(braeden & neus) + i'm so into you

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« Oui Madame Fletsh Canelle va bien. » Neus levât les yeux au ciel alors que son amie et associée arrivait à cet instant, pour encaisser une consultation qu’elle venait de mener. « Non vous ne pouvez pas venir la voir tout de suite. » La blonde prenait le plus possible sur elle pour ne pas perdre son calme mais cela devenait compliqué face à l’insistance de son interlocutrice. « Mais pourquoi voulez-vous passer au juste, c’est un chat elle n’est pas réveillé de son opération et votre présence anxiogène n’est vraiment pas ce dont elle a besoin a l’instant. » Face aux gros yeux de son amie Neus radoucit le ton de sa voix, après tout madame Fletsh était la bonne cliente, prête à tout pour le bien-être de ses animaux, même à leur acheter des choses complètement inutiles, mais avec de bons arguments de vente, la crédulité de cette vieille dame arrondissait bien les fins de mois. Elle ne pouvait définitivement pas se permettre de la perdre. « C’est ça venez demain, au revoir madame Fletsh. » L’espagnole laissât retomber lourdement le combiné, soulagé de mettre un terme à cette conversation qui lui avait semblé durer des heures. « Quoi ? » Lançât-elle furibonde en direction de sa partenaire. « La prochaine fois c’est toi qui la prends au téléphone tu verras ce que j’endure … » Elle savait qu’au jeu de la patience elle serait la grande perdante, mais d’ici à ce que son amie décroche le téléphone, cette conversation serait vite retombé aux oubliettes. Alors que les deux jeunes femmes établissaient tranquillement le planning de la semaine, le téléphone de Neus vint interrompre à son soulagement les festivités. Dieu que c’était barbant. Si Daisy prenait un plaisir à ce genre d’activité, ou à la comptabilité, pour Neus c’était la corvée à chaque fois, et y voir l’autre blondinette y prendre du plaisir était d’autant plus rageant.  Un sourire se dessinât au coin de ses lèvres en voyant le nom de Braeden apparaître. Les deux se livraient depuis quelque temps à un jeu du chat et de la souris et il semblait qu’aujourd’hui ce soit elle dans la position du félin. Face au regard insistant de son alliée, Neus indiquât avec son flegme légendaire. « C’est juste Braeden. » Elle savait qu’elle ne tromperait pas Daisy avec son air faussement détaché. Celle-ci ayant déjà au préalable recueillit les confidences de son amie au sujet du jeune homme et du fait qu’il était loin de la laisser indifférente. « Tiens lis, a ton avis combien de temps il a passé à le rédiger ? » Il semblait si bien travaillé à la fois décontracté sans l’être, il avait forcément passé un moment à plancher dessus. D’ordinaire Neus se serait bien évidemment amuser à le faire patienter une éternité avant de lui répondre, mais elle craignait de ne devoir se préparer pour rien et qu’il concocte d’autres plans rien que pour l’enquiquiner si elle jouait les indécises. Elle se fendit d’un simple. C’est d’accord on se rejoint pour 20h. Etait-ce un rencard, une sortie entre amis, bien que pouvait-elle vraiment le qualifier avec ce statut ? Et pourquoi au diable se préoccupait-elle de tout ça. Elle était usuellement à mille lieux de toutes ces préoccupations so féminines. Neus était un garçon manqué dans l’âme et aimait a le revendiquer. Mais ce soir elle voulait faire les choses bien. Des bigoudis dans les cheveux, un maquillage léger mais flatteur et une jolie robe rouge épousant chaque courbures de son corps, tous ces éléments mis en œuvre devraient faire succomber le petit Braeden en un claquement de doigt, ou de talon aiguille qu’elle chaussât habilement. Après avoir obtenu l’approbation de Daisy quand a son look, la belle prit le chemin du parc où Braeden l’attendait déjà surement. C’est là que les ennuis commencèrent … Qui a idée de ne pas créer de petit chemin à suivre … Elle s’enfonçait péniblement dans chaque meute de terre avec ses chaussures complètement inadaptés. On la reprendrait à jouer les romantiques écervelées. Elle arrivât finalement tant bien que mal jusqu’à Braeden qui pour le coup semblait plus absorbé par le contenu de son téléphone que l’arrivée fracassante de la blonde. Quand enfin il daignât lever le nez après un raclement de gorge peu discret, tout ce qu’il trouvât à dire fut. « Ah t’es là ! Salut. J’ai cru que t’allais me poser un lapin. » Une petite pointe de déception se dessinât sur son visage de porcelaine alors qu’il ne soulignait pas les efforts qu’elle lui avait réservé.  « Je tiens toujours mes engagements Vryzakis. » Bougonnât-elle, toujours ronchon du flop de son arrivée. Elle tendit sa main en direction de la sienne afin qu’il l’aide à s’assoir à ses côtés. Il ne manquerait plus qu’elle chute et définitivement la soirée prendrait une allure ou elle préférerait prendre la fuite. Il semblait tout de même s’être donné la peine de faire les choses bien se dit-elle en repérant un panier au coin de la couverture apposé au sol. Cela ne la laissait pas de marbre mais hors de question de le lui faire savoir, ses chevilles atteindraient le sommet de la statue de la liberté. « Je dois admettre que j’ai été surprise de recevoir ton message, aucune autre greluche n’était disponible ce soir ? »  Elle ne pouvait s’empêcher de le piquer sur les autres filles. Certes il n’était pas ensemble, n’avait échangé aucun engagement de quelque sorte ou même échangé un baiser mais elle éprouvait une pointe de jalousie en le voyant en compagnie d’autres demoiselle et c’était une manière détourné de le lui faire savoir. « Surprise mais flatté. » Ajoute-t-elle avec cette fois plus de douceur. Après tout c’était leur premier rendez-vous officiel et elle ne voulait pas tout gâcher avec ses bouderies.
 

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Plus elle regardait autour d’elle, plus Neus se sentait quelque peu ridicule dans tous ses apparats, tandis que les personnes présentes ce soir au parc pour admirer la pluie d’étoiles, était en grande majorités vêtues de tenues basiques ou sportives. Elle détonnait clairement dans le décor, mais habitué avoir tous les regards sur elle, car oui elle aimait provoquer, cela ne la gênait pas outre mesure. Au moins Braeden pouvait constater qu’elle s’était donné du mal pour lui. S’il daignait lever le regard sur elle bien sûr. Quand enfin celui-ci lui accordât enfin l’attention qu’elle méritait il se fendit d’un. « Je vois ça, heureux de te voir. » Pour quelqu’un d’aussi peu expressif quand a ses émotions elle se contenterait de ça, c’était déjà, pour elle, un grand pas de sa part. Elle se contentât de répondre aussi négligemment que lui. « De même. » Elle était plutôt du genre avare en compliment et certainement pas à s’épancher lamentablement et mielleusement sur ses sentiments, a l’inverse de son associée. « Grâce à toi je ne passerais pas une soirée miteuse à écouter mes colocs se plaindre de tout ce qui ne va pas dans leur vies. » Ok elle était un peu dur envers eux car ils composaient clairement sa famille à New-York n’ayant personne ici, mais c’était sa manière à elle, certes peu conventionnel, de flatter Braeden si celui-ci savait lire entre les lignes. « Et puis je ne refuse jamais un repas gratuit. » Ne put-elle s’empêcher d’ajouter des fois que le jeune homme s’emballerait. Elle savait que ce ne serait pas le cas, elle semblait avoir trouvé en lui son double au masculin, aussi fermé aux sentiments et aux attaches qu’elle. C’est ce qu’elle appréciait d’une part mais aussi sûrement ce qui faisait qu’elle ne savait jamais vraiment sur quel pied danser avec lui. A quel moment pouvait elle baisser sa garde ou non. Et surtout ce qu’il pensait réellement d’elle restait un mystère. S’il obtenait ce qu’il voulait, il  prendrait surement la poudre d’escampette sans demander son reste, hors elle appréciait sa compagnie, et c’est dans ce sens qu’elle repoussait régulièrement ses avances, tout en laissant toujours une porte ouverte. Alors qu’elle divaguait sur les raisons de sa venue, Braeden lui glissât gentiment. « Et cette robe te va à ravir. » Elle ne pût empêcher un sourire de se glisser sur son faciès. Elle n’aurait su dire si elle avait obtenu ce compliment à cause de ses bouderies, ou s’il était sincère mais l’essentiel et qu’elle en était flatté. « Un peu trop non ? » Soulignât-elle dans un rire. Pour une fois elle l’autorisait à se moquer d’elle sans rechigner. Elle se sentait de trop dans cet environnement. « Pour ma défense c’est la première fois que j’ai un rendez-vous avec quelqu’un. » Confier ce genre de chose pouvait être un détail lambda pour la majorité des gens, mais pour Neus c’était un grand pas vers Braeden. Elle ne s’ouvrait jamais de la sorte envers qui que ce soit. Certes elle flirtait souvent en soirée mais jamais elle n’accordait à aucun garçon quelque attention romantique à son égard. « J’ai vu à la télé qu’on se met sur son trente et un pour ce genre d’occasion du coup j’ai cru bien faire. » Dit-elle platement, s’excusant presque d’être trop habillé. Il devait la prendre pour un extraterrestre mais faire des efforts pour un homme était tout nouveau pour elle. Même lorsqu’elle fréquentait James, l’homme marié qui avait littéralement gâché une partie de sa vie, jamais il ne l’avait emmené en rendez-vous, trop effrayé qu’on le croise en compagnie de la blonde, et rapporte les faits à sa femme. Malgré cette ouverture vers lui, la belle retrouvât bien vite ses petites manies, cherchant à savoir qu’il avait envisagé de proposer la soirée à une autre qu’elle. « Serais-tu jalouse ? » Ses yeux roulèrent de droite à gauche en signe de dénégation. « Pour ça il faudrait déjà que l’on se fréquente. » glissât ’elle flirtant clairement avec lui. Elle adorait jouer ce jeu de séduction avec les hommes, et constater l’effet qu’elle pouvait provoquer en eux. Mais avec le grecque cette sensation de pouvoir et d’ascendant, elle n’arrivait pas à l’obtenir, créant à la fois frustration et compétition en elle. « C’est ton jour de la semaine très chère. Tu as de la chance. » Comme pour souligner d’avantage sa défaite, Braeden enfonçât un peu plus le clou. « Je ne savais pas qu’on avait défini un planning, tu me tiendras au courant pour les horaires, je ne voudrais pas empiéter sur le créneau d’une autre. » Hors de question de lui laisser la victoire. Elle dégainât avec un grand sourire manifeste, comme si ça ne l’atteignait pas qu’il fréquente d’autres filles. Cette idée l’horripilait autant qu’elle ne l’admettrait pas. « C’est avec toi que j’avais envie de passer la soirée. » Lui glissât le jeune homme, qui semblait pour le coup très sincère et transparent envers elle. Il devait lui en coûter autant qu’à elle de céder à lui dire ça. Mais Neus était bien décidé à le titiller encore un peu. « Qui n’aurait pas envie ? » La vantardise est un vilain défaut que la blonde possédait malheureusement ! « Cela dit ta compagnie n’est pas désagréable non plus … » Concédât- elle à demi-mot. Jusqu’alors la soirée prenait une tournure agréable et cela continuât alors que Braeden farfouillait dans son panier à la recherche de victuailles semblait ’il. Neus ne put s’empêcher de glisser un œil pour voir ce qu’il contenait. C’est alors que le jeune homme en sortit ce qu’il cherchait, une bouteille de vin. « Tu prendras bien un peu de vin pour commencer ? » La jeune femme n’était pas une experte, mais pouvait se targuer de s’y connaître dans le domaine et de mettre une fois de plus son rencard à l’épreuve. « Attention Vrysakis, tu t’avances sur un terrain glissant. Mon grand-père était vigneron, et possédait ces propres terres. Et il m’a appris deux trois petites choses. » Elle prit avec empressement le verre que lui tendait le jeune homme, faisant tournoyer le liquide autour de son gobelet, comme si elle était à une dégustation. Elle plongeât finalement ses lèvres dans la robe rouge, en savourant chaque saveur avec délectation. « Délicieux, bravo bon choix. » Après tout il méritait aussi qu’elle souligne les points positifs et ses efforts. Elle aurait tout de même été vexé qu'il lui serve de la piquette...

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Ce que Neus appréciait avec Braeden était qu’avec lui elle était sûre de ne jamais s’ennuyer. Le jeune homme avait un sens de la répartie inné, et était l’une des rares personnes à oser la remettre à sa place. Et sous ses allures, parfois, de princesse exigeante, elle aimait avoir quelqu’un capable de ne pas céder à ses moindres caprices, et au contraire de lui tenir tête. Et ce soir encore la belle était servie, ce qui ne manquait pas de l’amuser. Alors que la blondinette laissait entendre qu’elle allait manger à l’ œil elle se fit vite rembarrer par son rencard. « Qui t’as dit que je ne comptais pas te faire payer ta part du repas ? » Un sourire amusé naquit au coin de ses lèvres tintées d’un rouge vif. Si c’est sur ce terrain qu’il voulait jouer ce soir, elle ne manquerait pas de le suivre. Avec son petit air facétieux, elle répliquât espérant faire mouche auprès du grecque. « Parce que tu es un parfait gentleman voyons. » Elle pinçât sa bouche avant d’ajouter. « Tout du moins tu es supposé l’être quand tu emmènes une demoiselle en rendez-vous. » Jouer sur le côté romantique du jeune homme n’était peut-être pas sa meilleure carte, mais elle savait qu’il était élégant dans toutes les circonstances, même s’il préférait le masquer aux yeux de tous. « Après tout ce rendez-vous était ton idée. » Certes elle avait accepté avec un vif intérêt mais elle ne s’en vanterait pas, préférant rappeler au jeune home qu’il avait souhaité passer cette soirée à ses côtés. « De toute façons je ne paye jamais rien, je n’ai jamais d’argent sur moi, au cas où je me ferais agresser. » Pour le coup la confidence était justifié, d’une part car Neus trouvait toujours moyen de s’arranger pour se faire inviter partout et d’autre part elle avait déjà été plusieurs fois la victime de raquetteurs dans le métro, et la belle en avait tiré une leçon de vie : mieux vaut vire aux crochets des autres ! Alors que la discussion se prolongeait, le sujet de ses colocataires fut abordé, laissant Braeden quelque peu dubitatif semblait-il. « En tout cas, je ne sais pas si tes colocs apprécieraient la manière dont tu parles d’eux. » La jeune femme partit dans un éclat de rire, le voyant se préoccuper de ce que ses comparses pourraient se vexer des propos qu’elle tenait sur eux. Il était si naïf encore, cela démonterait qu’il n’avait pas encore passé assez de temps avec elle pour la trouver insupportable. « Si tu savais … » Entamât-elle avant de se reprendre avec un peu plus de sérieux. « Tu es leur dieu vivant Vrysakis ! Tu les as débarrassés de moi pour une soirée, je pense qu’ils ont commencé ton autel dans un coin de l’appartement avec cercle de prière pour que le rencard s’éternise ! » Pour le coup elle était un peu dure avec elle-même. La demoiselle s’entendait très bien avec ses trois colocataires, mais parfois l’atmosphère pouvait être tendu selon qui avait ou non effectué ses tâches ménagères, et comme l‘espagnole rechignait beaucoup a faire ses corvées, c’était une occasion de plus pour ne pas participer, et surtout avoir une bonne excuse. Bien qu’elle n’ait pas accepté le rendez-vous avec Braeden pour ces raisons, elle n’y voyait là que du plus. Alors que la demoiselle se plaignait de détonner dans le décor, son accompagnateur semblât vouloir la rassurer. « Au moins, tu ne passes pas inaperçue. » Elle n’était pas sure de savoir si c’était des paroles de réconfort, ou plutôt un constat amer. Après tout pas besoin d’une tenue extravagante pour se faire remarquer, c’était un tel personnage qu’elle ne passait jamais inaperçue, sa beauté aidant certainement aussi. « J’aurais peut-être dû préciser soirée décontractée. Enfin rendez-vous décontractée. » Continuât le jeune homme laissant planer au passage que cette soirée était bien un rendez-vous. La jeune femme tentât de réprimer un énième sourire mais peine perdu. Il y’a encore peu de temps, elle aurait été a des années lumières de s’imaginer une soirée sous le signe de la romance ou un pic nic sous les étoiles, et pourtant maintenant qu’elle s’y trouvait non seulement tout cela lui paraissait le plus naturel du monde, et c’était somme toute fort agréable jusqu’à présent. Pourtant elle préférât ne pas relever et rester sur le sujet basique de sa tenue. « A vrai dire je n’ai pas de tenue décontracté à part des joggings pour traîner le dimanche. » Neus avait une certaine forme d’élégance naturelle, qu’elle sublimait par des tenues la mettant toujours en valeur. Elle ne put s’empêcher de laisser panner. « Et puis tu mérites mieux que ça. » En faisant référence au jogging qu’elle avait évité de porter ce soir, préférant une robe élégante en son honneur. Elle fut récompensée par ce qui semblait être un aveu de la part de son date. « Si ça peut te rassurer, je ne suis pas beaucoup plus doué en rendez-vous que toi. » C’était certes peu de choses, mais cela lui faisait beaucoup de bien de ne pas se sentir seule dans ce domaine. Il pouvait paraître totalement incongru pour deux trentenaires célibataires de ne pas maîtriser tous les rouages du parfait rendez-vous, mais elle était contente d’expérimenter ça avec quelqu’un de novice comme elle. « Ça me rassure oui. » Dit-elle d’une voix fluette, tout à coup presque timide d’aborder ce sujet. « Et je dois bien reconnaître que je suis honoré de faire partie des premières à avoir ce privilège. » Il semblait s’être donné tellement de mal qu’elle pouvait se permettre de lui glisser quelques compliments qui semblait fort mérités. Malheureusement le terrain devint plus glissant lorsque les deux jeunes gens abordèrent la question des autres filles que Braeden pouvait fréquenter. Alors que la question de la jalousie, semblait préoccuper Braeden, la belle esquivât avec une parade démentant bien sur farouchement. Il en irait de sa fierté que de reconnaître qu’elle était bel et bien jalouse des autres demoiselles qui entraient et sortaient de sa vie. « Tu sonnais quand même jalouse. » Se permit-il d’insister face au dénégation de sa belle. Décidément il semblait prêt à ne pas lâcher le morceau pour entendre ce qu’il semblait vouloir qu’elle dise. « Peut-être que tu as eu cette impression parce que tu aimerais que je sois jalouse. » Détourner le sujet sur lui, psychologie de bas étage mais qui sait peut être ça fonctionnerait, on ne pouvait pas la blâmer de tenter. « Mais ne t’inquiètes pas, je t’enverrai le planning dès que je l’aurais finalisé. J’ai encore un ou deux détails à arranger. » Continuât-il en évoquant ses nombreuses autres conquêtes. La belle fronçât les sourcils, presque vexé de ne pas être en tête de cette liste. « Malheureusement, je ne peux pas attendre trop longtemps, j’ai moi-même un planning à donner à ces messieurs. » Répliquât-elle en référence aux jeunes hommes qu’elle avait pu rencontrer et accoster fort régulièrement à la boîte ou travaillait Braeden, car quoi de mieux pour le provoquer que de faire ça face à lui. D’ailleurs en parlant de ces derniers Neus ne manquât pas de placer qu’ils appréciaient beaucoup sa compagnie et qu’être en sa présence était une chance que Braeden se devait de savourer, ce qui ne semblait pas être totalement vrai pour lui. « Personne. Tout le monde ne rêve que de passer sa soirée avec toi c’est incontestable. C’est pour ça que je suis si honorée de ta présence. » Elle fit bien sur mine de le prendre au pied de la lettre. Après tout oui c’était une chance qu’elle lui accorde son premier tête à tête officiel et il était important qu’il apprécie ce geste à sa juste valeur. Bon, elle devait certes reconnaître la réciprocité. On ne lui avait pas mis un couteau sous la gorge pour être là … Elle ne put toutefois s’empêcher de le titiller un peu plus. « Tu convulses ? Non parce que tes yeux se révulsent, c’est surement l’émotion de passer ta soirée avec moi. »  Son petit mouvement d’yeux vers le ciel ne lui avait pas échappé et elle ne pouvait s’empêcher de le lui faire remarquer à sa manière. Elle continuât toujours aussi innocemment. « Tout le monde ? » Un petit rire sarcastique éclatât dans sa gorge. « Pas sure que tes compagnes de soirée se réjouissent de te savoir avec moi ce soir… » Pour le coup elle était même persuadé que si cela revenait aux oreilles de certaines, elle risquait de s’attirer des foudres, mais de cela elle s’en moquait bien. Elle ne craignait personne et n’avait certainement pas de compte à leur rendre. Elle en savourerait d’autant plus sa soirée si elle pouvait par la suite s’en vanter et créer des jalousies. Alors que la demoiselle faisait démonstration de ses talents de sommelier, Braeden la coupât en plein élan, visiblement vexé que la belle puisse mettre en doute ses compétences. « T’as cru que je ne savais pas bien choisir ? » Elle ne put se retenir de le taquiner un peu plus. De son air le plus sérieux elle répondit. « Non bien sûr que non, j’imagine que tu as demandé conseil au vendeur ! » Le but n’était pas de le pousser dans ces retranchements mais juste jouer un peu avec ses nerfs. Elle savait qu’il ne manquerait pas une occasion de se venger en retour, comme avec son planning par exemple. « Est-ce que tu comptes faire la difficile aussi sur la nourriture ? » La questionnât-il semblant lire dans les pensées de l’espagnole qui se demandait si le repas serait à la hauteur de cette bouteille. Toujours dans le même registre taquin elle répondit du tac au tac. « Non … enfin après j’imagine que tu n’as pas préparé des sandwichs au foie gras… » Quoi de plus délictueux que ce met issu de la gastronomie française. Enfin en parlant de la France et ses plats, elle ne put s’empêcher de rajouter. « J’ose espérer que tu nous as épargné le sempiternel jambon fromage, ou éviter une catastrophe grecque style fêta mélangé à la confiture. » Bon certes elle n’avait jamais entendu parler d’un plat grecque alliant ses mélanges, mais les coutumes de chacun sont parfois tellement étranges …

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Définitivement la race humaine la perdrait toujours. Car oui aussi bien les hommes que les femmes restaient parfois un mystère pour elle et la laissait confuse. Alors qu’elle complimentait Braeden sur son côté chevaleresque, celui-ci ne semblait en tirer que du sarcasme. Un rire léger lui vint alors que la belle le qualifiait de gentleman. Certes il y avait derrière une arrière-pensée à espérer se faire offrir le repas, mais elle le pensait tout de même. Même si jusqu’alors la seule image qu’il lui avait laissait transparaître était le but de la conquérir uniquement pour l’avoir dans son lit. Elle ne le blâmait pas. Jusqu’ici personne ne s’était jamais plein de ces compétences dans le domaine. Et quelque chose lui disait que les conquêtes de Braeden devaient parler réciproquement de ses talents. Mais là n’était pas la question. « Ça se saurait depuis le temps si j’étais un parfait gentleman. T’es bien la première à me dire ça. » Maugréât le jeune homme. S’il savait comme elle se fichait de l’avis des autres. Elle se forgeait sa propre opinion sur lui, et il aurait beau prétendre le contraire elle lui trouvait des qualités de gentleman lors de ce rendez-vous. Même s’il pouvait s’avérer parfois maladroit, les efforts mis en place parlaient d’eux même. « Si tu n’en étais pas un tu n’aurais pas pris la peine de faire tout ça. » Répliquât ’elle avec aplomb avant d’ajouter. « Et même toi tu ne te donnerais pas tout ce mal juste pour que je finisse dans ton lit ! » Conclût-elle. Elle savait qu’il aimait trop jouer de ses charmes pour avoir a usé de ce type de stratagème, qui plus est complètement inutile avec elle. « C’est juste qu’elles ne savent pas s’y prendre avec toi. » Il allait surement encore mettre en doute sa bonne fois quand a sa jalousie ou non, mais elle n’énonçait qu’une simple vérité. Qu’elle fille pouvait se targuer d’avoir obtenue autant d’attention de sa part sans rien en retour. Pingre comme elle l’était, Braeden posât la question à savoir comment elle gérait l’argent ou tu moins, s’assumait elle financièrement. Elle qui se vantait d’être indépendante en toutes circonstances, la voilà mise en porte à faux. « Mais alors, tu fais comment si t’as besoin d’argent ? » S’interrogeât le jeune homme. L’idée de lui dire qu’elle n’avait qu’à traverser la rue la tentait bien mais il était capable d’en déduire qu’elle se prostituait. « Je trouve toujours une âme charitable. » Se contentât ’elle de dire. Ce n’était pas totalement faux. Elle trouvait toujours moyen de trouver un pigeon, mais elle ne voulait pas que Braeden s’imagine que c’est ce qu’il était ce soir. « D’ailleurs j’ai beaucoup de dettes partout dans le monde. » Ricanât-elle. Il faut dire qu’après que son père est coupé les ponts avec elle, il lui avait très vite coupé les vivres également et la jeune femme avait dû apprendre très tôt à se débrouiller par elle-même si elle désirait quelque chose. Fort heureusement pour elle, jusqu’ici tout lui souriait et elle n’avait guère à se plaindre de son mode de vie. Alors que le sujet déviait sur ses charmants colocataires, Neus eut le malheur de lui confesser que ces derniers le vénéraient pour leur avoir octroyé une soirée de congé sans la présence de l’espagnole. Elle avait définitivement réveillé l’égo surdimensionné du grecque qui ne manquât pas de lui faire savoir. « Ça ne m’étonne pas. Je suis un dieu vivant pour beaucoup de monde. » Heureusement que la belle n’était pas en train de boire a cet instant, elle en aurait surement recraché son verre devant si peu de modestie. Il était définitivement son maître dans l’art de s’auto complimenté ! « Ah oui ? Il faudra que tu me présentes les dites personnes, j’aimerais connaître leurs arguments. » Il était hors de question qu’elle alimente un peu plus son égocentrisme. Mais il semblerait que le jeune homme n’en avait pas fini. « Je suis sûr que tu passeras beaucoup de temps auprès de cet autel quand tu rentreras. » C’était bien mal la connaître. Elle n’avait déjà jamais accroché de poster de célébrité dans sa chambre d’ado, il était hors de question qu’elle tapisse son mur de ses photos. « Désolé mais le seul homme à qui j’accorderais cet honneur, c’est Georges Clooney. » Aucun homme ne réussirait à détrôner docteur Ross dans son cœur. « En revanche j’ai des doutes sur la sexualité d’un de mes colocataires, si je le vois embrasser tes photos avant de se coucher je saurais je suppose. » Ajoutât-elle avec mollesse. A vrai dire elle n’avait jamais douté de l’hétérosexualité de ses deux colocs masculins, mais elle aimait l’idée  de possiblement mettre Braeden mal a l’aise, quoi qu’il serait capable de la surprendre, encore une fois. « Ça te changerait de tes fréquentations habituelles, lui au moins sait tenir une conversation sans glousser comme une poule toutes les trente secondes. » Elle sortait les griffes et, peut-être légèrement un brin de jalousie perçait dans sa voix, mais elle mettrait ça sur le compte du sarcasme et de son mauvais caractère ne tolérant que très peu de monde  dans son cercle d’amis. Seulement si elle aimait à titiller le jeune homme celui-ci n’était pas en reste non plus. Notamment sur sa tenue qui visiblement paraissait excessive puisqu’il lui posât une question au-quelle elle ne s’était pas attendue. « Et les jeans tu connais pas ? » La prenait-il pour Jeannes d’arc ou une de ses antiquités poussiéreuse du même acabit. « Tu as cru que j’étais de quelle époque au juste ? » Elle le toisât comme s’il venait de l’insulter. Les femmes et les vêtements n’est jamais un terrain sur lequel se glisser messieurs. « Bien sûr que je connais, ce n’est pas parce que ça ne me va pas que je ne connais pas. » A vrai dire stylistiquement parlant, elle se rapprochait beaucoup de sa mère. Celle-ci était toujours tiré a quatre épingles en toutes circonstances, et les seuls pantalons qu’elle l’avait vu porté était des tailleurs issus de chez Channel. Elle aimait à se créer une ressemblance avec celle qui l’avait abandonné à son sort, comme pour la retrouver un peu. En soi elle se sentait un peu ridicule mais c’était une coutume qui lui était resté. « Ma mère est la femme la plus classe que j’ai jamais rencontré, et elle n’en portait jamais. » Confiât ’elle a Braeden, entrouvrant une facette d’elle-même qu’il ne connaissait pas. Parler du passé elle ne le faisait jamais, trop de mauvaises choses à raviver mais elle avait envie qu’il la comprenne mieux. Mais si Braeden était au rendez vous, il n’était visiblement pas venu seul. Il avait emmené avec lui son fidèle compagnon : égo qui fit son retour au grand désarroi de Neus. « Tu peux être honorée. Je suis très demandé en plus. » Ce garçon savait il apprécier un compliment à sa juste valeur ou fallait ’il toujours qu’il en profite pour se flatter ?  Au fond d’elle-même elle devait reconnaître que ça l’amusait beaucoup. Personne ne pouvait éprouver une telle confiance en soi. « J’imagine. » Elle ne rétorquât pas quant au fait qu’il aurait pu l’être réciproquement, cela valait ’il la peine d’être précisé. Si l’appréciation de soi était un sujet récurrent chez Braeden ce soir, celui de la jalousie semblait coller à la peau de Neus. « Je m’en fous que tu sois jalouse ou pas. » Lui glissât avec toute la délicatesse qu'on lui connaît, son rendez-vous. « Je te trouve tout de même bien insistant sur le sujet pour quelqu’un qui s’en fiche. » Dit-elle l’air de rien. Certes elle dissimulait mal sa jalousie, mais elle était sure qu’il y prenait un plaisir certain de savoir qu’il ne la laissait pas de marbre comme elle prétendait jusqu’alors. Mais hors de question d’abaisser sa garde, il semblait qu’elle l’avait trop fait jusque-là. Enfin dans le domaine il semblerait finalement qu’elle ne soit pas si seule. « Très bien, je te donnerai ça au plus vite pour que tu puisses amener tes messieurs dans ma boîte de nuit. » Si ça ce n’était pas de la jalousie, elle se demandait comment pouvait on  le qualifier alors. Il faut dire que c’était de la provocation de venir le narguer sous son nez, surtout qu’elle ne s’intéressait pas à la moitié des types qui avait foulé le parquet de la boîte de Braeden. Elle aimait juste avoir le regard en coin du jeune homme sur elle toute la nuit. « Comment je fais pour avoir ton attention sinon. » Lui dit ’elle de sa voix la plus doucereuse. Elle jouait à un jeu dangereux mais Neus ne résistait jamais bien longtemps au jeu de la séduction. « Mais si tu préfères pour varier les plaisirs, je peux venir avec des filles. » Lançat’elle avec sérieux. Elle se doutait qu’il serait loin de lui dire non, et à vrai dire cela ne la dérangerait pas outre mesure, bien que son penchant aille plus vers les hommes. En parlant de fille, Braeden évoquât le fait qu’avec lui elles savaient ou elles mettaient les pieds. « J’imagine qu’elles savent à quoi s’en tenir depuis le temps. » C’était au moins quelque chose qu’elles ne pourraient pas lui reprocher. Elle ne l’avait jamais vu parler d’engagement avec une femme et sa réputation le précédait surement. « Je pense que ta réputation et la mienne ont déjà fait tout le tour de New York. » Seulement l’injustice sexiste de ce siècle voulait que Braeden passe pour un tombeur tandis que Neus passait pour une garce. Certes elle en était une, mais dans le domaine de la sexualité, libre à chacun de mener sa vie comme il l’entend. C’était une idéologie pour laquelle la blonde militait avec hargne. Alors que Braeden dé bouchonnait la bouteille de vin il lui confiât n’avoir pas eu besoin d’aide dans son choix. « Non j’ai choisi tout seul mais j’achète souvent cette bouteille-là » Elle avait bien sur dit ça dans le but de le provoquer et ça avait porté ses fruits. Bien sûr elle ne put s’empêcher de rajouter une couche. « Oh excuse-moi nous n’avons pas les mêmes valeurs, moi c’est plutôt les packs de bière qui occupent mon frigo. » Essentiellement car elle vivait en partie avec deux hommes mais aussi parce qu’elle-même pouvait être un vrai garçon manqué et se mettre devant un match de foot avec une bouteille à la main. Cela contrastait définitivement avec les goûts culinaires de la jeune femme s’avérait un peu plus prononcé. « T’as vraiment des goûts de luxe toi. Mais pour être tout à fait honnête, je ne suis pas fan du foie gras. » Pas étonnant pour un grecque pensât ’elle. Elle ne connaissait pas grand-chose de leur plat à part des salades et le fromage de brebis, mais ce n’était définitivement pas pour elle. «  A chacun son truc toi c’est le vin, moi c’est le foie gras. » Elle était habituée pour Thanksgiving à avoir chaque année des toasts, que sa mère faisait venir de France, et quand les moyens le permettaient elle aimait bien faire revivre cette tradition. Cependant s’il ne fallait pas toucher au foie gras il en allait visiblement de même avec les plats du pays de Braeden. « Ok, je ne sais pas ce que tu as contre les spécialités grecques mais fais attention à ce que tu dis. » C’était de bonne guerre, chacun défendant ses origines culinaires. « Je n’ai rien contre après tout je ne connais pas tu ne m’as jamais invité à un dîner composé de spécialités de chez toi. » Ce n’était pas formulé comme un reproche mais plus comme un appel du pied, qui sait si ce rendez-vous se passait bien, ce serait peut être l’objet d’un second. Malgré son attitude quelque peu capricieuse, Braeden lui tendit gentiment un sandwich qu’il avait visiblement confectionné lui-même. Bien qu’elle ne savait toujours pas de quoi il se composait et avait peur de croquer dedans. « Voilà, madame est servie. » Le générique de la série homonyme résonnât dans la tête de la blondinette qui lutât contre elle-même pour ne pas le fredonner au risque de passer pour une folle. Si elle avait réussi à marquer quelques points jusque-là hors de question de les perdre bêtement. Elle croquât dans un bout de la préparation sous le regard avide de Braeden qui s’attendait surement à la voir tout recracher, aimable comme elle pouvait l’être mais même si elle n’identifiait pas tous les goûts, le tout se révélait harmonieux. « C’est très bon. » Se risquât ’elle a complimenté Braeden, au risque de le flatter encore un peu plus. Alors qu’elle s’apprêter à se saisir d’un nouveau morceau, sans qu’elle ne comprenne d’où ni pourquoi, elle vit une énorme masse noire foncer sur elle, provoquant un hurlement de terreur de sa part. Dans l’effarement elle en jetât le met préparé par Braeden, dont l’horrible créature se saisit au vol sans en laisser une miette.              

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“Like a flower made of iron .” &
Il semblait que Braeden n’avait pas une haute opinion de lui-même, ou tout du moins doutait ’il de sa galanterie.  Certes il n’était pas le plus a même à se vanter de traiter les filles de la meilleures des façons, mais le traitement réserver aux autres importait peu à la blonde. Pour son cas, Braeden l’avait traité avec plus de respect et de délicatesse qu’elle n’en avait jamais demandée jusque-là. Certes elle pouvait se vanter d’avoir eu multiples conquêtes et faire facilement tourner les têtes, mais jamais d’avoir réussi à garder quelqu’un dans sa vie. Bien que depuis sa seule et unique rupture, elle ne s’était pas essayer à jouer les couples avec qui que ce soit. Si elle fréquentait une personne plus d’une semaine c’était bien là le délai maximum avant qu’elle ne se lasse ou prenne peur. Mais elle arrivait à l’aube de ses trente ans, et si ce n’était pas un cap qui lui faisait peur, c’était tout de même un pallier ou plus jeune, elle s’était imaginé marié avec un enfant. Loin d’elle l’envie de répondre aux convenances de la société décrétant que pour une femme de cet âge, elle avait raté sa vie si elle n’avait ni mari ni enfant, mais elle aspirait a plus. Que ce soit sur le plan sentimental comme professionnelle, la belle se challengeait à atteindre un objectif cette année, marquer un tournant. Elle avait au moins réussi une chose, convaincre Braeden de son statut de gentleman. « Soit, je suis un gentleman alors. » L’espagnole n’aurait su dire s’il capitulait face à ses arguments imparables, ou à défaut de vouloir la faire taire sur le sujet, mais peu importe ses arguments avaient fait mouche et cela la satisfaisait amplement. Alors que le jeune homme s’enquérait de savoir comment la belle menait sa vie financièrement, il marquât à son tour un point pertinent. « Un jour, tu auras peut-être épuisé ton quota d’âmes charitables tu sais. » Il était évident que le train de vie qu’elle menait ne durerait pas éternellement. C’est d’ailleurs un jour qu’elle redoutait. Celui ou ses colocataires évolueraient et se mettrait en ménage, celui où elle attirerait moins de monde dans ses filets. La peur de constater qu’elle avait pu profiter de sa jeunesse certes, mais qu’au final cela ne l’avait pas épanouie outre mesure quand elle se retrouverait seule face à elle-même. « Depuis mes quinze ans j’ai dû apprendre à me débrouiller par moi-même. » Constatât ’elle avec une pointe d’amertume. Elle en voulait toujours à son père de l’avoir lâché dans la nature. Certes elle avait vécue chez sa tante, mais elle passait d’une vie de luxe, à une vie dans un pensionnat de fille, loin de tous ses repères, à devoir apprendre une nouvelle langue. Elle avait très mal vécue ces années ou bien loin de se faire des amies, elle était plutôt exclue, volée. Et pourtant elle n’était pas devenue une délinquante incontrôlable. Certes elle avait des casseroles et des frasques à son actif, mais tout ça n’était qu’un jeu. Dans le fond elle pouvait se féliciter d’avoir un toit au-dessus de sa tête, un travail des amis, de ne pas avoir sombré. « Je peux encore le faire, tout ça n’est qu’un passe-temps. » Confiât-elle avec une sincérité qu’elle tentait toujours de masquer. Ne jamais montrer ses failles, ne jamais laisser personne entrer. C’était plus simple ainsi. Mais elle savait qu’avec Braeden elle pouvait laisser quelque fois le mur se fissurer. Il n’irait pas s’apitoyer sur son sort, tout comme il ne serait pas là pour la juger. Après tout ils avaient beaucoup de similitudes tous les deux. Elle se retrouvait beaucoup en lui et le comprenait sans doute mieux qu’il ne le pensait. Néanmoins elle ne pouvait s’empêcher de le remettre en cause. Ce serait trop facile de céder bêtement a lui reconnaître des qualités et jouer les admiratrices de bas fond comme la plupart de ses conquêtes. « Si tu veux. Mais j’espère que tu auras beaucoup de temps parce que ça fait vraiment beaucoup beaucoup de personnes. » Elle arquât un sourcil, peu surprise de ce qu’elle entendait là. Evidemment il ne pouvait s’empêcher d’en rajouter une couche. Comme si elle n’avait que ça à faire de son temps que d’écouter des filles vanter les mérites de Braeden. Il se suffisait à lui-même pour faire son propre éloge ! « Je pourrais c'est vrai … » Entamât-elle faisant mine de réfléchir. « Mais je pense que je suis en compagnie de la meilleure personne pouvant vanter tes nombreuses qualités, toi-même ! » Elle savait qu’il ne manquerait pas de saisir la balle au bond pour encore une fois en jouer, mais elle lui accordait celle-ci de bon cœur. Si elle faisait encore une réflexion sur les amies de Braeden celui-ci allait encore la qualifier de cet adjectif horrible jalouse. Elle ne voulait pas finir sur sa liste à cause de ça. Malheureusement bien malgré elle cela lui échappât et Braeden ne manquât pas de le souligner. « Premièrement, encore avec mes fréquentations sérieusement ? » Elle haussât les épaules l’air de rien. Était-ce sa faute si elle ne le croisait qu’avec des greluches dont le bout de tissu ne couvrait que peu de chair. Elle était obligée d’émettre un jugement sur ces créatures incongrues à ses yeux. « Je pense juste que tu devrais mieux t’entourer, mais je dis ça pour toi, en amie. » C’est vrai après tout c’est ce que font les amis, ils se doivent d’être honnête quand ils estiment que quelque chose doit être dit. Et pour le coup elle se devait de donner son opinion sur l’entourage féminin de Braeden. Mais visiblement ce dernier ne l’entendait pas de la même oreille. Pouvait ’elle vraiment dire qu’elle considérait Braeden comme un ami ? Oui et non, tout du moins elle n’espérait pas le qualifier comme tel à long terme. Mais elle ne voulait pas concéder à dire qu’elle flirtait avec lui, même si c’était évident pour tout le monde. « Et puis pour ma défense tes copines ne m’aiment pas beaucoup et ne se privent pas pour me le faire savoir ! »  Elle mimât d’être vexé. L’opinion des prétendantes du grecque l’importait peu. Si elle pouvait saccager un moment d’une d’elle avec lui elle ne se privait pas y éprouvant même un certain plaisir. Mais bien sur ce n’était jamais fait exprès… Un verre renversé accidentellement, un talon dans le pied sans avoir vu, vraiment Neus était innocente à tout ça… « Deuxièmement, mes fréquentations habituelles aussi savent tenir une conversation. » C’est qu’il continuait à les défendre corps et âmes. Après tout il devait bien leur trouver un minimum d’intérêt pour leur consacrer du temps. « Dans ce cas tes goûts ne sont pas très évolués. » Elle connaissait toutes les potiches qui fréquentaient sa boîte et se trémousser comme des anguilles sorties de l’eau juste pour une minute de son attention, et elle pouvait certifier avec assurance qu’aucune d’entre elle ne valait le détour. « Enfin on dirait que tu commences à comprendre vu que ce soir tu es avec moi. » Elle ne se classait bien sûr pas dans la même catégorie que les potiches qui composaient le harem de Braeden. Elle espérait que lui-même lui accorde un peu plus de crédit mais elle ne serait sans doute pas là dans le cas contraire. « Et ensuite, je suis désolé pour ton colocataire mais je ne suis pas intéressé. » Le pauvre, il ne lui laissait même pas sa chance… Bon elle se doutait qu’il ne serait en retour, lui-même pas intéressé par Braeden, mais ce dernier n’avait pas forcément besoin de le savoir ! « Tu lui brises le cœur… » Entamât ’elle avec sarcasme avant d’ajouter. « De toute façons tu ne le méritais pas ! » Affirmât ’elle avec aplomb. C’est vrai son colocataire était surement l’homme le plus gentil et doux que cette terre est porté. Il lui préparait souvent son petit déjeuner et prenait ses corvées ménagères sans rien demander en retour. Il était devenu avec le temps l’un de ses meilleurs amis, et hors de question d’envisager plus avec lui. Alors qu’elle lui laissait entrevoir qu’elle aimait bien capter son attention celui-ci glissât. « Il y aurait des tas d’autres moyens, tu sais. » Oh elle n’imaginait pas lesquels. Avec Braeden tout était envisageable dans le domaine de la séduction, mais tout mettre en œuvre pour qu’il délaisse une de ces amies féminines, uniquement pour mieux en retrouver une autre le lendemain, non merci. « Je me doute mais je ne veux pas être mise au même niveau que toutes les autres. » Après tout, on pouvait parler d’elle dans les mêmes termes. Les hommes avec qui elle avait passé une nuit devaient la considérer comme l’objet d’un soir qui se dérobe au petit matin. Il n’y avait pas plus de fierté de son côté. Elle ne faisait juste pas tout un cinéma pour capter leur attention. C’est pourquoi elle déviât la conversation sur le fait d’emmener des filles a place ce qui ne semblait pas déplaire au jeune homme. « Et bien écoute, tu fais ce que tu veux. » Comme si elle avait besoin de son aval pour ça, c’était déjà le mantra de sa vie. Quitte à ce que ça déplaise et choque Neus n’en faisait qu’à sa tête. Cela lui avait déjà valu pas mal d’ennuis mais elle passait au-dessus, rien ne semblant l’atteindre vraiment. Et c’était le cas. C’était amusant sur le coup, les vols, les fausses identités, mais ça devenait lassant. Elle n’y éprouvait plus le même frisson d’adrénaline, ce sentiment de plénitude, de pouvoir tout faire sans limites. « J’y penserais. » Se contentât ‘elle de répliquer préférant focaliser son attention sur le panier surprise de Braeden. Il allait surement la prendre pour une insatisfaite permanente et c’était loin d’être le but, elle évoquait seulement ses préférences en matière d’alcool. « Bah, j’ai aussi des bières » La contrât Braeden, qui semblait avoir visiblement tout prévu. La blonde décidât tout de même de rester polie, et finir le vin qu’elle avait toujours dans la main. « J’en prendrais surement une après. » Elle se doutait qu’il n’espérait pas obtenir de faveur en la faisant boire, car elle avait la descente facile, surement comme son père. Depuis toute petite elle était habituée à le voir avec un verre à la main, ce qui n’avait jamais éveillé de question en elle, comprenant tardivement et naïvement que celui-ci souffrait d’un alcoolisme sévère. Elle faisait toujours attention à reste suffisamment consciente de ses actes pour ne pas finir dans le même état qu’elle avait pu le voir. Alors qu’elle tentait d’engrainer Braeden à lui préparer un repas a domicile, celui-ci ripostât. « Si je t’invitais chez moi, tu dirais que j’ai une idée derrière la tête. » Elle devait bien lui reconnaître que cette idée lui traverserait la tête, bien que la belle estimait avoir placé la barre suffisamment haute pour qu’il sache que cela ne suffirait pas, et le fasse de bon cœur. Elle était toutefois d’humeur à donner à ce rendez-vous une autre tournure et laissât échapper. « Qui te dit que ce n’est pas moi qui aurait une idée derrière la tête. » Elle lui laissait entendre qu’il gagnait du terrain, mais jamais elle ne se contenterait d’être une conquête dont il pouvait se vanter. Elle espérait d’ailleurs que depuis tout ce temps où ils se fréquentaient il lui octroyait plus de crédibilité que ça. C’était un jeu pour lui, c’est ce qu’il lui avait fait comprendre dès le début, et pourtant dernièrement ce n’est pas ce qu’elle ressentait. Peut-être était-elle complètement à côté de la plaque mais dans ce cas, il lui serait difficile de jouer à ce jeu avec lui encore longtemps. Alors que l’espagnole dégustait tranquillement son repas, elle le laissât filer dans la gueule d’un terre neuve, visiblement satisfait des talents culinaires de Braeden. « Hmm, j’imagine qu’il appréciera. » La belle ne relevât pas, son regard figé sur la bête qui lui faisait désormais face, semblant penser qu’elle lui avait sciemment donné la nourriture. « J’avais fait un peu de rab. » Dit’il en lui tendant un nouveau sandwich, dont elle ne se saisit pas. La présence de l’animal lui avait complètement coupé l’appétit pour de multiples raisons. Elle était livide et reculât à vive allure tandis que le chien se précipitait vers la main tendue du jeune homme. « Ne va pas croire que je me sacrifie pour que tu puisses manger. » il réussit à la sortir de sa léthargie et lui voler un sourire narquois. Elle connaissait bien trop son amour pour la nourriture, pour seulement y songer. « Excuse-moi… » Reprit-elle doucement toujours aux aguets face au toutou qui ne semblait plus vouloir décamper. Elle ne voulait pas avouer avoir peur des chiens, pour quelqu’un qui bosse dans une clinique vétérinaire c’est un peu compromettant, et elle était tellement déboussolée qu’elle ne se sentait pas prête à affronter les railleries du grecque. Elle avait surement imaginé trop de fois cette scène et avait cru reconnaître l’animal mais elle se fourvoyait, il ne pouvait pas en être autrement. Alors qu’elle s’apprêtait à accepter  le sandwich que lui tendait Braeden, la voix bien trop familière qu’elle associait à ce chien se fit entendre. «  Clovis, viens ici mon chien. » Elle détournât son regard en direction du propriétaire pour découvrir avec stupeur et raison qu’il s’agissait bien de son ex et seul petit ami, Eric.            

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