Invité a posté ce message Dim 16 Sep 2018 - 19:12#
Leroy est étendu sur son lit, regardant un match à la télé qui retient à peine son attention. L’opposition entre les deux équipes n’est pas des plus palpitantes, cela sert plutôt de bruit de fond que de réelle occupation. En vrai, il s’ennuie Leroy. Aujourd’hui, il ne travaille pas et pour cause, il est à jour dans tous ses dossiers actuels. Il est plutôt organisé le jeune homme alors ça lui arrive assez souvent au final. Lorsque c’est le cas, il trouve toujours un colocataire avec qui traîner. Rien que de regarder ce match à deux aurait été plus divertissant, au moins il aurait eu quelqu’un avec qui critiquer les décisions de tel ou tel joueur. Finalement, la faim le fait se lever. Pire encore, il le fait descendre au rez-de-chaussée ce qui l’obligera ensuite à remonter les deux étages qui le séparent de sa chambre située au grenier. Il inspecte frigo et placards avant d’en arriver à la triste conclusion qu’il n’y a rien à manger dans cette maison. Il se souvient d’ailleurs que Gabriel s’est proposé de faire les courses mais celui-ci ne devrait pas être rentré avant plusieurs heures. Ce n’est pas son jour de chance. Le voilà contraint de sortir acheter à manger ou bien de passer commande. Il ne lui faut pas longtemps pour se décider sur la pizzéria situé au coin de la rue. Bonne et quasiment voisine, elle a tout pour elle. Le métis remonte jusqu’à sa chambre, éteint sa télé, s’empare de sa carte bleue puis quitte la maison direction la pizzéria. Une vingtaine de minutes plus tard, le voilà sur le chemin du retour. Il fronce les sourcils en apercevant au loin quelqu’un devant sa porte d’entrée. Une femme, une brune… Cassie est là, à l’improviste. Voilà qui n’annonce rien de bon. Cassie, que me vaut l’honneur de ta visite ? Qu’il demande sur un ton enjoué. Je parie que tu as reniflé l’odeur de la pizza depuis l’est. Il perd toute envie de plaisanter en découvrant le visage affolé de son ex. Qu’est-ce que tu as ? Il la questionne alors, un ton bien plus sérieux. Sans attendre plus longtemps, il ouvre la porte, l’invite à rentrer et ferme celle-ci derrière eux.
Invité a posté ce message Mar 18 Sep 2018 - 16:40#
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Elle y pense toutes les nuits, toutes les journées. Ça la ronge comme un poison, lent et douloureux. Elle a beau s’occuper l’esprit avec son boulot, enchaînant les heures supplémentaires, elle n’arrive pas à oublier le souvenir de ses lèvres sur les siennes, de sa peau et de ses caresses. Non, elle n’arrive pas à oublier ce bonheur éphémère qu’elle avait ressenti lorsqu’ils n’avaient fait plus qu’un. Cette tension s’était effacée comme si toute cette nuit était légitime, depuis longtemps. Une chose qu’ils devaient accomplir tôt ou tard. Et si le matin, les regrets ont commencé à affluer, le pire a été le mensonge. Envers Maze, envers leur amitié et leur promesse. Elle n’arrive pas à oublier ce qu’elle a fait, ce qu’elle pourrait détruire. Alors, que tout son corps le réclame encore. Cassie soupire devant ses devis. Sa tête va exploser, elle a besoin d’air. D’un mouvement rapide, elle prend sa veste, et sort de son bureau, prétextant qu’elle va chercher un colis. Une manière lâche de s’évader de son boulot. Préférant marcher, elle rentre de Manhattan à Williamsburg, mais ne prends pas la direction de son appartement. Non, elle préfère éviter Maze. Et rien que pour ça, elle se sent encore plus mal. Alors, son refuge est anodin, mais plutôt bien choisis. Sonnant à la porte de Leroy, personne ne semble là. S’installant sur les marches, elle préfère patienter plutôt que de rentrer. Il est censé ne pas bosser aujourd’hui, de mémoire. « Cassie, que me vaut l’honneur de ta visite ? » Les minutes s’étaient écoulées depuis qu’elle était assise ici, mais elle n’avait pas vraiment réalisé. Non, elle était bien trop perdue dans ses pensées. Surprise sur le fait, elle se lève, remettant sa jupe. « Je paris que tu as reniflé l’odeur de la pizza depuis l’est. » Elle sourit malgré son état. « Non. Mais une bonne part de pizza peut me faire du bien. » « Qu’est-ce que tu as ? » Est-elle si prévisible ? Son mal-être se voit-il aussi bien sur son visage ? Sans doute. Elle le suit à l’intérieur, en traînant des pieds. « Je sais pas trop ce que je fais là. Je pense que j’avais besoin de parler. » Elle aurait pu le faire avec Calista. Mais, elle n’avait pas eu envie de la mettre dans ce merdier. Elle espérait simplement qu’il garde ça pour lui. « T’es tout seul ? » demande-t-elle, en espérant que Naleya ne soit pas là. Surtout pas elle.
Invité a posté ce message Dim 23 Sep 2018 - 19:09#
Leroy est surpris de découvrir Cassie devant sa porte d’entrée. Certes, il n’a rien contre une visite amicale imprévue mais habituellement, elle le prévient. Elle sait qu’il bosse beaucoup et qu’il n’est pas toujours facile de le trouver chez lui. Ça serait quand même bête de venir jusqu’ici pour ne pas le trouver. Cette raison et l’expression sur le visage de la jeune femme coupe immédiatement Leroy dans sa lancée. Fini les conneries pour l’instant, il a comme l’impression qu’elle a besoin d’une oreille attentive. Tant mieux, Leroy est réputé pour être assez doué dans le domaine. Je sais pas trop ce que je fais là. Je pense que j’avais besoin de parler. Le métis a une nouvelle fois vu juste mais il n’a aucun mérite à tirer de cette conclusion. Il connait Cassie depuis suffisamment d’années pour remarquer quand quelque chose la tracasse, surtout qu’il est du genre observateur. Peu de choses lui échappent. T’as sonné à la bonne porte, alors. Il lui adresse un sourire amical avant de la laisser rentrer, lui emboitant le pas. Leroy les emmène jusqu’à la pièce à vivre où il pose la pizza sur la table basse. T’es tout seul ? Il est de plus en plus intrigué, le métis. Quelle que soit la chose que son ex petite-amie a à lui dire, ça semble assez personnel. Oui, oui. Ils sont tous au boulot. Et c’est une chose suffisamment rare pour souligner la chance qu’elle a de le trouver seul aujourd’hui, un jour où elle semble justement avoir besoin d’intimité. Une bonne coïncidence. Tu veux quelque chose à boire, peut-être ? Pour accompagner la pizza. J’ai du coca ou des bières. C’est la dèche jusqu’à ce que Gabriel arrive avec les courses. Heureusement, il lui reste quelques bières. Son petit doigt lui dit que c’est ce que pourrait choisir, Cassie. D’une, ça accompagne parfaitement la pizza et de deux, les meilleures confidences – ou les plus difficiles à faire – se font souvent un verre à la main.
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Invité a posté ce message Lun 24 Sep 2018 - 21:59#
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Que faisait-elle là ? Elle se le demandait encore lorsque Leroy apparait devant elle. Ça aurait été plus simple d’aller voir directement Callista, mais pour le moment il était hors de question de l’impliquer. Elle voulait minimiser encore son acte. Mais plus elle réfléchissait, plus elle savait que ça n’était pas possible. Cette trahison serait dévastatrice pour quelqu’un. La seule chose à savoir était : ‘pour qui ?’«T’as sonné à la bonne porte, alors.» Elle ose lui sourire en retour lorsqu’il l’invite à entrer, et le suit jusqu’à le salon. Visiblement, la maison est silencieuse mais elle ne peut pas s’empêcher de redemander pour être certain. « Oui, oui. Ils sont tous au boulot. » « Bien. » Soupire-t-elle en prenant place sur le canapé. Même là, elle ne se sent pas à sa place. Parce qu’elle sait très bien que Naleya vit ici, et que confier ça à Leroy, c’est risqué. Mais, étrangement, elle pense sincèrement le seul à pouvoir vraiment l’aider, sans doute parce qu’il la connaissait depuis tant année. Parce qu’il connait son histoire avec Wyatt, ce qu’il avait fait au lycée, et tout ce qui lui avait fait endurer. « Tu veux quelque chose à boire, peut-être ? Pour accompagner la pizza. J’ai du coca ou des bières. C’est la dèche jusqu’à ce que Gabriel arrive avec les courses. » C’est vrai, Gabriel vivait aussi ici. Cette coloc réunissait beaucoup trop de son entourage, décidemment. « Une bière, c’est parfait. » Il se lève pour aller les chercher au frigo, avant de revenir rapidement et de se réinstaller. Décapsulé, elle la porte à ses lèvres, chose qui la calme un peu. Elle n’avait rien mangé de la journée tellement elle était dans ses pensées. « J’aurai dû au moins t’envoyer un texto. T’es certain que je ne te dérange pas ? » Il lui dira non, c’est certain. Leroy a toujours été quelqu’un d’attentionné et de fidèle. Elle sait qu’à sa tête, il a compris que quelque chose n’allait pas. Mais elle n’arrivait simplement pas à balancer ça comme ça. Alors, elle essayait de tourner autour du pot comme d’habitude. « J’ai fait une connerie, Leroy » soupire-t-elle en regardant la pizza, son ventre crie famine, sa gorge est nouée. Cette nuit valait-elle vraiment tous ces maux ?
Invité a posté ce message Dim 30 Sep 2018 - 20:46#
S’il est seul ? Oui. C’est quelque chose qu’il s’empresse de confirmer à Cassie. Bien. Le métis hoche simplement la tête. Même si il est intrigué et impatient de connaître la raison de la venue imprévue de son premier amour, il ne compte pas la brusquer. Bien sûr, s’il constate qu’elle ne parvient pas à se livrer d’elle-même, il l’encouragera mais en attendant, il préfère tenter de la mettre à l’aise. Il a une pizza et des bières pour ça, il y a pire non ? D’ailleurs, Cassie choisit la bière, comme il s’en doutait déjà. A nouveau, il hoche la tête. Je nous amène ça, qu’il lui dit avant de s’éclipser vers la cuisine. Il y prend deux bières et un rouleau de sopalin, utile pour la pizza. A peine servie que Callie s’attaque déjà à sa boisson. Leroy, à ses côtés, reste silencieux jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. J’aurai dû au moins t’envoyer un texto. T’es certain que je ne te dérange pas ? Leroy comprend bien vite ce que la jeune femme fait : elle tourne autour du pot. Elle veut gagner du temps mais c’est complètement inutile puisque l’agent immobilier ne la laissera sans doute pas quitter sa maison tant qu’elle n’aura pas vidé son sac. Après tout, c’est pour ça qu’elle est venue et même si c’est dur, ça lui fera certainement du bien de se confier à un ami. Tu me déranges jamais, Cassie. Alors, parles, je t’écoute. Et au final, le métis est persuadé qu’il n’y a rien qu’elle puisse dire qui lui fera changer d’avis sur sa personne. Cassie est quelqu’un de bien et même si elle a fait une erreur, ce n’est pas la fin du monde. Personne n’est parfait. J’ai fait une connerie, Leroy. Une connerie, c’est bien de ça qu’il s’agit. Maintenant qu’il en est certain, le métis est encore plus inquiet qu’auparavant mais il ne montre rien à Cassie, toujours dans sa démarche de la mettre en confiance. D’ailleurs, il coupe une première part de pizza qu’il pose sur une feuille de sopalin avant de la lui tendre. Il en fait de même pour lui avant de lancer un regard encourageant à Cassie. Quelle connerie ? qu’il demande à haute voix afin de l’encourager un peu plus à parler.
Vider son sac, c’est une bonne chose. A Leroy, elle n’en ait pas certaine. Pourtant, elle est là face à lui, sans doute parce qu’elle l’a jugé assez éloigné pour comprendre la situation. Il l’a connait depuis tant d’années qu’elle oublie parfois qu’il a connu le Wyatt du lycée, le Don Juan qui s’amusait à virer sa vie amoureuse, à elle, en un véritable enfer. Et aujourd’hui, il la chamboule encore d’une autre manière. Une manière qu’elle avait tant désiré qu’elle n’arrivait pas vraiment à réaliser. Alors peut-être que parler lui fera comprendre que c’est une erreur, une horrible erreur. « Tu me déranges jamais, Cassie. Alors, parles, je t’écoute. » Elle acquiesce de la tête, tout ce qu’elle arrive à lui dire c’est qu’elle a fait une connerie. Sur ce point, elle, son cœur et sa tête sont en parfait accord. Hélas, l’un d’un entre eux continue à battre beaucoup trop rien qu’au souvenir de sa peau contre la sienne. Sur le moment, elle avait imaginé que ça ne serait qu’une seule fois, l’unique nuit ensemble. Qu’elle devait se réjouir de cette union. Mais à quel prix ? Est-elle vraiment prête à perdre Maze pour ce qu’elle venait de faire ? Ses yeux se lèvent au ciel avant de passer une main sur son visage. Son regard tombe sur ses mains, qui se rassemblent pour jouer nerveusement. « Je… » Les bons mots, il n’y en a pas. « J’ai passé la nuit avec Wyatt » Déglutinant, elle marque une pause avant de se mordre la lèvre. « Surprenant hein ? » commence-t-elle en haussant les épaules en le regardant légèrement. « Je sais pas pourquoi j’ai fait ça. Enfin si. Mais Maze va me tuer, je lui avais promis de ne jamais toucher à lui, et comme une gourde je couche avec. Le pire dans tout ça, c’est que je vis avec les deux, c’est devenu l’enfer. » Lorsqu’elle avait croisé le regard de Mazikeen ce matin-là, elle avait eu envie de tout lui dire, mais elle savait que si elle faisait ça, elle perdrait tout. Alors, elle avait ravalé ses larmes pour faire semblant, mais face à Leroy, à mesure que ses paroles se déversaient, ses façades sombraient aussi. Ses yeux se remplissaient un peu plus et avant qu’elle ne fonde en larmes, elle ajoute : « Elle me le pardonnera jamais, Leroy » C’était la limite de leur amitié, et pour une putain de nuit, elle l’avait littéralement bousillée.
Invité a posté ce message Dim 21 Oct 2018 - 13:43#
L’empathie, avoir une bonne écoute, ne pas juger trop précipitamment, savoir garder sa langue dans sa poche, toutes ces choses sont indispensables pour être décrit comme une personne de confiance à qui on peut parler sans craindre les représailles. Si on écoute l’entourage le plus proche de Leroy, toutes ces qualités il les a. C’est un bon confident qui s’avère également être de bons conseils. Cependant, il se retrouve rarement dans ce rôle-là avec Cassie. Non pas que leur amitié est superficielle, faite uniquement de bons moments futiles. A ses yeux, Cassie est véritablement une amie et il fait de son mieux pour en être un bon pour elle. Il dirait plutôt que lui n’est pas vraiment du genre à se confier et les rares moments où cela lui arrive, il préfère se tourner vers son grand-frère ou ses meilleurs amis. Pour Cassie, au final, c’est sensiblement la même chose. Du coup, ça l’intrigue Leroy. Pourquoi aujourd’hui, c’est lui qu’elle vient trouver pour se confier ? J’ai passé la nuit avec Wyatt. Il a la réponse. Impossible pour Cassie d’aller trouver sa meilleure amie pour vider son sac puisque Mazikeen est la sœur du Wyat en question. Surprenant hein ? L’est-ce vraiment ? Leroy ne saurait le dire. Evidemment, il est surpris. C’est littéralement une bombe que lui lance son ex petite-amie mais sa relation avec Wyatt est tellement bizarre qu’au final, c’était peut-être inévitable. Déjà au lycée, il rendait sa vie amoureuse impossible, écartant tous prétendants possibles. Leroy est le seul à être passé au travers des filets et encore, le départ du brun à l’université l’a bien aidé. Ça veut forcément dire quelque chose, non ? Aucun mec n’empêche une fille d’avoir un petit-ami sans raison ou alors, c’est de la méchanceté pure. Je sais pas pourquoi j’ai fait ça. Enfin si. Mais Maze va me tuer, je lui avais promis de ne jamais toucher à lui, et comme une gourde je couche avec. Le pire dans tout ça, c’est que je vis avec les deux, c’est devenu l’enfer. Leroy écoute les paroles de la brunette et il doit bien avouer être à court de mots. Il ne sait pas vraiment ce que Cassie attend de lui, de cette conversation mais il espère qu’elle n’a pas mis trop d’espoirs dessus parce qu’en effet, comme elle le dit, Mazikeen aura certainement du mal à la pardonner. Il ne connait pas la meilleure amie de Cassie, juste ce que celle-ci lui a raconté d’elle. Il la fréquentait au lycée lorsqu’il sortait avec Cassie mais depuis la rupture, ce n’est plus le cas. Cependant, selon Cassie, c’est une personne loyale et honnête, le genre de personne qui attend que l’on tienne ses promesses. Chose que Cassie n’a pas fait. Elle me le pardonnera jamais, Leroy. Cassie pleure, Cassie va mal et Leroy se sent impuissant face à ça. Certes, elle a fait une connerie, une grosse et elle devra en assumer les conséquences mais ce n’est pas lui qui lui jettera la pierre. En silence, il l’approche de lui d’un bras posé autour de ses épaules et il lui offre une étreinte amicale. Il n’a toujours pas dit un mot mais il sent que ce n’est pas encore le moment de le faire parce qu’en réalité, pour l’instant, il n’a qu’une seule chose à dire, une question à poser. Une question qui finit quand même par franchir ses lèvres lorsque les larmes de son amie se sont calmées. Pourquoi t’as fait ça, Cassie ? Pourquoi risquer ta plus belle amitié pour un mec ? C'est ça la véritable question.
I find hope in the darkest of days, and focus in the brightest.
A mesure qu’elle parlait, elle prenait conscience de ce qu’elle avait fait. Réellement. Un moment de folie qu’elle ne saurait expliquer. Mais qui avait comblé quelque chose d’étrange chez elle, et c’était surtout ça qui la faisait flipper. Tout autant des conséquences que cela allait avoir. Surtout avec Maze. Fondant de nouveaux en larmes, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle fait ici. Si Leroy avait toujours été là depuis leur relation, c’était peut-être un des rares à la connaître aussi bien. Elle aurait pu aller voir Calista ou bien Tyler, mais peut-être avait-elle simplement besoin de quelqu’un qui connaisse aussi Wyatt et Maze pour l’aider à voir plus claire. Mais face à son silence, elle n’était pas certaine qui puisse vraiment l’aider ; en même temps, qui pourrait ? C’était sa connerie. Ses sentiments. Ses décisions. Naturellement, comme s’il sentait ce dont elle avait besoin pour le moment, il s’approcha d’elle et déposa ses bras autour d’elle. Tremblante, elle était avant de reposer sa tête contre son épaule. Sa simple présence l’apaise même si les larmes continuent de couler. Ils restent un petit moment comme ça avant qu’il finisse par briser ce silence : « Pourquoi t’as fait ça, Cassie ? » Elle n’en sait rien. Elle l’a déjà dit. Mais au fond, elle sait que c’est un mensonge. Cassandra sait pertinemment pourquoi elle a fait ça, ce qu’elle avait fini par ressentir. Elle savait déjà qu’elle se brulait les ailes à l’instant où il avait brisé cette distance liant leurs lèvres. Elle savait exactement pourquoi elle avait répondu avec ardeur en guise de réponse et pourtant elle l’avait guidé jusqu’à sa chambre. Tout simplement parce qu’elle en avait eu envie. Une envie qui la rongeait depuis des années. Une envie qu’elle refoulait. Et à présent ouverte, elle n’avait pas réussi à se contrôler comme elle arrivait si bien à le faire. Un simple sourire, un baiser, une caresse l’avait fait vibrer de tout son corps. Jamais elle n’avait éprouvé ça. Alors doucement, se calmant, elle ose le dire : « J’en avais envie, Leroy… » Sa tête se relève alors qu’elle essuie ses larmes sur ses joues : « Tu sais ce que c’est de devoir lutter contre une tentation depuis tant d’année ? Et de pas arriver à se contrôler une fois ? » C’est exactement ce qu’elle a éprouvé. Un tsunami d’émotion qui l’a empêché de voir clairement.
Invité a posté ce message Mer 21 Nov 2018 - 11:00#
Pourquoi ? C’est le premier mot qui vient à l’esprit de Leroy en entendant la nouvelle. Pourquoi a-t-elle couché avec le frère de sa meilleure amie tout en sachant que ça pourrait mettre un point final à leur amitié ? Leroy doit avouer que c’est quelque chose qu’il a du mal à comprendre. Toute sa vie, le métis a fait passer ses relations amoureuses après ses amis. C’est tellement normal pour lui, tant ses plus proches amis ont toujours répondu présent pour lui. Ça lui a même coûté sa dernière relation, Olivia ne supportant plus qu’il privilégie Jillian mais il ne regrette rien. Alors, oui, honnêtement, il a du mal à comprendre pourquoi son ex petite-amie a risqué gros pour une simple nuit mais encore une fois, il est connu pour être compréhensif alors au lieu d’émettre un jugement trop hâtif, il préfère la questionner, essayant d’en apprendre plus sur la situation pour se faire une réelle idée de celle-ci. J’en avais envie, Leroy… L’agent immobilier se contente de hocher la tête. Elle ne lui apprend rien, c’est un détail dont il se doutait. Il se doutait bien que si elle s’est retrouvée à coucher avec Wyatt, c’est qu’elle en avait envie, vraiment envie. Heureusement, d’ailleurs. Tu sais ce que c’est de devoir lutter contre une tentation depuis tant d’année ? Et de pas arriver à se contrôler une fois ? Non, il ne sait pas. Le métis ne sait jamais retrouvé dans une telle situation, ses relations amoureuses ayant toutes connues un début facile et pour cause, il n’est pas du genre à se prendre la tête. Si c’est compliqué dès le début, il préfère ne pas aller plus loin et prendre ses distances. Peut-être est-ce trop radical mais ça lui permet notamment de garder en grande majorité, de bons souvenirs de ses relations passées. Bref, ce n’est pas de lui dont il s’agit mais de Cassie. Non, pour être honnête alors je ne peux qu’imaginer. Et tout le monde sait qu’imaginer, ce n’est pas comprendre. Est-ce qu’il y a autre chose derrière, Cassie ? Je veux dire, vous allez vous revoir ? Quelque chose va en découler ? Dans un sens, il l’espère parce que si c’est tout, si leur histoire s’arrête là alors Cassie aurait vraiment risqué sa plus belle amitié pour… rien.
I find hope in the darkest of days, and focus in the brightest.
Je suis tiraillé entre ma culpabilité et le souvenir parfait de cette nuit. C’est comme avoir deux parties de moi-même qui veulent exactement l’opposé. Je suis incapable de concilier les deux, et plutôt que de me morfondre toute seule, j’ai besoin d’expulser ça. Leroy, c’est juste le type qui en qui je peux avoir le plus confiance. « Non, pour être honnête, alors je peux qu’imaginer. » Tout le monde ne vivait pas ça : le genre de dilemme à en crever. Si j’avais longtemps résisté à la tentation, aujourd’hui, j’avais simplement céder. Et j’avais peur de ce que ça pouvait signifier, de ce que ça pouvait chambouler. Entre lui et moi. Entre maze et moi. Entre nos deux familles. « Est-ce qu’il y a autre chose derrière, Cassie ? Je veux dire, vous allez vous revoir ? Quelque chose va en découler ? » J’hausse les épaules, l’air songeur. Je ne sais comment répondre à cette question, parce qu’on est simplement passé à l’action, on n’a pas discuté avant de ce que ça pouvait dire. C’est sans doute là toute mon mal être. « Je ne sais pas, Leroy » avouais-je finalement. « J’ai l’impression que pour lui, oui. Il m’a confié vouloir se poser, et qu’il ne couchait pas avec n’importe qui. Je pense qu’il peut se passer quelque chose, mais j’ai peur que tout ça chamboule tout. Maze, nos familles, notre relation. T’imagine si ça se passait mal, qu’est-ce qu’on fera ? » J’ai besoin des Farrell autant que j’ai besoin des miens. C’est une seconde famille qui me rapproche de ma mère, me guide et ont toujours été là pour moi. Mettre à un terme à ça parce qu’on a fait une connerie, c’est impensable. Humidifiant mes lèvres, je sèche les dernières larmes sur mes joues avant de regarder mon ami : « Je suis désolée, je n’aurai pas du t’embêter avec ça » Pour dire, elle ne sait pas vraiment pourquoi elle est là. Elle avait simplement eu besoin de voir un visage neutre et bienveillant.
