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Invité a posté ce message Lun 19 Nov 2018 - 23:58 #

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soraya & ophelia

Avachie sur ton lit, tu fixes le contenu de ta garde-robe depuis une bonne dizaine de minutes. Ce n’est pas dans tes habitudes, il est même assez rare que tu passes du temps dans ton lit plus que nécessaire, même tes nuits sont anormalement courtes. Cela dit, il y a bien une raison derrière ce comportement de ta part ; il faut en fait que tu trouves quelque chose à porter pour la soirée. Tu n’es pas le genre de personne qui stresse sur son apparence plus que nécessaire, mais il y a toujours des exceptions, des moments où la nervosité en ce sens revient. Cette fois est une de ces occasions, parce qu’il est prévu que tu vois Soraya ce soir là. Tu sais que ta nervosité est inutile, surtout considérant qu’elle t’a déjà vue dans tes tenues moins charmantes que tout ce que tu pourrais mettre ce soir là. Ça n’empêche pourtant pas les papillons de se faire sentir dans ton ventre. Tu es contente de retrouver l’autre femme, ta copine à présent. Ça te fait presque bizarre de présenter les choses ainsi, même après le temps qui s’est écoulé. Ce n’est pas qu’il soit si exceptionnel que tu sois en couple ou même que tu le sois avec elle. C’est juste que tu n’y aurais pas trop cru avant la soirée où elle est débarquée chez toi.
Et maintenant, ça implique certaines choses, notamment un besoin de réfléchir à ce que tu portes. Parce que tu ne règles pas la question en fixant ta garde-robe. Poussée le temps qui passe, tu te bouges pour attraper la première chose qui ressort du lot. Sachant que vous devez vous rejoindre sur le bord de l’eau, quelque chose de plus chaud serait sans doute plus approprié. C’est donc une blouse que tu prends avec des pantalons clairs. Quelque chose qui te met en valeur en somme et tu espères que ce sera assez agréable à regarder.

Les cheveux tressés et un manteau enfilé, tu sors de ton appartement en direction du parc logeant la East River. C’est là où vous vous êtes données rendez-vous pour votre rencard de ce soir. Ça te fait bizarre à nouveau de penser aux choses sous cet angle, notamment parce que ça fait un bon moment que tu n’as pas eu de rendez-vous du genre, encore moins avec quelqu’un comme Soraya. Ça te fait tellement plaisir de te dire que tu vas passer la soirée avec elle, que tu pourras rentrer avec elle si l’envie est partagée. C’est tellement une sensation enivrante que de te dire que tu pourras la retrouver et la sentir à nouveau près de toi. C’est particulier, mais tellement spécial. Et tu es contente de pouvoir vivre ça avec elle, malgré les détours qu’il vous a fallu prendre pour vous rendre une telle étape. Ça rend les choses d’autant plus gratifiantes d’ailleurs. Ce n’est pas pour rien qu’un énorme sourire se dessine sur tes lèvres au fur et à mesure que tu te rapproches du point convenu. Tu es définitivement d’une excellente humeur. C’est bien le genre de chose qu’on ne peut ne peut vivre qu’une fois en amour.

Lorsque tu arrives sur le bord du l'eau, tu t’installes sur le banc le plus proche regardant les quelques oiseaux glisser sur l’étendue bleutée. C’est paisible, bien différent des papillons qui secouent ton ventre. C’est un énervement plaisant, tout de même doux. Tu es à des lieues de t’imaginer ce que peut vivre celle que tu attends, ce qui explique sans doute le calme dont tu fais preuve. Non pas que ce soit la seule raison, mais c’est une explication évidente considérant que tu n’as qu’une envie c’est la revoir. C’est peut-être idiot de penser ainsi, de te rattacher à cette simple chose, mais tu te laisses porter par ce petit nuage dont tu n’as aucune raison de descendre. Parce que même avec les complications ça te parait si simple, comme une évidence. Un bref regard vers ton téléphone t’indique qu’elle ne devrait pas tarder. Une bonne nouvelle.  
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Invité a posté ce message Ven 23 Nov 2018 - 15:37 #


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L’Aïd. Une grande fête musulmane, sacrée, où la majorité des familles pratiquantes organisent une grande fête ou un beau repas où le fameux agneau sacrifié était servi. C’était le cas de ta famille, qui avait organisé ce grand repas dans le jardin de la maison de tes parents. Tout le monde était là, même si votre famille n’était pas des plus grandes : grands-parents, parents, cousins, tantes, oncles… Et puis toi. Ca avait été une belle fête, comme chaque année. Une bonne ambiance, des sourires et de la musique, des gourmandises du pays remplies de miel et d’huile mais qui avait le don de satisfaire les papilles. Vous étiez beaux aussi, tous. Toi, tu avais porté cette sublime robe dorée, bien maquillée et coiffée. Mais le souci, c’est que comme chaque année depuis que tu as passé les vingt ans, on te demande où en est ta vie amoureuse et quand est-ce que tu présenteras un bel homme à ton bras. Au départ, c’était amusant, même touchant qu’on s’inquiète pour toi. Et puis au fur et à mesure du temps, s’en est devenu gênant, puis énervant… Et à cette fête-là, cette année, toi qui gardais ce secret et appréhendais tellement le jour où tu le lâcheras, tu as fini par craquer. Parce que ta grand-mère, qui voulait faire venir un ami de la famille en Islande, voulait te marier à lui pour les papiers. Parce que ta cousine te racontait sa vie de couple et n’arrêtait pas de te demander « et toi ? », parce que ton père parlait du mariage de sa fille dont il avait hâte. Alors, toi qui étais tellement stressée, nerveuse, à bout de nerfs, tu as explosé. Tu n’aurais pas dû, pas en ce jour, mais tu l’as fait. Pour te débarrasser, te libérer, quitte à en subir les conséquences. Et c’est ce que tu as fait. Car tu l’as lâché. Et même si tu as réussi à tenir jusqu’au dessert, tu l’as lâché malgré tout. Tu es avec une femme. Tu aimes les femmes. Toute ta famille l’a entendue, tout le monde s’est arrêté de manger. Certains ont toussé, d’autres sont resté silencieux à fixer leur assiette. Ta grand-mère a lâché des tas de mots en algériens, à demander à ce que dieu te pardonne tout en regardant le ciel, ton père est sorti de table, ta cousine t’as traité d’imbécile et le mari de ton autre cousine qui avait tendance à te reluquer à soufflé. Ca a été compliqué, dur. Le lendemain, au travail, tu as eu des tas d’appels de ta famille paternelle, tu as répondu aux deux premiers, puis tu t’es vite rendu compte qu’on te disait surtout que tu n’aurais pas dû en parler durant cette fête, que ce n’était "qu’une phase" et que tu as été bête. Les sms, c’était le même genre. Le pire, c’était ton père qui ne te répondait pas, le mieux, c’était ta mère, non-musulmane, qui te rassurait et était là pour toi. Tu avais également Fayçal de ton côté, l’un de tes cousins bisexuel qui s’assumait et savait taper du pied face à la famille. Tu aurais pu passer cette nuit après l’Aïd aux côtés d’Ophelia, pour te réconforter, mais tu as plutôt été chez ta mère, en fait. Parce qu’elle est celle qui te connaît depuis toujours après tout, ta mère. Elle t’a ramassé à la petite cuillère, t’as fait à manger, ton lit, et vous avez discuté toute la nuit jusqu’à pas d’heure. Ca t’a fait du bien, elle t’as rassuré. Car après tout, ton père reviendra. Tu es sa fille unique, sa seule fille, alors pourquoi il te renierait ? Il t’aimait bien trop pour ça. Après tout, tu étais aussi sa fierté. La seule de la famille qui a autant réussi, qui a fait de si grandes études pour en arriver là, avec une Porsche et une belle maison. Comment il pourrait te renier ? Parce qu'au final, tu étais heureuse. Et des grands mariages, tes cousins pourront s’en charger. Et puis merde, un mariage était aussi possible de ton côté, même si il ne sera pas des plus musulmans. Et puis, enfin, ça montrera bien à ton père que tu n’es pas musulmane, toi qui a même partagé quelques tranches de saucisson avec ta mère pour cette fameuse soirée.


Mais le lendemain, retour à la réalité. Le travail, tous ces appels et sms, les clients, la clope… Ca n’a pas été facile, surtout vu ton père qui ne te répondait toujours pas. Au moins, ton réconfort, c’était de discuter avec ta mère et Ophelia par sms durant la journée. Et puis ce rencard ce soir, surtout. Tu avais hâte, ça allait te faire du bien. Alors, arrivée chez toi après ta journée de travail, tu as appelé ta mère une dernière fois tout en cherchant comment t’habiller. Elle t’a mis un peu le sourire aux lèvres, parce que vous avez parlé d’Ophelia, de ce rencard, tout ça. De quoi t’alléger un peu l’esprit. Et une fois prête, tu as filé, vêtue d’une robe courte noire, les cheveux soigneusement attachés, des talons hauts noirs accompagnés d’une petite sacoche blanche et dorée. Les regards étaient sur toi, lorsque tu sortais de ta Porsche grise bien garée et brillante, proche du fameux lac, la nuit tombée. Mais tu t’en fichais. Tu avais le sourire, du moins, jusqu’à ce fameux message, lorsque tu as verrouillé ta voiture. « Tu n’as pas honte, pour ton père ? » C’était de ta tante, sa sœur, et ça t’as serré le cœur. Tu serrais les dents, fort, tu te retenais de verser cette larme qui te brûlait l’œil. Tu t’étais donné du mal à te maquiller, ce n’allait pas être cette tante qui te voyait tous les quatre mois qui allait te gâcher ta soirée. Pourtant si. Ca t’a fait retomber le moral, et ce sourire que tu arborais en arrivant au bord du lac, s’est effacé. Mais au lieu de lui répondre à elle, tu disais plutôt à la belle blonde que tu arrivais, supprimant l’autre message.
Tu as retrouvé Ophelia le cœur lourd et l’estomac coincé, les yeux brillants. Tu as pourtant fait de ton mieux pour pas qu’elle le remarque, même si ta peine se voyait à mille mètres. Tu prenais sa main, tu souriais difficilement, déposant un petit baiser sur ses lèvres. Sans vraiment t’en rendre compte, tu serrais sa main dans la tienne, et tu parlais d’une voix tremblante, au bord du craquage : « … Bonsoir. Tu vas bien.. ? » Tu sentais ta gorge douloureuse, tu détournais le regard et passais ta main sur tes cheveux bien attachés. « T'as vu, j’ai fait l’effort, je ne suis pas en retard.. ! » Tu essayais de rire, de faire de ton mieux pour qu’elle ne voit rien, mais tu étais au bord des larmes.

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Invité a posté ce message Ven 23 Nov 2018 - 15:41 #

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Pour toi, il est simple d’être enthousiaste pour la soirée qui vous attend. Il faut dire, qu’à tes yeux, il n’y a pas grand obstacle qui pourrait rendre les choses plus difficiles, qui pourrait venir mettre un grain de sable dans l’engrenage. C’est bien l’avantage de la jeunesse, de croire que tout ira bien parce que tu le voulais. Il faut dire que c’est effectivement probable de ton côté considérant que la seule chose qui risquait de faire sourciller tes parents est la différence d’âge entre Soraya et toi, un détail mineur qui ne les pousserait sans doute pas à s’opposer à la relation. Ils s’inquiéteraient peut-être, mais tu sais qu’ils seraient charmer par elle à leur tour - de façon bien différente cela dit. Alors pour une fois, tu n’as pas d’anxiété qui t’assaille, non, c’est plutôt un doux sentiment de certitude qui t’habite. Ça et la sensation d’être sur ton petit nuage, une impression qui ne te quitte pas depuis la première soirée. C’est encore la joie d’être jeune, même tes obligations ne parviennent pas à tarir cette joie. Bien sur, le stress des cours n’est pas négligeable, mais c’est tout de même accessoire, au moins pour cette journée, pour cette belle soirée en prévision.

Alors oui, tu es à des lieues de te douter de l’état de Soraya, ne pouvant que sourire de plus bel lorsqu’elle t’envoie un message pour t’indiquer qu’elle est bientôt là. C’est amplement suffisant pour te faire plaisir, assez pour te donner encore plus hâte de la voir. Tu replaces instinctivement ta chevelure rousse pour t’assurer d’être sous ton meilleur jour. C’est un exercice inutile, le millième de ta journée, mais les papillons dans ton ventre te forcent à faire ce genre d’effort. Puis, tu esquisses ton plus beau sourire, parce que tu es bien, tout simplement. Tu attends de voir celle que tu aimes avec un mélange certain d’impatience et de joie, que du positif en somme. Tu jettes un dernier coup d’oeil à ton téléphone pour voir un message de ta soeur qui semble sous-entendre qu’elle sait d’ores et déjà ce que tu vas faire pour la soirée. Elle te connait bien après tout, tu ne lui réponds que très rapidement histoire de ne pas débuter une conversation que tu ne souhaites pas avoir tout de suite. Tu ranges ton téléphone juste à temps pour voir l’autre jeune femme arrivée, toujours aussi sublime qu’à l’habitude peut-être même encore plus à présent.
Sauf que bien rapidement, tu vois que quelque chose cloche. Son sourire n’est pas celui que tu connais, il n’est pas aussi resplendissant qu’à l’habitude. Elle n’a pas l’air bien, c’est évident. Tu essaies de comprendre sans lui poser de question. Tu serres sa main dans la tienne à ton tour, retenant tes envies de lui voler un nouveau baiser, le premier n’ayant pas suffit à ton coeur amoureux. Tu ne fais pourtant rien, l’écoutant lorsqu’elle prend la parole avec une voix tremblante. Même si tu n’avais rien remarquer jusque là, tu n’aurais pas pu ignorer le presque-craquement de sa voix. Alors tu la regardes, inquiètes, te demandant si elle allait te parler du problème d’elle-même ou s’il faudrait que tu lui poses la question. Vu ce qu’elle te pose comme question, sans doute le second point. Tu réponds tout de même avec une voix douce et un beau sourire. « Ça va bien et toi ? » Tu insistes sur le retour de la question, comme pour montrer que c’est ce qui importait dans ce que tu viens de dire, ce qui est le cas par ailleurs. Bien sur que tu vas bien, le problème, c’est qu’elle ne semble pas bien aller. Et ça t’inquiètes, ça ne peut qu’être ainsi.

Le fait qu’elle cherche à plaisanter et rire ne t’aide d’ailleurs pas à te faire à l’idée. « J’ai vu ça oui ! » Un certain enthousiasme teinte tes mots alors que tu cherches la bonne façon d’aborder un sujet visiblement épineux. Tu ne veux pas la forcer à te parler de quelque chose qu’elle ne veut pas évoquer, mais le fait qu’elle soit au bord des larmes t’oblige, en quelque sorte, à le faire. Tu serres sa main un peu plus, cherchant à lui faire comprendre toute l’affection que tu ressens pour elle dans ce simple geste. « Il s’est passé quelque chose ? » Hypothèse simple à faire, évidente vu l’état dans lequel elle se trouve. Tu ne comptes tout de même pas à t’arrêter à cette simple question. « Tu sais que tu peux m’en parler. » Bien sur qu’elle peut t’en parler, peu importe ce qui la tracasse tu serais là pour l’écouter à pleine oreille. Tu ne veux pas qu’elle se sente mal, surtout pas lorsqu’elle est avec toi. La possibilité que son malaise soit causé par ta personne.- d’une façon ou d’une autre - effleure ton esprit alors que tu reprends : « Enfin si tu veux. » Parce que ton envie de l’aider n’implique certainement pas de la forcer à se confier. De ta main libre, tu viens caresser sa joue avec une douceur évidente. Tu veux qu’elle sache que tu es là pour elle, quoi que soit la cause de son malaise. Tu lui souris à nouveau, comme pour lui faire comprendre si elle ne veut pas parler vous pouvez toujours faire autre chose. Tu serais d’avis que se confier l’aiderait, mais ce n’est certainement pas ta décision après tout.  
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Invité a posté ce message Ven 23 Nov 2018 - 15:43 #


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Tu ne savais pas où donner de la tête. C'était dur, compliqué. Parce que tu étais là, à ses côtés, celle que tu aimais. Tu étais heureuse d'être là, au bord de ce lac et ce décor magnifique, mais tes pensées, tes problèmes, te tordait le ventre. Ca t'énervait même, que cette situation t'empêche de profiter de tout ça. Tu te retenais de hurler, de te plaindre de tout ça et faire des grands gestes pour te défouler. Et te retenir d'exploser, de voir le visage de la belle blonde, te faisais pleurer à la place. Parce que Ophelia, elle avait ce don de te rendre invulnérable, fragile. Parce qu'elle avait brisé ce bouclier chez toi, elle a su atteindre ton coeur et découvrir cette Soraya sensible et douce. Qu'elle soit là, ça te donnait envie de pleurer, te confier, toi qui lui faisait confiance, et l'aimait tellement. Elle était la meilleure oreille qui pouvait t'écouter, alors oui, tu as commencé à craquer.
Et bien sûr, elle te connaissait si bien. Et puis aussi, c'était dur de ne pas le voir, que tu étais à bout. Elle te demandait bien comment toi tu allais, gardait ta main dans la sienne que tu ne pouvais t'empêcher de serrer. Tu avais besoin de sa présence, son contact et ses bras, mais tu ne voulais pas lui demander. "Ouais hm..." Tu te raclais la gorge, histoire de retenir tes larmes. "Ca va." Et puis elle riait à ta dispersion, ta petite blague pour changer un peu de sujet. Son rire était si beau, et tu t'en voulais de ne pas réussir à rire avec elle. Mais c'était Ophé après tout, qui te connaissait tellement, et était toujours prête à être là pour toi. Elle ne passait pas à autre chose, filait directement dans le vif du sujet, en serrant ta main et te demandant si quelque chose c'était passé. T'as pas réussi à répondre, tu as passé ta main dans tes cheveux et tu as regardé ailleurs, le regard fuyant, brillant. Elle reprenait alors, te disait que tu pouvais lui en parler. Ton ventre se serrait davantage à cela. Tu voulais tellement lui raconter, mais d'un côté, tu ne voulais pas gâcher ce rendez-vous. "Oui, oui... Je sais." Tu baissais toujours les yeux, tu soufflais lentement pour te retenir de pleurer, encore. C'était dur, tu étais à deux doigts de les verser. Et puis là, elle t'as dit ces mots qui te faisaient enfin relever les yeux vers elles. "si tu voulais?" Tu t'en voulais qu'elle pense ça. Bien sûr que tu voulais. Tu espérais qu'elle ne le prenne pas mal, qu'elle ne pense pas que tu ne voulais rien lui dire, qu'elle t'embête. Jamais elle ne t'embêtera.

Elle passait sa main sur ta joue, t'esquissais ce sourire, tellement rassurant et doux. C'est là, que tu n'as pas pu garder ça pour toi encore longtemps. Car c'était Ophé, et après tout, elle était concernée par tout ça, elle devait savoir. Et qui sait, elle saura parfaitement gérer la situation et te rassurer. Car malgré votre écart d'âge, cette fille-là, elle était tellement mature et réfléchie que tu avais tendance à oublier qu'elle n'avait que vingt-trois ans. Ce problème que tu subissais à la trentaine, elle l'avait déjà subi, ou pas. Elle savait ce que c'était, et puis, c'était ta petite-amie. C'est pourquoi, tu as fini par avouer. Tu l'as tiré doucement avec toi pour qu'elle t'accompagne sur ce banc pour vous asseoir. Ce n'était pas une grande nouvelle ou quelque chose d'horriblement grave que tu allais lui dire, mais toi, pour souffler, tu voulais t'asseoir. Et aussi, pour l'avoir un peu plus contre toi. "Je voulais pas continuer à le cacher. A te cacher. Je sais bien que tu en as souffert de rester dans l'ombre avec moi alors j'ai voulu le faire. Tu ne mérites pas tout ça, et... Moi non plus. Alors, je... Je l'ai enfin fait. Je l'ai dit." Et tu as à peine terminé ta phrase que ton téléphone se remettait à vibrer. Tu soufflais, le retirais de ta poche et lui montrait l'appel de "Tante Aïcha" qui insistait. Tu jetais presque ton téléphone sur le banc, fatiguée de tout ça. "Ma famille le sait maintenant et... Ca s'est pas très bien passé." Tu regardais le téléphone qui vibrait, puis ta main dans la sienne. Tu relevais tes yeux vers elle et tu commençais à paniquer: "C'est de ma faute, j'ai choisi le mauvais moment, j'aurai sûrement dû commencer par mes parents et pas tout faire d'un coup. Putain, j'ai fait n'importe quoi... Je suis désolée." Tu t'excusais, parce que ce rendez-vous était foutu. En tout cas pour toi, alors que la soirée ne faisait que commencer. Parce que voilà, tu lui a tout dit, et cette larme roulait sur ta joue. Heureusement que tu as pensé au maquillage waterproof, au moins, tu restais belle malgré la situation, tout n'était pas tout cassé pour Ophé. Tu t'en voulais tellement. "Du coup, j'ai tout gâché avec ma famille, et ce rendez-vous. Je suis désolée..." Tu soufflais, une dernière fois. Tellement perdue.

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Invité a posté ce message Ven 23 Nov 2018 - 15:49 #

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Inquiétée à l’idée que quelque chose perturbe autant Soraya, tu ne sais pas vraiment quoi faire. Il n’est pas dans ta nature de poser plusieurs questions, pas dans tes habitudes d’insister lorsque les autres cherchent à changer le sujet. Il est évident que ta belle ne se sent pas bien, peu importe les petites plaisanteries qu’elle peut faire sur le sujet. Tu serais toujours là pour elle, pour l’écouter ou lui changer les idées selon ses préférences. Sauf que ce n’est pas n’importe qui devant toi. Ce n’est pas ta soeur avec qui tu passes suffisamment de temps pour te dire qu’elle viendra t’en parler d’elle-même lorsque le moment lui paraitra bon. Ce n’est pas un collègue qui n’en a rien à faire de ton avis sur la question. Non, c’est Soraya, ta petite amie, celle que tu aimes. La voir dans cet état ne peut que te fendre le coeur et c’est ce qui te pousse peut-être à faire une légère entorse à tes habitudes et insister. Tu files dans le creux du sujet sans lui laisser l’occasion de le détourner. Bien sur tu ne l’obliges pas complètement pour autant, tu lui offres l’opportunité de s’ouvrir tout en lui laissant la chance de refuser. Tu ne le prendrais pas personnel, du moins, tu penses. Peut-être que ça te blesserait de penser qu’elle ne veut pas partager ses tracas avec toi, mais ton ressenti n’est pas le plus important dans la présente situation. Non, ce qui importe c’est elle, c’est ce qu’elle ressent, ce qui lui fait visiblement autant de mal. Alors tu te tais, même lorsqu’elle affirme savoir qu’elle peut t’en parler.

Tu vois donc le fait qu’elle te tire vers le banc le plus proche comme une petite victoire. Tu espères que ça indique qu’elle te dira ce qui la tracasse… et ça semble être le cas. Tes sourcils se froncent alors qu’elle commence sur une lancée d’aveux. Tu écoutes ce qu’elle commence à te dire avec attention, commençant à comprendre graduellement ce dont il en retourne. Elle n’a pas tord lorsqu’elle évoque le fait que rester dans l’ombre t’avait fait du mal. Il faut dire que ça présente toujours un risque ou plutôt une inquiétude. Celle de n’être qu’une phase, qu’une expérience. Peut-être que c’est tes propres expériences qui te font penser ainsi, peut-être est-ce complètement faux d’ailleurs, mais tu n’y peux rien. Ça vient chercher tes inquiétudes à un niveau que tu ne peux pas admettre. De toute façon, ce n’est pas ce qui importe réellement. Encore une fois, c’est Soraya qui compte et vu ce qu’elle dit, tu te fais une assez bonne idée du résultat. Elle l’a dit, elle a fait son coming-out. Ce qui ne laisse qu’une finalité au regard de la situation. Tu ne dis rien, te contentant plutôt de serrer sa main un peu plus dans la tienne alors que tu regardes son téléphone d’un air grave. « Tante Aïcha » Ça ne s’est pas bien passé. Merde. Ses mots te font mal, parce que tu as l’impression d’avoir été une partie de la cause de la situation. Tu forces tout de même un mince sourire sur tes lèvres pour être rassurante, pour la rassurer alors que son regard croise le tient. Tu veux la prendre dans tes bras, la rassurer, lui dire que tout ira bien, mais tu la laisses plutôt vider le reste de son sac… jusqu’à ce qu’elle s’excuse, deux fois plutôt qu’une. « Tu n’as pas à t’excuser voyons. » De ta main libre, tu viens caresser à nouveau son visage pour essuyer la larme qui y coule. « Ne t’en fais pas pour moi, tant que t’es là c’est un rendez-vous réussi à mes yeux. » Et tu ne mens même pas en disant ces quelques paroles. Parce que tu es toujours contente de la voir, peu importe qu’elle soit de bonne humeur ou non.

Sauf que ça ne peut pas réduire ce qu’elle a fait et comment elle le vit. Reste à trouve les bons mots face à une situation que tu n’as pas vraiment vécu. Si tu as fait ton propre coming out à tes parents, la différence est qu’ils l’ont plutôt bien vécu. « C’est impossible d’avoir tout gâché avec ta famille. » Tu parles peut-être un peu vite en disant ces mots, mais tu restes, malgré ta maturité, assez jeune et à des lieues de la situation familiale de ta belle. « Ils doivent être sous le choc, mais ils vont en revenir. » Tu l’espères en tout cas, autant pour Soraya que pour eux. Tu l’attires finalement dans tes bras pour l’étreindre. C’est peut-être ta façon de cacher que les mots de manquent. Tu voudrais lui promettre que tout ira bien, parce que c’est ce qui s’est passé pour toi, mais tu ne sais même pas si ce serait le cas. Alors il faut que tu trouves une façon de vous concentrer sur les bons côtés de la situation, parce qu’il y en a forcément. « Certains doivent avoir mieux réagi non ? » Tu l’espères, tu l’espères tellement. La dernière chose dont elle aurait besoin c’est d’être coupée de sa famille entière. Tu hésites toutefois à presser le sujet, préférant finalement poser la question fondamentale : « Comment tu te sens ? Vraiment. » Libérée de l’avoir dit, pleine de regret ? Il y avait mille et une possibilités et plusieurs d’entre elles t’inquiètent vraiment.  
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Invité a posté ce message Ven 23 Nov 2018 - 17:20 #


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Bien sûr qu’elle pouvait te poser des questions. Elle pouvait même te bombarder de questions que tu ne lui en voudras jamais, que tu finiras toujours pas lui répondre. Parce qu’elle n’était pas ta mère, ni ton amie, mais celle que tu aimais, qui partageais ta vie aujourd’hui. Alors certes, tu avais mal commencé les choses en la cachant aux autres, mais maintenant, c’était terminé, parce qu'au final, tu ne voulais plus la garder au fond d’un placard, cachée comme un mauvais secret. Parce qu’elle te rendait tellement heureuse, elle était si belle, gentille, agréable, que tu ne pouvais qu’être fière d’être à ses côtés. Alors pourquoi la cacher ? Tu n’en avais plus envie. Et alors oui, elle pouvait te poser toutes les questions du monde que tu y répondrais, parce qu’elle avait le droit de savoir, elle faisait partie de toi maintenant, et de toute façon, tu ne voulais rien lui cacher. Elle n’était pas une phase, une expérience à tester, tout ce genre de choses qui ne te correspondaient pas du tout, car après tout, tu l’aimais bien trop pour la laisser partir comme ça, la simple idée de l’imaginer dans les bras de quelqu’un d’autre te faisant frissonner jusqu’aux pieds. Non, tu l’aimais trop et tu en a bien trop fait pour en arriver là et finalement la jeter. Tu n’étais pas comme ça, aussi. Peut-être que certes, tu n’as pas été tendre avec des hommes, mais avec Ophélia, c’était vrai, et fort. Bien trop fort pour n’être qu’une phase.

Et alors que tu paniquais, parlais parlais en laissant tes pensées et ton stress t’envahir, finalement, elle te disait ces mots. Que tu n’avais pas à t’excuser. Elle passait sa main sur ta joue, chaude et douce, qui t’apaisait tellement, et elle rajoutait, elle et sa voix si délicate et basse, que ce rendez-vous était réussi à ses yeux. Ca te faisait tellement de bien d’entendre ça, car au final, là ce soir, toi qui voyais ta famille partir, tu avais bien trop peur qu'elle aussi prenne mal toute cette histoire et te tourne le dos également. Tu ne voulais pas ça, tu étais bien trop seule, et c’était d’elle, surtout, dont tu avais besoin.
Elle tentait de te rassurer sur le sujet, ça marchait. Le simple fait de rester à tes côtés après cet aveu suffisait à te faire du bien. Elle te parlait de ta famille, faisait de son mieux pour te calmer, et puis, elle te prenait dans ses bras. Tu ne te doutais pas que les mots lui manquaient, que son vécu à elle avait été bien plus simple à ce sujet, que peut-être, du coup, elle ne savait pas quoi en penser, parce que l’avoir là contre toi, c’était parfaitement ce dont tu avais besoin. Pas de paroles, pas de blabla trop longs, juste sa présence, son étreinte, qui te prouvait bien que ce que tu avais fait, ce n’était pas pour rien. Tu en souriais un peu contre elle en pensant à cela, tu reniflais comme une enfant punie et laissait tes dernières larmes couler, commençant à te calmer. Tu sentais son parfum que tu aimais tant et avais le don d’affoler les papillons dans ton ventre même lorsque tu le sentais sur quelqu’un d’autre dans la rue, et alors tu te disais que oui, tout ça, ça en valait bien la peine.

Vos corps séparés, tu la regardais, tu l’écoutais, elle qui était tellement patiente et compréhensive, alors que tu t’en voulais toujours de gâcher ce rendez-vous avec tes problèmes. Tu essuyais tes joues de tes larmes, reniflais encore une fois. « Ma mère, oui. Elle n’est pas musulmane alors bon… Elle voit les choses autrement. » Tu haussais les épaules, car pour le coup, même si tu aimais ta famille musulmane, tu voulais le dire : « Mieux, quoi. » Et à sa question, tu posais ta main sur sa cuisse, tu la regardais, les yeux brillants, à la fois de larmes et d’étoiles. « Au final ? Bien. Mieux ? C’est tout un poids de retiré, ça fait… Bizarre ? Je sais pas trop. J’imagine que c’est un mal pour un bien. Peut-être que, comme tu dis, elle n’est pas toute à fait gâchée. Mais j’ai ma mère déjà, et puis, je t’ai toi, surtout. » Tu finissais par esquisser un petit sourire en coin. Tu réalisais tout ce que tu as pu faire pour elle. Te dépasser et oser faire ce baiser, parler à ta famille de ce fameux secret en sachant que ça n’allait pas leur plaire. C’était énorme de ta part, et pour elle, tu l’as fait. Et pour une phase, jamais tu ne te serai donné tant de mal, et encore, pouvait-on parler de "mal" toi qui en avait ressenti le besoin de le faire ? En pensant à tout cela, tu souriais, et caressais sa cuisse sous ta main : « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi ? Tu me fais ressentir beaucoup trop de choses, c’est dingue. Et je ne regrette rien, pas le moins du monde. » Tu le disais avec tellement de sincérité, non seulement parce que tu avais envie de le dire, mais aussi pour la rassurer. Non, jamais tu ne regretteras ce que tu as fait. Tu aurais peut-être dû le faire de manière plus douce et crescendo, mais bon, c’était fait maintenant, et à quoi bon. C’était elle qui faisait battre ton cœur plus fort, qui était dans tes pensées sans arrêt encore et encore, donc ça en valait la peine.

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Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 4:45 #

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Peut-être que tu parles un peu vite en disant que ça devrait aller, que toute sa famille ne peut pas être contre elle du seul fait de son orientation sexuelle. Il est vrai que ce serait peu probable, ne serait-ce que d’un point de vue statistique. Et pourtant ce n’est pas impossible, tu le sais. Ce n’est pas pour rien que ton propre coming out t’avait stressé à l’époque même si la chose s’est bien passé et qu’aujourd’hui tu es certaine que c’était pour le mieux. Sauf que toi tu avais ta soeur, tu as toujours eu Olivia de ton côté et tu l’aurais eu même si tes parents n’avaient pas digérer la nouvelle. Tu voudrais qu’il en soit de même pour Soraya, mais rien ne pouvait le garantir. Alors tu guettes ses réactions avec attention, couvrant le fait que les mots te manquent en la serrant contre toi. Tu sais que c’est le genre de contact qui t’aurait fait tout le bien du monde dans une situation inversée. Parce que c’est tout simple, mais aussi parce que c’est vrai. Tes gestes parlent bien plus que tous les mots que tu pourrais lui dire. Parce que malgré tout, malgré l’amour que tu lui portes ou les points que vous aviez en commun, tu ne peux pas non plus comprendre, pas totalement. Et c’est peut-être mieux ainsi, vous n’êtes pas obligée de vivre les mêmes choses, juste de les partager lorsque l’opportunité se présente.

Alors tu lui poses quelques questions, certaines qui visent à la faire se sentir mieux, d’autres pour faire taire la curiosité, l’inquiétude naissante en toi. Parce qu’elle est là, tu ne peux pas l’ignorer. Tu as vécu difficilement le bref retour dans le placard en raison du secret qui entourait votre relation, mais tu ne voudrais pour rien au monde être la raison de son malheur, indirectement. Alors tu espères, naïvement, qu’elle estime avoir pris la bonne décision. Tu sais que cela ne suffit pas et qu’il faut surtout qu’elle ait pris la décision pour elle-même, pas pour toi. Sauf que ça, tu n’oserais pas le demander, pas directement en tout cas. Alors tu préfères des questions plus simples, moins chargées de sous-entendus. Ton sourire s’agrandit légèrement lorsqu’elle évoque sa mère non-croyante qui a mieux pris la nouvelle. Ça ne t’étonne pas plus que ça, c’est le genre de choses qui simplifie ce type de situation. Tu pouffes un peu lorsqu’elle dit simplement qu’elle le prend mieux. Tu supposes que c’est vrai, c’est l’ordre des choses en quelque sorte. « Au moins ça te fait quelqu’un dans ton camp. » Pas la seule puisque, au minimum, tu t’y trouvais également, mais dans la famille, c’est d’autant plus important. Parce qu’au-delà d’être un support moral, sa mère pourrait surement l’aider à réparer les pots cassés avec le reste de la famille, du moins tu l’espères. Tu te rends compte, en quelque sorte, que tu ne sais pas grand chose de la famille de Soraya. Non pas que le moment pour en savoir plus en posant une quelconque question.

De toute façon, tu as d’ores et déjà posé la question qui importe le plus. Celle dont la réponse t’inquiètes au fond. Tu la fixes avec une certaine timidité alors qu’elle affirme, à ton plus grand soulagement, qu’elle suppose se sentir bien, mieux. Bien sur, tu te doutes qu’il n’est pas simple de mettre les mots sur ce qu’elle ressent et tu ne veux pas la forcer à le faire. Tu es juste soulagée de savoir que la première chose qu’elle évoque n’est pas du regret. Alors tu souris un peu plus, à pleines dents lorsqu’elle évoque le fait qu’elle t’a toi. « Bien sur que tu m’as moi. » Il n’y a aucun doute là-dessus à tes yeux et il n’en aurait pas de sitôt, même s’il est évident que tu n’es pas réceptrice de la science infuse pour l’avenir. Ça ne t’empêche pas d’espérer le mieux. Tu viens déposer un petit baiser sur sa joue, comme pour prouver la véracité de tes dires. Et finalement, Soraya est celle qui trouve les bons mots entre vous deux. Tu ne peux réprimer un soupire de soulagement lorsqu’elle t’assure ne pas regretter ce qu’elle a fait. Penser qu’elle l’aurait fait pour toi et le regretterait… tu n’es pas certaine que tu l’aurais supporter. « Tu me rassures. » Tu l’admets sans trop de gêne. Parce que c’est évident au fond. Tu ne crois pas que tu aurais pu lui cacher la chose alors que le soulagement a du se voir sur ton visage. « J’avais peur que tu le regrettes. » Il est un peu plus difficile d’avouer cette flexion plutôt que le fait que ses mots te rassurent. Parce que c’est plus délicat et que si elle grattait un peu, elle pourrait comprendre le pourquoi. La peur de n’être qu’une phase pour elle, plus profondément, la peur d’être abandonnée. Tu n’as pas envie de parler de tout ça, de l’admettre ouvertement.
Alors tu préfères laisser ta main trouver la sienne sur ta cuisse et lui sourire à nouveau franchement. « Mais si tu te sens mieux, ne serait-ce qu’un peu, c’est réussi. » Comme votre rendez-vous qui est réussi grâce à sa seule présence. C’est plus simple ainsi après tout. Et tu te laisses avoir par la simplicité autant que possible. « Et je suis tellement contente de te voir. » Portée par ton enthousiasme, tu te relèves en l’entrainant avec toi. Vous n’étiez pas là pour passer la soirée sur un banc, alors tu préfères commencer à marcher, profiter du moment, de sa main que tu serres dans la tienne.  
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Invité a posté ce message Dim 2 Déc 2018 - 17:51 #


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Ca aurait pu être pire, tu aurais pu être encore plus seule. Sans ta mère, sans ta petite-amie tellement patiente et compréhensive qui aurait pu te laisser dès la première embûche. Mais non, elle était toujours là, et c’est bien pour cela que tu avais fait ce coming-out. Pour toi, et pour elle. Parce qu’elle qu’y tenait tant à toi, qui supportait toutes ces choses dans votre relation, elle méritait que tu fasses ce si grand effort. Elle te l’avait assez prouvé, ça en valait la peine. Tu ne voulais plus la cacher, elle était bien trop formidable pour ça. Elle aussi, avait le droit à son bonheur, car même si elle ne te parlait pas tant que ça de son passé sentimental, tu as bien compris qu’elle a souffert auparavant. Elle avait le droit d’avoir le sourire en tenant ta main là dehors, elle avait le droit de rencontrer tes amis en tant que petite-amie et pas la pote du coin, elle avait le droit de vivre votre couple pour de vrai, d’avoir ce bonheur si simple, mais si grand. Elle le méritait.
Ca aurait pu être pire, parce que malgré ta famille qui te tournait le dos, ta trentaine passée, il n’était pas trop tard. Tu savais que certains décidaient de s’assumer après s’être marié et fondé une famille, parfois bien trop vieux, et anéantissant leur vie avec un divorce bien trop cher et des pensions alimentaires à payer. Tu n’en étais pas là, tu avais certes pris du temps pour le réaliser puis l’assumer, tu avais deux hommes derrière toi, mais c’est tout. Alors bon, c’est comme ça que tu fais pour voir le bon côté des choses, il y avait toujours pire, et au final, tu te sentais un bien grand poids tomber de tes épaules. « Oui, c’est déjà ça. Peut-être que de son côté elle arrivera à apaiser au moins mon père. On verra bien. Mais maintenant, je suis plus légère. » Un mal pour un bien, comme tu disais.

Et alors, lorsque tu disais ne rien regretter, tu voyais à quel point Ophelia se détendait et paraissait rassurée. C’était si fort pour elle ? Tu réalisais qu’il y avait sûrement du vécu derrière, mais tu ne lui demanderas pas directement, ce n’était pas le moment. En tout cas, non, jamais tu ne regretteras ce que tu as fait. Tu l’aimais trop pour ça, tu voulais être avec elle, et ce ne sera pas une religion qui brisera tout cela. Elle déposait un petit baiser sur ta joue, toi, tu caressais un peu plus sa cuisse. Parce que tu étais là, tu ne la lâcheras pas comme ça, et tu le lui prouvais bien ; que tu étais capable de tout pour elle. « Woah, tu as eu si peur que ça.. ? » Tu souriais, tendrement. Parce que tu réalisais aussi qu’elle a réellement eu peur de te perdre, et ça te touchais. « Je ne t’abandonnerais pas comme ça. Pas après tout ce chemin. Comment je pourrais regretter de t’avoir dans ma vie .. ? » Tu avais tellement envie de l’embrasser sur le moment. Mais par instinct, tu ne l’as pas fait. Parce que vous étiez en public, et que tes habitudes d’avant étaient encore là. Il fallait que tu t’y fasses tout doucement. Ca en était drôle pour le coup, parce que tu avais encore la sensation d’avoir ces chaînes autour du cou, alors qu’elles t’ont été retirées.
Tu le réalisais plutôt lorsqu’elle déposait sa main sur la tienne, là, sur ce banc, alors que des personnes passaient au loin. Tu frissonnais sur le moment, puis tu te détendais, puis serrais sa main. C’était terminé tout ça, pour de bon. Alors, à ses paroles, tu souriais à nouveau, tout naturellement. « Tellement mieux. »

Finalement, elle se relevait, amenant ta main avec elle pour t’encourager à te relever. Ce rendez-vous reprenait son cours normal, et c’était tellement agréable. Tout était dit, elle t’a rassurée, t’as même aidé à positiver, et puis voilà, le dossier était clôt. C’était tellement agréable, oui, parce que tu pouvais tout lui dire, et rien ne terminait en un poids en plus sur votre couple. Ta virginité, ton coming-out, ta famille musulmane… C’était des épreuves, mais que Ophelia savait gérer et passer par-dessus, s’en était impressionnant. Malgré votre écart d’âge, tu avais parfois l’impression qu’elle était bien plus forte que toi. Elle était tellement réfléchie, patiente, que son âge était bien la dernière chose qui te préoccupait, au point que dans des moments comme celui-ci, tu en oubliais ce détail. « Je suis tellement contente, moi aussi. »
Tu te levais avec elle, les yeux remplis d’étoiles, le sourire esquissé et l’estomac piquant, alors que tu gardais sa main dans la tienne, là dehors. Tu marchais à ses côtés, ça te faisais bizarre au début, mais plus vous avanciez, plus tu te détendais, tu réalisais que ça ne choquais personne, et que après tout, vous étiez belles ensembles. Alors finalement, tu lâchais un petit rire, ne pouvant t’empêcher de dire ce que tu pensais : « Ca fait drôle.. ! » Tu passais ta main libre dans tes cheveux, tu regardais ce lac à côté de toi, la ville, les voitures qui passaient au loin. Le monde ne s’arrêtait pas sur vous, après tout. « Tout ça pour ça. Je me sens dramaqueen tout d’un coup. » Tu riais, alors que tes joues rougissaient un peu. C’était tellement simple au final, et tu étais si heureuse. "Tout ça pour ça" dans le sens où tu l’avais caché pendant si longtemps, cette religion brisait ta famille, pour une chose si simple. C’était dingue, comme parfois le monde était illogique. « M’enfin… » Tu gardais sa main dans la sienne, tu voulais passer à autre chose finalement, rendre honneur à ce rendez-vous pas comme les autres. Loin d’être comme les autres. « Alors, toi, ta journée ? Raconte-moi, ça a été ? » Il était temps de changer de sujet, parler un peu d’elle finalement. Tu voulais l’écouter, tu pouvais l’écouter pendant des heures.

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Invité a posté ce message Mer 12 Déc 2018 - 2:26 #

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Savoir que Soraya avait fait le grand pas est une agréable surprise. Tu sais que ce n’est pas simple, qu’il y a milles et une conséquences qui accompagnent ce genre de décision. Parfois elles sont positives, mais vu ce qu’elle te dit, tu vois bien que ce n’est pas que ça. Ça aurait pu être pire, ça aussi tu en es consciente, mais ça ne facilite pas nécessairement les choses. Tu ne sais pas si ça adoucit la situation aux yeux de ta belle, tu crains un peu de le demander ouvertement. Parce que tu as peur de sa réponse au fond et que c’est plus fort que toi. Parce que tu sais que ton cheminement a été aisé en fin de compte. Ton coeur a été brisé une fois et tu as du mettre en accord ta foi et ce que tu ressentais, mais ta famille avait accepté assez facilement la chose, peut-être même plus facilement que toi. Alors tu n’es pas spécialement bien placée pour comprendre ce qu’elle a vécu, pas complètement en tout cas. Elle semble bien le prendre, affirmant être plus légère, parlant d’un mal pour un bien. C’est encourageant, après tout, tu n’aurais pas été à l’aise à l’idée d’avoir été une motivation à faire un coming out qui l’aurait rendu malheureuse. Tu hoches légèrement la tête, espérant effectivement que sa mère parviendrait à apaiser son père, ce serait déjà une victoire en soit. « Sinon, au pire des cas, le temps fait toujours son travail. » Tu l’espères en tout cas, parce que ce serait sans doute plus simple si sa famille finissait par s’y faire, au moins ses plus proches parents.

Au final, c’est tout de même l’affirmation qu’elle ne regrette rien que tu retiens le plus. Non pas que ce soit le point le plus important de l’histoire, mais à tes yeux, il en est le plus rassurant. Tu es un peu gênée d’admettre la chose, de montrer à quel point tu avais eu peur qu’elle regrette sa décision, mais tu sais qu’il vaut mieux le faire. Après tout, ton bagage émotionnel fait tout autant partie de la relation, même si tu préférais éviter qu’il ait une incidence sur vous. Ça ne semble pas déranger Soraya qui prend plutôt le temps de te rassurer. Ça te fait sourire et tu ne te gênes pas pour le montrer alors que tu hoches légèrement la tête, en guise d’approbation. Oui tu as eu peur, mais tu es bien vite rassurée par ses paroles. Il faut dire que tu n’as aucune envie de sentir ton coeur se serrer pour des scénarios qui n’ont pas lieu d’être dans votre présente situation. Tu optes finalement pour une réponse qui se veut être une plaisanterie : « Je pourrais surement te donner des raisons. » Forcément que tu le pourrais. Comme bien des gens de ton âge, tu as ton lot d’insécurités et des angoisses qui t’assaillent assez régulièrement. Ce n’est pas ton intention d’en parler sur le moment alors tu enchaines assez vite : « Enfin après, c’est surtout que j’aurais pas voulu que tu regrettes ta décision. » Tu patines un peu en essayant d’expliquer ton point de vue de la manière la moins dramatique possible. Éventuellement, tu lui parlerais des raisons, juste une autre fois. Tu te doutes que Soraya a autre chose qui importerait plus et tu ne veux pas lui rajouter des soucis à ce qu’elle a déjà. « L’important c’est que tu te sentes mieux. » Tellement mieux selon ses propres dires. Et toi aussi tu te sens mieux, c’est évident. Au final, malgré les difficulté que ça soulève, il n’y avait peut-être rien à regretter.

C’est ce qui te motive à te lever à l’entrainer avec toi pour que vous puissiez profiter de votre rendez-vous en bonne et due forme. Ce n’est pas très difficile considérant que sa seule présence le rend réussi à tes yeux. Alors que vous avanciez, tu l’écoutes souligner sa qualité de drama queen. Ça te fait sourire, même que tu pouffes un peu en l’entendant. « C’est pas rien ce que tu as fait quand même. » Tu n’insistes pas plus, remarquant qu’elle semble vouloir changer d’avis. L’important, c’est qu’elle sache que tu lui es reconnaissante, mais que tu comprends aussi, ne serait-ce qu’un minimum. Tu n’insistes donc pas davantage préférant profiter du contact de sa main dans la tienne, de sa présence à tes côtés. Tu es toutefois prise de court par la question qu’elle te pose alors. Ta journée ? Elle semble tellement sans conséquence en comparaison avec ce qu’elle a vécu, mais soit. Ça ne veut pas dire qu’elle est moins intéressante… tu supposes. « Honnêtement ? Je pense que j’ai perdu plus de temps à décider ce que j’allais porter ce soir plutôt que réviser les cas dont je pourrais m’occuper cette semaine. » Et tu rigoles doucement devant la stupidité de la chose. Comme si ta tenue vestimentaire importait vraiment. « Ça a été, mes journées sont plutôt tranquille pour l’instant, pas que je m’en plaignes. Ça me permet de passer du temps avec ma soeur » En somme, tu en profites pour faire des choses qui te plait davantage, qui sont moins fréquentes. C’est ce qui te permet d’être là ce soir, après tout, même en tant qu’externe, tu cours toujours le risque de passer des nuits à l’hôpital.   
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Invité a posté ce message Sam 15 Déc 2018 - 17:10 #

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"Le temps fait toujours son travail" Tu hochais la tête à cela, simplement. Tu ne savais pas quoi en penser, ton père était si rancunier et dur de la tête. Il n’était pas ton père pour rien après tout, même si malheureusement, il n’était pas si ouvert d’esprit que toi, et la religion l’avait totalement formaté, au point de ne plus accepter sa fille comme elle est. « Espérons… » Tu soupirais, regardais les pavés au sol, l’espace d’un instant, espérant que le temps fasse ça vite.
Mais tu essayais de passer à autre chose, au moins pour ce soir. Relativiser, détendre ton estomac tordu et ta mâchoire qui se serrait. Tu étais là ce soir avec elle, qui t’acceptait et tenait bel et bien ta main dans la sienne. Elle ne la lâchait pas, elle ne l’a jamais lassé, malgré tout ce qui a été dressé contre vous. Et il y en a eu, réellement. Ophelia te le prouvait bien, avec cette petite plaisanterie, cet aveu d’avoir peur que tu regrettes ta décision. Tu la regardais dans les yeux à cela, touchée. Tu posais ton autre main sur les vôtres, tu les serrais, le ton le plus sincère possible, et tellement tendre : « Jamais je ne regretterais quoi que ce soit. Tu n’as pas à avoir peur de ça, d’accord.. ? » Tu lui faisais ce petit signe des yeux pour la rassurer, et tu finissais par lui esquisser ce sourire vrai, sincère. Non, tu ne regretteras jamais d’être heureuse, pourquoi ? Toi qui avais été si mal à ce sujet. A sortir avec des hommes sans rien ressentir pour eux, presque te forcer, ou à être célibataire pendant si longtemps sans savoir pourquoi. Trop difficile ? Trop désagréable ? Alors que pourtant, la réponse était si simple. Alors non, tu ne regretteras jamais d’avoir enfin le cœur flamboyant, de sourire en pensant à elle, d’avoir ce manque lorsqu’elle est trop loin, d’avoir ces papillons dans le ventre lorsqu’elle était contre toi, ou te disait ces si belles paroles. Jamais tu ne regretteras d’aimer. Il fallait toujours faire des sacrifices dans la vie, tu étais en plein dedans. Tu ne l'as jamais vraiment connu, toi qui as toujours eu une vie plutôt sereine et peut-être même plate, alors il y avait une première fois à tout. Des premières fois, il y en avait tellement avec elle.

« Je l’ai fait pour nous. Toi aussi, tu peux te sentir mieux maintenant. » C’est vrai. Pour la sortir de l’ombre, être avec elle pour de vrai, et être dans la rue à ses côtés comme à cet instant. Paisiblement, sans la moindre peur d’être surprise. Tu retrouvais le sourire, tes larmes se séchaient et disparaissaient, merci le maquillage waterproof. Ce poids retiré de tes épaules avait été si lourd, que c’était comme si votre relation renaissait. Un tout autre angle, une toute autre manière de l’aimer ; librement. Terminé ce sentiment d’interdit. Ce n’était plus vous dans une boite, mais vous dans ce monde si grand.
Elle se mettait à rire elle aussi, à tes paroles. Tu te sentais tellement ridicule c’est vrai. Toute une montagne pour ça, merde, si tu avais su, tu aurais fait ça plus tôt, quitte à avoir les foudres de ta famille, ça n’aurait pas changé de toute façon. Mais au moins, tu souriais en la voyant rire, elle qui était si belle. Au moins, tu faisais une heureuse dans cette histoire. Et son bonheur à elle, était de loin le plus important à tes yeux. « Oui, je le réalise. Mais j’ai été bête, si j’avais su, j’aurais fait ça plus tôt. Comme quoi, il m’arrive d’être stupide. » Tu plaisantais toi aussi, faisant semblant d’avoir les chevilles de la taille d’un tonneau. Pourtant, Ophelia a bien été celle aux premières loges des manifestations de ta stupidité. Entre la première approche loupée, tout ce temps à vous tourner autour sans faire de pas, tes maladresses lorsque tu perdais tes moyens face à elle, que tu bégayais bêtement ou faisais tomber quelque chose. Ah ta stupidité, elle la connaissait bien.

Et finalement, le sujet changeait, la soirée commençait et votre couple reprenait son cours, différemment, mais mieux encore. Tu lui demandais comment a été sa journée, tu voulais qu’elle parle un petit peu d’elle, que ça ne tourne plus autour de toi, malgré sa patience et son bon cœur. C’était vous deux après tout. Et puis toi, tout t’intéressait à son sujet. Tu aimais qu’elle te parle, d’elle ou de tout et de rien, peu importe. Alors tu l’écoutais, attentivement, lorsqu’elle te répondait. Tu riais, puis tu réalisais, t’arrêtant et la regardant de haut en bas : « Oh mais oui ! Tu es tellement belle ce soir.. ! » Tu passais ta main sur son manteau au niveau de sa taille, les yeux brillants, mais d’étoiles cette fois-ci. Pour le beau manteau ou la fille qui le portait, allez savoir avec toi et ta passion pour la mode. Les deux, sûrement. Tu finissais par reprendre votre marche. « C’est bien que tu puisses voir ta sœur. Elle a l’air vraiment sympa. Mais n’oublie pas de bosser hein, si il le faut je ne répond plus à tes sms quand tu es devant tes bouquins.. ! » Tu plaisantais, redonnais de la légèreté à votre rendez-vous, passais à autre chose histoire d’oublier cette partie sombre de ta vie. Tu n’allais pas non plus te morfondre pour toujours et tout gâcher. Ce serait laisser gagner cette religion bien trop dans les anciens temps. Ce serait rester dans cette bulle où l’ont t’as enfermé depuis bien trop longtemps.

En cette période de l’année, vous avez croisé cette petite maisonnette en bois qui vendait des gourmandises et des boissons chaudes de Noël. Tu n’y étais jamais passé pour le moment, alors pourquoi pas en profiter. Tu as demandé un jus de pomme chaud et quelques marrons chauds, tu as également invité Ophelia pour sa commande, récupérant le tout et vous installant à l’une de ces adorables petites tables en bois installées sur les pavés. Tu posais les marrons au milieu de la table pour vous deux, lui donnait son gobelet. Ton cœur était tout chaud et ton estomac frémissait, tu as pu te détendre et désormais ce rendez-vous te rendait toute chose. Tu souriais bêtement et tu ne voyais plus rien autour de vous. A part peut-être ces marrons que tu commençais à décortiquer, toujours en faisant de ton mieux pour ne pas abîmer ta manucure.
Mais à peine installée, que ton téléphone sonnait à nouveau dans la poche de ton manteau. Tu regardais, au cas où, et c’est une alarme qui s’affichait sur ton écran, bien visible aux yeux de la jolie blonde. « Ah… Oui. » Tu coupais l’alarme et tu la regardais. Puis tu souriais, tout en fouillant dans ton petit sac à main. « Tu sais, j’ai toujours aimé à quel point tu faisais attention à ne pas être indiscrète. Tu m’as toujours vu disparaître dans la salle de bain à la même heure, tu n’as jamais cherché à insister quand je faisais en sorte que tu ne touches pas mes cheveux, et ça, c'est pas donné à tout le monde... Je t’en remercie. » Tu posais alors la boite en plastique jaune sur la table, contenant des petites pilules blanches. « Je ne voulais pas te le cacher, j’attendais juste le bon moment pour te le dire, j’imagine que c’est parfait ce soir. » Tu haussais d’abord les épaules en souriant : « Bon, tu es interne, j’imagine que ça fait un bon moment que tu as remarqué que mon nez était refait. » Tu riais, un peu nerveusement. Tu n’aimais pas qu’on pense que tu avais fait ça par pur esthétisme, mais la chirurgie esthétique était devenue tellement normal de nos jours que ça ne choquait plus personne et on ne t’en parlait jamais, et c’était toujours mieux que de devoir expliquer c’était loin d’être par pure envie d’être plus belle. « C’est de la reconstruction, en fait. Quand j’étais petite, j’ai eu un gros accident. » Tu souriais toujours, mais tu baissais un peu les yeux, tripotant la boite orange en la faisant tourner dans ta main, ce n’était jamais un sujet très léger. Tu n’en disais pas plus, le temps qu’elle traite l’information, pour que tu puisses lui expliquer ensuite. Ca te faisait plaisir de lui confier cette histoire de ta vie, lui parler de tout ça. Ce n’était rien de bien grave de toute façon, juste une anecdote qui a fait de toi le dragon que tu es aujourd’hui. Un dragon au nez en plastique, certes. Mais le feu, lui, est bien brûlant.
Qu'est-ce que j'irais faire au paradis quand tu t'endors près de moi? Qu'il le donne à d'autres, le paradis. Je n'en voudrais pas 
Pando
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