Nouvel An Chinois : La Parade

Il faut vraiment que j’apprenne à observer les alentours quand j'ouvre une porte. C’est fou comme je peux être maladroit quand je m’y mets -et grossier en prime avec mes jurons-. Je m’excuse directement auprès de la femme que je viens de bousculer, lui demandant aussi si tout va bien. Il ne manquerait plus qu’elle se soit blessée, ça me ferait une belle jambe cette histoire et ça ne ferait qu’augmenter la culpabilité que je ressens en ce moment. Fort heureusement, ce n’est pas le cas et elle me répond même en souriant. J’ai eu, le temps d’un instant, la crainte qu’elle m’engueule. Non pas que j’ai peur des femmes, juste que je n’ai pas pour habitude de me disputer avec elles. Je regarde la nourriture dans mes bras, secouant négativement la tête, avant de lâcher : "Tout semble correct. Autant la nourriture que moi." Je souris à mon tour, un peu plus en l’entendant me présenter ses excuses à son tour. "Vous n’avez pas à vous excuser, je suis bien plus en tort que vous." Je prends entièrement le blâme, fautif du début à la fin dans cette bousculade. Observant quelques secondes les alentours, je finis par reposer le regard sur la femme. "Je recherche aussi des amis, mais impossible de voir plus loin que son nez avec cette foule." Je lâche un petit rire, puis ajoute : "Vous pensez avoir plus de chance avec les vôtres ?"

@Nora Adams

Pensive, je fourre une frite entre mes dents et je déguste ce plaisir gustatif avec attention. Pourquoi je suis tellement pensive ? Allez savoir. On est dans une période de l'année froide, sombre, pas beaucoup de lumière et je crois que ça joue fortement sur mes nerfs. Sans compter que la veille, Eliott m'a foiré un rendez-vous que j'avais tant attendu. Mes nerfs ont été à rude épreuve. Alors pourquoi pas ce rendre à la parade du nouvel-an chinois. Après tout, j'ai jamais assisté à ce genre de spectacle et je dois dire que c'est bien beau. Très coloré, beaucoup de danses et de feu d'artifices qui pourraient rendre heureux n'importe quel gosse. L'enfant qui est en moi, pétille, je vous l'avoue. En plus avec mes frites, c'est juste parfait. Je fais le tour, je marche en croisant les passants, j'offre quelques sourires puis je me perds de nouveau dans la foule. Merde, par où aller ? J'en sais rien. Je me rends même pas compte qu'à force de me faufiler entre les gens, je sème des frites sur mon passage, comme le petit pousset. Tant pis, ça fera des pigeons bien heureux.

@Leah Burgess Le nouvel an chinois. Habituellement je ne prête pas vraiment attention à ce genre d’activité. A vrai dire, je fête déjà la nouvelle année à l’américaine, c’est déjà bien. Pourtant cette année je décide de faire l’effort de découvrir quelques nouveautés. Il est temps que les choses changent et que j’arrête de vivre une vie banale. A part errer dans mon appartement ou me rendre au travail, ces derniers temps j’avais délaissé ma vie sociale. Sur le long terme cela risque d’engendrer quelques problèmes et je refuse de vivre telle une recluse de la société. J’enfile des vêtements chauds, il fait bien trop froid dehors que pour se promener comme en été. Des chaussures plates à mes pieds, je suis prête à aller me promener et profiter des festivités chinoises que la ville nous offre. Je n’aime pas trop la foule mais je me faufile entre les groupes pour profiter des endroits libres et apprécier quelques décorations. Comme je regarde toujours où je pose mes pieds, je vois à chaque fois quelque chose tomber de la personne qui me précède. Je regarde le sol et je vois des frites. Plutôt étonnant de les laisser par terre plutôt que de les manger. « Excusez-moi, savez-vous que les frites ne poussent pas dans le sol ? » Je tente une approche plutôt humoristique. Je ne connais pas cette jeune femme et je ne veux passer pour quelqu’un de désagréable et me faire insulter. A vrai dire je l’ai accosté car je suis une grande adepte de la défense de l’environnement et surtout de la propreté. Je n’aime pas trop voir des déchets sur la route et encore moins des frites traînés par terre. « Je vous dis ça, juste pour éviter d’en perdre davantage. Le sol est déjà assez jonché de détritus. » Ajoutais-je lasse de la bêtise humaine. Certes une frite ne vaut pas un gobelet ou tout autre objet non dégradable. Mais chaque geste, même petit est important.

Je perds vite l'équilibre quand il y a du monde autour de moi. On bouscule mon coude, j'ai zéro réflexe, et au lieu de m'étaler sur le sol, ce sont mes frites qui prennent cher. Je me rends compte de ma maladresse extrême quand je vois que je n'ai presque plus de frites dans le ravier. Je fronce les sourcils, je pivote pour regarder derrière moi et une demoiselle me fait une remarque en même temps. Enfin, c'est pour moi ? Car quand je regarde par-dessus mon épaule, y'a personne d'autre qui regarde dans sa direction. Je peux avoir un sale caractère quand je veux, mais vu l'état de ma connerie, je me permets de rire avec elle. « j'fais une expérience, je veux savoir combien de pigeons je vais attirer. » je peux être drôle parfois, quand je veux. La demoiselle semble se justifier et pense plutôt à mon bonheur de manger et mon malheur de gaspiller. En effet, c'est pas cool. Mais faut penser aussi aux volatiles de la ville qui ne trouvent pas forcément des vers de terre partout hein. Merci à moi qui pense à leur bien-être. Ou pas. L'environnement ? Je m'en fiche royalement. Je ne supporte pas même les gens qui sortent des remarques à tord et à travers sur ma façon de faire et de penser. Je hausse les épaules, tout simplement. « si je m'abaisse pour les ramasser, je vais m'faire piétiner la tronche. » c'est vrai non ? T'as vu le monde qu'il y a autour de nous ? Et en disant cela, je me fais doucement bousculer par des gamins qui courent à fond de balle.

@Willow Weaver

@Leah Burgess Pendant que de nombreuses personnes trainaient en groupe à parler et profiter de la soirée ensemble, j’arpentais la foule pour tenter de profiter un maximum des festivités. Mes yeux vagabondaient entre les gens dans le but d’essayer de repérer l’une ou l’autre silhouette qui m’est connue. Mon regard s’arrêta soudainement sur une jeune femme qui semblait se prendre pour le petit poucet. Était-elle perdue et comptait elle sur ses frites pour retrouver son chemin au milieu de la foule ? Peut-être était-ce aussi une façon pour permettre à l’un ou l’autre de ses amis de la rejoindre. J’ignore la réalité des choses mais je ne peux m’empêcher d’accoster la jeune femme. Certes, je ne veux pas passer pour une jeune femme rabat-joie donc je tente l’humour afin de l’aborder le plus sagement possible. Sa réponse me fait sourire. « C’est un excellent challenge. Cependant j’ai peur qu’ensuite ils ne vous lâchent plus. Ca pourrait être amusant de vous appeler « Madame Pigeon » » Je ne pus m’empêcher de rire en imaginant la scène d’un film où l’on voit une femme se perdre dans les pigeons. Ce serait embêtant de ne pas parvenir à s’en débarrasser. Enfin tant qu’ils ne nous chient pas dessus, ça pourrait encore être supportable. . « C’est plus préférable de voir les pigeons écrasés que votre jolie tête en effet. » Je plaisantais mais pas tout à fait. Je suis une grande défenseuse des animaux. Après tout c’est mon métier et je ne supporte pas qu’un animal meurt dans d’atroce souffrance. Cependant je n’avais aucune envie de me prendre la tête avec qui que ce soit ce soir et je préférais tempérer un peu. J’avais même été sympa en lançant un gentil compliment à la jeune femme. Il m’arrive d’être gentille. . « Et vu l’ardeur qu’ont les jeunes à courir partout, autant laissez vos frites aux animaux, c’est bien trop dangereux. » ajoutais-je en voyant un groupe de gamin passer très rapidement bousculant un peu tout le monde sur leur passage. Il n’est pas très approprié de leur faire une remarque. . « Par contre sur vos frites il manque un peu de ketchup. »

Meghan est heureuse d’observer le défilé et de faire découvrir ça à Adelaïde, même si elle ne s’en souviendra pas. Découvrir des couleurs, des odeurs et des musiques participe au bon développement d’un enfant. Elle a lu ça quelque part et, de toute façon, elle est heureuse d’être là et ça suffit à justifier sa présence, ainsi que celle de sa fille. Même si elle pourrait regarder passer les chars pendant encore beaucoup de temps, la faim se fait ressentir. Alors elle quitte son poste d’observation et rejoint un coin de rue où elle avait repéré des stands. L’odeur lui donne déjà faim, mais elle n’a pas d’autre choix que d’attendre que la file devant elle réduise. Heureusement, elle est distraite par une personne qu’elle reconnait. Elle ne peut pas la qualifier d’amie non plus, puisqu’elles ne se sont rencontrées qu’une seule fois, mais le courant était bien passé entre elles. Tout ça grâce à une chanson de karaoké. « Il me semblait bien que c’était toi ! » Elle est heureuse de la revoir, surtout pour pouvoir discuter avec une personne adulte. Seulement, elle réalise quelque chose. « J’ai honte mais… tu peux me rappeler ton prénom ? » Elle a peut-être une idée mais elle préfère ne pas se tromper et donc, avoir l’information de source sûre. La jeune femme souligne le fait qu’elle puisse boire de l’alcool, en désignant la poussette. « Oui, elle a fini par sortir. Elle a pris un peu plus de temps que prévu, mais j’ai finalement retrouvé mon corps. » Elle sourit, avant de baisser la protection de la poussette pour que son amie puisse voir sa fille. Elle a l’habitude, et elle ne se lasse pas des compliments qu’on peut faire à son bébé. « Enfin je n’abuse pas trop de l’alcool quand même… C’est le problème quand on a un bébé, il y a des responsabilités qui viennent avec. » Enfin ce n’est pas comme s’il y avait baleine sous gravillons, tout le monde est au courant. « Tu es venue voir la parade ? »

@Aspen Belmont