long way down (ana) - hot

long way down

This is not what we wanted, I am lost again

Je n’en peux plus. J’ai ce besoin viscéral de m’enfoncer en elle et de l’entendre gémir du bout de ses douces lèvres. Dicté par mon besoin primitif, je me détache d’elle et va obligatoirement chercher une protection. Je n’ai été imprudent qu’avec Maëlys, parce que je la voyais déjà ma femme, et qu’un gamin je l’aurais accepté à bras ouvert. J’ai perdu cette perspectif d’avenir en même temps que je la perdais elle. Naturellement, c’est donc un préservatif que je pose sur mon érection alors qu’elle s’occupe de finir de se déshabiller. C’est devenue une de mes habitudes – la seule règle que je me force à respecter concernant mes relations. Le reste – ce n’est que désirs, découvertes jusqu’aux multitudes de plaisirs qu’on peut avoir. Assez ouvert sur le sujet, j’aime autant expérimenter ce que mes propres clients vivent à l’Héron. Mais quelque chose me dit qu’Ana est à des millions d’années lumières de ça. Elle est trop sage, trop pur pour l’emmener dans ce coin sombre et pervers. C’est donc avec douceur que je la pénètre enfin, un râle exprimant le bonheur de ce frottement divin. J’ai tant imaginé pouvoir vivre ça un jour que ce simple geste m’arrache un frisson. En elle, je me cale pour pouvoir me mouvoir facilement, ses mains explorant mon corps nu. J’embrasse ce que je peux embrasser, chaque partie de sa peau qui s’offre à moi. « Davon…tu me rends folle. » J’ai souvent entendu ça, mais dans la bouche d’Ana ça a quelque chose de plus ; sans doute une fierté monstre qui s’invite. Mes coups sont doux au début, mais à mesure que je perds pieds – que nous perdons pieds, rectification – je deviens plus brutal, plus sec. « Putain Ana ! » J’ai besoin d’aller jusqu’au bout, et en tendant ses gémissements et ses cris que personne n’entendra c’est certain que la ligne d’arrivée est imminente. Il me suffit que de la sentir vibrer, crier comme jamais et se resserrer autour de moi pour m’emporter aussi, venant mordre son épaule par réflexe. Je tremble, allongé sur elle entièrement en tentant de retrouver mes idées et mon souffle. Son regard finit par captiver le mien, sourire aux lèvres. Je me redresse légèrement, elle en fait de même : « Tu trouves les lits surfaits ? » J’explose de rire, par automatisme. Mais je réalise combien Ana est inexpérimenté. C’est un fait que j’aimerai pouvoir combler – pourquoi donc suis-je en train de me donner le défi de l’expérimenter ? De lui montrer les meilleures choses qu’il soit ? Je ne devrais pas. J’hausse les épaules finalement avant d’ajouter : « Toute surface me convient. Ou aucune d’ailleurs. » Mes lèvres partent à la recherche des siennes à nouveau ; elle en profite pour venir s’enrouler de nouveau autour de moi. « Tu sais que ce n’était que le premier ? » lui soufflais-je entre les lèvres, prêt à lui donner la meilleure nuit qu’elle n’ait jamais vécue.