Dans le fond, il est peut-être un peu bipolaire lui aussi. Il vient quand même de passer d'un profond état d'énervement à quelque chose de nettement plus doux et tendre. Alors qu'il en vient maintenant à la prendre dans ses bras pour tenter de l'apaiser à sa façon. Pour lui rappeler que quelqu'un est là pour elle désormais. Parce que même s'ils ne sont toujours pas même amis, il est quand même là pour elle. Au point de l'avoir invité à crécher chez lui quelques temps quand même ... Ce qui veut déjà dire pas mal. Qui témoigne de sa motivation à l'aider ... Quand ses lèvres frôlent les siennes, il ne sait pas vraiment quoi en penser. Si c'est involontaire de sa part. Si c'est une façon un peu maladroite de le remercier en pensant que c'est la bonne chose à faire ... Ou si elle en a vraiment eut envie. Et s'il s'agit d'une envie, est-ce à cause de son manque de drogue qui lui bousille quelques neurones ou quelque chose qu'elle pourrait faire même dans un moment plus "normal" ? Tout ça, il ne le sait pas. Et dans le doute, il décide qu'ils ne doivent pas. Il ne veut pas prendre le risque qu'elle regrette et lui reproche de s'être "laissé faire", entre autres.
Il propose quand même de dormir ensemble. Ce n'est pas non plus l'idée du siècle après ce baiser presque volé. Mais il pense que ça peut être une bonne chose pour elle. Histoire qu'elle ne dorme pas seule et s'évite de devenir folle ou de perdre patience pour x raison. D'autant plus que, n'étant pas chez elle, elle pourrait, elle pourrait se sentir perdue. A la question qu'elle lui retourne, il ne peut s'empêcher de ricaner tout bas. Je fais si peu de bruit, qu'on me pense parfois mort. Et ça vient sans doute du fait qu'il ne dorme que quelques heures par nuit. Les phases de sommeil profond semblent ne pas durer aussi longtemps chez lui, que chez les gens normaux. De son côté, parce qu'elle a accepté de porter un pyjama, elle se lève pour aller récupérer ce qu'il faut dans sa vile. Et il se sent un peu con à faire ça, mais il s'avère incapable de détourner le regard d'elle quand elle retire son soutien gorge pour enfiler le débardeur. Sans parler de ce moment où elle se penche en avant pour enfiler le short, lui offrant une vue un peu trop parfaite sur son postérieur. C'est ce qui le fait réagir et le pousse à se lever avec la ferme intention de quitter rapidement la chambre pour rejoindre la sienne.
On fait comme ça. Qu'il lui confirme avec un semblant de sourire. Avant de quitter tout à fait la chambre à sa suite, pour rejoindre la sienne. Où il a vite fait de troquer sa propre tenue contre quelque chose de plus confortable. Il a pour habitude de dormir plutôt en caleçon. Mais pour l'occasion, il enfile un pantalon de jogging et un tee shirt blanc. Il lui ouvre la porte quand elle vient frapper doucement et lui offre un sourire qui se veut rassurant. Soit, ce qu'ils s'apprêtent à faire peut sembler étrange et même déplacé. Mais ils sont suffisamment adultes pour pouvoir se montrer sages, non ? Il espère seulement qu'elle ne se frottera pas, consciemment ou non, à lui. Ni ne cherchera à l'embrasser. Parce qu'il doute de pouvoir résister éternellement à la tentation qu'elle représente. D'un vague geste de la main, il l'invite à entrer et à grimper sur le lit. Pendant que lui même file ouvrir la fenêtre pour profiter de l'air frais de la nuit. Lui laissant ainsi le temps de s'installer. Il n'a pas de côté de prédilection alors s'en fiche bien de savoir si elle veut être à gauche ou à droite. Une fois certain que son choix est fait, il la rejoint en tâchant de faire comme si tout ça était parfaitement normal. C'est bon ? Je peux éteindre ?
La situation est quand même dingue quand on y pense. Un coup ils discutent, ils plaisantent et se taquinent comme des amis en devenir. Ensuite ils se hurlent dessus -enfin c’est plutôt elle qui lui hurle dessus- s’insultent et se lancent dans une joute verbale. Et maintenant elle se retrouve dans ses bras, proche de lui. Elle est perturbée par cette promiscuité. Elle apprécie le contact de son corps contre le sien. Elle apprécie la chaleur qui en émane. Elle apprécie le parfum qu’ail dégage. Elle joue à un jeu dangereux. Elle ne sait pas si elle serait capable de résister dans son état. En temps normal oui, elle n’est quand même pas du genre à sauter sur tout ce qui bouge. C’est une femme plutôt ouverte et libérée, quand un homme lui plaît, elle n’hésite pas à faire le premier pas. Mais là c’est différent. Ils vont devoir cohabiter et elle ne sait pas pendant combien de temps. Si jamais ils venaient à coucher ensemble ça ne ferait que compliquer les choses. Elle est tout de même sur le point de craquer. Mais elle finit par se reprendre. Ce baiser ce n’est pas une bonne idée, bien qu’elle en est terriblement envie.
La proposition de Nick peut sembler étrange et elle l’est c’est clair. Mais elle n’a pas envie d’être seule. Et au moins si elle a une crise de manque pendant la nuit elle ne risque pas de filer en douce pour aller se procurer une dose. Elle rit doucement à la réponse de Nick concernant les ronflements. Mort ? A ce pont là ? Bon ça tombe bien, parce qu’elle a un sommeil ultra léger. Le moindre bruit, le moindre grincement ça la réveille. Elle ne perd pas de temps et se prépare à aller se coucher. Alors qu’elle se change elle sent Nick bouger derrière elle. Elle tourne la tête alors qu’il quitte la chambre. Elle ne se pose pas plus de question. Il a peut-être besoin d’un peu de temps pour lui avant d’aller se coucher. De son côté elle file à la salle de bain pour se rafraîchir un peu. Elle hésite un peu avant de frapper doucement à la porte de la chambre de Nick. Nerveuse à l’idée de dormir avec un homme qu’elle a failli embrasser un peu plus tôt. Juste avant de rentrer, elle se demande si c’est vraiment une bonne idée.
Mais quand elle entend la voix de Nick qui l’invite à entrer dans la chambre, elle ouvre timidement la porte. Elle est rassurée de voir qu’il ne s’apprête pas à dormir à moitié nu. Là ça aurait été la goutte d’eau. Non pas qu’il soit pas sexy même en jogging. Elle avance timidement dans la pièce. Elle regarde un peu autour d’elle et se glisse dans le grand lit, sous les draps. Il ne semble pas avoir de côté préféré, elle en profite pour s’installer du côté droit du lit. Elle s’installe confortablement alors que Nick s’occupe s’ouvrir la fenêtre. Elle n’ose pas trop bouger dans le lit alors qu’il vient d’installer à côté d’elle. Ça lui fait tellement bizarre de dormir avec un homme. Quand il lui demande s’il peut éteindre elle hoche de la tête et répond d’une voix basse. « Oui c’est bon. » Honnêtement, elle est épuisée. Elle ne devrait pas mettre longtemps à s’endormir. Quand la lumière est éteinte elle s’installe un peu plus confortablement. Elle s’allonge sur le côté, dos à lui, sur le bord du lit. Le plus loin possible de Nick en fait. Elle ne voudrait pas se retrouver collée à lui pendant la nuit. « Bonne nuit Nick. »
Elle ferme les yeux et se détend tout de suite. Très vite sa respiration se fait plus lente. Nick ne sera pas dérangé non plus par le bruit qu’elle pourrait faire, elle ne ronfle pas et ne parle pas en dormant. Elle s’endort en quelques minutes à peine. Mais très vite, elle commence à remuer un peu. Ana est très frileuse. C’est la fille qui va dormir avec une couette même quand il fait chaud. Alors le vent frais qui entre par la fenêtre ouverte la fait frissonner. Elle gigote un peu et se tourne, se retrouvant à côté de Nick. Son corps cherche instinctivement une source de chaleur. Chaleur qu’elle peut trouver en se rapprochant de Nick. En quelques secondes elle se retrouve près de lui, endormie d’un profond sommeil. Elle se cale contre lui et soupire dans son sommeil.
Il y a quand même des chances pour qu'ils ne soient toujours pas amis quand elle quittera son appartement à la fin de son sevrage -parce que oui, il continue de croire aussi fort que possible qu'ils parviendront à aller jusque là-. Pour la simple et bonne raison que les choses s'emballent très vite entre eux. Et pas forcément dans le bon sens du terme. Quand tout ne va pas bien, tout va plutôt très mal. Ils sont capables de se hurler dessus pour finalement se prendre ensuite dans les bras l'un de l'autre. Ils ont sans doute l'air de deux abrutis finis tous les deux. Mais qu'importe ! Désormais, la seule chose qui compte pour Nick, c'est de se dire que ça va de nouveau un peu mieux. Et qu'elle est bien partie pour enchaîner une nuit entière sans drogue, après une journée ou une demie journée. Pour le coup, ça n'a pas été sans difficultés. Mais ce qui compte réellement, c'est qu'elle soit en train de le faire. Ce qu'il se garde bien de lui faire remarquer pour le moment. Il aura bien assez rapidement l'occasion de le faire. Pas tout de suite. Il est beaucoup trop tôt pour commencer à la complimenter de tous les côtés.
D'abord, voir si elle tient vraiment toute la nuit. Et quoi de mieux pour ça, que de partager son lit et pouvoir ainsi veiller sur elle dans son sommeil ? Parce que c'est quand même bien de ça dont il est question pour le coup. Veiller sur elle d'une certaine façon. Une fois qu'ils sont tous les deux dans sa chambre, il lui laisse le soin de choisir de quel côté du lit elle désire dormir. Une fois qu'elle a prit place, il la rejoint et prend place sous les couvertures. Eteignant la lumière dans la foulée. Bonne nuit. Qu'il lui répond en s'installant plus confortablement encore. Un bras replié et logé sous son oreiller. Comme tous les soirs, il aura certainement un peu de mal à s'endormir. Trop de choses en tête. Et le stress constant du à sa vie de manière générale, qui semble ralentir le processus d'endormissement. Ce qui n'est pas si grave que ça selon lui. Ce qui compte, c'est d'avoir un sommeil reposant, contre toute attente. A côté de lui, il entend la respiration de la jeune femme qui ralenti tranquillement. D'une certaine façon, ça le berce. Et inconsciemment, il est déjà à calquer le rythme de sa propre respiration, sur la sienne.
Ceci dit, elle bouge dans la foulée et semble se rapprocher de lui. Retardant un peu plus encore, le moment pour lui de s'endormir. Il attend de savoir ce qu'elle fait et si elle est encore consciente ou non. Et parce qu'elle ne bouge plus, il en déduit qu'elle dort bel et bien. Raison pour laquelle il se tourne à son tour pour s'allonger sur le flan, face à elle. Il remonte un peu plus haut de sorte à ce que sa tête repose sur l'oreiller, au dessus de la sienne. Il ne faudrait pas non plus qu'ils se retrouvent face à face dans ce foutu lit. Il enroule son bras libre autour de sa taille pour voir si elle réagit ou pas. Et presque aussitôt, elle vient se nicher contre son torse. Comme si son inconscient la poussait à trouver refuge contre lui. Soit parce qu'elle est encore à la recherche d'un peu de tendresse. Soit parce qu'elle a froid, tout simplement. Parce qu'il peut sentir que sa peau est fraîche. Son menton repose donc sur son crâne et son bras autour de sa taille. Il se sent maintenant assez détendu pour se laisser aller, à son tour, au sommeil réparateur qu'il mérite. En attendant que son réveil sonne à l'aube.
Elle peut enfin se détendre. Se reposer. Ana c’est le genre de personne qui a besoin de beaucoup d’heures de sommeil, mais qui ne dort jamais assez. C’est peut-être pour cette raison qu’elle est souvent grognon, qu’elle s’emporte facilement. C’est qu’elle a le sang chaud la rouquine. Elle a un tempérament aussi enflammé que sa longue chevelure. Et puis il y a la drogue aussi. C’est surtout ça qui fait varier ses humeurs. Un coup joyeuse et guillerette et d’un coup en colère et violente. Pour le moment, elle est calme. Et elle doit cette accalmie à Nick. S’il n’avait pas réagit comme il l’a fait, elle aurait continué de hurler et serait sans doute partie pour retrouver son appartement miteux. Son appartement dans lequel personne ne l’attend. Dans lequel personne ne prend soin d’elle... Elle a beau jouer les dures, Ana elle souffre de cette situation. Même si elle n’a jamais eu l’habitude qu’on s’occupe d’elle, qu’on prenne soin d’elle. Elle ne sait pas comment cela finira mais peu importe, elle lui en sera reconnaissante. Pour tout ce qu’il est en train de faire.
Endormie, blottie contre lui, elle est bien Ana. Et ça se voit sur son visage. Ses traits sont détendus, elle semble paisible, sereine. Elle ne se rend pas compte que Nick la prend dans ses bras. Du moins pas consciemment. Mais son corps se détend encore plus. Elle se cale bien contre lui. Sa tête contre son torse, les bras repliés contre sa poitrine, les jambes légèrement repliées aussi. Elle dort paisiblement. D’un sommeil long et réparateur. Mais seulement quelques heures. Ana s’agite légèrement. Elle ouvre les yeux lentement. Elle est un peu déboussolée. Elle ne se souvient pas où elle est. Elle doit se concentrer et réfléchir un instant pour se rappeler où elle se trouve. Et très vite elle réalise qu’elle est dans les bras de Nick. Elle n’ose pas trop bouger, de peur de le réveiller. Mais ce qui a réveillé Ana c’est le manque. Elle tremble comme si elle avait terriblement froid mais elle est en nage. Il faut qu’elle prenne l’air, elle a l’impression d’étouffer. Elle essaye de bouger lentement. Le plus lentement possible. Elle n’a pas envie de sortir Nick de son sommeil. Et elle n’a pas non plus envie qu’il voie qu’elle recommence à être en manque. Non sans efforts, elle parvient à se défaire de son étreinte et quitte le lit. Elle avance à tâtons, elle ne connaît pas encore assez bien les lieux pour s’y repérer en pleine nuit. Au bout d’un moment, ses yeux s’habituent à la pénombre et elle parvient à quitter la chambre sans faire trop de bruit.
Elle a la tête qui tourne, elle a la nausée et elle se sent terriblement faible. Elle doit se tenir au mur pour ne pas tomber. Elle se précipite dans la salle de bain. Elle fonce au lavabo sans avoir fermé la porte. Elle se passe de l’eau sur le visage. Elle tremble comme une feuille. Elle a si froid. Elle a tellement froid que ses lèvres commencent à se violacer. Elle ne tient plus sur ses jambes. Elle lâcher le lavabo et ses jambes se dérobent sous elle. Elle se laisse aller sur le sol, à moitié assise, à moitié allongée sur le carrelage froid de la salle de bain, ce qui ne fait qu’accentuer le froid qui semble la transpercer. Elle grelotte et des larmes commencent à rouler sur ses joues. Cette fois, la crise ne passera pas aussi facilement que la première. Elle aimerait pouvoir aller récupérer le sachet de coke mais c’est Nick qui l’a. Et elle n’a aucune idée de l’endroit où il a mis son pantalon. Et puis elle n’a pas assez de force pour aller farfouiller dans tous les coins. Alors elle reste là, avachie sur le sol de la salle de bain, grelottant de froid et tremblant à cause du manque.
Une fois qu'il a trouvé le sommeil, Nick semble être bien parti pour dormir toutes les prochaines heures non stop, jusqu'à ce que son réveil se charge de le secouer. C'est en tout cas ce qu'il pense et espère. Parce que c'est ainsi que se passent toutes ces nuits. Même celles durant lesquelles il a particulièrement du mal à s'endormir. Bref, il ne s'attend pas à être réveillé après quelques heures à peine. Il ne comprend vraiment pas tout de suite ce qui arrive. Parce qu'il ne semble rien se passer, tout simplement. Pas de bruit particulièrement sonore. Pas de remue ménage autour de lui. Il lui faut finalement le temps de se rappeler qu'il s'est endormi avec la rouquine entre les bras, pour pouvoir réaliser qu'elle ne s'y trouve justement plus. Les draps à côté de lui sont encore chauds et ont toujours son odeur. Signe qu'elle n'est pas sortie du lit depuis bien longtemps. Alors dans un premier temps il pense qu'elle est juste allée boire un verre dans la cuisine. Ou qu'elle est aux toilettes, plus simplement encore. En bref, il n'a sans doute aucune raison de s'en faire. Elle ne va pas tarder à revenir. Malgré tout, dans le doute, il se redresse et tend l'oreille.
Non sans se frotter les yeux de sommeil. Il n'a pas encore eut son compte d'heures. C'est un problème. Et ça pourrait bien le rendre ronchon. Comme s'il lui fallait une excuse pour l'être, tiens ... Il attend ce qui lui semble être une éternité, avant de se décider à se lever pour aller vérifier que tout va bien. Ou au moins que tout ne va pas superbement mal ... Il craint un peu de la voir s'enrager encore une fois. Elle est peut-être juste aller se coucher dans le lit de la chambre d'amis ... Mais quand il quitte la sienne de chambre, il voit tout de suite la lumière allumée dans la salle de bain. Et c'est donc de cette pièce là qu'il ouvre en grand la porte qui était seulement entrouverte. Quand son regard se pose sur la rouquine prostrée dans un coin de la pièce, sur le carrelage froid, teint livide et lèvres violacées, il sent son estomac se nouer. Il aurait vraiment du se documenter sur la meilleure façon de sevrer une personne de ce genre de merdes. Il ne s'agit ni de tabac, ni d'alcool, ni même d'herbe. Il s'agit quand même de drogue dure. Ce qui le dépasse complètement ...
C'est finalement sans dire un mot qu'il décide de faire demi tour pour aller récupérer le plaid sur le canapé. Avec lequel il revient pour le lui passer autour des épaules. Je sais pas si c'est vraiment ce qu'il faut faire ... Qu'il souffle tout bas en sortant le sachet de cocaïne de sa poche dans laquelle il a fait le transfert quand il s'est changé. Il s'accroupit pour se retrouver à sa hauteur. Mais dans le doute je préfère que tu prennes ça maintenant. Et j'essaierai d'aller voir un médecin dans la journée pour me renseigner. Il ne tient vraiment pas à prendre le moindre risque. Il ne manquerait plus qu'elle lui claque entre les doigts en voulant justement arrêter de se droguer. Tu crois que tu réussirais à n'en prendre que la moitié ? Il n'est pas très fin dans le genre. Il aurait sans doute du trouver une façon de ne lui en apporter que la moitié, déjà. En espérant qu'elle ne s'en rende pas compte et prenne le peu qu'il avait à lui proposer, sans y penser plus que ça. Mais il fait vraiment ce qu'il peut alors qu'il n'y connait rien du tout ...
Elle savait que ça allait être difficile. Le sevrage va être long et péniblement. Mais Ana ne pensait pas que ça serait à ce point. Elle souffre le martyr. Elle est à moitié allongée sur le sol, le visage ruisselant de larmes. Le corps secoué par des tremblements. Le froid semble lui transpercer tous les membres. Elle a envie d’appeler Nick pour qu’il l’aide mais elle n’en a pas la force. Et plutôt crever sur ce carrelage plutôt qu’il ne la voie dans cet état. La seule solution pour qu’elle se sente mieux c’est d’avoir sa dose. Il n’y a que ça. Mais elle ne sait même pas où Nick a mis le sachet qu’elle lui a confié un peu plus tôt. Elle n’aurait pas dû le lui donner. C’était une très mauvaise idée. Elle tente à plusieurs reprises de se relever mais en vain. Elle n’en a pas la force. Elle a l’impression que toutes les forces ont quitté son corps. Elle est comme une poupée de chiffon. Complètement molle. Et à chaque fois qu’elle essaye de se redresser et qu’elle échoue elle pleure de plus belle. Vraiment honteuse d’être dans un état pareil. Voilà où ça l’a conduite de prendre cette merde. Ça n’en vaut tellement pas le coup.
Elle ferme les yeux, elle est épuisée. Si elle arrive à dormir elle pourrait se se tir mieux, oublier le manque. Elle ne remarque même pas la présence de Nick quand il vient dans la salle de bain. Elle le sent juste quand il revient et qu’il pose une couverture sur ses épaules. Elle sursaute. Elle le pensait encore endormi. Il a l’air dépassé par les événements mais il tente quand même de lui venir en aide. Ana s’agrippe à lui. Elle a besoin de se raccrocher à quelque chose. En l’occurrence à quelqu’un, quelqu’un de plus fort qu’elle qui pourra l’aider à maintenir la tête hors de l’eau. Quand il sort le sachet, elle ouvre de grands yeux. C’est ça qu’il lui faut. Elle aurait plus de force, elle se jetterait sûrement dessus pour snifer toute la poudre blanche. Mais elle se contente juste de s’agripper à Nick encore plus fort. Elle relève des yeux baignés de larmes vers lui. Il a raison, il faut qu’elle en prenne. Maintenant. Elle ne sait pas si elle sera capable d’en prendre que la moitié comme il le lui demande mais elle est prête à essayer. Ça ne fera que retarder la prochaine crise. Mais il faut que ça s’arrête. Maintenant. Elle secoue vivement la tête pour lui répondre que oui, elle va en prendre que la moitié.
Elle s’empare du sachet. Elle n’a pas la force de se lever et de se faire un rail sur le lavabo. Alors elle vers la moitié du contenu sur le dos de sa main. A l’aide de son index elle tasse la poudre en un tas linéaire. Elle se bouche la narine et aspire de l’autre la traînée de poudre blanche. Elle rejette la tête en arrière et soupire profondément. Elle est soulagée. L’effet de la drogue ne se fait pas encore sentir mais ça ne va pas traîner. Elle resserre le plaid sur ses épaules et se redresse un peu. Elle est à présent bien assise par terre, le dos appuyé contre le mur. Elle ferme les yeux. Son pouls s’accélère. Son corps se réchauffe. Elle sent ses membres qui récupèrent des forces. Et surtout elle sent cette euphorie l’envahir. Alors qu’elle se relève, non sans difficulté, elle souffle d’une voix basse. « Merci. » Elle hésite un instant mais elle finit par se tourner vers Nick et elle lui tend le sachet. Il est à moitié vide à présent. Mais elle veut qu’il le garde pour qu’elle ne puisse pas utiliser le reste. Elle baille doucement. « Je suis désolée si je t’ai réveillé. Je me sens mieux... On peut retourner se coucher ? » Elle ne sait pas si elle va réussir à se rendormir tant la coke lui donne un regain d’énergie, mais elle n’a pas envie de se lancer dans de grandes discutions au sujet de son addiction. Et puis, Nick doit avoir besoin de dormir un peu plus aussi.
Il se doutait bien que cette histoire n'allait vraiment pas être simple. Et il s'attendait beaucoup plus à ce genre d'épisode, qu'à celui qu'ils ont connu un peu plus tôt. A la voir dans cet état minable pour le coup. En sueur, fiévreuse et cet air totalement perdu sur le visage. Ce n'est pas pour autant qu'il sait quoi faire, comment agir avec elle. Il n'a jamais eut à faire ça de sa vie après tout. Et elle non plus d'ailleurs. Elle n'a sans doute jamais essayé d'arrêter les drogues. Alors ils vont découvrir tout ça ensemble. Un "tout ça" qui ne va vraiment pas être plaisant du tout. Ni pour l'un ni pour l'autre. Chacune pour une raison différente. Et à ce propos, Nick va également devoir se mettre en tête que ce sera pire pour elle. C'est elle qui va subir le plus fort. Il n'a que son caractère à encaisser lui. Ses sautes d'humeur et petites piques pour tenter de le faire réagir et lui donner l'envie de la laisser partir finalement. Résister à ça va être encore plus compliqué que de résister à l'attraction physique qu'elle est soudainement et inconsciemment en train d'exercer sur lui. Il a envie de croire que ça disparaîtra. Surtout en la voyant dans ce genre d'état pitoyable ...
Même s'il a plus que jamais envie de la protéger en cet instant. Ce qu'il fait déjà en logeant un plaid autour de ses épaules tant elle a l'air frigorifiée. Avant d'accepter de lui rendre son sachet. Espérant quand même qu'elle parviendra à n'en prendre que la moitié. Ce dont il doute pourtant fort. Dans l'état dans lequel elle est, elle rêve forcément de sa dose habituelle. En retour, la rouquine s'accroche à lui. Elle semble essayer de puiser une certaine énergie en lui. Devant son visage baigné de larmes, il ne peut que ressentir une certaine peine quand même. Elle est dans tel état ... Et lui il n'est pas insensible ... Tout naturellement, il lui offre un nouveau geste relativement tendre, quand il vient essuyer ses joues. De la paume d'un côté, du revers de main de l'autre. Elle hoche la tête pour confirmer qu'elle ne va prendre que la moitié du sachet. Il doute un peu qu'elle y parvienne mais a quand même envie d'y croire. Sait-on jamais ...
Pourtant, c'est bien uniquement la moitié qu'elle se verse sur la main. Il n'a pas besoin d'en voir plus. Il détourne le regard pour éviter de voir ça quand elle se penche pour sniffer le petit rail. Il attend d'être certain que ce soit terminé, avant de reporter son attention sur elle. Elle semble déjà aller beaucoup mieux. Elle retrouve des couleurs et semble même plus détendue. Ce qui ne le rassure qu'à moitié. Pour ça, il a quand même du accepter qu'elle se drogue ... Quand elle se redresse pour se lever pour de bon, il suit le mouvement. Debout à son tour. Certain qu'elle va assez bien pour ne pas s'écrouler. Il ne se fait pas prier pour récupérer le sachet qu'il glisse de nouveau dans la poche de son pantalon. T'inquiète pas. Je me suis engagé à t'aider, non ? Et avec ça, il ne pouvait pas s'attendre à ce que sa vie ne soit pas un tant soit peu remuée ... Quant à la question, il y répond par un simple hochement positif de la tête, avant de faire demi tour pour effectivement rejoindre la chambre et se recoucher. Il ne lui reste plus beaucoup d'heures pour dormir et espère donc rapidement retrouver le sommeil ce coup ci. Même s'il a quand même comme un doute. Tout ce remue ménage et mélange de pensées, l'a un peu trop réveillé à son goût.
Elle s’est rarement sentie aussi mal. En fait les seules fois où ça a été le cas, c’était quand elle était encore mariée et qu’elle finissait couchée sur le lit en larmes après avoir pris une raclée. Tout cas c’est terminé encore heureux. Mais là elle est dans un piteux état. Elle aurait préféré que Nick ne la voie pas ainsi. Mais ce ne sera sûrement pas la dernière fois qu’il la verra en pleine crise de manque. Heureusement qu’il la rejoint d’ailleurs. Elle aurait été incapable de se relever. Elle aurait probablement terminé la nuit sur le sol de la salle de bain. Elle ferme les yeux quand il passe ses mains sur son visage pour essuyer ses larmes. Ça fait du bien ce contact doux et chaud. Ça l’apaise un peu bien que ça ne soit pas suffisant pour la calmer complètement. Si elle arrive à prendre que la moitié du sachet, c’est avec beaucoup de difficulté mais c’est surtout parce qu’elle veut lui prouver qu’elle n’est pas aussi faible qu’elle n’y parait. Un moment elle hésite pourtant à tout verser sur sa main mais se retient. Elle ne remarque même pas que Nick se détourne d’elle pour ne pas la voir. Elle est trop occupée à prendre son rail. Y a que ça qui compte à ce moment précis. Et l’effet est presque immédiat. Quelques minutes seulement et elle se sent déjà mieux.
Mieux vaut ne pas parler de ce qui vient de se passer. Elle préfère proposer à Nick de retourner se coucher. Elle n’a absolument plus sommeil. La coke a plus un rôle d’excitant que de somnifère. Mais bon, elle s’allongera, fermera les yeux et attendra que le jour se lève. Elle pourra même peut-être se lever un peu avant Nick pour lui préparer un petit-déjeuner. Histoire de se faire pardonner pour tout ce bordel. Oui, ça lui semble une bonne idée. Elle regrette même qu’il ne soit pas déjà l’heure de se lever. Elle a de l’énergie à revendre là. Nick quitte la salle de bain pour déjà aller dans la chambre. Ana de son côté se repasse de l’eau sur le visage. Elle se frotte le nez et renifle légèrement. Elle va essayer d’éviter de faire ça devant Nick ça risquerait de l’agacer, lui qui a déjà horreur des drogués, il prend déjà bien assez sur lui comme ça. Elle replie le plaid qu’il lui a apporté et le dépose dans le salon, sur le canapé. Elle se verse un verre d’eau fraîche qu’elle boit d’un trait et enfin elle rejoint à son tour la chambre à coucher de Nick.
Elle ne sait pas s’il dort déjà ou pas. Alors elle fait le moins de bruit possible. Elle se glisse sous les draps et se couche sur le côté, tournant le dos à Nick. Elle ferme les yeux. Elle attend. Elle pense. Elle pense à sa vie, à toutes les merdes qui lui sont arrivées. Elle cogite et se torture l’esprit. Elle déteste quand ça lui fait ça. Des insomnies elle en a plus d’une. Mais elle ne s’y habitue toujours pas. Rester dans le lit comme ça à contempler le plafond ça lui met les nerfs à vif. Elle se tourne. Elle bouge, elle soupire. Elle se retrouve face à Nick, dans la pénombre elle n’arrive pas à voir s’il dort ou pas. Elle repense alors au moment où il l’a serrée dans ses bras. Au bien-être qu’elle a ressenti. Elle s’y sentait en sécurité. Apaisée. Doucement, en essayant de ne pas le réveiller, elle vient se lover contre lui. Au pire des cas, s’il lui fait une remarque, s’il est dérangé par ce nouveau rapprochement, elle fera semblant de dormir. Il ne pourra pas lui reprocher de chercher à l’allumer si elle dort. Hein ? Elle se cale bien contre lui. La chaleur qu’il dégage l’apaise instantanément. Histoire de bien pouvoir se caler contre lui, elle lui tourne le dos, son dos collé à son torse. Elle rapproche son oreiller pour s’installer correctement. Et elle replie ses jambes, une main calée sous sa joue. Elle se détend petit à petit. Même si elle ne dort toujours pas, au moins, elle arrête de penser à toutes ces choses négatives. Elle avait oublié à quel point c’était si bon de dormir dans les bras d’un homme.
Il ne sait pas à quel moment ils risquent de franchir une limite. Et se demande si ce n'est pas, tout simplement, déjà fait. Dormir ensemble c'était peut-être déjà une limite à ne surtout pas franchir. Parce que c'était beaucoup trop agréable, tout simplement. Et il a beau se dire et se répéter mentalement qu'il est un peu comme son employeur, c'est plus fort que lui. Il a de plus en plus envie de s'impliquer dans sa vie, dans son histoire, dans son sevrage progressif de la drogue. Et ce, malgré le coup d'éclat qu'ils viennent de connaître d'une façon assez brutale. Et qui lui a laissé le temps de constater à quel point elle sait être une vraie garce dans son genre ... Il ne devrait pas s'accrocher de la sorte alors que c'est à elle et non pas à lui de faire tous ces efforts. Mais tant pis. Ca semble être plus fort que lui. A présent, il ne se voit plus du tout baisser les bras. Et le fait qu'elle parvienne à ne prendre que la moitié du sachet suffit à le convaincre qu'il a raison de s'accrocher. Elle est enfin prête à faire de vrais efforts. Elle est en train de le lui prouver et il trouve ça aussi agréable que rassurant.
Alors qu'elle déborde sans doute d'énergie grâce à la coke qu'elle vient de s'enfiler dans le nez, elle propose de retourner se coucher. Ce qu'il accepte sans se faire prier. Il ne ressent plus trop le sommeil à présent. Mais il sait qu'il a besoin de dormir quelques heures de plus. Sans ça, il pourrait ne pas tenir toute la journée à venir sans s'offrir une petite sieste à un moment ou à un autre. Alors il ne se fait vraiment pas prier et rejoint déjà la chambre. Alors qu'elle même s'attarde quelque peu dans la salle de bain. Il ne cherche pas à savoir ce qu'elle fait. Elle a tout l'air d'aller mieux et c'est le plus important selon lui. D'autant plus que la drogue est avec lui. Elle ne pourra pas en prendre dans son dos. Il la lui rendra sans doute quand il partira bosser au petit matin. En espérant qu'elle ne sautera pas tout de suite dessus. Il ne pourra pas veiller sur elle tout au long de la journée. Au mieux, il l'appellera pour s'assurer que tout va bien. En espérant sincèrement qu'il pourra lui faire confiance ...
Il n'est toujours pas parvenu à trouver le sommeil quand elle arrive 'enfin' dans la chambre pour se coucher à son tour. Pour autant, il demeure immobile. Espérant sans doute qu'il s'endormira plus facilement s'il ne commence pas à remuer de tous les côtés ou à se faire surprendre par une stupide envie de taper la discussion avec elle. Il attend aussi tranquillement que possible. Mais contre toute attente, elle se rapproche de lui. Vient même carrément se coller à lui, dos à lui. Et c'est ce qui le convainc d'en faire de même. Il roule légèrement pour pouvoir pleinement caler son torse contre son dos et enrouler un bras autour de sa taille. Véritable position de couple pour le coup. Mais il tâche de ne pas trop voir la chose de la sorte pour éviter la moindre gêne de s'installer trop sérieusement. Il préfère profiter de cette étreinte légère et vaguement innocente. En enfouissant son visage dans ses longs cheveux roux qui dégagent une délicate odeur qui le ravi, il doit bien l'admettre. Presque autant que la chaleur de son corps. Et, il faut bien le reconnaître, de ses courbes contre lui. Difficile d'en faire une totale abstraction.
C’est quand même bizarre ce qui lui arrive. Ana, elle n’est pas du tout le genre de femme qui s’attache facilement. Qui se laisse submerger par ses sentiments, ses émotions. La dernière fois qu’elle a éprouvé ne serait-ce qu’une once de sentiments pour un homme ? Elle serait incapable de le dire. Peut-être son ex. Quand elle croyait encore qu’elle vivrait son rêve américain à ses côtés. Ana, elle est plutôt du genre à fréquenter les gens avec qui il ne faut pas traîner. Des personnes qui la pousseraient à se droguer plutôt qu’à tout arrêter. Des gens différents de Nick. Nick, lui, il est prêt à l’aider. Il est prête à supporter ses sautes d’humeur, à cohabiter avec elle, alors qu’elle n’est rien pour lui. Elle a bossé avec lui, pour lui. Et ça s’arrête là. Ça aurait dû s’arrêter là. Ils auraient pu collaborer à de nombreuses reprises et devenir à la rigueur proches. Mais toujours en maintenant une certaine frontière. Mais là tout est en train de changer. Elle s’est confiée à lui. Elle lui a dit des choses qu’elle n’a jamais avouées à personne auparavant. Elle l’a laissé voir une facette de personnalité que personne ne connaît. Elle ne sait pas pourquoi, ni comment, mais elle est persuadée que ça va mal se terminer. D’une façon ou d’une autre, ça va déraper.
Déjà, dormir avec lui. Elle n’aurait peut-être pas dû accepter. Tout simplement parce qu’ils sont en train de franchir cette barrière qu’ils auraient dû maintenir. Et ce baiser qu’elle a tenté de lui voler ? Quelle grosse erreur ! Elle espère qu’il a déjà oublié tout ça. Qu’il met ça sur le compte de l’état dans lequel elle se trouvait à ce moment-là. Mais plus ça va, plus il se montre aux « petits soins » avec elle. Ana n’en a pas l’habitude. Et elle pensait qu’il serait du genre à lui gueuler dessus, et à la fourré dehors dès le premier faux pas. Mais il s’est avéré être compréhensif et protecteur. Autant dire que ce dernier aspect de sa personnalité séduit grandement la rouquine. Elle pense à tout ça quand elle boit son verre d’eau. Elle se dit qu’elle est en train de faire une connerie. Il ne faut pas qu’elle s’attache à lui. Car si jamais ça doit déraper, si jamais elle doit échouer dans son sevrage, il la mettrait dehors et ne voudrait plus jamais entendre parler d’elle. Mais elle est du genre têtue la jolie rousse. Car à peine se retrouve-t-elle couchée à côté de lui, qu’elle se rapproche déjà. Qu’elle se colle contre lui. Qu’elle se délecte de ce contact, de cette chaleur, de cette odeur.
Elle ne s’attend pas à ce qu’il réagisse à son contact. Elle le pense endormi. Et s’il ne l’est pas, il la repoussera certainement. Mais quand elle sent ses bras s’enrouler autour d’elle et qu’il se colle davantage à elle, elle sursaute presque. Elle pense qu’il dort. Ça doit être un réflexe de la prendre dans ses bras. Elle se détend, les yeux fermés. Ce qu’elle ressent à ce moment-là est assez étrange. Elle est dans un état de plénitude qu’elle n’a encore jamais connu. Sauf quand elle prend sa dose. Elle pose une de ses mains sur celle de Nick. Elle a besoin de contact. Elle a besoin de sentir sa peau contre la sienne. Elle se surprend à regretter qu’il soit autant habillé. S’il avait été torse nu elle aurait pu sentir sa peau contre celle de son dos. Elle sait qu’elle déraille complètement. Elle est en train de déconner à plein tube là. Distraitement, elle caresse le dos de la main de Nick du bout de ses doigts. Elle espère ne pas le réveiller, qu’il ne la surprenne pas en train de le caresser ainsi. Ce n’est pas un comportement d’employé à employeur ça. Elle peut sentir le souffle de Nick dans sa nuque, ça la fait frémir. Elle a envie de lui demande s’il est réveillé. Mais elle n’ose pas, si jamais il dort, elle ne veut pas encore le sortir de son sommeil. Elle sait qu’il doit se lever tôt le lendemain. D’ailleurs, l’idée de se retrouver toute seule toute la journée ne la rassure pas. C’est qu’elle est en train de s’habituer à sa compagnie, et même de l’apprécier de plus en plus. Elle ne peut pas s’empêcher de se répéter dans sa tête : « t’es en train de faire une grosse connerie Anastasi... ».
FRIMELDA
