come a little closer and let me do those things to you (anton)

« Quelque chose comme ça. » Comme elle s’y était attendue, il ne répond pas vraiment à sa question et ce n’est apparemment pas ce soir qu’elle apprendra des choses sur lui. Tant pis, au fond qu’est-ce que ça changerait de toute façon. « Pourquoi tu veux savoir ? Tu pourrais juste t'en contenter et te foutre de moi. » Il a pas tort, elle pourrait très bien faire ça. Peut-être même que c’est ce qu’elle devrait faire en fait, puisqu’il n’a pas l’air disposé à avoir de vraies conversations avec elle. Mais faut croire qu’elle est plus sociable que lui. « Parce qu’il me semble que c’est ce que font les gens civilisés, ce que font les gens quand ils veulent devenir amis tu vois, apprendre à se connaitre. » Du moins, c’est comme ça que ça marche avec la plupart des personnes qu’on rencontre, encore plus avec celles avec qui on vit, mais lui il a pas l’air de fonctionner comme ça. Enfin, pas avec elle en tout cas. « Mais on peut aussi continuer à s’ignorer la plus grande partie du temps, à rester des inconnus l’un pour l’autre, c’est comme tu veux, moi je m’en fous. » Après tout, il peut parfois être tellement énervant que ce n’est peut-être pas plus mal qu’ils continuent à se snober toute la journée. Puis c’est devenu une habitude pour maintenant, ce sera surement plus facile de la garder que de la changer. Quand elle évoque le fait que c’est peut-être le karma qui le punit, il répond qu’il n’y croit pas, et elle elle ne trouve rien de mieux à faire que de reparler de leur baiser. « T’aurais préféré que je te prévienne ? Et si je te préviens là, que j'ai envie de goûter encore à la douceur de tes lèvres, tu me diras quoi ? » Ses doigts se sont enlacés aux siens pendant qu’il parlait et elle baisse la tête pour regarder leurs mains. Mais dans le noir elle ne voit rien, et lorsqu’elle relève le regard vers lui, ses yeux ne sont plus qu’à quelques centimètres des siens, tout comme leurs lèvres, elle peut le sentir. Parce qu’il a fait glisser sa main dans le bas de son dos pour l’attirer à lui. « Dis-moi, Naleya, est ce que tu veux que je t'embrasse ? » Elle en a le corps qui frissonne, le souffle qui ne sait plus quel rythme prendre. Ce serait mentir de dire que depuis leur baiser elle n’y a pas repensé. Au contraire, elle a pas arrêté d’y penser justement. Elle est même allée jusqu’à comparer la façon dont il l’a embrassée à la façon dont son petit-ami le fait. Et elle a eu envie de s’en mettre une. C’était le contre coup qui lui a fait penser à ça, la culpabilité de l’avoir fait, ça finira par disparaître. « Non. » La réponse de raison, murmurée dans un souffle, mais l’inverse de ce que veut son corps. « Je peux pas. » Parce qu’elle parvient encore à se convaincre qu’elle mettra des distances et que tout redeviendra comme au début, qu’elle aura la force de résister. Mais il y a ce truc physique qui passe, quand il la touche, quand elle se retrouve collée à lui, toutes ses bonnes résolutions disparaissent. Alors elle pose sa bouche contre la sienne, laissant sa langue aller retrouver celle qui lui a manqué, quoi qu’elle en dise, et sa main libre allant quant à elle se caler contre sa nuque.

Ce qu'elle me dit me laisse perplexe. « Tu veux qu'on devienne amis ? » Genre amis, du genre qui se parlent bien et qui partagent plein de trucs ? Elle et moi ? Elle a des idées étranges parfois. Mais le plus étrange, c'est qu'avant même d'avoir pu y réfléchir bien comme il faut, je déclare : « Je sais pas trop si ça sera possible, mais je veux bien essayer. » Ok, j'ai vraiment un problème moi. Enfin, après, il y a aussi la possibilité d’être des amis qui se font du bien et ça, ça m’enchante un peu plus. Ce n'est pas qu'elle n'est pas une femme intéressante, elle est cultivée de ce que j'en sais d’ailleurs, mais ça ne m’attire pas d’être son ami. Sauf que si elle a besoin de ça pour finalement succomber et se laisser aller, alors pourquoi pas. Étonnamment, elle se met à parler du baiser qu'on a échangé, plus précisément de celui que je lui ai volé. Je la provoque par la suite, c'est plus fort que moi, la collant un peu plus contre moi, nos visages se rapprochant considérablement. Elle semble perturber par cette proximité, tandis que moi, je savoure l'instant, désireux d'en avoir plus encore une fois. Elle me rétorque que non, qu'elle ne peut pas, et un léger sourire prends place au coin de mes lèvres. Elle a dit ne pas pouvoir et non ne pas vouloir. Ça aurait été un mensonge de toute façon, je le sens à ses réactions, à son souffle qui est devenu bien moins régulier. Je m’apprête à lui répondre, sauf qu'elle ne m'en laisse pas le temps. Non, parce que malgré ses paroles et son envie de sûrement se contenir, elle finit par se lâcher, joignant ses lèvres aux miennes, sa langue se frayant un chemin entre ces dernières pour se lier à la mienne. Je ne me fais pas prier pour approfondir le baiser, bien trop satisfait par le fait de retrouver cette bouche qui me manque tant depuis la dernière fois. J'ai embrassé d'autres filles depuis, mais je suis forcé d'admettre que leurs baisers n’étaient pas comparables à celui que m'offre Naleya. Avec elle, j'ai des sensations bien différentes. Ma main glisse au creux de son dos, déviant vers ses fesses que je presse pour la coller encore plus contre moi, lui faisant sentir que ça s'agite dans mon pantalon. Un simple baiser et ça se répercute déjà dans mon bas-ventre. Cette fille est forcément plus efficace qu'une foutue pilule bleue. « J'aime tellement le goût de tes lèvres, Naleya… » Que je murmure après avoir séparé nos lèvres pour qu'on puisse reprendre notre souffle. Je ne résiste cependant pas à l’idée de plaquer de nouveau ma bouche sur la sienne, nous relançant dans un baiser fougueux et langoureux, tandis que ma main descend un peu plus pour se placer sur l’ourlet de sa robe. Et doucement, je fais remonter ma main, mais sous sa robe cette fois-ci. Si elle me repousse, je ne continuerai pas mon ascension, du moins pas ce soir. Sinon… Je serais heureux de pouvoir lui donner du plaisir ici, d'avoir le loisir d’écouter le moindre de ses gémissements et d’être celui qui lui donnera un orgasme.

« Tu veux qu'on devienne amis ? » A la tête qu’il fait et au ton qu’il emploie pour lui poser cette question, elle comprend que ses propos ont l’air de lui paraitre étranges. Elle hausse les épaules, comme pour dire pourquoi pas, mais c’est idiot puisqu’il ne peut pas la voir, et puis elle n’est pas tellement certaine d’y croire vraiment elle non plus au final. Ils sont plutôt mal partis pour ça, et lui ce qu’il a envie de faire avec elle, c’est pas des trucs amicaux. Quoi que l’un n’empêche pas l’autre à ce qu’elle sache. A moins qu’il ne voudrait pas devenir ami avec elle même s’il n’avait pas envie de se la faire. Et dans ce cas-là, elle est vexée, parce qu’elle ne comprend toujours pas le problème qu’il a avec elle. Elle se pose pas mal de questions sur ce qu’il veut dire, encore une fois, mais préfère se taire que de s’énerver contre lui. « Je sais pas trop si ça sera possible, mais je veux bien essayer. » Bien. Ils vont essayer alors, c’est déjà pas mal. Mais ça marcherait surement mieux si elle évitait de focaliser la conversation sur le baiser qu’ils ont échangé. Evidemment qu’il en profite pour la chercher par rapport à ça et tourner la situation à son avantage. Elle aurait été folle de croire qu’il ne le ferait pas, alors peut-être qu’au fond c’est ce qu’elle voulait. En quelques secondes elle se retrouve collée à lui et encore quelques secondes plus tard elle cède à la tentation de poser ses lèvres sur les siennes. Elle aime ça autant que la dernière fois. Même plus encore. La façon dont il répond à son baiser, ça la fait succomber, elle ne réfléchit plus à ce qu’elle est en train de faire. Et c’est bien tout le problème, il lui fait perdre la raison. Ça devient encore pire lorsque sa main descend sur ses fesses et qu’il la pousse un peu plus contre lui. Dans cette position elle ne peut que sentir son sexe qui se durcit et se sentir flattée de lui provoquer une nouvelle fois cet effet. Tout ça, ça la fait lâcher un léger gémissement étouffé contre sa bouche. Avant qu’il ne rompe le contact et qu’elle se sente déçue que ça s’arrête. « J'aime tellement le goût de tes lèvres, Naleya… » Pas le temps de la ressentir longtemps la déception puisqu’il reprend presque aussitôt possession de ses lèvres, et elle sourit. Elle aime entendre ça, quelle femme n’aimerait pas, que ce soit vrai ou qu’il le dise juste pour arriver à ses fins, peu importe. Sa main descend de plus en plus, arrivant sur le bas de sa robe, pendant que celle de Naleya quitte sa nuque pour aller dans son dos, glissant sous sa veste pour agripper sa chemise. Pourtant elle n’y reste pas bien longtemps. Lorsqu’elle sent celle d’Anton remonter assez haut sous son vêtement. Elle pose alors la main sur la sienne pour stopper son ascension, murmurant à quelques millimètres de ses lèvres. « Anton… » Elle s’apprête à lui dire d’arrêter, le doute flotte pendant une seconde, mais elle se ravise et guide finalement elle-même sa main encore plus haut.