thanks for the memories / braeden

Quand elle lit le message de son frère, elle est un peu paumée. C’est encore le tôt le matin - pas tellement en vrai, mais elle s’est couchée tard et elle n’a pas beaucoup dormi - et elle ne comprend pas tout de suite ce qu’il y a d’écrit : “911. On m’a dépouillé, ramène tes fesses”. Elle a beau être flic, elle ne voit pas pourquoi quelqu’un vient lui envoyer un message avec écrit 911 alors que la personne aurait très bien pu contacter le 911 directement. Puis elle réalise que c’est Braeden qui lui a écrit, et elle relit le message. Tout de suite, elle s’alarme un peu. ‘On m’a dépouillé.’ Ca peut vouloir dire tout et n’importe quoi, pourquoi n’a t’il pas pu être plus précis hein ? Elle lui envoie un message immédiatement, lui disant qu’elle arrive. Puis elle réalise qu’ils sont censés vivre ensemble, alors elle court vers sa chambre et frappe plusieurs fois sans succès. Clairement, il n’est pas là, alors elle lui envoie un autre message pour lui demander où il se trouve. Franchement, Braeden est l’ainé et pourtant elle a plus souvent l’impression que c’est l’inverse. Qu’elle passe plus de temps à s’occuper de lui qu’autre chose. Soupirant en attendant sa réponse, elle décide de prendre une douche rapide, s’habille tout aussi rapidement et prend un muffin pour la route. Son frère lui paiera un café quand ils se retrouveront, c’est tout décidé. Sur la route, il lui apprend qu’il se trouve dans un hôtel pas loin de là où il travaille. Quand elle arrive à sa chambre, elle frappe à sa porte et attend qu’il lui ouvre, les bras croisés. Elle a hâte de voir sa tête, ça doit valoir le coup. D’ailleurs, elle sort son téléphone et ouvre l’appareil photo. Comme ça, quand il ouvre la porte, elle réussit à le prendre sur le vif. Il n’en faut pas plus que voir sa tête pour qu’elle se mette à rire. C’est quelque chose dont elle se souviendra longtemps, et elle n’est pas prête d’arrêter de le torturer avec ça. « Bon alors, qu’est ce qui t’arrives exactement ? » demande-t-elle en entrant dans la chambre, regardant autour d’elle pour jauger les dégâts.

@Braeden Vryzakis

La jeune femme que Braeden avait rencontré la veille était tout à fait charmante. C’est pour ça qu’il avait décidé de passer la nuit avec elle. Il l’avait conduit jusqu’à un hôtel non loin de la boîte nuit et il avait passé une excellente nuit. Ce matin néanmoins, les choses n’étaient plus si bien. En se réveillant, Braeden s’était rendu compte qu’il était seul ce qui, en soit, n’était pas si dramatique (même si en général, il était celui qui partait le premier). Il avait prit le temps d’aller prendre une douche et était revenu dans la chambre pour se rhabiller quand il s’était rendu compte que quelque chose clochait. Il lui manquait certaines affaires. Certes, ses vêtements étaient toujours là mais ses papiers, ses clés, son portefeuille, tout le reste quoi, avaient disparu. Et il n’était pas difficile de deviner qui était partie avec. Pour il ne savait trop quelle raison, son téléphone était toujours là et il envoya donc aussitôt un message à Thea pour qu’elle vienne l’aider. Elle était de la police, elle saurait quoi faire. Elle lui répondit rapidement en lui demandant où il était et Braeden lui envoya l’adresse de l’hôtel. Il n’eut pas à attendre si longtemps avant que la jeune femme n’arrive. Il entendit frapper à la porte et ouvrit la porte pour se retrouver face à Thea qui le prenait en photo. “Mais pourquoi t’as fait ça ?” demanda-t-il un peu agacé. Il savait qu’il aurait dû prévenir quelqu’un d’autre que sa soeur, c’était une idée stupide. Elle lui demanda ensuite ce qui lui arrivait exactement et Braeden soupira. “Je t’ai dit, j’ai été dépouillé. Quelqu’un m’a volé mes affaires. Enfin sauf mes vêtements. Et mon téléphone. Du coup, faut que tu les retrouves. C’est ta mission inspecteur gadget.” Il se décala ensuite pour la laisser entrer et qu’elle puisse mener son enquête.

Ce n’est pas la première fois qu’elle doit porter secours à son frère. Il a le don pour se mettre dans des situations impossibles, alors qu’il est pourtant censé montrer l’exemple. Il est presque l’ainé de la famille, mais souvent, Thea a l’impression que c’est le petit dernier. Le sale gosse à qui on laisse passer tous ses caprices et qu’on doit tirer de situations farfelues. Ca, c’est Braeden. Sauf qu’il a trente-six ans et qu’il a normalement passé l’âge de faire des bêtises. Heureusement, la brune, ça l’amuse plus qu’autre chose. Puis, elle n’a rien de mieux à faire ce matin, elle espère juste que ça ne lui prendra pas trop de temps, le message qu’il lui a envoyé l’a plus ou moins alarmé, mais elle ne s’est jamais fait de soucis pour son frère et c’est pas près d’arriver. Quand elle arrive et qu’il lui ouvre, elle ne peut pas résister à l’envie de le prendre en photo. Il faut absolument immortaliser ce moment. En voyant sa réaction, elle éclate de rire. «Pour ma collection personnelle. » Des photos de son frère en mauvaise posture, elle en a quelques unes. Elle ne les a jamais montré à personne, mais on sait jamais, ça peut servir un jour. Peut-être. Son rire calmé, elle entre dans la chambre, écoutant ce que son frère a à lui dire. « Je sais pas qui tu traites d’inspecteur gadget, mais je suis un vrai flic moi, merci. » Il ne faut pas qu’il fasse trop le malin avec elle, elle est la seule à pouvoir l’aider sans trop le juger. Enfin si, en le jugeant beaucoup, mais ça ne sortira jamais d’ici. « Très bien, c’est quoi son nom déjà ? Elle ressemble à quoi ? » Elle avance un peu dans la chambre puis s’installe sur un des fauteuils, préférant ne pas trop s’aventurer vers l’espace nuit. « Elle t’a volé pour combien, à peu près ? » Histoire de faire marcher son assurance, éventuellement.

Braeden ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait eu hâte que Thea arrive. Enfin si, il savait, elle travaillait dans la police alors il se disait que s’il y avait bien une personne qui pouvait l’aider, c’était elle. Mais il n’était pas si sûr qu’elle soit venue juste pour l’aider parce que la première chose qu’elle fit fut de le prendre en photo. Du coup, il regrettait de l’avoir appelé. Il ne manquerait plus qu’elle ne l’aide pas maintenant. Il lui demanda quand même à quelles fins exactement elle l’avait pris en photo. Apparemment, c’était pour sa collection personnelle, ce qui, loin de rassurer Braeden, l’alarmait plus qu’autre chose. “Je veux voir cette collection.” fit-il en fronçant les sourcils. Parce qu’il fallait qu’il l’efface et au plus vite, il n’avait aucune confiance en Thea avec ça. Il lui expliqua ensuite pourquoi il l’avait appelé, qu’il s’était fait volé et tout ça. Il l’appela aussi inspecteur gadget et c’est apparemment un surnom qui ne lui plaisait pas. “C’était un surnom affectueux.” fit-il en haussant les épaules. Il trouvait que ça lui allait bien en plus inspecteur gadget, il l’utiliserait à nouveau mais une fois qu’elle l’aurait aidé. Il ne voulait pas trop la froisser maintenant. Elle lui posa finalement beaucoup de questions sur la fille, beaucoup trop, il ne serait pas capable de lui apporter beaucoup d’informations. “Euh je ne sais pas, elle était blonde, à peu près ta taille.” Il réfléchit encore un peu plus à sa tête. “Yeux marrons et sérieusement, tu crois vraiment que je lui ai demandé son nom ?” Plus généralement, elle croyait vraiment qu’ils avaient pris le temps de discuter ? Ils avaient quand même bien mieux à faire. “Et je devais avoir genre cinquante dollars dans mon porte-feuille je pense.” Il ne savait plus trop exactement en fait. “Alors c’est quoi le plan maintenant ?”

Dans un geste protecteur, Thea rapproche son téléphone de sa poitrine lorsque son frère lui fait savoir qu’il veut voir sa collection de photos compromettantes. Elle secoue vivement la tête de gauche à droite pour insister un peu plus sur le fait que cela n’arrivera pas de sitôt. Et comme elle sait que ça ne suffira pas, elle préfère ajouter une confirmation orale, histoire d’être sûre qu’il a bien compris le message. « Faut le mériter. » Et risquer qu’il se débarrasse de toutes les photos ? Hors de question, c’est bien trop précieux à ses yeux. Pour le mériter, il va déjà falloir qu’il arrête de l’appeler Inspecteur Gadget. Elle prend un peu ça comme une insulte, parce que bon, c’est même pas un vrai policier. Il a de la chance qu’elle n’ait pas de temps à perdre et qu’elle l’aime quand même malgré tout. Elle s’intéresse tout de suite à son problème. Elle n’aura pas de vraie enquête à mener, parce qu’à part constater la disparition de ses affaires, elle ne peut pas faire grand-chose pour le moment. Elle ne peut pas relever d’empreintes ou autre chose, elle va devoir se contenter du témoignage de son frère parce que pour la retrouver, une description physique, c’est tout ce dont elle a besoin. Mais visiblement, Braeden n’est pas en mesure de l’aider. Il n’arrive même pas à se souvenir de ce à quoi elle ressemble, ou en tout cas il n’arrive pas à être précis. Quant à son nom, elle ne sait même pas pourquoi elle lui a posé la question. Pour le coup, elle est un peu désespérée. Tellement qu’elle pousse un énorme soupire, lasse. « T’es franchement inutile, tu t’en rends compte ? » Il a trente-six, il n’est plus un gamin. Quand est ce qu’il va le comprendre au juste ? « T’aurais pu au moins lui demander son nom oui, c’est ce que les gens civilisés font en général. » Elle aussi était habituée aux aventures sans lendemain, c’est quelque chose de courant dans la famille, mais elle connaît au moins le prénom de toutes ses conquêtes. « Elle t’a volé que ton portefeuille ? » Honnêtement, pour cinquante dollars, est ce que ça vaut le coup d’enquêter ? « Quant au plan, sans description physique et sans son nom, y’en a pas vraiment. On peut toujours essayer de voir les caméras de l’hôtel mais rien ne les oblige à nous les montrer. » Et elle se voit mal demander un mandat de perquisition pour ça.

Braeden n’aimait vraiment pas l’idée que Thea ait sur lui un dossier de photos compromettantes. Il n’était pas certain qu’elle en fasse bon usage. Il voulait donc jeter un coup d’oeil à tout ça pour les supprimer le plus rapidement possible mais dans l’immédiat, sa soeur était beaucoup trop protectrice avec son téléphone. Il allait donc laisser couler pour l’instant, parce qu’il avait besoin de son aide. Mais il se souvenait bien qu’à la première occasion, il fallait qu’il dérobe le téléphone de sa soeur pour s’occuper de photos. En attendant qu’une telle occasion se présente, il allait répondre au mieux aux questions de sa soeur : c’est à dire qu’il répondait de manière très évasive parce qu’elle lui demandait des informations trop précises. Et il sentait bien qu’elle le jugeait beaucoup. Elle disait même que ce qu’il lui disait était inutile. Elle exagérait franchement. “Ah bon ? J’imagine que je ne dois pas être civilisé alors.” répondit-il en levant les yeux au ciel. “Après, je ne vois pas l’intérêt de demander son nom si c’est pour l’oublier aussitôt après.” Et puis, si la fille avait prévu son coup, il imaginait qu’elle lui aurait donner un faux nom à la base. A moins qu’elle soit totalement stupide. Du coup, ça n’aurait servi à rien dans tous les cas. “Mon portefeuille, mes clés, mes papiers.” Il faisait l’inventaire de tout ce que la fille lui avait volé. “C’est quand même beaucoup.” C’est pour ça qu’il comptait sur Thea pour mettre en place un plan d’action qui lui permette de récupérer ce qu’il avait perdu. En tout cas, il espérait qu’elle était meilleure comme flic que comme soeur parce que le plan qu’elle venait de concocter était vraiment nul. “Tu peux pas montrer ton badge et exercer ta magie pour la forcer à nous les montrer ?” Il pensait que ça marchait comme ça pourtant, il s’était peut-être trompé. Il baissa ensuite les yeux, essayant de trouver un moyen de bien faire passer ce qu’il allait dire ensuite. “En parlant de l’hôtel d’ailleurs, je vais avoir du mal à régler la note dans l’immédiat. Tu crois que tu pourrais éventuellement m’avancer l’argent ?”

Parfois, elle ne comprend pas ce qui cloche chez son frère. De l’extérieur, il a l’air d’être un homme normal de trente-six ans, respectable et responsable. Mais quand on le connaît mieux, on a plutôt l’impression qu’il n’a que vingt ans. Dans sa tête, c’est probablement le cas. Heureusement pour lui, ça fait partie de son charme, cette insouciance, cette irresponsabilité. Thea, ça la fatigue un peu parfois, surtout quand il la tire du lit pour qu’il vienne régler ses problèmes. La plupart du temps, elle l’aime quand même. Elle ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel à nouveau en l’entendant essayer de se justifier. « Y’a peut-être une chance pour qu’on retrouve tes papiers quelque part, mais le portefeuille et l’argent qu’il y avait dedans tu peux oublier. » Les papiers ne servaient pas à grand-chose en général, sauf si la fille voulait les revendre pour faire de faux papiers. Ou si quelqu’un voulait usurper son identité, c’était toujours possible. Mais ça, elle ne va pas lui dire pour ne pas le faire paniquer encore plus. Honnêtement, pour cinquante dollars, elle ne sait pas pourquoi il se prend autant la tête. A sa place, elle aurait laissé coulé. Probablement parce qu’elle n’a pas assez dormi et qu’elle n’a pas encore bu son café réglementaire. « Si je te donne cinquante dollars maintenant, y’a moyen qu’on oublie ça et que je te ramène chez toi ? » C’est généreux comme offre selon elle. Elle n’a pas envie de s’embêter à aller voir les caméras de sécurité, surtout que rien ne lui dit que les agents de sécurité vont se montre coopératifs. « honnêtement, est ce que ça vaut le coup ? J’ai pas encore eu mon café et je me sens pas d’humeur menaçante. » Si le problème avait été un peu plus grave, elle aurait pu faire l’effort, mais là… Surtout vu ce qu’il vient de lui demander, là, tout de suite. Elle n’en croit pas ses oreilles, et ça doit se voir sur son visage puisqu’elle fronce les sourcils. « T’es vraiment gonflé hein. » Il aurait pu payer avant, non ? Le pire, c’est qu’elle n’a même pas le choix. « Tu vas me devoir bien plus qu’un café du coup. Et pour les cinquante dollars, tu peux oublier. »

Braeden n’avait pas besoin d’entendre le jugement de Thea. Il savait déjà très bien ce qu’elle pensait de lui, enfin en gros. Mais là, il avait besoin de son aide et qu’elle lui retrouve ses affaires mais elle n’avait tout simplement pas l’air très motivée par l’idée. A quoi est-ce que ça pouvait bien lui servir d’avoir une soeur flic hein ? Il y avait d’après elle peu de chance qu’on retrouve son portefeuille et son argent, peut-être les papiers à la limite. Super utile. Elle était aussi inutile que lui au final. Maintenant, elle voulait lui donner cinquante dollars et le ramener chez lui. C’était une preuve indéniable de gentillesse ça de vouloir le ramener chez lui surtout quand on savait que chez lui c’était chez elle aussi. En tout cas, si elle voulait vraiment faire quelque chose pour lui, il y avait bien quelque chose qu’elle pouvait faire. Il n’avait plus d’argent du coup et il fallait bien que quelqu’un paie la note de l’hôtel. Apparemment, Thea trouvait ça gonflé. “Mais ce n’est qu’une avance Thea ! Je l’aurais fait mais je n’ai plus d’argent du coup.” Il n’allait quand même pas partir sans payer. Il ne pourrait même pas s’en sortir parce que les gens d’ici commençait à le connaître. “Je te devrais ce que tu veux. C’est promis.” Et il avait peut-être bien des défauts mais il ne manquait jamais à ses promesses. Surtout celles qu’il faisait à ses soeurs. Même si il allait probablement regretter celle-ci. “En tout cas maintenant que tu m’as parlé de café ça me donne envie, on s’arrête quelque part pour le petit-déjeuner ?” Puis voyant le regard que Thea lui lançait, il reprit la parole en hâte. “Je plaisantais bien sûr.” Pas tellement en fait mais il valait mieux qu’il fasse croire que c’était le cas. “Du coup, je fais quoi maintenant pour cette histoire ?” Il ne pouvait pas déposer plainte ou un truc du genre ?

Ce n’est pas parce qu’elle répond toujours présente quand un des membres de sa famille l’appelle et abandonne tout pour venir les aider qu’elle ne peut pas se moquer quand ils se retrouvent dans des situations ridicules. C’est exactement ce qu’il se passe avec Braeden, et pour la remercier de le sauver, il peut bien la laisser rire un peu à ses dépens. Surtout que ce n’est pas méchant, elle l’aime beaucoup au fond, mais elle peut bien souligner qu’il a grandement manqué de jugement. D’ailleurs, elle trouve qu’elle a aussi le droit de le juger pour ne pas avoir demandé son nom à cette fille. Aujourd’hui, ça les aiderait beaucoup. Mais du coup, selon elle, ça ne sert à rien qu’ils mettent trop d’efforts dans cette enquête. Ca ne vaut clairement pas le coup parce que ça va les mener à rien et que de toute façon, il y a peu de chances pour qu’il récupère ses cinquante dollars. Elle est prête à les lui donner, et même à lui offrir un nouveau portefeuille s’il le faut. Et du coup, comme il faut aussi qu’elle paye sa chambre étant donné qu’il n’a plus de quoi le faire lui-même, elle va devoir retirer son frère. Sa gentillesse a quand même des limites, surtout quand on considère qu’au final, il l’a appelée juste pour régler la note. « C’est bon, tu sais très bien que je n’aurais pas pu te laisser dans la merde quoi qu’il arrive. » lui répond-elle en levant les yeux au ciel. Il va la rendre folle un jour. Et le pire, c’est qu’ils vivent ensemble. Au moins elle n’aurait pas trop de mal à lui réclamer son dû. Mais pour l’instant, elle a grandement besoin d’un café. Elle ne sait pas comment elle a fait pour tenir sans jusqu’ici. Et le pire, c’est qu’elle ne peut même pas demander à son frère de lui en offrir, parce qu’honnêtement ça aurait été un bon début. A voir sa façon de se rétracter, la jeune femme éclate de rire. Elle fait si peur que ça ? « Je suis une si mauvaise soeur que ça ? » Si elle a réagi comme ça ce matin, c’était juste à cause de son manque de caféine, promis. « Bien sûr qu’on va s’arrêter prendre le petit déjeuner, je ne suis pas sortie de mon lit à l’aube pour rien. » Quant à son autre question, elle n’a pas franchement de réponse à lui donner pour le moment. « Toi tu ne peux pas faire grand-chose. En fait tu peux toujours aller porte plainte du coup, mais sans le nom ça s’annonce compliqué. De mon côté je peux regarder si d’autres plaintes ont été déposées avec des suspects correspondant à la description de ta voleuse. » Avec le peu d’informations dont elle dispose, elle ne peut pas faire grand-chose de plus.

Braeden n’aurait pas dû appeler Thea. Elle en profitait largement pour se moquer de lui maintenant. En même temps, il ne voyait pas vraiment qui il aurait pu appeler à la place. Tous les noms qu’il avait en tête étaient ceux de personnes qui se seraient largement moqué de lui aussi. Et il aurait été plutôt difficile de leur faire régler la note de l’hôtel car il savait que Thea s’en occuperait même si elle râlait. “Oui je sais, t’es parfaite tu sais. T’es même ma soeur préférée mais chut, c’est un secret.” Si une autre de ses soeurs venaient à l’apprendre, il ne donnait pas cher de sa peau. Il parla ensuite de prendre un petit-déjeuner mais changea très rapidement d’avis, voulant faire passer ça pour une plaisanterie. Sa soeur avait l’air assez remontée et il ne voulait pas perdre la vie. Bizarrement, sa soeur se mit à rire et Braeden eut un sourire rassurée. “Mais non pas du tout ! Je ne voulais juste pas t’en demander trop.” Il l’avait déjà réveillé et la forçait à payer l’hôtel, il ne voulait pas trop en exiger d’un coup. “Mais c’est une bonne nouvelle ça, je meurs de faim !” Il avait envie d’un très gros petit-déjeuner là mais il allait se montrer raisonnable quand il commanderait. ou peut-être pas, il ne savait pas encore. Finalement, le jeune homme lui demanda ce qu’il pouvait faire maintenant mais apparemment, il ne pouvait pas faire grand-chose. Thea avait l’air de dire qu’une plainte ne servirait à rien et tout ce qu’elle pouvait faire c’était de faire des recherches pour voir s’il n’y avait pas d’autres cas comme celui de Braeden. Le jeune homme soupira. “Ouais, ça sert à rien quoi. C’est dommage, on aurait pu monter une super combine pour arrêter cette fille. Et j’aurais été ton partenaire.” Ca aurait été super ça !