mangé. » répondis-je en souriant. Avant d’ajouter. « Ca serait amusant en effet, mais j’aimerais que tu manges avec moi alors. » Je déteste manger toute seule. Enfin j’ai l’habitude de manger toute seules, tous les jours, mais je veux dire par là que je n’aime pas manger devant quelqu’un qui ne mange pas. « Est-ce que tu te rappelles quelque de chose de cette journée, ou rien du tout ? » tentais-je alors de lui demander.