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Invité a posté ce message Lun 29 Juil 2019 - 21:45 #

Nova
&
Abigail
Oh, sinnerman, where you gonna run to ?
Des erreurs, on en fait tous. Il y en a des petites, des plus grosses. Il y a celles qu’on répare et celles qu’on cache en espérant qu’elles s’effacent si on les ignore. Il y a celles qui se remarquent directement et celles qui nous tombent dessus bien plus tard, quand on s’y attend pas. Le but de l’existence, ce n’est pas d’éviter d’en faire. C’est impossible, inenvisageable. Pour être une bonne personne, il ne faut pas chercher à les éviter. Au contraire, il faut se retrousser les manches et y plonger. Les assumer, les réparer quand on en a l’occasion. Mais surtout, il faut tirer une leçon de chacune d’entre elles. Une leçon qui nous aidera à affronter les prochaines.

C’est la pensée d’Abigail, quand elle sort d’une bouche de métro de Manhattan. L’air des couloirs souterrains sent l’urine et la transpiration mais au lieu de profiter de l’air plus pur de l’extérieur, elle s’allume rapidement une cigarette, pour calmer les tremblements de sa main. Pas assez vieille pour Parkinson, mais définitivement pour se faire un ulcère à l’estomac avec tout ce qu’elle doit gérer, en ce moment. Trop de choses et si peu de temps, mais la voilà qui traverse la rue au pas de course, se faisant klaxonné par un taxi mécontent vers qui elle brandit le majeur. Parce qu’elle n’a pas le temps de s’attarder sur ce qu’elle vient de faire, ni sur ce qu’elle fera une fois rentrée. On peut dire que c’est une belle mentalité de vie, que de se concentrer uniquement sur le moment présent. Mais c’est sacrément la merde, en réalité. Car, à certains moments, il faut se poser et penser à ce qu’il vient de se passer. Il faut s’asseoir sur un banc et fondre en larmes, parce qu’on vient de nous dire que l’affaire est loin d’être bouclée. Il faut qu’on lâche la pression, parce qu’on sait qu’à tout moment, quelqu’un nous reconnaîtra quand on sortira de ce putain de commissariat de Williamsburg. Mais Abigail n’a pas ce temps-là, alors elle accélère un peu plus sur les trottoirs bondés et cache son inquiétude derrière une paire de lunettes de soleil.

Virage à droite, puis à gauche, puis encore à droite. Elle s’enfonce dans ce quartier où elle pourrait même pas s’offrir un cocktail tant les prix explosent à l’arrivée des touristes. Puis, plus loin, elle voit enfin l’enseigne. La Tienda Estella. Sur le trottoir d’en face, elle souffle une dernière fois la fumée de sa cigarette et la jette dans le caniveau. Un rapide coup d’œil à sa montre : elle est en avance. Alors elle se presse pas pour traverser cette fois et pousse la porte, accompagnée du tintement d’un carillon.

Abigail, elle est plus sur les trottoirs à attendre que des types louches ou des étudiants boutonneux viennent lui demander leurs doses. Ca, elle le doit bien à Jackson. Il arrête pas de lui répéter, de toute façon, qu’elle lui doit ça. Et si elle s’occupe maintenant que des livraisons et des réceptions, de quoi l’envoyer au trou un bon moment, elle a toujours sa clientèle. Celle qui a toujours payé correctement, celle qui lui fait confiance. Alors pas facile pour les clients de se détacher de leur dealer, quand celui disparait de la rue et ce serait un manque à gagner. Donc elle fait les livraisons, un peu comme les Uber Eat. Mais dans son sac à main, les petits sachets déjà prêts se vendent bien plus cher qu’un fast-food.

Dans la boutique, il n’y a pas foule. La tatouée regarde les produits vendus avec un petit froncement de sourcils, un air peut-être un peu moqueur tant ces choses lui sont inconnues. Et finalement, elle se traîne jusqu’à la caisse et siffle pour attirer l’attention de Nova. « Hey la sorcière ». Moqueur, quoi qu’un brin affectueux ce surnom. Le tintement de la porte et un coup d’œil par-dessus son épaule lui apprennent que le type louche qui traînait dans les rayons s’est fait la malle. Alors elle peut parler tranquille et sortir un sachet d’herbe, qu’elle glisse sur le comptoir. « Je t’ai mis comme d’hab’ ». Puis, un coude près de la caisse, elle brandit, entre son index et son majeur, un autre sachet. « J’ai ça qui est nouveau, ça vient de Cuba. J’pourrais pas trop te dire où ça pousse, j’suis pas jardinière, mais j’peux te faire goûter si ça t’intéresse ». Toujours bichonner ses clients, c’est le business.
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Invité a posté ce message Mar 30 Juil 2019 - 21:08 #

SINNERMAN, WHERE YOU GONNA RUN TO ?
Nova & Abigail
« Ça fait 26$. » Ma cliente me donne les pièces et billets que je range dans ma caisse avant d’emballer les articles qu’elle a choisis, puis elle file. Je suis toujours un peu surprise quand ce sont des personnes dans la quarantaine qui viennent dans ma boutique, même si je n’en montre rien. Mais après tout, il n’y a pas d’âge pour s’initier à la spiritualité.

Je souffle et me réinstalle sur mon tabouret. Je suis rarement lasse au travail, j’adore ma boutique, et mes clients, même si c’est généralement calme, d’autant plus en semaine. Mais quand je dois faire des ménages le matin avant d’ouvrir ici, c’est toujours un peu compliqué. Et encore plus quand je le fais pour des clients qui sont pressés de partir en vacances et qui ont peur de me laisser entrer chez eux lorsqu’ils ne sont pas là parce qu’ils sont bourrés de préjugés. C’est vrai quoi, je fais des ménages parce que je suis pas foutue de faire autre chose de ma vie, donc j’ai besoin d’argent, donc je suis susceptible de voler. Et puis comme je suis cubaine, j’ai certainement grandi au milieu des gangs, la preuve j’ai des tatouages ! Parfois, quand je leur parle, j’ai peur de perdre des points de Q.I. Mais je ne choisis pas vraiment mes clients… sans compter je n’ai pas besoin de faire beaucoup d’heures par semaine pour m’en sortir, donc je ne les vois pas non plus énormément, et ils ne font pas partie de mes clients habituels.

En début d’après-midi, un appel de ma mère réussit à me faire passer outre la torpeur qui menaçait de me happer après mon déjeuner. Ensuite, la boutique étant toujours déserte - je vais finir par regretter de ne pas avoir fermé pour la journée pour retrouver mon lit - je file faire un petit inventaire rapide, pour pouvoir noter les produits de ma prochaine commande.
J’y reste sans doute plus que ce que j’aurais voulu, plongée dans un ouvrage retrouvé sur une étagère, et c’est le tintement de la porte qui me sort de mes pensées. Je reviens rapidement à l’avant, en bafouillant des excuses au client présent dans ma boutique. Je jette un discret coup d’œil à mon portable pour m’assurer de l’heure qu’il est. Bon, je ne suis pas restée dans le backstore plus d’une dizaine de minutes, ouf !

Je me réinstalle derrière mon comptoir, surveillant mon client du coin de l’œil. Quand je lui propose mon aide, il refuse. Bon… Je suis curieuse, et me demande bien ce qu’il cherche. A plusieurs reprises je sens son regard sur moi quand je ne le regarde pas. Hm… s’il vole quelque chose, je le saurai vite. Comme je suis toute seule, je sais ce que je vends, et je n’ai pas beaucoup de stock dans le magasin, justement pour cela.
Finalement, une autre cliente arrive. Je lève les yeux une seconde, mais je la vois qui commence à regarder mes produits, l’air amusé. C’est la première fois qu’elle vient ici. Cela m’amuse moi, car c’est moi la cliente d’habitude. Enfin, ce n’est pas comme si elle venait pour acheter, je ne pense pas que cela soit son genre.

Je la laisse faire son petit tour, attendant que mon client parte, et pendant ce temps je range des papiers sous mon comptoir. Je n’aime pas quand ça traine. Un sifflement m’interpelle, puis un « Hey la sorcière » qui me fait sourire. Il n’y a bien qu’elle pour m’appeler ainsi. Enfin… en face de moi, quoi.
Le client part finalement, sans rien acheter. Ah ! Cette fois je suis vraiment curieuse de savoir ce qu’il voulait, et pourquoi il est parti comme un voleur ! Même si… ça nous arrange, l’une comme l’autre. Abigail me passe discrètement un pochon d’herbe. « Merci d’être venue jusqu’ici. Aujourd’hui, c’est un peu la folie… » Je glisse le pochon dans mon sac à main. Je lui fais confiance, cela fait quelques temps déjà que je me fournis auprès d’elle. Et puis, si j’avais un problème, je n’aurai qu’à aller voir ailleurs. Je ne suis pas une grande consommatrice, mais parfois c’est agréable pour se détendre.

Elle me montre finalement un second sachet, en m’expliquant que ce sont des herbes cubaines. Intéressant. Enfin, j’imagine. En réalité, je n’y connais pas grand-chose… à part ce que je fume, le reste m’est inconnu… et je n’utilise pas ce genre d’herbes dans mes préparations, ma mère ne m’aurait pas mis de la drogue - même douce - entre les mains.

« Oh mais oui, pourquoi pas. J’aime bien la nouveauté. » Je reprends sans cesser de sourire. Heureusement, le comptoir n’est pas visible depuis la vitrine. Si ça avait été le cas, je n’aurais pas demandé à Abigail de me livrer ici. Tiens, d’ailleurs. « Et toi, tu penses quoi de la nouveauté ? » Je lui demande en désignant ma boutique d’un geste. Allez, je veux savoir ce qu’elle pense de ce genre d’univers… et puis, j’ai envie de discuter un peu.
842 mots - @Abigail Jeffords
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Invité a posté ce message Mar 30 Juil 2019 - 23:31 #

Nova
&
Abigail
Oh, sinnerman, where you gonna run to ?
Nova, Abigail l’aime bien. Elle sait pas vraiment pourquoi, après tout, ells ont pas l’air d’avoir grand chose en commun si on les voit comme ça. A part les quelques tatouages de la petite sorcière, qui sont pas s’en rappeler ceux qui couvrent le corps de sa fournisseuse, y a vraiment rien qui peut les rapprocher. Peut-être que c’est parce qu’elle la voit trimer, toute la journée. Avec cette boutique qui doit pas rapporter autant qu’on pourrait le croire et les ménages qu’elle fait. Elle a pas beaucoup mais elle sombre pas de l’illégalité pour s’en sortir. Pas comme Abi à pu le faire. Et ça, c’est louable. C’est sûrement pour ça qu’elle l’aime bien : parce qu’elle est ce qu’Abigail aurait pu être si elle avait pas fait autant de conneries. Alors quand la propriétaire des lieux la remercie de s’être déplacée, elle hausse une épaule, l’air de dire : c’est rien. Et puis ça lui fait du bien à elle aussi de sortir un peu du Bronx pour aller ailleurs qu’au poste de police de Williamsburg. Ca lui permet de prendre d’autres métros, de se balader dans ces rues qu’elle connait pas vraiment. L’occasion de prendre un peu d’air frais dans cette atmosphère pourtant saturée de pollution.

Accotée au comptoir, le bord de celui-ci lui rentre dans la hanche alors qu’elle reste penchée, sachet toujours sous le nez d’une potentiel acquéreuse. Finalement Nova accepte et sa dealeuse lui sourit, se tournant finalement dos à la caisse pour observer le magasin alors qu’elle enfonce une main dans la poche de son pantalon pour en sortir un paquet de tabac dans lequel elle a aussi foutu ses feuilles à rouler. « J’ai l’temps d’en fumer un p’tit avec toi. J’te laisserai le reste du sachet, cadeau ». Ca aussi, c’est du business. Et puis elle sait pertinemment que si ça plaît à Nova, elle en rachètera. C’est un investissement qu’elle est pas prête à faire en tous ces clients, mais elle sait à quel point ces herbes peuvent détendre. Et elle imagine bien qu’avec son quotidien, la vendeuse a de quoi être stressée.

Sa question lui fait arquer un sourcil alors qu’elle finit d’émietter un peu de produit au-dessus de sa feuille. Elle tourne la tête vers elle, de quoi voir le geste qui désigne les produits qu’elle a vu en coup de vent en entrant. Elle peut pas retenir un léger pouffement alors que ses pouces s’occupent de former le cylindre tant convoité et elle ne répond finalement qu’après avoir lécher la feuille pour la fermer. « Tu veux savoir ce que moi j’en pense ? ». Elle arque à nouveau le sourcil et lui tend le joint avant d’attaquer le sien. « J’crois pas trop en ces trucs. Après c’est vachement cool, genre les bougies ou quoi, ça fait une belle déco ». Elle ne cherche pas à être méchante mais parfois, Abi manque un peu de tact. Alors, la cigarette roulée coincée entre son majeur et son index, elle fait quelques pas pour s’approcher d’un présentoir. Elle observe, plisse parfois le nez sur certains articles dont elle ne comprend pas vraiment l’utilité ou encore quel public ça peut bien séduire. « J’suis pas trop branchée magie ou religion, je sais pas comment t’appelles ça ». Ca, c’était un petit mensonge. Parce que depuis quelques semaines, elle retournait toutes les semaines à la messe. Un moyen d’essayer de se pardonner à elle-même pour les pêchés qu’elle avait commis les dernières années. De quoi s’alléger d’un poids pour le grand départ, quand elle quitterait enfin New-York, Jackson et toute cette merde. Elle vient coincer le filtre entre ses lèvres rougies de maquillage, pour se libérer les mains et ses ongles longs glissent le long de l’étagère avant qu’elle ne s’empare d’une jarre en verre, qui contient elle ne sait pas trop quoi. « C’est de l’arnaque ou t’y crois à ces machins ? Y a des rituels pour maudire les gens ou un machin bizarre comme ça ? ». A défaut d’y croire, elle fait au moins preuve d’intérêt alors qu’elle repose ce qu’elle a dans la main, pour ne pas risquer de le casser. Puis elle revient vers le comptoir, s’y accoude et prend son joint, le montrant à Nova en le tenant entre son pouce, son majeur et son index. « Crois-moi, si tu veux te sentir mieux, c’est ça qui te faut. Pas des prières ou des conneries du genre. Ceux qui pensent que ça marche mieux qu’un peu d’herbe, c’est qu’ils en ont jamais fumé de la bonne ».
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Invité a posté ce message Mar 6 Aoû 2019 - 14:13 #

SINNERMAN, WHERE YOU GONNA RUN TO ?
Nova & Abigail
Oui, c’est certain, si ma mère apprenait que je fume, et pas que des cigarettes, elle me le ferait amèrement regretter. Mais heureusement, elle ne farfouille pas, j’avoue abuser un peu de la confiance outrageante qu’elle en moi. En réalité… en réalité, je la décevrais sans doute, mais… ce qu’elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. C’est pour ça que quand Abigail me propose de fumer un joint maintenant, je ne ressens qu’une vague pointe de culpabilité avant de sourire. Parce que je suis certaine que ça me fera le plus grand bien. Et parce qu’en prime, elle me fait cadeau de l’herbe, et c’est cool, j’avoue.

Je la regarde rouler la feuille, attendant qu’elle réponde à ma question. Je suis du genre très curieuse, d’autant que je trouve Abigail très sympa et intéressante. Et j’adore son honnêtement, quand elle me répond qu’elle trouve mes bougies cool comme déco, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire. Je la laisse regarder mes produits, tandis que je fais le tour de mon comptoir pour en sortir. Je jette un petit œil dehors, toujours personne… alala la semaine…
J’écoute avec attention ses questions et décide d’aller tourner le panneau sur la porte. Une pause s’impose, et je crois que j’ai des choses à montrer à ma vendeuse préférée. Elle s’accoue à mon comptoir, m’expliquant qu’il n’y a rien de mieux qu’un peu d’herbe, que rien ne marche mieux. Je passe près d’elle et attrape sa main fine pour l’emmener avec moi dans une pièce derrière. La pièce où je pratique, la pièce où… je fais brûler des herbes, donc niveau ventilation, ce sera nickel pour fumer tranquillement.
Je joue la mystérieuse quelques instants, l’emmenant silencieusement. Dans la pièce se trouve un autel, des étagères avec des ingrédients que je ne vends pas, mais qui me servent à mes véritables clients, à la raison pour laquelle j’ai ouvert cette boutique. Un secret que je ne divulgue que quand je le juge nécessaire. Pour Abi… la façon dont elle pose des questions, je pense que ça peut l’être, pour elle.

Je lâche sa main et me dirige lentement vers les chaises empilées contre le mur. J’en descends deux pour l’inviter à s’installer avec moi. « Tu me demandes si j’y crois ? Bien sûr. Bon, je ne dis pas que tout fonctionne dans la boutique, mais l’effet placebo ça marche bien. Ajouter quelques cristaux et des bougies, ça permet parfois de passer un bon diner. » Je ris doucement et sors un briquet de ma poche pour le tendre à ma belle interlocutrice qui s’est approchée. « Pour ça, pas besoin d'être magicien. Par contre, ce qui est derrière moi, c’est mon truc. »

Je la laisse tirer une bouffée puis je lui prends la cigarette pour fumer à mon tour. J’inspire profondément, les yeux fermés, à nouveau je lui laisse le temps d’observer. Et je profite de la douceur de cette nouvelle herbe. « La santeria… c’est une religion. Une branche du vaudou. Depuis que je suis gamine, je vois ma mère aider les gens en priant les orishas. Et, oui, on peut maudire les gens. » Information que j’accompagne d'un grand sourire amusé. Je n’ai encore jamais eu à le faire, ceci dit. Mais j’ai vu ma mère s’y employer à plusieurs reprises. « Si tu penses que l’herbe est le meilleur des remèdes, c’est que tu n’as pas trouver la croyance qui te permettra de t'élever. » Je sais que j’ai certainement l’air condescendante, mais c’est loin d’être le cas. Mon objectif sur cette terre est d’aider les gens, leur permettre d’avoir une vie meilleure, et la spiritualité est une solution efficace, longue et périlleuse parfois.
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Invité a posté ce message Jeu 8 Aoû 2019 - 0:43 #

Nova
&
Abigail
Oh, sinnerman, where you gonna run to ?
Nova ferme la boutique et Abigail fait un peu la moue. Elle sait que ça doit pas être tous les jours facile de tenir un tel établissement. Parce que le public est ciblé, que ça réduit grandement le nombre de clients. Elle-même serait du genre à rentrer juste pour jeter un œil et ressortir les mains vides, la plus grande frustration des vendeurs. Mais au moins, celle qu’elle appelle la sorcière a le mérite de tenir bon, et c’est tout à son honneur. Une des raisons pour laquelle elle a l’admiration de la tatouée qui, si elle ne s’épanche jamais vraiment sur ses émotions, ne lui dira jamais le fond de sa pensée.

Alors que la propriétaire des lieux passe près d’elle et lui prend la main, Abigail hausse un sourcil en la suivant, le filtre de son joint coincé entre ses lèvres. Elle ne sait pas où elle l’emmène, ce qu’elle veut lui montrer mais, comme à son habitude, elle ne peut pas s’empêcher de faire un peu d’humour. « J’veux pas t’vexer, mais les femmes, c’est pas trop ma came ». Et si elle sait bien qu’elle l’a amené à l’arrière pour totalement autre chose, elle est quand même surprise de voir ce que l’arrière de la boutique cache. Elle fait un petit tour sur elle-même, fixe les étagères mais surtout l’autel et la brune fronce un peu les sourcils avant d’interroger sa cliente du regard. « Finalement, j’préfère une partie de jambe en l’air plutôt que tu me sacrifies pendant un rituel ». Sa faculté à ne rien prendre au sérieux fait souvent sourire ceux avec qui elle traîne mais au final, quand Nova reprend la parole, elle vient s’affaler dans une des chaises en la regardant, intéressée parce qu’elle a à dire.

Elle lui tend un briquet et pendant qu’elle allume le joint, la tatouée ne peut retenir un léger rire en lui relançant le feu. « Placebo c’est un autre mot pour arnaque ». Elle tire une taff, la clope coincée entre son majeur et son index alors qu’elle vient se frotter un peu le front avec son pouce, lâchant un nuage de fumée devant elle. Elle le remet entre ses lèvres quand Nova la lui vole finalement. « Donc ton truc à toi, c’est quoi ? Sacrifice de poule ? De bébés ? Orgie et pacte de sang ? ». C’est une vraie question, aussi idiot que ça puisse sonner. Mais Abi, elle y connait rien. Elle a du mal à croire aux choses, à faire confiance sans avoir de preuve.

Elle croise les jambes, grimace un peu au mot religion, qui sonne pas très bien à ses oreilles. La religion, pourtant, elle y a baigné toute son enfance. Ses parents, très croyants, l’avaient traîné à l’église pendant des années et contre toute attente, elle continuait parfois à se présenter aux messes. Ce n’est pas tant qu’elle croit en l’existence de Dieu. C’est plus une façon d’être proche de sa famille, sans avoir à les recontacter. A aller dans un lieu chargé de souvenirs et, à l’occasion, confesser ses pires pêchés. Parce que si le paradis n’existe pas, à ses yeux, elle est convaincue que quand viendra son heure, elle brûlera dans les flammes de l’Enfer. Alors autant y aller avec la conscience plus légère. « J’espère que tu vas pas me maudire ou que t’as pas une poupée vaudou de moi dans un coin ». Elle se penche pour récupérer le joint, tire dessus avant de lui tendre à nouveau. « J’veux pas t’vexer mais penser que des forces extérieures influent sur nous, c’est juste de la lâcheté. Une excuse pour faire ce que tu veux et après accuser les soi-disant forces ». Ce qui est bien avec Nova, c’est qu’elles peuvent être toutes les deux honnêtes sur leur façon de penser sans pour autant avoir peur de vexer l’autre. Et même si elle n’est pas vraiment impressionnée parce qu’elle a sous les yeux, elle s’intéresse quand même un peu. « Et ça t’apporte quoi, tout ça ? La paix ou un truc du genre ? ».

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Invité a posté ce message Jeu 22 Aoû 2019 - 17:35 #

SINNERMAN, WHERE YOU GONNA RUN TO ?
Nova & Abigail
Si la santeria est assez peu connue, le vaudou est devenu beaucoup plus public ces dernières décennies. Il faut dire que cela en fait fantasmer pas mal, même les poupées vaudou sont à la mode maintenant ! Bien sûr, elles sont beaucoup plus mignonnes que les vraies, qui sont très basiques en fait. Mais voilà, le vaudou, les poupées, les esprits, les sacrifices d’animaux, ça fait travailler l’imagination. Les orgies aussi, mais différemment…
Je sens bien qu’Abigail est réticente, qu’elle a du mal à croire, qu’il y a un blocage quelque part. C’est naturel d’être sceptique… j’ai même tendance à avoir moins confiance en ceux à qui l’on peut faire gober n’importe quoi d’une seule parole, ils sont idiots et versatiles. Je préfère de loin la résistance et les sarcasmes d’Abigail.
Et je vois que même le terme « religion » ne lui plait guère. D’ailleurs, quand il s’agit de ce genre de religion, ça plait moyennement… en dehors des « principales », les gens acceptent mal les autres religions. Elles sont soit des sectes, soit… non, des sectes généralement. Pourtant c’est loin d’être le cas pour bon nombre d’entre elles, dont la santeria et le vaudou. Ce sont des religions où l’on pratique beaucoup en privé, genre en très privé… notamment parce qu’elles étaient interdites jusque dans les années 50.

Abigail finit par m’expliquer sa façon de penser par rapport à la croyance en des entités supérieures. Façon de pensée qui ne m’étonne pas vraiment d’ailleurs. Alors je lui souris, avec tendresse, comme le fait ma mère avec… beh, tout le monde. « Oui, quelque chose de ce genre-là. » C’est un sentiment assez difficile à expliquer, très complexe, subtil et puissant à la fois. Je pose mon regard sur Abigail une seconde, puis je baisse les yeux vers le vévé d’Elegua, tracé sur le sol, à l’entrée de la pièce, de mon temple.
« Ils ne sont pas une excuse, détrompe-toi. Le vaudou est une religion d’équilibre. Pas de bien, pas de mal, juste un cycle. Tout se paie, Abigail. Les bonnes choses et les mauvaises. Qu’elles soient perpétrées ou subies. » Je tire sur le joint à nouveau, en me demandant si j’ai aussi l’air d’une allumée que j’en ai l’impression. Je ris. « Désolée, tu vas me prendre pour une folle. Enfin… je le suis peut-être, qui sait ? Mais… oui, grâce à tout ça, je me sens bien. Je me sens mieux. Tellement mieux qu’avant. » Parce que la période la plus sombre de ma vie était loin de toute spiritualité… et même si j’avais trouvé une lueur dans l’obscurité, je n’étais pas vraiment heureuse.

Je me relève, en lui donnant la cigarette, et m’approche de mon autel. J’attrape l’une des craies dont je me sers pour tracer les vévés. « Il y a des rituels pour tout. Pour gagner de l’argent, avoir du succès, se protéger… pour se venger… pour apporter la paix à un esprit. Tu as… perdu quelqu’un récemment ? » Je me mords la lèvre et me retourne vers elle. Je parle parfois trop vite.
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Invité a posté ce message Mar 27 Aoû 2019 - 14:47 #

Nova
&
Abigail
Oh, sinnerman, where you gonna run to ?
Nova, elle la fait rire. Parce que quand on la lance sur ce sujet, elle devient un vrai moulin à paroles. Et Abigail, malgré les apparences, elle adore écouter. Elle n’est pas vraiment réceptive à ce genre de croyances, elle a trop de mal à penser qu’elle n’est pas maître de sa vie. Mais, si elle lance quelques blagues pour se moquer, elle est quand même attentive. Une soif d’apprendre, sûrement. Une envie de contrer son manque d’éducation par de la culture, elle qui a quitté l’école dès sa majorité. Pas de diplômes, pas d’emploi. C’est pas comme si elle allait utiliser ces connaissances pour se vanter en société mais personnellement, ça lui faisait du bien de se dire qu’elle avait appris quelque chose.

Elles se passent le joint et finalement, alors qu’elle est vautrée dans sa chaise, Abigail fait signe à la jeune femme de le garder. Non pas par générosité mais plutôt parce qu’elle veut s’en rouler un autre, pour pas avoir à tendre le bras toutes les dix secondes. De la fainéantise à l’état pur. Alors qu’elle fait rouler, entre ses doigts fins, la feuille opaque, sa sorcière bien-aimée défend bec et ongles ses croyances, comme si elle pouvait la convaincre, en l’espace de quelques phrases, que ce n’était pas un attrape-nigaud, comme les numéros de voyance ou les liseuses de cartes. Elle est septique, la tatouée, et fronce même un peu les sourcils alors que son ongle bourre un morceau de tabac qui cherche à s’enfuir. Nova rit et Abi esquisse un sourire. « J’te trouve pas folle, juste bizarre. Mais dans l’bon sens. C’est bien de croire en des trucs. J’étais super heureuse quand j’croyais au père Noël » se moque-t-elle gentiment. Y a peut-être même une pointe de jalousie, qui lui pince le cœur quand elle lui confit se sentir bien, se sentir mieux grâce à ces bêtises. Une pointe qui lui fait se demander si, au final, elle devrait pas essayer.

Elle a pas le temps d’allumer son nouveau joint que la sorcière lui donne l’autre avant d’aller jusqu’à son autel. « Tu sacrifies des animaux sur ce truc ? » demande-t-elle alors qu’elle énumère ce que cette croyance peut apporter selon les rituels utilisés. Mais la question qui suit lui fout un coup dans le cœur et elle ne sait pas si c’est la fumée toxique qu’elle a dans les poumons ou bien les souvenirs douloureux qui l’empêchent de respirer. Après de longues secondes, elle souffle enfin son nuage de fumée et hausse une épaule, désinvolte. « Ca s’pourrait ». Elle tourne un peu le visage, se frotte la lèvre de la main qui tient sa cigarette en ravalant son émotion. « Pourquoi ? Les esprits auront pitié et m’donneront des thunes ? » reprend-t-elle pour pas se laisser submerger.


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Invité a posté ce message Mar 17 Sep 2019 - 21:51 #

SINNERMAN, WHERE YOU GONNA RUN TO ?
Nova & Abigail
Pas folle mais bizarre. Je crois que je peux me satisfaire de ce genre d’image, même venant d’une marginale. Mais après tout, je l’ai toujours été, moi aussi. Même si la présence de mon beau-père m’a éloignée quelque peu de l’environnement complexe de ma mère, des bruits couraient parfois sur notre famille. Rien de sérieux, rien de durable, juste de quoi me mettre sous le feu des projecteurs de temps en temps.
Je garde finalement le joint, bienheureuse de pouvoir en profiter. Elle a raison, cette herbe est très agréable, et heureusement que j’ai une bonne ventilation, parce qu’avec deux cigarettes euphorisantes, la fumée va vite augmenter.

Quand elle me demande si je sacrifie des animaux, je ne peux retenir un sourire - encore une fois - me demandant ce qu’elle penserait en sachant la vérité. Bien sûr que des animaux sont sacrifiés sur cet autel, c’est parfois nécessaire, c’est parfois la seule solution. Quand je peux faire autrement, je me contente d’acheter du sang frais chez le boucher.

Et Abigail répond à ma question. Je la regarde, en essayant de ne pas me montrer trop intrusive alors qu’elle se détourne de moi. Oui, j’ai parlé vite, mais j’ai visé juste. Mon cœur se serre, j’ai brusquement mal pour Abigail et je suis à deux doigts de me lever pour la prendre dans mes bras. Je ne le fais pas, nous ne sommes pas assez proches pour cela. Mais son émotion me noue la gorge, c’est la première fois que je vois cette expression sur son visage… et je dois faire comme si je ne voyais rien. Alors je me lève, tirant encore une fois sur la cigarette et je m’approche de ma craie. « Si c’est vraiment ce que tu veux, on peut pratiquer un rituel pour te faire gagner de l’argent. Sinon, on peut faire ce dont tu as besoin et… apporter la paix à cet esprit, et au tien. » Je lui lance un regard rapide avant de baisser les yeux sur le sol. J’attrape le tapis user qui recouvre le plancher pour l’en retirer et je le balance presque contre le mur, un tapis fin qui me permet de cacher les nombreuses traces de craie. « Baron Samedi est un orisha très connu de la culture populaire aujourd’hui. Tu sais ce beau black avec un chapeau haut-de-forme, et généralement avec un maquillage de tête de mort sur le visage. Il est le… « père » des esprits des morts, les Guédés, marié à Maman Brigitte. C’est un guide, il emmène les esprits perdus là où ils doivent être. » J’ai souvent vu ma mère s’en remettre à lui lorsque des personnes endeuillées venaient la voir. Baron Samedi est facétieux, comme ils le sont tous, mais il entend les prières sincères. Il sait accorder ses grâces à ceux et celles qui le méritent.

Je me redresse pour attraper ma craie et, de mon autre main, je porte la cigarette à ma bouche encore une fois. Je la sais réticente, et après tout pourquoi elle me croirait ? J’ai l’air d’une allumée avec ma boutique d’ésotérisme, même si c’est tout ce qu’il y a de plus sérieux pour moi. « T’as pas idée du bien que ça fait, de lâcher prise, de s’en remettre à eux corps et âme. Je peux comprendre que ça paraisse lâche, mais… la paix vaut tout. » Je ne donnerais rien au monde contre ce que je ressens quand je pratique, ni même au quotidien. Etre portée dans les bras de mes divinités est une belle façon de vivre, même si je ne serai jamais riche, jamais connue, même si les amours terrestres seront difficiles à trouver et auront du mal à rivaliser. « Tu veux… tenter ta chance, ou tu préfères que je te laisse définitivement tranquille avec ça ? » Je souris de nouveau à Abigail, bienveillante. Je n’ai pas envie de l’effrayer, ni de lui donner l’impression que je veux l’intégrer à une secte sacrificielle. Il faut tendre la main, pas l’attraper de force.


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Invité a posté ce message Mar 24 Sep 2019 - 1:23 #

Si Abigail n’est pas du genre à se montrer faible, à faire sa « gonzesse » comme elle le dit si bien, il n’y a qu’un sujet qui arrive à faire tomber les barrières. Qu’une seule chose qui la cloue sur place, qui l’empêche de respirer. Ce genre de sujet qu’elle peut pas endurer sans avoir envie de tout envoyer voler, sans avoir envie de hurler, sans avoir envie de fondre en larme. Parce que c’est douloureux, de perdre un enfant. Mais ça l’est encore plus quand on se blâme pour cette perte. Et les excuses deviennent des raisons de plus de se haïr soi-même. Mais je n’aurais pas pu être une bonne mère, que lui chuchote une voix dans sa tête. Mais ça aussi, c’est de sa faute. C’est de sa faute parce qu’elle veut sa vie sans penser aux conséquences. C’est de sa faute parce qu’elle aurait pu mieux faire, parce qu’elle aurait pu devenir meilleure. Elle aurait pu être meilleure, si elle n’était pas si égoïste. Alors, quand Nova a évoqué la perte d’un être cher, ça l’a chamboulée. Assez pour qu’elle cesse ses petites blagues, pour qu’elle écoute un peu plus sérieusement. Ou du moins, plus silencieusement. Parce qu’elle veut pas que sa voix tremble, si elle ouvre la bouche. Elle veut pas montrer que ça a pu la toucher. Elle veut pas qu’on voit que sous la carapace, y a la moindre émotion. Parce que ça, c’est de la faiblesse. Et quand on est faible, on devient une cible.

Alors elle tire sur sa clope, la regarde alors qu’elle pousse le vieux tapis pour révéler les gribouillis à même le sol. Elle l’écoute, parler de ce type et de cette femme. Des noms dont elle se serait volontiers moqué mais au lieu de ça, elle dit un truc pas si con. « Comme le type dans le dessin animé là… La princesse et la grenouille, il parle avec les morts j’crois ». Culture populaire, qui lui permet de se faire une idée de qui est ce type dont elle lui parle. Celui qui peut offrir la paix. Dieu sait qu’elle la voudrait la paix. D’ailleurs, elle la cherche, depuis longtemps. A l’église, parfois. Dans l’alcool et la drogue, le plus souvent. Puis sous les coups de son compagnon, surtout. Parce que quand il frappe, ça fait mal. Quand il frappe, elle souffre et c’est tout ce qu’elle mérite, pour avoir fait ça. Alors quand il frappe, elle voudrait presque le remercier. Parce qu’elle se sent mieux, ensuite. Elle chasse ses pensées sombres d’une bouffée de nicotine. Elle lui propose d’essayer et elle rejette son idée d’un mouvement de la main. « Arrête de dire des conneries ». Et pourtant, elle fixe sa craie. Si tout le reste n’a pas marché, pourquoi ça ça marcherait ? Ou, au contraire, pourquoi ça marcherait pas ? Elle souffle, écrase son mégot contre l’accoudoir de la chaise où elle est assise et elle se lève, pour venir près d’elle. Elle lui prend sa craie, la regarde avant de demander, dans un froncement de sourcils. « Et je dois faire quoi, du coup ? »
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