Qu'est-ce que j'irais faire au paradis quand tu t'endors près de moi ? (anton)

« J’aime ce côté de ta personnalité. » Ça elle n’a pas eu beaucoup de mal à le remarquer. Vu leurs ébats, si ça n’avait pas été le cas, il aurait littéralement eu une tonne d’occasions de le faire savoir. Mais elle a plutôt ressenti l’impression qu’il voulait l’encourager plutôt que de le freiner. « Tant mieux alors, parce que j’ai pas l’intention d’arrêter de te mordre ou te griffer. » Il y a beaucoup trop de raisons pour lesquelles elle adore ça pour qu’elle puisse ne serait-ce que penser à ne plus le faire. L’atmosphère devient malgré tout ensuite un peu pesante, quand il lui parle de ce qu’il ressent pour une femme, paroles qu’elle ne sait pas comment prendre. Ça la frustre à un point qu’il ne peut surement pas imaginer, mais elle se retient de dire quoi que ce soit et change de sujet en lui posant des questions. Et ses réponses entraînent de nouvelles questions, notamment sur son comportement aujourd’hui avec les femmes. « Je préfère blesser que de l’être à nouveau. » Cette réflexion entraîne une petite moue sur le visage de Naleya. Certes c’est dur à vivre d’être blessé, mais ça ne se passe pas tout le temps mal. Elle elle a envie de croire aux belles histoires en tout cas, et elle est toujours prête à les vivre. Il ne pense pas la même chose mais peu importe, c’est sa façon de voir, et de toute façon elle ne pourra pas le faire changer d’avis. Il lui pose alors des questions sur son passé amoureux et elle lui répond franchement, il n’y a rien à cacher sur ça de toute façon. Elle a été amoureuse oui, mais pas le grand amour. « Tu le trouveras ton grand amour, un jour, et ce type sera le mec le plus chanceux. » Elle sourit, flattée qu’il puisse penser ça, mais ce n’est quand même qu’un sourire de façade. Elle ne se sent même pas heureuse à l’idée que ça arrive un jour, elle n’a pas envie que ça arrive. Ça peut sembler fou, ça lui passera peut-être, mais là tout de suite, elle ne veut pas trouver le grand amour, elle veut juste continuer à partager ses nuits avec Anton. « J’espère qu’il s’en rendra compte et qu’il te traitera comme le plus précieux des trésors, ou je lui casserais la gueule. » Elle pouffe doucement, trouvant à la fois ça absurde et à la fois adorable. Elle aime cette idée qu’il tienne autant à elle pour pouvoir faire une telle chose, mais elle peine à croire que ce soit vraiment réel. D’ici là il l’aura peut-être zappée, peut-être pour une autre à qui il tiendra plus et il ne pensera plus pareil. Mais il faut vraiment qu’elle arrête de réfléchir à ce genre de choses, ça ne fait que lui plomber le moral. « Quand tu dis ça, j’ai l’impression d’être comme ces princesses dans les films ou les séries qui couchent avec leur garde du corps. » Encore une fois elle rit légèrement en s’imaginant à la place de ces filles dans ces histoires. « Ça a un petit côté excitant. » Sa voix devient un peu plus suave en disant ça, et si habituellement elle en aurait profité pour l’exciter lui, ce soir ce n’est pas le cas, elle ne bouge même pas d’un poil. Elle est bien trop épuisée. Elle l’était déjà physiquement à cause de son insomnie, mais maintenant, avec tout ce qu’ils se sont dit, elle l’est aussi mentalement. Elle a juste envie de reposer son cerveau, de s’endormir collée bien au chaud contre lui, et il ne faut d’ailleurs pas beaucoup plus longtemps pour que ses yeux commencent à se fermer tout seuls. Ils s’échangent encore quelques mots, des banalités, et elle finit par sombrer quelques secondes plus tard.