« La tienne aussi ? » J’hoche la tête en tout sincérité. « Elle s’est calmé ces dernières années, mais elle a toujours été une mère poule. » Faut dire, je suis son unique fils, et avec les conneries que j’avais pu faire en étant adolescent, elle avait été souvent derrière mon dos. Maintenant que je me suis rangé, ce sont uniquement ma vie amoureuse qu’elle continue de juger. « Et puisqu’on est aux confidences, tu rendrais certainement chèvre la mienne, c’est même certain » Je rigole un peu avant de lui demander : « Et c’est une bonne chose, non ? » Je suis sans doute trop droit dans mes baskets, avec des idées arrêtés sur pas mal de chose. Alors ouai, je peux facilement faire tourner les gens en bourrique. Pas que je le veuille vraiment, je suis juste comme ça. La discussion dérapant de nouveau sur quelque chose que je pensais clos, je fronce les yeux. « Tu sais la femme que t’a appelé avant. » quoi ?! Le coup de téléphone de toute à l’heure ? Louna ? Qu’est-ce qu’elle à avoir là-dedans ? Décidemment, si je suis perspicace, à ce moment précis ça n’est pas le cas. « Je sais qu’on est deux et que ça n’est pas dans tes habitudes c’est juste que…que tu as quelqu’un dans ta vie et que ce n’était pas une erreur ce baiser. » Ca me trou le cul. Ça me trou le coup qu’elle puisse penser que Louna et moi on soit ensemble, et de savoir que ce baiser n’était pas une erreur pour elle. Mais que voulait-elle que ça change ? Les faits étaient là : elle était mon assistante. Et c’était là tout le problème. Parce que comprenez bien, si je n’avais pas autant de respect pour elle, je l’aurai sans doute baisé sur mon bureau depuis longtemps. Je secoue la tête en guise de désapprobation. « Louna et…moi ? Ça n’arrivera jamais, Ana. » Je ne sais pas pourquoi, mais je tends la main vers la sienne pour qu’elle cesse de jouer comme une frénétique avec son bracelet. « C’est juste la petite sœur de… » Ma voix se brise au souvenir douloureux de Maëlys. Je ne suis pas encore prêt. Je ne le serai sans doute jamais. Je détourne le regard, trop perturbé par tout ce que ce simple nom évoque pour moi, avant de me racler la gorge et de revenir au présent : « C’est juste quelqu’un qui a besoin d’aide. J’ai promis de veiller sur elle, c’est tout. » Je ravale cette boule désagréable avant de lâcher sa main et de m’éloigner de la table. Je m’approche des baies vitrées pour tenter de vider ma tête et mes idées du visage de cet ange perdu. La neige m’aide à trouver cette pérennité une seconde. « Ce n’était pas non plus une erreur pour moi, Ana. » Les mains dans les poches, dos à elle, je m’enfermais un peu plus dans ma bulle. « Faudrait être castré pour ne pas être attiré par tes jolies courbes. Et ce serait déplacé de ma part d’abuser de mon statut juste pour une partie de jambe en l’air. Parce que ce ne sera que ça pour moi. » Rien de plus. Comme toutes les autres. Je me vide les couilles, sans m’attacher. J’aurai l’impression de la trahir, elle, notre promesse. Et pour rien au monde, j’ai envie de briser la seule chose qui avait donné un sens à ma vie.
il te questionne sur ta maman et tu lui rends la pareille. « elle s’est calmé ces dernières années, mais elle a toujours été une mère poule. » tu esquisses un sourire. « tout n’est pas perdu alors … je n’ai plus qu’à attendre alors qu’elle se calme aussi. » tu te permets de rajouter qu’il rendrait ta maman chèvre. il te demande si c’est une bonne chose. « oui certainement parce qu’elle aurait été moins sur mon dos du coup. » tu rouvres un sujet sensible. lui disant que tu ne regrettais pas ce baiser, mais il avait quelqu’un dans sa vie et ça c’était inenvisageable pour toi. « louna et…moi ? ça n’arrivera jamais, ana. » du moins, tu le pensais. tu plisses ton nez. tu ne comprends pas vraiment la relation qu’ils entretiennent puisqu’il vivent ensemble et qu’elle s’inquiète assez pour l’appeler puisqu'il n'est pas rentré. c’est typiquement ce que tu aurais fait pour sam. il pose sa main dans la tienne et comme par automatisme, tu arrêtes de jouer avec ton bracelet. « c’est juste la petite sœur de… » tu entends un changement dans sa voix. changement qui serait certainement imperceptible pour quelqu’un qui le connaît peu, mais toi tu travaillais avec lui depuis des années et jamais tu n’avais entendu un tel changement dans sa voix. il ne poursuit pas et se contente de détourner le regard. « c’est juste quelqu’un qui a besoin d’aide. j’ai promis de veiller sur elle, c’est tout. » comprenant qu’il s’agit d’un sujet sensible. tu te contentes d'hocher la tête. « d’accord. » tu ne rajoutes rien. tu sais que ce n’est vraiment pas le moment. il lâche ta main. tu n’es pas censée ressentir un pincement au cœur, mais tu le ressens tout de même. il se lève de la table s’approche des baies vitrées dos à toi. « ce n’était pas non plus une erreur pour moi, ana. » il commence pourtant toutes ses gestuelles t’indiquent qu’il est vraiment perturbé par ce que tu pensais de louna et lui. « faudrait être castré pour ne pas être attiré par tes jolies courbes. et ce serait déplacé de ma part d’abuser de mon statut juste pour une partie de jambe en l’air. Parce que ce ne sera que ça pour moi. » pour lui. parce que pour toi c’est vraiment pas envisageable de coucher avec quelqu’un avec qui tu n’entretiens pas une relation. c’est vraiment difficile pour toi d’accepter cette idée, mais pourtant pour lui tu serais prête. tu te sens prête à le faire. tu laisserais sans hésiter tes principes de côté. ça t’étonne vraiment. tu ne te pensais pas capable de mettre tes principes de côté. très vite, toute ton assurance est en chute libre. peut-être que maintenant ça te semble être une bonne idée, tu te sens prête à tout assumer, mais demain, tu ne sais pas si tu assumeras. tu penses forcément à après. à l’après. tu réfléchis trop. beaucoup trop. tu changes d’avis comme une girouette. il y a moins d'une minute tu étais prête à tout accepter et maintenant, c'est un peu moins le cas. tu ne peux rien envisager avec lui. vraiment rien. il te la dit. accepter c’est à double tranchant. soit l’attirance passe soit tu t’attaches encore plus. dans le deuxième cas il est clair que tu ne pourras tout simplement plus travailler avec et pour lui. tu ne roules vraiment pas sur l’or. tu ne peux pas te permettre de perdre ton emploi. toi tu as besoin de travailler pour payer ton appartement, les charges, les courses et plein d’autres choses. il te l’a dit : juste pour une partie de jambe en l’air. tu ne pouvais pas espérer plus, mais le fait que c’est lui qui te le dise. ça amène une autre dimension à la chose. ce n’est pas toi. ce n'est vraiment pas toi. tu veux une relation sérieuse. tu ne veux pas prendre de risque. tu voulais les choses que tu avais avec sam. tu te pinces les lèvres. sa remarque t’étonne un peu. tu ne te pensais pas capable de procurer à quiconque et encore moins à lui autant d’effet. « ça n'a pas l'air de se calmer. » tu commence pour essayer de changer de sujet et par la même occasion de dissimuler ton trouble. tu jettes un coup d'œil sur ton portable. « et normalement c'est le moment où tu m'avoues qu'on a des douches et des gigantesques lits en cas de catastrophes naturelles. » tu conclus en essayant de détendre un peu l'atmosphère, mais tu doutes que parler de ça soit un choix vraiment judicieux.
« Tout n’es pas perdu alors…je n’ai plus qu’à attendre alors qu’elle se calme aussi. » « Oui, ça finira par passer » Ou peut-être par s’atténuer. J’oublie parfois qu’Ana n’est qu’un bébé. Je la respecte tellement que la différence d’âge s’estompe trop souvent. Mais, elle est encore bien jeune ; c’est sans doute pour ça que sa mère s’inquiète autant pour elle. « Oui, certainement, parce qu’elle aurait été moins sur mon dos du coup. » Je souris tendrement avant d’ajouter : « J’aimerai bien la rencontrer un jour » Juste pour rencontrer la femme qui a mis au monde une déesse pareille. Elle doit être tout aussi belle. Mais aussi pour lui rendre honneur, et lui dire à quel point sa fille est une pépite. Et puis, tout valse. La conversation du baiser sur le tapis. Elle m’affirme penser que je suis en couple…avec Louna. Et quand j’essaye de lui expliquer, mes vieux démons se heurtent à moi comme un coup de fouet invisible. « D’accord » dit-elle simplement. Ce soir, c’est une indécise. Ana dit oui à tout, et pourtant revient à la charge quelques minutes plus tard. C’est moi qu’elle va rendre chèvre. Je prends finalement de la distance, parce que j’en ai besoin. Mes idées sont peu claires maintenant avec le visage de Maëlys en guise de compagnie. Je fais encore parfois ce rêve, mon cauchemar où je me réveille en pensant qu’elle est toujours près de moi. C’est une façon de moi de continuer à la voir, et même si ce rêve me détend et me rend heureux, le réveil est encore plus douloureux. « Ça n’a pas l’air de se calmer. » « Hum.. ? » Je détourne le regard de la baie vitrée, sans avoir vraiment entendu ce qu’elle vient de dire. J’ai eu un moment d’absence, comme à chaque fois où je pense à mon amour perdu. « Et normalement c’est le moment où tu m’avoues qu’on a des douches et des gigantesques lits en cas de catastrophes naturelles. » Je fronce des sourcils une seconde avant de capter l’heure qu’il est et pourquoi elle me parle de ça. « Oh…hum » Je reviens vers elle, revêtant de nouveau ce masque que j’ai tendance à arborer. « J’ai une petite salle de bain privée dans mon bureau, dissimulé derrière mes étagères. Et mon canapé est conversible. T’auras qu’à aller dormir ici. » Elle me dévisage, presque scotchée que j’ai effectivement tout pour rester là la nuit. « Comment crois-tu que j’arrive à partir aussi tard du boulot et y arriver aussi tôt ? » La réponse est simple : je ne le quitte pas. Du moins, lorsque c’est nécessaire, ou que lorsque le Héron est fermé. A contrario, lorsque c’est le cas, j’enchaîne avec ma seconde vie. Mon cycle de sommeil est bien réduit, je dois avouer.
« on verra bien. » à vrai dire t’es habituée et peut-être que si elle ne s'inquiétait plus autant pour toi ça te fera bizzare et puis les seules choses qu’elle te reproche perpetuellement en ce moment, ce sont tes décisions en ce qui concerne ta vie amoureuse parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’elle est satisfaite que toi et sam vous ayez mis un terme à une relation de presque huit ans. tu t’estimes heureuse parce que ça aurait pu être pire. « j’aimerai bien la rencontrer un jour. » t’es même pas un peu surprise en même temps, tu avais commencé tôt pour lui, mais t’étais déjà bien trop indépendante pour demander à tes parents de te véhiculer. alors cette curiosité ne t’étonnes pas plus que ça. « tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques. » vraiment pas et toi, tu ne peux pas t’empêcher d’esquisser un sourire malicieux. tu parles de ce baiser et du fait que tu le pensais en couple avec louna et tu as mis les pieds dans le plat en lui. tu t’es persuadée qu’ils étaient en couple rien qu’en entendant leur appel. tu avais tiré des conclusions hâtives. tu t’es fait ta propre idée beaucoup trop hâtivement et tu culpabilises quand tu entends son changement d’intonation et ce sentiment se renforce quand il prend ses distances. tu essayes subtilement de parler d’autre chose, mais il a l’air complétement ailleurs. « hum.. ? » ce n’était pas qu’une impression. il n’était plus avec toi son esprit se trouvait vraiment ailleurs. « ça n’a pas l’air de se calmer. » même si tu as vraiment envie de comprendre ce qu'il se passe, tu ne creuses pas. tu te sens déjà assez mal. tu essayes de détendre l’atmosphère comme tu peux. en évoquant l’existence d’une douche et d’un lit. ce qui a l'air de fonctionner puisqu'il revient vers toi. mais tu remarques que ça n'a certainement fonctionné qu'à moitié. davon te répond par la positive. « comment crois-tu que j’arrive à partir aussi tard du boulot et y arriver aussi tôt ? » tu hausses les épaules. tu pensais seulement qu’il dormait très peu. tu comprends un peu mieux comment il fait, mais ça n’enlève en rien au fait que t’admires ce côté de sa personnalité. n’importe qui préférerait avoir une véritable coupure entre deux journées en regagnant son appartement et en profitant d’un véritable sommeil réparateur dans loin de son lieu de travail. tu ne sais pas si t'en serai capable toi en tout cas. « je pensais seulement que tu dormais vraiment très peu... » et que visiblement, il n'avait pas besoin de plus puisque jamais tu n'avais trouvé qu'il avait mauvaise mine. « mais maintenant le mystère est élucidé. » tu conclus. « je ne suis pas contre une douche, mais j’ai vraiment du mal à dormir ailleurs que dans mon lit. » tu lui avoues. tu as beau être fatiguée dormir ailleurs que chez toi relève toujours de l'exploit. quand tu avais commencé à voyager avec lui, la seule routine que tu avais mis en place de manière progressive après trois voyages et qui se révélait être la seule qui marchait constamment sur toi consistait à prendre une bonne douche. de mettre de la une crème censée t’aider à trouver le sommeil sur le corps et du spray à la lavande sur ton oreiller et puis de te mettre en pyjama et par pyjama, tu veux dire un débardeur et une culotte ou encore des fois tout simplement en sous-vêtement. tu ne dormais jamais avec rien de plus. été comme hiver. printemps comme automne. tu ne pouvais pas dormir avec quelque chose de plus sur toi et t'as beau être prévoyante, tu n'avais pas assez anticipé et réalisé l'ampleur de cette tempête pour te dire que tu risquais de devoir passer ta soirée ici et ta nuit aussi. pourtant t'as été prévenue par davon, mais tu as fait l'erreur de prendre ce dernier appel.
Invité a posté ce message Mar 12 Mar 2019 - 15:18#
long way down
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« Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques » Peut-être bien. Peut-être que si. Telle mère telle fille, non ? J’ose croire que sa mère est autant parfaite qu’Ana. Mais je peux peut-être me tromper, encore une fois. Cela dit, pour le vérifier, il faut que je la rencontre. Un jour, ce sera le cas parce que la curiosité est un de mes plus gros défauts. Pourtant, je ne relève pas sa remarque, alors que la conversation tourne d’une manière surprenante et m’emporte vers mes démons. J’ai besoin d’espace, de clarifier mes esprits et de chasser son joli visage. « Ça n’a pas l’air de se calmer » me répète-t-elle, me ramenant soudain à la réalité. Un rapide coup d’œil à la neige que je contemplais il y a quelques secondes sans vraiment la voir me confirme ses propos. « Non… » Ils l’avaient annoncé pourtant ; cette tempête, ce vent glaciale et ces flocons gros comme des balles de Ping Pong. Si bien que j’avais congédié tout le monde à temps pour qu’ils aient le temps de rentrer chez eux. Sauf elle. Et moi. Je ne sais pas lequel est le plus têtu là-dessus à vrai dire. Et même si sa compagnie n’est pas désagréable, j’aurai préféré sans doute être seul. Pour éviter tout malaise ou toute tentation à laquelle je pourrais facilement céder. [color=lightcoral« Je pensais seulement que tu dormais vraiment très peu… »[/color] J’hausse les épaules, en avançant vers elle, sans forcément me rasseoir. « C’est le cas. Mais je reste humain » Même si mes nuits sont courtes, j’ai encore besoin de dormir, hélas. « Mais maintenant le mystère est élucidé. Je ne suis pas contre une douche, mais j’ai vraiment du mal à dormir ailleurs que dans mon lit. » « T’essayera. » Je ne lui laisse pas vraiment le choix. Elle a besoin de repos, tout comme moi. Je risque de dormir sur une chaise ou à même le sol, alors autant qu’elle, elle puisse dormir correctement. « Allez viens, on remonte. » Je ne l’attends pas, je sais qu’elle me suit. Ascenseurs rejoins, j’appuie sur le bouton pour retourner vers mon bureau. La remontée se fait en silence, pas forcément pesant mais nécessaire. Je n’arrive pas à enlever mes pensées envers Maëlys, ni cette conversation qui semblait tenir à cœur à Ana. Avais-je vraiment bien agis ? Etait-ce vraiment ce que je voulais ? Rester professionnel avec elle ? En même temps, en avais-je vraiment le choix ? La sonnette de l’ascenseur me ramena à une nouvelle fois à la réalité avant que les portes ne s’ouvrent. Je l’invite à passer devant, et je la suis toujours en silence jusqu’à mon bureau. Une fois arrivé, je m’approche de mes étagères et appuie sur un bouton, le mur pivote légèrement, laissant apparaître une petite salle de bain. « Tu trouveras tout. Y’a même un t-shirt et un jogging si tu veux te changer. » J’allais devoir supporter ma chemise et mon pantalon cintré cette nuit, tant pis. Une belle nuit s’annonçait dis donc…
Invité a posté ce message Mar 12 Mar 2019 - 19:19#
« c’est le cas. mais je reste humain » tu souris malicieusement. « j’ai quand même un doute, je ne connais personne qui a aussi bonne mine en travaillant autant tout en dormant si peu. » tu lui avoues que t’es pas contre une douche, mais que pour le lit s'est compromis. tu trouves difficilement le sommeil en dormant dans un autre lit que le tien et quand tu y arrives, c’est que tu as effectué tous tes rituels. « t’essayera. » tu n’essayes même pas de discuter. même si d’habitude, tu ne t’en prives pas parce que là, t’es bien consciente que c’est peine perdue. tu n’y échapperas pas. « allez viens, on remonte. » tu reprends ton portable et vous quittez la salle de pause. le trajet se fera dans le silence. une fois dans son bureau. tu captes une bouffée de son parfum si singulier et t’as qu’une envie, c’est de partir en courant, mais t’es bloquée ici et tu devras passer la nuit ici. tu n'as pas le choix. dans cette histoire, il a assez de volonté pour deux. davon appuie sur un bouton et effectivement, tu découvres une salle de bain. « est-ce que j'ai vraiment démarré il y a sept ans parce que là, j’ai vraiment l’impression d’avoir démarré aujourd’hui. » tu t’estimes heureuse de ne pas en avoir eu besoin jusqu’à aujourd’hui. « tu trouveras tout. y’a même un t-shirt et un jogging si tu veux te changer. » tu hoches la tête. « merci, mais et toi ? » tu lui demandes. de vous deux, c’est encore toi qui avais la tenue la plus confortable pour dormir et puis tu avais ramené des affaires. « j’ai ramené des affaires de rechange. » pour le sport et pour le retour. un legging et une brassière, bon tu n’allais certainement pas te mettre en brassière devant lui, mais t’avais emmené un pull pour le trajet retour. alors ça fera l’affaire pour cette nuit. tu vas chercher ton sac avec affaires dans ton bureau avant de regagner le sien. par chance tu emportait toujours une brosse à dent dans ton sac. tu entre dans salle de bain. tu fermes la porte. t’as pris le temps de sortir ce que tu allais mettre, de te déshabiller et de replier ta tenue dans ton sac. tu attaches tes cheveux. tu es restée de longues minutes sous la douche, essayant de te détendre. de te dire que tout allait bien se passer, mais rien à faire. tu ne pouvais t’empêcher de l’imaginer vivre avec une femme. de la voir bien trop proche de lui. de la voir bien trop tactile. en te savonnant, tu comprends que c’est même pas son gel douche qui lui donne ce parfum si singulier. alors là tu réalises que t’es foutue. carrément foutue. tu as essayé de t’occuper un maximum pour ne pas céder à la tentation. le plus tard tu sors, le mieux c’est. tu sors te sèches sommairement avant de suspendre la serviette. tu as enfilé tes sous-vêtements, des chaussettes, ton legging et ton pull. tu te brosses les dents. tout en défaisant ton chignon. une fois tes dents brossées tu essaye tant bien que mal de replacer correctement tes cheveux. « bontu ne vas jamais plus me voir comme avant après ce soir. » tu le préviens sans sortir. c'était certain. vous partiez régulièrement, mais jamais tu t'es retrouvée encore devant lui avec une tenue de sport, ou plutôt un mix de tenue de sport / tenue de ville. l’idée de te réveiller dans quelques heures avec lui ça sera encore une autre étape puisqu'en plus de la tenue t'auras probablement une coiffure assez approximative. étape que tu n'étais pas encore capable de bien assimiler. tu sors de la salle de bain. t'es clairement pas à ton aise de te retrouver dans cette tenue devant lui et de cette manière surtout. le pire c'est que tu ne peux t'en prendre qu'à toi. tu aurais dû l'écouter.
Invité a posté ce message Dim 17 Mar 2019 - 18:35#
long way down
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« J’ai quand même un doute, je ne connais personne qui a aussi bonne mine en travaillant autant tout en dormant si peu » Je souris en secouant la tête : « L’héritage de ma mère » Ou peut-être de mon vrai père, mais ne l’ayant jamais connu, je n’en sais pas vraiment. Tout ce que j’ai vu ce sont quelques photos que ma mère garde quelque part en sécurité. Je l’ai déjà surprise à pleurer quelques fois lorsqu’elle ose se replonger dans ces souvenirs douloureux. Apparemment mon père et elle, c’est un grand amour, l’amour d’une vie. Elle n’en s’est jamais vraiment remise, bien qu’elle se soit mariée à Michael. Je me demande si elle l’a aimé un jour, ou si son instinct maternelle a pris le dessus, elle qui avait tout perdu dans cette accident, et qui a fini par succomber à ses avances. Quelque chose qu’on ne saura jamais. Enfin remontés dans le bureau, je lui ouvre la salle de bain : elle semble choquée voir qu’effectivement, je ne m’entais pas. « Est-ce que j’ai vraiment démarré il y a sept ans parce que là, j’ai vraiment l’impression d’avoir démarré aujourd’hui » Je n’arrive pas à m’empêcher de rire. « Oui, c’est bien le cas. Elle est là juste depuis plus longtemps que toi. » Je lui confie alors qu’il y a des affaires si elle veut se changer, mais elle s’offusque. « Merci, mais et toi ? » J’hausse les épaules, en supposant que j’aviserai mais elle me surprend à nouveau : « j’ai ramené des affaires de rechange » Ana s’éclipse une seconde, sort du bureau et revient avec son sac de sport, visiblement avant de s’enfermer dans la douche. J’entends couler l’eau assez rapidement, ce qui me permet de souffler profondément. Je n’avais définitivement pas vu cette soirée venir. M’imaginer coincé avec elle, et devoir partager mon bureau-chambre…non ce n’était même pas inimaginable. Pourtant…pourtant, je me mets à défaire le clic clac, avec les draps propres et finit par m’asseoir dans mon bureau en attendant qu’elle finisse. La porte s’ouvre, mais elle n’en sort pas pour le moment. « Bon tu ne vas jamais plus me voir comme avant après ce soir. » Sa silhouette s’affiche à moi : ses longues jambes fines se dévoilent dans un jogging trop serré, alors qu’elle porte un pull, un peu trop ample m’empêchant de voir ses courbes. Mais ce sont ses cheveux défaits en bataille qui sont rude d’épreuves. J’ai une folle envie d’y glisser mes doigts, de les empoigner alors que je glisse ma langue dans sa bouche et… Je me racle la gorge en clignant des yeux. « Je devrais survivre, t’en fais pas. C’est plutôt toi qui ne vas plus me voir comme avant » dis-je en souriant avant de me lever pour m’approcher. « J’ai tout ouvert, fais comme chez toi » Mes yeux attrapent son regard une seconde, avant que je la contourne pour venir m’enfermer dans la salle de bain. J’ai visiblement besoin d’une douche froide. Et c’est exactement ce que je fais : l’eau est glacée, mais me ramène encore sur terre. Lorsque je sors de la douche, je m’essuie rapidement et enfile mon jogging, ample, et un t-shirt qui lui révèle trop ma musculature. Mes cheveux sont trempés et en bazar, tant pis. Lorsque je sors et que son regard se pose sur moi, j’ai une soudaine impression de gêne. Elle m’a toujours connu en costard, j’en porte tous les jours, sans exception. Et quand bien même je vais au sport tôt le matin, j’arrive au boulot avant tout le monde. Donc oui, c’est une nouvelle image que je lui donne, une image de vulnérabilité que je déteste.
Invité a posté ce message Dim 17 Mar 2019 - 21:36#
« elle travaille aussi beaucoup ? » la question est légitime. si c’est le cas tu devras certainement encore plus travailler parce que le lendemain des repas d’affaire t’es juste bonne à passer dix heures devant ton écran. rien de plus. vous quittez la salle de pause pour regagnez son bureau. tu te douches retardant autant possible le moment de retourner dans son bureau, mais t’es bien obligée de sortir. tu t’habilles. tu le préviens avant. jamais tu n’aurais imaginé te retrouver devant lui dans cette tenue. tenue mixée pour te couvrir un maximum. il a dit être attiré par tes courbes. t’es consciente que lui est au clair dans sa tête, mais tu ne veux pas lui rendre la tâche plus difficile. alors oui, tu vas certainement avoir beaucoup trop chaud. et oui, tu vas passer certainement la pire nuit de ta vie, mais tu ne te vois pas faire d’une autre façon. tu sors. il ne dit rien pendant quelques seconde. tu sens son regard sur toi. en plus d’être particulièrement pudique, tu n’es pas vraiment à l’aise avec ton corps. « je devrais survivre, t’en fais pas. c’est plutôt toi qui ne vas plus me voir comme avant. » tu hausses les épaules. t’en doute. « j’ai tout ouvert, fais comme chez toi. » tu lui souris en guise de merci. il s’éclipse à son tour pendant que tu vaques à tes occupations. tu fais les cent pas. tu ne sais pas vraiment quoi faire en l’attendant. alors tu commences à regarder les photos que tu as prises à byron bay. tu scrolles inlassablement. t’en as à revendre des photos. certainement beaucoup trop de photos, mais tu partais une seule fois par an là-bas. ces photos te permettaient de tenir jusqu’à l’année prochaine. toute ton attention se porte sur les photos. ta famille. ta maison familiale. les champs de tulipes de tes grands-parents. les plages. tout y passe. t'es complètement absorbée quand t’as soudain le nez empli d’un parfum enveloppant et épicé. tu lèves les yeux. davon est sorti. et tu te demandes s'il est réel. parce que même en jogging, il reste un condensé de séduction. il dégage une attraction presque animale alors forcément tes jambes flageolent, ton cœur joue aux montagnes russes et le rouge te monte aux joues. t’en fais presque tomber ton portable. ta tête dit non, mais ton corps dit tout le contraire. tu te rappelles pourquoi tu tenais tant à partir. tu te rappelles pourquoi tu ne voulais pas te retrouver bloquée toute la nuit avec lui. et dans la foulée, tu te rappelles pourquoi vous deux ce n’est tout simplement pas possible. tu te gifles intérieurement. une fois, dix fois, cent fois. en espérant que tu arrives à assimiler la situation dans laquelle tu te trouves. tu t’assois sur le canapé-lit juste histoire de gagner du temps pour reprendre tes esprits ou un minimum de contenance. tout est une histoire de contrôle. tu croises son regard. tu secoues la tête pour dissiper ton trouble. il faut que tu sortes de cette pièce et vite. « je pense que je devrais survivre aussi. » tu commences en posant ton portable tel quel à côté de toi, c’est plus prudent. « j’avais promis de rappeler ma maman. » très convaincant, ton petit numéro pour lui faire croire qu’il te laisse complètement indifférente. tu avais promis de la rappeler, mais tu l’avais eu il y a à peine une vingtaine de minutes. et elle allait plus s’inquiéter qu’autre chose si tu l’appelais aussi rapidement. tout est une histoire de contrôle. tu te le répètes. tout est une histoire de contrôle. mais ça ne semble pas vraiment marcher. pas en ce moment en tout cas. tu es à deux doigts de lâcher prise totalement. à deux doigts d’avoir juste envie de profiter de davon et de cette soirée sans aucune encombre et sans aucune ombre au tableau. tu sais qu’il ne veut rien de plus et t’es à deux doigts d’accepter cette idée. t’es à deux doigts de l’accepter, malgré les conséquences que ça pourrait engendrer. en comptant cette fois-ci, tu n’as eu que deux fois dans ta vie autant envie de faire l’amour et étrangement, c’était toujours avec lui. tu te lèves et tu quittes son bureau. ce n’est qu’une fois dehors et après avoir fermé la porte que tu réalises que tu n’as pas ton portable. autant dire que sans portable, il sera difficile de joindre ta maman. tu souffles un bon coup et tu toques avant d’entrer dans son bureau à nouveau. « mon portable je ne sais pas où j’ai la tête. » tu luis dis en évitant un maximum de le regarder et en faisant en sorte de ne pas croiser son regard puisque tu sais ce que tu risques dans le cas où ça arrive.
Invité a posté ce message Ven 22 Mar 2019 - 10:44#
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« Elle travaille aussi beaucoup ? » « Ma mère ? Non, très peu. Enfin si, elle aide des associations qui en ont besoin. Mais elle ne se tue pas à la tâche, comme moi, si tu veux tout savoir. » C’est le trésor de ma mère : sa générosité. C’est sans doute pour ça que je suis souvent invité à ce genre d’évènement caritatif. C’est sur cette dernière note qu’on remonte dans mon bureau, lui laissant la possibilité d’aller se doucher avant moi. La douche me fait du bien, éclairci mes idées et me ramène à la réalité. Sortant enfin de la salle de bain, en jogging et t-shirt, j’ai l’impression de ne pas être à ma place, dans mon propre bureau. Surtout avec la manière dont elle me regarde. Il me détaille, vagabonde. J’avance dans la place, sa tête me suit. Bordel Ana, arrêtes ça de suite. Je lutte contre l’envie de venir la corriger de me regarder avec cet air si insolent. Ces idées, elles sont sans doute trop impures. « Je pense que je devrais survivre aussi » finit-elle par dire, alors que je souris, m’installant près de mon bureau en croisant les bras. « J’avais promis de rappeler ma maman » J’arque un sourcil : ne venait-elle pas déjà de le faire ? Elle s’éclipse rapidement, refermant la porte. Instantanément, je souffle. Pourquoi est-ce que j’étais en apnée déjà ? « Putain… » Je grogne. Cette nuit va être trop longue pour que j’arrive à survivre. Peut-être que j’allais devoir aller dormir dans une autre salle, de réunion peut-être ? Elle toque à nouveau : « Mon portable, je ne sais pas où j’ai la tête. » Visiblement pas dans cette pièce. Sa tête, elle doit être loin. Aussi loin que la mienne. Elle contourne le lit, passe devant moi, et attrape son téléphone. Je sais que j’ai cédé à la seconde où ma main attrape son poignée au moment où elle passe à nouveau devant moi. Elle se stoppe net, me regarde intriguée. J’ai beau me dire que je ne dois pas faire ça, que je ne devrais pas faire ça, que je ne veux pas faire ça…Je suis déjà en train de la tirer vers moi alors que sa surprise se lit sur son visage. Ma main libre vient se poser sur sa joue, tendrement. « Arrêtes de me regarder avec ces yeux, je t’en prie. J’arrive pas à me contrôler. » Je suis clairement foutu, ce soir. Si je ne trouve pas une solution rapidement, je sais déjà ce qui va arriver, parce que je serai incapable de rallumer ma conscience. Ce n’est pas un baiser cette fois que je lui donnerai, non c’est un putain d’orgasme sur mon bureau ! Arrêtes tout, Davon. Arrêtes, bordel.
Invité a posté ce message Ven 22 Mar 2019 - 14:20#
« ma mère ? non, très peu. enfin si, elle aide des associations qui en ont besoin. mais elle ne se tue pas à la tâche, comme moi, si tu veux tout savoir. » tu hoches la tête dans un premier temps. du bénévolat pour des associations, ça ne doit pas être de tout repos non plus. une fois le bureau de davon regagné et après avoir récupéré ton sac. tu files sous la douche. il y va à son tour. si tu ne redoutais pas le moment où il sortirait. maintenant tu t’en mords les doigts. tu n’avais pas assez anticipé. tu n’avais pas du tout anticipé même. aucun homme en jogging, ne t’avait fait autant d’effet que davon. tu n’arrives pas à décoller tes yeux de lui. t’as besoin de rien dire ton corps parle pour toi. tu t’installes sur le canapé-lit. tu poses ton portable à côté. vos regards se croisent. tu essaies de dissiper ton trouble, mais c’est peine perdue. tu le sens. tu le sais. comme tu sais que t’as besoin de sortir. vraiment besoin. c’est impératif. alors tu prends la poudre d’escampette avec la première excuse qui te passe par la tête. tu ne lui mens pas vraiment parce que t’avais promis de le faire à ta maman, mais certainement pas de façon aussi rapprochée. ce n’est qu’une fois dehors que tu te rends compte que ton portable est à l’intérieur. tu toques. tu entres expliquant la raison de ton retour. tu passes devant lui, tu contournes le lit pour enfin récupérer ton portable. tu t’apprêtes à regagner le couloir avec ton portable. il saisi ton poignet, ta peau nue entre directement au contact de la sienne. t’es incapable de réaliser ce qu’il t’arrive et t’es incapable de bouger. tu t'accroches à ton portable comme à une bouée de secours. aucun son ne sort de ta bouche. tu te contentes de le regarder. tu cherches des réponses dans son regard. t’as à peine le temps de commencer à chercher que tu te retrouves à proximité de lui. il pose son autre main sur ta joue. il n'avait pas besoin de faire beaucoup ni besoin de beaucoup de temps pour te rendre complètement folle. tu l’observes attentivement et tu sens son regard changer du tout au tout, mais tu n’as pas le temps d’analyser plus en détail la situation. « arrêtes de me regarder avec ces yeux, je t’en prie. j’arrive pas à me contrôler. » il te dit. tu déglutis parce que tu sais d'avance que t’es incapable de répondre par la positive parce que ce n’est pas de ton ressort. « je vais essayer. » tu te retiens de lui dire qu'il a aussi ses torts dans l'histoire. il y a un paquet de choses que tu aimerais qu'il arrête de faire pour ton bien-être mental. tu mordilles ta lèvre inférieure nerveusement. tu ne te sens pas à ton aise. pas du tout à ton aise. vous n'êtes que tous les deux. vous êtes trop proches. beaucoup trop proches. tu sens que ce n'est pas une bonne idée. que ça peut vite dégénérer. t’en as envie, mais tu n’as connu qu’un homme et il n’avait rien à voir avec davon. le jour et la nuit. l'eau et le feu. sam n'a vraiment rien avoir avec davon. mais tu te doutais que de son côté il avait connu plus d’une femme et t’avais la frousse d’être comparée. tu comptais sur lui parce qu’il t’avait dit qu’il trouvait ça déplacé d’abuser de son statut pour une seule nuit. t’es loin de penser qu’il abuserait, mais ça t’avais soulagé de penser qu’il avait assez de mental pour vous deux.
