Maintenant trop près d'Ozalee pour vouloir m'en séparer, mes mains ne peuvent pas s'empêcher de s'aventurer sur elle dans une tendresse que seul elle peut me faire découvrir. Mes yeux trop concentrés à la regarder, une main qui caresse son dos et fait naître quelques frissons sur ses bras et ses jambes, je pose l'autre sur sa joue si parfaite ce qui la fait sourire. Très légèrement, mais c'est tout de même ça. Plusieurs minutes à seulement la regarder avant qu'elle ne prenne mes mains pour les poser sur son ventre. Ce bébé n'est qu'à peine formé, mais il est tout de même présent et le simple fait d'imaginer qu'une part de nous est là, me fait sourire comme un con. Me terrifie, certes, mais me rend aussi bien heureux surtout si elle est prête à tenter quelque chose avec moi. Peu importe quoi, j'en rêve depuis des années et je n'ai jamais pu atteindre ce but qui était bien trop présent en moi. Tentant de lui expliquer ce qui se bouscule dans ma tête depuis des jours déjà sans évidemment trop en dire, je regarde son ventre avant de me concentrer sur ses yeux. « Tu le penses vraiment ? » Le simple fait que je sois venu jusqu'en Alaska pour lui en parler est déjà une belle preuve que je suis sincère. Impulsif peut-être, mais sincère et je vais toujours l'être avec elle parce que je sais qu'elle ne me mentira jamais, que ce n'est pas dans sa nature de le faire. « Évidemment que je le pense vraiment. Tu as souffert énormément et tu mérites.. tout ce que tu désires le plus. » Elle mérite surtout d'être heureuse, mais ça, même si je veux lui donner, je ne sais pas si je vais en être capable. Je ne sais pas ce que nous pouvons être, futurs parents oui, mais il y a tellement plus que j'aimerais être et ça me terrifie tout autant qu'elle j'en suis persuadé. « Tu tiens toujours à récupérer ton haut ? Parce que je dois t’avertir que je n’ai rien en-dessous. » Ma langue passe sur mes lèvres en l'entendant. Elle fait vraiment tout pour que je ne puisse pas résister à la tentation qui est trop présente dans mon corps. Rien que de la voir dans mon haut me fait réagir plus que je ne le devrais, de l'avoir sur moi encore plus, mais de savoir qu'en plus, elle ne porte rien sous ce tee-shirt qui m'appartient, je ne peux pas m'empêcher d'aller en-dessous pour voir si elle dit bien vrai. Mes deux mains qui étaient sur son ventre, remontent doucement sur ses hanches puis finalement sur sa poitrine absolument parfaite. Le simple fait d'y toucher fait réagir mon bas ventre, mais déjà à sa présence sur mes genoux, je suis certain qu'elle peut sentir l'effet qu'elle me fait depuis déjà un petit moment. « C'est certain que pour le moment, je préfère qu'il ne soit plus sur toi... » Oh non, tout ce dont j'ai envie c'est de lui montrer à quel point je suis sincère en ce moment. Je sais qu'elle a peur, qu'elle a besoin de savoir que je ne vais pas lui mentir comme tous les autres. Je ne suis pas encore persuadé de ce que je veux, je ne sais pas non plus comment définir ce que nous sommes, mais je sais par contre qu’une semaine sans la voir, sans pouvoir la toucher, c’est à rendre complètement fou.
Je devrais m’inquiéter de la réaction d’Oliana, je le sais. Et quelque part je le fais mais je chasse tout ça de mon esprit pour le moment. Elle qui voulait de la paix et pas que tout New York - en exagérant - débarque ici, par ma faute ce n’est plus tellement le cas. Mais il a fait tout ce chemin pour moi. Il est venu me chercher, me dire qu’il ne veut plus me voir partir et que tout ça, il compte l’affronter avec moi. Comment suis-je supposée dire non et lui ordonner de partir comme il est venu sous prétexte que ma meilleure amie veut préserver son coin de paradis ? Je n’ai eu aucun pouvoir là-dessus. Je n’avais pas prévu qu’il vienne, elle ne peut pas m’en vouloir pour une chose sur laquelle je n’avais pas le moindre contrôle. Et puis je voudrais être égoïste moi aussi. Je veux profiter de la présence de Jake, de tout ce que ça déclenche et confirme en moi. S’il n’y a que ça nous rentrerons demain mais pour le moment je veux que ça ne soit que lui et moi. Pour ça, il n’y a rien de mieux que la chambre où je séjourne depuis mon arrivée. Petite, elle suffit largement pour ce que j’en fais - c’est-à-dire dormir et lire - et ce que je compte en faire maintenant. Cela dit avec un géant comme Jake, elle me parait nettement plus petite, y compris une fois installés sur le lit. De toute manière ce n’est qu’une excuse supplémentaire pour ne pas quitter ses genoux, pouvoir me blottir contre lui et me perdre dans l’intensité de son regard. « Évidemment que je le pense vraiment. Tu as souffert énormément et tu mérites... tout ce que tu désires le plus. » Ma lèvre coincée entre mes dents, je sens mon cœur s’agiter. Merde, comment fait-il pour dire à chaque fois ce que je veux entendre ? Lutter contre tout ce qu’il provoque chez moi s’est avéré trop difficile à cause de cette facilité qu’il a et je sais que si j’étais restée à New York j’aurais cédé une énième fois sans être capable de comprendre ce qui se passe réellement dans ma tête comme dans ma poitrine. « Et … » Je commence avec une pointe d’hésitation. « Si ce que je veux c’est … toi ? » Ma franchise a souvent été un souci. Je préfère dire les choses comme je les pense même si ça ne plait pas forcément. Ce soir j’ai un peu l’impression d’être une gamine hésitante et malgré ça je dis clairement ce que je pense quitte à me prendre un mur. Après tout, si je finis par parler de son haut à récupérer ce n’est pas pour rien, je tente d’exprimer une fois encore ce que je veux mais en y mettant un peu plus de formes. Juste pour le taquiner un peu. Et je vois à son regard que ça suffit pour qu’il s’embrase, non pas que j’en doutais avec la bosse qui a commencé à se former sous moi une fois assise sur lui. Je le sens qui s’aventure plus sérieusement sous le haut, caresse mes hanches et remonte jusqu’à ma poitrine. Jake la touche à peine que je me cambre en mordant un peu plus ma lèvre. C’est devenu bien trop sensible ces derniers jours et je sais par expérience que ça ne va pas aller en s’arrangeant. « C'est certain que pour le moment, je préfère qu'il ne soit plus sur toi... » Oh il ne m’en faut pas plus pour attraper le bord du tee-shirt en question pour le faire par-dessus ma tête et le balancer derrière moi. Je n’attends pas plus pour retourner l’embrasser avec ardeur. Je continue jusqu’à manquer sérieusement d’air mais garde mon visage près de celui du brun. « Tu m’as manqué tu sais, plus que ce que j’aurais imaginé. » Je chuchote en continuant de frissonner à chaque fois que ses mains caressent ma peau.
Une grande partie de moi sait exactement pourquoi j’ai acheté un billet de dernière minute pour me rendre ici alors que l’autre est effrayé de l’admettre. Si pendant plusieurs jours, mes proches n’ont pas cessé de me dire que je ne voyais pas l’évidence même sous mes yeux, la seule personne à savoir réellement ce que je pense de tout ça, à qui j’ai pu admettre la vérité que je n’osais même pas admettre à moi-même, c’est Cassie. Elle a ce don d’arriver à tout me faire dire même si normalement, je suis trop fier de l’avouer. Et quelque part, c’est peut-être ma visite chez elle hier qui m’a permis de m’ouvrir les yeux. Ça et surtout le fait de n’avoir absolument aucune nouvelle d’Ozalee et de m’inquiéter beaucoup trop. Pas seulement pour le bébé qui se forme tranquillement en elle, mais aussi - et surtout - pour elle et parce qu’elle me manquait. Ça, j’ai pu le confirmer une fois que je me suis retourné et que je l’ai vu apparaître devant moi. C’était suffisant pour me rassurer, encore plus lorsque j’ai vu qu’elle avait encore mon tee-shirt et que donc, elle non plus ne m’a pas oublié même si elle souhaitait s’éloigner pour penser. Je sais que c’est très certainement le côté impulsif de ma personne qui a pris la décision de venir ici sans me soucier de ce qu’elle désire ou même, de ce qu’Oliana recherchait en se réfugiant ici, mais je ne pouvais pas faire autrement et je sais que grâce à cette stupidité de ma part, ma sincérité quant à ce que je lui ai promis avant qu’elle parte ne pourra certainement pas être mis en jeu. Je veux qu’elle revienne avec moi à New-York, qu’on se lance dans tout ça ensemble même si nous sommes tous les deux aussi perdus. Ce qui est certain c’est qu’elle n’aura pas à faire face à cette grossesse seule et que maintenant que je suis avec elle, je ne suis pas certain de vouloir m’en détacher à nouveau. Là, présentement, tout ce qui est important c’est cette magnifique femme bien installée sur moi, c’est ma main que je viens poser sur sa joue quelques secondes qui rejoint ensuite l’autre pour caresser sa peau sous ce tee-shirt qui m’appartient - ou plutôt, m’appartenait - c’est ce désir qui s’allume en moi à la seconde où elle me regarde, encore plus lorsqu’elle s’installe sur moi. Je suis dans un tout autre endroit. Dans cette bulle avec Ozalee, cette tendresse qui, je sais, ne tardera pas à revenir. « Et … Si ce que je veux c’est … toi ? » Et ces mots. Je ne sais pas s’ils devraient me faire peur, mais ce n’est pas le cas, pas lorsque je me concentre uniquement sur elle et sa présence dans cette petite chambre, dans ce petit lit - peut-être un peu trop petit pour moi d’ailleurs - mais l’important c’est uniquement qu’elle y soit avec moi. « Si c’est vraiment ça que tu veux, tu ne devrais pas hésiter une seule seconde... » Les phrases sortent sans vraiment y réfléchir, mais à voir ce sourire qui s’affiche dans son visage, je suis persuadé que je ne dis rien de vexant, loin de là même. Je sais qu’elle sent cette bosse qui grossit sans cesse depuis que mes mains se promènent sur son corps. Humectant mes lèvres, je suis incapable de regarder ailleurs, surtout lorsqu’elle décide de retirer le tee-shirt en une vitesse incroyable et que je peux effectivement remarquer qu’elle n’a rien en-dessous, ce que j’avais déjà confirmer en venant promener mes mains là, mais la vue que j’ai est encore mieux et je ne me gêne même pas pour l’admirer, la regarder avec désir comme je l’ai toujours fait. Jusqu’à ce que ses lèvres se posent sur les miennes, m’embrassant sans s’arrêter, sans vouloir le faire d’ailleurs. « Tu m’as manqué tu sais, plus que ce que j’aurais imaginé. » Qu’elle m’avoue en lâchant mes lèvres, restant tout de même à proximité de mon visage. Mes doigts se glissent de plus en plus sur sa peau, satisfait de voir des frissons s’y former à chaque endroit que je touche. « Tu m’as manqué aussi Ozalee… » Mes lèvres se posent sur les siennes puis sur sa mâchoire et son cou que je chatouille probablement avec ma barbe, mais elle ne se plaint pas, elle semble même apprécier. « Je serais curieux de savoir à quel point je t’ai manqué. » Dis-je en passant ma langue sur mes lèvres, l’approchant encore plus de moi.
Pas une seule minute je n’avais envisagé que ma soirée allait se passer comme ça. Je la voyais plutôt à discuter un peu avec Oliana, voire avec Arthur qui a tendance a pas mal tourner autour de ma meilleure amie, puis je serais remontée lire un peu avant de m’écrouler. L’air frais à cet effet, il m’épuise depuis que je suis arrivée. Mais c’est de la bonne fatigue, le genre de fatigue que je n’ai pas ressenti depuis des années, trop angoissée ou à courir partout pour ça. Pas un seul instant je ne me serais attendue à voir Jake débarquer et me dire clairement être là pour moi, pour me ramener avec lui à New York. Je n’envisageais pas non plus de l’entraîner avec ma chambre et de parler beaucoup trop sincèrement pour mon propre bien. Mais c’est pour cette raison que je me suis éloignée, pour trouver le courage d’admettre ce que je savais et que je refusais d’accepter. Je tente le tout pour le tout. Dans le pire des cas il me dira que ce n’est pas ce qu’il veut, qu’il veut seulement voir un peu ce que ça donnera et non pas entendre que je le veux lui. Je suis prête à courir le risque en ayant les paroles de Tommy qui tournent en boucle dans ma tête. « Si c’est vraiment ça que tu veux, tu ne devrais pas hésiter une seule seconde... » L’angoisse laisse place à mon sourire. Satisfaite de sa réponse, je suis aussi rassurée. J’aurais accepté la tête haute qu’il me repousse, j’aurais prétendu être d’accord par fierté et pour me protéger, je n’en ai pas besoin. Je suis bien trop soulagée pour m’en cacher et trop contrôlée par mon désir pour rester sage. Je devrais pourtant, ne serait-ce que pas respect envers les personnes qui dorment sous ce toit et qui risquent fortement de nous entendre, mais je n’y parviens pas. Pas alors que je sens ses mains caresser sa peau et ses lèvres me dévorer. « Tu m’as manqué aussi Ozalee… » M’assure-t-il sa bouche dans mon cou. Sa barber vient érafler la peau et je soupire d’aise, fourrageant ses cheveux déjà en bataille. « Je serais curieux de savoir à quel point je t’ai manqué. » Riant, j’attrape son visage et plaque une nouvelle fois ma bouche sur la sienne en le basculant en arrière. Nos langues se retrouvent et ne se quittent plus tandis que je glisse une main le long de son torse vers son jean que je détache sans cesser de l’embrasser. Je pars explorer le bas de son ventre, sous son caleçon, jusqu’à son membre bien dur sous ma main. Quelle plaisir de le sentir se contracter sous moi, gémir contre mes lèvres alors que je débute quelques caresses. « Oz t’aurais pas vu O … » J’ai à peine entendu frapper - et je me demande même s’il l’a fait. Figée, la tête tournée vers Arthur qui nous dévisage, mal à l’aise, je retire rapidement ma main de là où elle était et me dégage de sur Jake. « Frapper ! Il faut frapper avant d’entrer merde ! » Je grogne en faisant de grandes enjambées vers la porte. Arthur poussé à l’extérieur, je la lui claque au visage et pose le front contre le bois, mortifiée.
Les nombreuses questions qui se bousculaient dans ma tête avant de la retrouver n’y sont plus. J’essaie surtout de focuser uniquement sur la belle blonde, sur son corps plus-que-parfait et sur ce désir que j’ai de m’expliquer, de lui dire tout ce que j’aimerais sans crainte de lui faire peur, mais je n’y arrive pas véritablement. Tout sort un peu de travers et pourtant, je vois bien que selon ses réactions, elle ne semble pas complètement détester ce que je lui dit. Vaut mieux ne pas définir tout de suite ce que nous sommes de toute façon. Prendre notre temps, voir où tout cela nous mènera j’imagine que c’est une solution plus judicieuse et qui nous permettra par la même occasion de vivre tout cela à deux. La grossesse, la peur de devenir parents, ma crainte de la décevoir, mais aussi mon constant besoin de lui rappeler que je vais être là pour elle, qu’elle n’a surtout pas à s’inquiéter et quelque part, ma venue ici, c’est aussi pour lui prouver que je suis sincère, que je ne compte pas l’abandonner et surtout, que je tiens à elle probablement autant qu’elle tient à moi même si je refuse d’en parler plus concrètement. Elle le comprends pourtant dans ma façon d’agir, mais surtout dans les quelques mots que j’arrive à aligner un à la suite de l’autre sans trop savoir si tout ce que je dis fait vraiment du sens. Mes lèvres à son cou, je n’ai pourtant pas vraiment envie de me poser trop de questions en ce moment puisque mon désir grandit à vu d’oeil, surtout depuis que j’ai une vue incroyable sur sa poitrine et son corps parfait. Ses lèvres se plaquent sur les miennes et elle m’embrasse avec fougue et conviction laissant nos deux langues se lier, j’en réclame encore plus lorsque sa main vient s’aventurer sous mon caleçon et qu’elle ne perd pas de temps pour toucher à la bosse déjà bien dur qui commençait à se sentir un peu trop à l’étroit. « Oz t’aurais pas vu O … » Surpris par cette voix que je ne reconnais pas, la porte ouverte et un mec inconnu qui nous regarde sans réagir, j’attrape la première chose que je trouve pour tenter de cacher du mieux que je peux le corps d’Ozalee. Bordel de merde! Mais c’est qui lui et pourquoi il ne cogne pas avant d’entrer comme toute personne civilisée? « Frapper ! Il faut frapper avant d’entrer merde ! » La blonde plutôt énervée se lève d’un pas décidé, referme la porte sur le mec dont je ne connais pas le nom et s’appuie sur la porte. Toujours habillé, je la regarde un moment et me lève sans dire un mot alors qu’elle ne me regarde pas, probablement très gênée de toute cette situation. Je m’approche d’elle passant mes bras autour de sa taille et dépose un baiser sur son épaule la collant contre moi. Bon, ce n’est pas véritablement ce que j’avais en tête, mais ce sont les risques de toutes tentatives d’intimité dans un gîte en commune j’imagine. Je souris contre sa peau alors qu’elle est toujours dos à moi. « En souhaitant qu’il oublie rapidement ce qu’il a vu. » Pas que je me sente menacé, seulement, je préfère ne pas penser qu’il va s’imaginer Ozalee nue.
J'ai foncé sans même réfléchir, uniquement guidé par mon instant qui m'a hurlé d'aller fermer cette maudite porte. Bon sang mais ce n'est tout de même pas trop demander que de frapper et d'attendre l'autorisation avant d'entrer ? Certes le chalet appartient aux parents d'Arthur, ça n'est pas une raison suffisante pour débarquer à l'improviste sans invitation. Il me suffit de repenser à la position dans laquelle il nous a trouvé pour réaliser que je suis allée lui claquer la porte la poitrine à l'air. De mieux en mieux. J'ignore si c'est pire que d'être surprise la main dans son pantalon à lui procurer du plaisir. Ça aurait pu être pire … ma bouche aurait pu être sur sa queue. Qu'importe la version, j'ai grandement envie de me cacher et garder les yeux fermés, le front contre la porte, ça me permet d'éviter le regard de Jake. Pourtant il vient vers moi. Je ne l'entends pas se lever, je sens ses mains sur mes hanches, sa bouche sur ma peau. C'est assez pour me faire légèrement trembler et respirer plus fort. Comment fait-il pour provoquer autant de sensations en moi seulement en me touchant ainsi ? Tout prend feu, de ma peau au sang dans mes veines. Mes muscles se contractent de le sentir aussi proche, d'avoir son corps dans mon dos, de sentir son souffle chatouiller mon épiderme après une longue semaine à tenter d'accepter ma dépendance. « En souhaitant qu’il oublie rapidement ce qu’il a vu. » Je souris en sachant qu'il ne peut pas le voir. Cela dit j'aimerais aussi que l'image de moi à moitié nue sorte de sa tête à tout jamais. Me tournant pour lui faire face, mon dos contre la porte et ma poitrine contre le tissu de son haut, je lève un regard amusé vers lui. « Jaloux peut-être ? Ça te plairait pas de te dire qu'un type s'imagine me prendre tout en sachant que je n'ai pas envie qu'un autre que toi le fasse ? » Ce n'est pas parce que nous ne définissons pas ce que nous sommes que ça veut forcément dire que je vais aller voir ailleurs. Je n'en ai pas envie et c'est aussi ce que je voulais lui faire comprendre. J'ai passé le cap du besoin de me sentir libre. Ma grossesse m'enchaîne à lui mais ça me plait. C'est comme un moyen de marquer mon territoire alors que je n'ai pas pu le faire pendant des années. J'imagine que j'ai envie d'être certaine qu'il n'a pas plus envie de me voir avec un autre homme que je veux le voir avec une autre.
J’admets être plutôt du même avis qu’Ozalee sur ça. Il faut frapper avant d’entrer dans une pièce, c’est une forme de respect, mais c’est aussi pour préserver l’intimité des autres. Je n’ai aucune idée de qui est ce mec et à vrai dire, j’ai bien d’autres choses à me préoccuper que de lui. Par contre, comme c’est dans la chambre d’Ozalee qu’il est entré sans prévenir, ça m’énerve un peu plus. Parce qu’une (très) grande partie de moi déteste qu’il ne soit pas gêné de la sorte et je préfère ne pas savoir qu’il s’imagine la belle blonde nue maintenant. Il n’a pas le droit, même si, techniquement elle ne m’appartient pas. Elle est tout de même la mère de mon futur enfant et je tiens à elle plus que je ne veux me l’admettre alors je préfère vivre dans le déni que d’autres hommes la désire même si c’est impossible. Elle est tellement belle, tellement canon que je ne peux pas croire une seule seconde qu’aucun homme qui passe près d’elle reste complètement indifférent. Pour l’instant, ce n’est pas réellement ce qui me préoccupe. Je préfère m’approcher d’elle et poser mes lèvres sur sa peau, glissant mes mains dans sa chevelure dorée, je tente de la rassurer, mais je veux surtout qu’elle se retourne vers moi pour me regarder. Elle n’a pas à se sentir coupable devant moi. La seule chose qui me dérange de cette situation c’est qu’un cet idiot a vu la poitrine absolument parfaite d’Ozalee et qu’elle ne semble s’en être rendue compte qu’une fois la porte fermée. Son front contre le mur, le simple fait de la toucher me fait réagir autant qu’elle et mon bas-ventre n’a pas non plus oublié cette excitation qui était définitivement présente avant de se faire surprendre. Me faisant finalement face, je regrette un peu d’avoir prononcé ma dernière phrase puisque je sais qu’elle sera forcément mal interprété. « Jaloux peut-être ? Ça te plairait pas de te dire qu'un type s'imagine me prendre tout en sachant que je n'ai pas envie qu'un autre que toi le fasse ? » Et c’est justement de ça que je parlais. Je ne suis pas jaloux, je n’aime certainement pas que quelqu’un regarde ou pense à ce qui m’appartient. Ce qui n’est pas non plus le cas puisqu’aux dernières nouvelles, Ozalee n’est pas non plus ma petite amie et je n’ai aucune raison du monde d’être jaloux. Sauf que je le suis. Et que je refuse de l’admettre même si je sais pertinemment qu’elle a raison - comme à son habitude d’ailleurs. « Je préfère ne pas penser au fait qu’un autre homme rêve de te prendre. » Dis-je en fronçant légèrement les sourcils, appréciant tout de même sa poitrine sur mon corps qui est encore beaucoup trop couvert pour son corps complètement nu. « Cela dit, je note que tu n’as pas envie qu’un autre que moi le fasse. Et ça, j’apprécie. » Mes lèvres s’approchant des siennes, je l’embrasse rapidement, coinçant ses lèvres entre mes dents. Ouais ça me plaît de savoir que je suis le seul dont elle a envie puisque moi aussi, il n’y a qu’elle que je veux. Tellement que je n’ai pas eu envie d’une autre fille depuis que j’ai couché avec elle la première fois. Mais bon, c’est vrai, je suis un peu, voire même très jaloux et je n’ai pas du tout envie qu’elle voit quelqu’un d’autre.
Ce n’est serait pas un mensonge que d’affirmer que je n’ai jamais éprouvé la moindre honte à me balader nue. Si je m’écoutais, je serais le genre de femmes à adorer se balader sans rien sur une plage nudiste. Je n’ai jamais eu honte de mon corps et même si ce dernier possède plusieurs imperfections, j’en suis fière. Ça ne veut pas dire pour autant que j’apprécie qu’on me voit au-dessus de Jake, dans une position quelque peu délicate mais ça veut bien dire que ma poitrine à l’air était le cadet de mes soucis. Ce n’est pas pour rien que je suis partie fermer la porte sans me préoccuper de si j’étais dans la tenue adéquate ou non. Et, à vrai dire, ce qui me dérange même une fois la porte fermée c’est bien d’avoir été surprise la main dans son pantalon. Nettement mieux que si j’avais été sur lui et lui en moi mais tout de même. Enfin, ce qui reste le plus intéressant est tout de même la réaction de Jake et son envie d’être certain qu’Arthur ne pensera pas trop à moi à moitié nue. Je pourrais lui assurer qu’il n’a pas de soucis à se faire, qu’il a des vues sur Oliana, mais je n’en fais rien. J’aime assez l’idée qu’il puisse être jaloux ce que je souligne sans même hésiter. « Je préfère ne pas penser au fait qu’un autre homme rêve de te prendre. » Oui, je suis bel et bien en train de sourire de toute mes dents. Alors comme ça monsieur Henstridge n’aime pas l’idée que d’autres hommes puissent me désirer et imaginer des moments particuliers avec moi … Comment ne pas être fière de l’entendre admettre ça ? Certes il n’avoue pas clairement être jaloux mais c’est assez pour me le faire comprendre et que je saisisse au passage son envie de ne me partager avec personne, que je sois entièrement à lui. « Cela dit, je note que tu n’as pas envie qu’un autre que moi le fasse. Et ça, j’apprécie. » Je ris contre ses lèvres, descends mes doigts le long de son torse pour passer sous son haut et caresser sa peau chaude. « Probablement parce que je n’ai pas très envie que tu te fasses d’autres femmes. » Assuré-je en continuant de caresser son torse. Mes mains remontent, entraînant son haut par la même occasion alors que mon regard reste rivé au sien. « Je ne suis pas jalouse mais ça ne veut pas dire que j’ai envie de partager. Si c’est ce que tu veux, je l’accepterai mais tu ne pourras pas dire que je ne te l’ai pas dit. » Voyant qu’il lève les bras pendant que je parle, je l’aide à faire passer son tee-shirt par-dessus sa tête et le laisse tomber à nos pieds. « Couple c’est un mot qui m’effraie et ça veut dire engagement … Je serais plus pour une exclusivité qui mènera ou non à ça mais je veux m’assurer qu’on ne fasse pas ça trop vite, je veux dire en mettant de côté le fait que je suis déjà enceinte. » Ce qui en soit est aller trop vite mais qu’importe. « On a passé des années à essayer d’obtenir ça, c’est peut-être le moment d’essayer et de voir ? Si ça marche, alors on ira vers le couple. Si c’est pas le cas … on n’aura pas de regrets. » Mais au moins nous aurons essayé et c’est ce que je souhaiterai : qu’on essaye.
Clairement, l'idée qu'un autre homme s'imagine une seule seconde passer du bon temps avec Ozalee est suffisante pour m'énerver, mais évidemment, je tente du mieux que je peux de ne pas lui montrer. Je n'ai pas tendance à être jaloux, pas depuis que j'ai décidé que les relations sérieuses ce n'était pas pour moi, mais, Ozalee est spéciale, elle l'a toujours été et j'ai toujours été un peu jaloux des hommes qui pouvaient l'avoir alors que moi, je n'avais jamais eu ma chance. Maintenant que c'est le cas, je suis égoïste et j'ai envie de la garder uniquement pour moi, même si je sais que nous n'avons jamais parlés d'exclusivité. Sans même que ce soit le cas, je n'ai pas été voir d'autres femmes depuis. Le manque d'envie tout simplement. Et surtout parce qu'elle me satisfait pleinement. C'est pour cette raison, parce qu'elle est enceinte de mon bébé et aussi parce que je m'attache peut-être un peu trop à elle que je préfère ne pas imaginer l'autre connard penser à elle et que je n'aime pas particulièrement le fait qu'il a pu admirer sa poitrine même si ça n'a duré que quelques secondes. Qu'elle me demande si je suis jaloux, c'est qu'elle a forcément compris que ça m'a énervé et même si je n'admets pas concrètement l'être, je lui fais tout de même comprendre que je n'apprécie pas trop. Son souffle contre le mien alors que ses lèvres caressent doucement les miennes, elle rit et forcément, ça me fait rire aussi. « Probablement parce que je n'ai pas très envie que tu te fasses d'autres femmes. » Mais d'entendre ça au même moment qu'elle passe ses mains sous mon haut et le remonte doucement, c'est tout aussi bien que le son de son rire. Et sans rien dire, je continue de l'écouter, un sourire sur mes lèvres, je lève les bras pour qu'elle arrive à me retirer ce morceau de tissu qui ne fait que m'embêter. Mon torse maintenant dénudé, je colle ma peau chaude contre sa poitrine et la regarde droit dans les yeux. « Je ne suis pas jalouse mais ça ne veut pas dire que j’ai envie de partager. Si c’est ce que tu veux, je l’accepterai mais tu ne pourras pas dire que je ne te l’ai pas dit. » Elle n'est pas jalouse, mais elle ne veut pas me voir avec une autre femme? C'est un peu comme moi qui n'admets pas l'être, mais qui refuse de l'imaginer avec un autre homme, ou de savoir que autre homme pense à son corps nu. Sauf que bon, moi je sais que je suis jaloux. Depuis que je suis dans cette relation, non-relation avec elle en fait. Au moment où je viens pour lui répondre, elle continue de parler et je ne peux que l'écouter attentivement. « Couple c’est un mot qui m’effraie et ça veut dire engagement … Je serais plus pour une exclusivité qui mènera ou non à ça mais je veux m’assurer qu’on ne fasse pas ça trop vite, je veux dire en mettant de côté le fait que je suis déjà enceinte. On a passé des années à essayer d’obtenir ça, c’est peut-être le moment d’essayer et de voir ? Si ça marche, alors on ira vers le couple. Si c’est pas le cas … on n’aura pas de regrets. » Une exclusivité ça me semble être vraiment la meilleure chose pour nous. Surtout que je ne suis pas certain d'être prêt à m'embarquer tout de suite dans une relation sérieuse et que je sais qu'elle non plus n'a pas trop envie de recommencer ça. Mais si on y va tranquillement, si on voit où tout cela peut nous mener, je crois que ce sera mieux. Surtout que j'aimerais d'abord lui prouver que je vais tout faire pour ne pas être un père minable alors si par la même occasion, nous tentons d'être.. quoique ce soit l'un pour l'autre, c'est une bonne chose. « J'ai pas envie d'aller voir ailleurs, comme je préfère ne pas t'imaginer avec un autre homme. » Mes mains maintenant sur ses hanches, je l'approche un peu plus de moi en l'entraînant un peu plus près du lit. « Alors l'exclusivité me plaît beaucoup, prendre ça un jour à la fois.. » L'une de mes mains remonte vers ses cheveux que je dégage de son visage plus-que-parfait. Le mot couple me terrifie aussi, mais l'idée d'être loin d'elle est encore plus effrayant. Ce n'est pas pour rien que j'ai fais des kilomètres pour être ici. « Y a une connexion spéciale entre toi et moi Oz'.. Puis comme tu dis, si on prend notre temps et qu'on tente de voir où ça peut nous mener, y a aucun risque de regretter quoique ce soit.. » Un sourire aux lèvres, j'inverse nos positions et la dépose doucement sur le lit, ne prenant pas trop de temps pour la rejoindre. Mes lèvres sont d'abord sur ses cuisses puis remontent sur son ventre où je dépose quelques baisers, relevant ensuite la tête pour la regarder qui m'offre son plus beau sourire.
Je n’ai pas envie qu’il soit venu ici pour rien et je n’ai pas non plus envie d’avis pris autant de temps à remettre de l’ordre dans ma tête pour que nous repartions sur la même base. Je sais maintenant vouloir un peu plus que ce que nous avions ou, plus exactement, je l’accepte. Je l’ai toujours su depuis des années à enchaîner les occasions manquées. Notre amitié est parfaite comme elle est mais elle n’a jamais été suffisante. Il me fallait plus et je l’aurais accepté nettement plus vite si nous avions vécu ce que nous vivons actuellement avant Elijah. Il a été l’homme de trop, celui qui m’a pris pour une conne et fait tellement de mal que je vais jusqu’à me méfier d’une personne qui désir me traiter comme une princesse. Le genre d’hommes que je cherchais avant et dont j’ai fini par douter de l’existence. Jake me rassure de ce côté. Il arrive petit à petit à me faire comprendre que tous les hommes ne sont pas mauvais et que je ne suis peut-être pas aussi malchanceuse que je le pensais. J’espère honnêtement agir de la même façon avec lui et c’est avec lui - avec personne d’autre - que je veux tenter de me réparer entièrement. « J'ai pas envie d'aller voir ailleurs, comme je préfère ne pas t'imaginer avec un autre homme. » Je me laisse guider vers le lit quitté il y a quelques minutes à peine sans détourner mon regard. Je cale mes pas sur les siens pour éviter de trébucher et souris probablement comme une idiote de l’entendre me dire une fois encore qu’il ne veut pas m’imaginer avec un autre. « Alors l'exclusivité me plaît beaucoup, prendre ça un jour à la fois.. » Mes yeux se ferment quelques secondes, simplement le temps d’apprécier sa main qui dégage mes cheveux et effleure ma joue. Seulement pour enregistrer tous ces petits détails plein de tendresse qu’il m’offre et dont je me sais incapable de me passer. « Y a une connexion spéciale entre toi et moi Oz'.. Puis comme tu dis, si on prend notre temps et qu'on tente de voir où ça peut nous mener, y a aucun risque de regretter quoique ce soit.. » Mon regard tombe à nouveau sur le sien. Mon coeur s’emballe dès qu’il est question d’une possible connexion entre nous. Forte en apparences, je suis une véritable guimauve à l’intérieur, une éternelle romantique cachée sous des airs de femme sûre d’elle. Une assurance qui se fissure de plus en plus en présence de ce géant qui me renverse sur le lit et ne tarde pas à poser une myriade de baisers en remontant vers mon ventre. La tête penchée sur le côté pour l’observer lever les yeux vers moi, je passe délicatement une main dans ses cheveux. Quelque chose naît en moi de le voir aussi doux, à embrasser mon ventre là où dans quelques mois il sera nettement plus arrondi, abritant notre enfant. C’est une boule de chaleur qui explose dans ma poitrine et me retourne complètement. « Ca veut dire que j’aurais le droit de te castrer si tu touches une autre femme, tu le sais ? Mais à part ça, je suis pas jalouse du tout. » J’ignore si je suis réellement jalouse. J’ai parfois tendance à avoir trop confiance en autrui mais je sais aussi que je ne piquerai pas de crise si jamais j’apprends qu’il a été voir ailleurs. Lui en coller une et bouder, ça oui, mais pas de crise d'hystérie, certainement pas s’il s’agit seulement de ne pas aller coucher avec d’autres. Faisant descendre ma main sur sa joue, puis sous son menton, j’effectue une légère pression et ajoute : « Viens par-là. » dans un souffle, trop impatiente de pouvoir me blottir contre lui.
