untouchable / oliaron

« 5 mois… » Je fais de mon mieux pour éviter de penser à tous ces mois écoulés sans qu'elle n'ait récupéré le moindre souvenir. Ce n'est pas seulement pour nous, c'est surtout pour elle. Pour cette frustration qu'elle doit ressentir tous les jours, contre laquelle elle doit combattre sans arrêt. Je n'imagine pas pire situation que la sienne. Lutter tout le temps pour tenter de retrouver les souvenirs de ces trois dernières années qui lui ont été volés. Je voudrais tellement avoir la capacité de lui redonner la mémoire, de chasser ce désarroi que je lis dans son regard, que je devine à la tension de ses épaules. Tout ce que je peux faire c'est continuer de lui mentir pour ne pas qu'elle panique, pour éviter qu'un nouveau choc arrête son coeur définitivement. Que deviendrai-je si elle venait à disparaître de ce monde hein ? Je suis déjà une merde mais là… Et je suis stupide au point de lui proposer la pire idée qui soit. La croiser sans arrêt va me torturer, me détruire un peu plus mais, putain, je serais prêt à me tuer si ça m'assure qu'elle va bien en contrepartie. « Je sais plus… » Sanglote-t-elle avant de tomber dans mes bras. Tout mon corps se tend et l'espace de quelques secondes je ne sais pas quoi faire. J'en rêve depuis de mois, la sentir contre moi, m'enivrer de son odeur familière et oublier le reste du monde. Ça suffit pour déconnecter mes neurones quelques secondes puis mes bras l'entourent et la serrent. Dieu que ça fait du bien ! La sentir comme ça contre moi, pouvoir caresser son dos et être celui qui tente de l'apaiser même si je ne suis pas certain d'y parvenir. « Je suis désolé, Ollie … Je voudrais tellement pouvoir t'aider, être capable d'effacer toutes ces choses que tu ressens et qui te font du mal. » Soufflé-je à son oreille. Je caresse ses cheveux doux et soyeux. Les yeux fermés, je n'ai pas envie de la relâcher. Elle apaise toute cette douleur que j'éprouve depuis trop longtemps et qu'elle puisse repartir et m'échapper à nouveau me retourne l'estomac. Pourtant, il le faut. À contrecœur je me détache d'elle, pose mes deux mains sur ses joues que je caresse tendrement. « Dis-moi ce que tu attends de moi et je ferais de mon mieux pour t'aider. » Ma voix n'est plus qu'un souffle. Mes iris ancrés dans son regard humide nous sommes si proches que ça me rend malade. Peu importe les femmes qui passeront dans mon lit, peu importe celles sur qui je poserais les yeux, aucune d'elles ne sera Oliana. « Tu n'as qu'à me le dire … » Pourquoi est-ce que j'insiste bon sang ? Je devrais la mettre à la porte, l'obliger à me détester pour ne pas me retrouver sans arrêt sur une pente glissante. Mais elle est venue vers moi, elle est là devant moi alors que j'ai pris mes distances. Elle aurait pu tirer un trait sur moi mais non … Et ça me fait autant de mal que ça me donne de l'espoir.

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@Oliana Winston & @Cameron Duke-Winston

Je ne sais plus rien. Littéralement. Ça m’agace au plus haut point. Ma vie me glisse, m’échappe sans que je n’arrive à me ressaisir. J’ai beau me dire que ce ne sera qu’une mauvaise période, que tout finira par s’arranger, je garde goût amer dans la bouche que ce ne sera pas le cas. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ça provient de mes tripes, du plus profond de moi. Il me manque quelque chose. D’important. Comme mes trois dernières années. « Je suis désolé, Ollie…Je voudrais tellement pouvoir t’aider, être capable d’effacer toutes ces choses que tu ressens et qui te font du mal » J’écoute sa voix douce et rassurante, je me laisse bercer par ses caresses dans mes cheveux, et ça va forcément déjà mieux. Comme toujours. Ça m’intrigue ce pouvoir qu’il a sur moi. Comment ai-je pu mettre fin à cette connexion ? A ce besoin de l’avoir près de moi ? Et si…j’avais fait ça, parce que justement pour lui ? Si j’avais trouvé la force de le laisser vraiment partir parce que son propre bonheur était ailleurs ? Un frisson parcours mon échine en un éclair mais je n’y prête pas attention parce qu’il se détache de moi, et encadre mon visage de ses deux grandes mains. Je suis submergé par mes émotions, par la puissance de son regard, par ses caresses sur ma joue. « Dis-moi ce que tu attends de moi et je ferais de mon mieux pour t’aider. » Sa voix est presque inaudible. Seule moi suis-je supposé l’entendre, comme s’il avait peur que les murs pouvaient l’entendre. Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur s’emballe de nouveau mais parce que c’est une tornade d’émotions qu’il me procure dans cette simple proximité. Une tornade que je n’arrive pas à gérer. « Tu n’as qu’à me le dire… » Je déglutine, tentant de comprendre la sincérité dont il fait preuve. Qu’est-ce que j’attends de lui ? Qu’est-ce que j’attends tout court. Mes larmes ont doucement arrêté de tomber, mais je n’arrive pas à parler. Tout ce que j’arrive à faire c’est de poser mes mains sur les siennes, et prendre le temps…de quelques secondes d’apprécier ce contact. Mes yeux se ferment malgré l’insistance des siens. Je sais qu’il ne me quitte pas du regard, qu’il doit sans doute se demander pourquoi je prends force dans le peu qu’il m’offre, mais ce n’est pas grave. Les yeux toujours clos, je lâche : « J’aimerai tant me souvenir… » Putain ! Ne serait-ce qu’un petit peu. Des bribes. Des conversations. Des flashs. Des petites actions. Juste pour éviter ce brouillard gris que je tente en vain de vaincre. J’aimerai pouvoir me retrouver, pleinement. De pouvoir me dire que je sais ce qu’il s’est passé, de pouvoir enfin avancer et non regarder en arrière. J’aimerai pouvoir… Lorsque j’ouvre les yeux, mes mots s’échappent plus vite que je ne le désirais : « Me laisse pas, Cam » C’est peut-être égoïste, mais j’ai besoin de lui quelque part dans ma vie. J’ai peut-être réussi il y a trois ans à vaincre ce démon, mais je suis toujours cette gamine de 25 ans dans ma tête, et qui se raccroche à ce qu’elle a besoin le plus : Cameron. Je regarde ses yeux s’écarter comme si ma demande était beaucoup trop pour lui, comme s’il regrettait d’avance ce que j’avais demandé, ce que ça lui coutera et je regrette déjà d’avoir parlé. Je me mords ma lèvre, en chassant ses mains du visage. « Non, oublie…Je ne veux pas te forcer. » Mes défenses commencent à réapparaître, piqué à vif par son regard. Un regard que je ne comprends pas, parce que je ne l’ai jamais vu sur lui. J’allais me lever mais la sonnerie de mon téléphone me fait sursauter. Je baisse la tête, vers ma poche, et lorsque je le sors, c’est le nom de Rainer qui s’affiche. Une boite de culpabilité s’affiche alors en plein cœur. Mais qu’est-ce que je fous ?

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@Oliana Winston & @Cameron Duke-Winston

Pourquoi est-ce que je l’ai laissé m’approcher, hein ? Pourquoi ? Maintenant la voir repartir ça va me tuer, plus que la distance entre nous le faisait. Je voudrais la garder ici éternellement, la garder dans mes bras et empêcher cette vie de merde de me l’arracher. Merde, qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour subir ça ? Qu’est que nous avons fait ? Nous ne demandions rien à personne, nous étions simplement heureux et cette merde nous est tombée dessus. J’en ai marre. J’en ai juste marre de voir les personnes que j’aime m’être arrachées. Ma mère, ma sœur, mon père et maintenant elle. Je n’en suis pas au point de faire une connerie mais putain que ça fait mal. Mon cœur est parti avec ses souvenirs. Il s’est tiré ce salaud et n’a laissé que la douleur. Ouais, juste ça. Je ne peux rien faire contre hormis espérer que le temps apaisera mes maux. La blague ! Cinq mois ne suffisent pas, des années ne suffiront pas non plus. Je ne pourrais jamais l’oublier cette femme, parce qu’elle fait partie de moi. Elle est entrée dans ma vie comme une tornade alors que nous n’étions que des gamins et elle a tout dévasté sur son passage. Mais dieu que ça m’a fait du bien. Il nous a fallu du temps pour réaliser mais nous avions enfin que nous voulions et ça, je dois lui cacher. Je suis tellement déboussolé, tellement dévoré par mon besoin de la récupérer, que je viens presqu’à la supplier de me demander de revenir dans sa vie. J’accepte n’importe quelle excuse. N’importe laquelle. Je veux qu’on me rende ma femme, ce n’est quand même pas trop demander putain ! Ses yeux fermés, je continue de l’observer. Je n’ai pas oublié les traits parfaits de son visage mais je continue de les imprimer dans ma tête. Simplement pour pouvoir me les remémorer lorsqu’elle me manquera le plus – soit sans arrêt. « J’aimerai tant me souvenir… » Cessera-t-elle de me déchirer le cœur ? Je me le demande. Moi aussi je voudrais qu’elle se souvienne et c’est égoïste, mais merde je m’en fous ! J’ai le droit de l’être. Ses souvenirs lui ont été arrachés, moi j’ai perdu ma raison de vivre. Ses mains agrippent les miennes et je mords une fois encore l’intérieur de ma joue. Voir la détresse dans son regard me donne envie de l’embrasser jusqu’à en perdre mon souffle. « Me laisse pas, Cam » Ça me coupe le souffle. Coup de poing dans l’estomac, je reste sans voix, perturbé par sa demande. Je devrais immédiatement répliquer que je ne la laisserais jamais, que je n’en suis pas capable mais elle doit mal interpréter mon expression et se reprend en enchaînant. « Non, oublie… Je ne veux pas te forcer. » Quand enfin j’arrive à ouvrir la bouche son portable se met à sonner. C’est pas vrai, il faut vraiment que l’univers s’amuse à nous emmerder hein ? Mais le pire c’est de voir ce prénom masculin apparaître sur l’écran et comprendre à la réaction d’Oliana que je ne peux pas aimer ce type. Subitement notre proximité me fait mal et je m’écarte d’elle en me raclant la gorge. « Tu devrais décrocher. » Je lâche en revêtant mon masque de neutralité. Mes mains posées sur mes genoux, je les serre pour cacher les tremblements qui me gagnent. « Il doit d’attendre, on se verra un autre jour, Oliana. Tu ferais sans doute mieux d’y aller et de pas l’inquiéter. » Ou tu pourrais rester là, me faire céder et me laisser te faire l’amour jusqu’à ce que tu te souviennes de notre putain d’histoire. Je débloque complètement et baisse à mon tour les yeux. Je n’ai vraiment pas envie qu’elle parte !

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@Oliana Winston & @Cameron Duke-Winston

Est-ce vraiment égoïste ce que j’ai osé demander ? J’ai l’impression que c’est trop. Que c’est une montagne qu’il n’arrivera jamais à surmonter, qu’il a fait un trait sur moi durant ses trois dernières années. Alors pourquoi diable m’a-t-il demandé ce que j’attendais de lui, s’il savait ce qu’au fond j’allais demander ? Ça me brise encore un peu plus, parce que si avant j’arrivais à deviner les pensées de Cameron, ce n’est plus le cas. Cette connexion est brisée, et je n’en ai pas le moindre souvenir du pourquoi ou du comment. Voilà encore une chose que j’ajoute sur la liste des choses que j’ai perdues. Putain, ça me soule ! Ça me soule de découvrir à quel point ma vie ne tiens plus. Elle n’a aucun sens. Elle ne tourne pas rond. Pourtant, je suis incapable de la refaire marcher droite, parce que je sais que quelque part mon esprit restera à jamais bloqué sur ses trois ans perdus, et sur ce putain d’accident. Un accident qui hante mes nuits. ‘Reste avec moi…j’ai besoin de toi, pitié reste avec moi’ Cette voix, elle tourne en rond. Mais je suis incapable de savoir qui l’a prononcé. Parce que mon esprit se joue de moi. C’est ma mère, Alex, Amel, mon père, Rainer, Cameron. Tout se mélange. Tout se confond. On m’a assuré que j’avais perdu seule le contrôle de la voiture, mais…pourquoi diable ais-je la sensation d’avoir eu quelqu’un avec moi ? D’avoir ces mains chaudes et désespérées qui tentaient de me ranimer ? C’est tout ce que mon esprit pense en une fraction de seconde. C’est constamment comme ça. Il ne se repose jamais, ne profite jamais. Yeux qui dérivent de Cameron, j’ai cette sensation d’avoir perdu ce fil dans ma vie, au moment où mon portable sonne. Le nom de Rainer s’y affiche et pendant une seconde, je me demande si je ne devrais pas choisir ce nouveau fil. Lui, qui m’aide à aller mieux, qui m’offre ce que personne d’autre n’arrive à me donner. C’est peut-être ça la solution ? Laisser le passé au passé et aller de l’avant ? Ou du moins se forcer… ? Cameron se détache de moi, en se raclant la gorge et ça a le don de me ramener à la réalité. « Tu devrais décrocher » Sa voix est dure, détacher. Je le connais assez pour savoir qu’il a refermé toute expression à mon égard. Qu’importe ce qu’il ressentait à ce moment précis, c’est passé. « Je.. » Je le regarde, puis mon téléphone qui continue de sonner. « Il doit t’attendre, on se verra un autre jour, Oliana. Tu ferais sans doute mieux d’y aller et de pas l’inquiéter. » Je ne saisis pas sa réaction, encore moins pourquoi il me repousse comme ça, mais ça atteins ma fierté. Je décide que ce que nous venions de partager n’était qu’un moment de faiblesse de sa part, et qu’il se tient encore à cette relation nocive que nous avions. Mon téléphone arrête de vibrer, ce qui me finit par me faire réagir. « T’as raison. Je devrais y aller. » Je me lève, chassant les larmes qui restaient sur mes joues, en fouillant la pièce du regard pour trouver mon sac. J’ai l’impression d’être de trop, de ne pas être la bienvenue, d’avoir tout fait foirer, d’être un échec, qu’une merde. Putain. Ma main tremble lorsque je saisis mon sac à main, en tentant de rassembler mes esprits. « Au revoir, Cameron » C’est tout ce que j’arrive à lui dire, ne daignant même pas lui offrir un regard. Je file, sortant de sa maison maudite avec le souffle coupé. Je fuis, encore une fois, à grande enjambée, et ce n’est qu’une fois au coin de la rue que je m’arrête et que j’expulse l’air de mes poumons dans un sanglot puissant.

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@Oliana Winston & @Cameron Duke-Winston

Comment ai-je pu être aussi stupide et croire que la laisser m’approcher, que la toucher, ne me ferait rien ? C’est impossible ! Tout mon être réagit à l’instant où elle entre dans une pièce. Ça a toujours été le cas même si j’interprétais les signes d’une autre manière auparavant. Au fond, je savais que j’allais être à deux doigts de céder, que l’envie de la serrer dans mes bras et de l’embrasser allait prendre le pas sur ma conviction. J’ai promis une chose dont je suis tout bonnement incapable si elle se trouve dans les parages. Je suis faible, une putain de couille molle avec elle. Avant ça ne me dérangeait pas mais maintenant qu’elle n’est plus dans ma vie j’aimerais pouvoir avoir un tant soit de maîtrise et pas me conduire comme un pauvre adolescent qui ne sait pas quoi faire de sa queue. Quel abruti, putain de merde ! J’aurais dû lui répondre à sa question et lui montrer la porte, me comporter en parfait connard puisque c’est la seule façon de la garder loin de moi. Je ne l’ai pas fait. Attiré par elle comme un marin par une sirène, j’ai manqué de céder à la première occasion. Non mais franchement, Cameron, t’es vraiment qu’une merde. Il a fallu ce coup de téléphone et ce nom écris sur l’écran pour que la douche froide soit prise et que je sois à même de prendre mes distances. Elle va me prendre pour un gars lunatique – un défaut de plus à ajouter à la liste qu’elle doit avoir – tant pis. Au moins cette fois je ne ferais pas la connerie d’être d’une faiblesse à vomir avec elle. J’ai toujours aimé l’être à partir du moment où nous avons été ensemble, depuis l’accident je tente de redevenir le pauvre type que j’étais avant Oliana. Simplement pour arrêter de souffrir si une telle chose est possible. « Je.. » Pitié, Seigneur ! Faites qu’elle ne rende pas la situation plus difficile pour moi. Je sais qu’elle est perdue, qu’elle tente de retrouver ses repaires mais elle doit me retirer de ces derniers sinon je vais être bon pour l’asile. Je vais devenir fou, schizophrène à passer du type froid à celui qui ne veut pas se passer d’elle. « T’as raison. Je devrais y aller. » C’est ça … j’ai raison. Alors pourquoi ça me fait aussi mal, hein ? Qu’elle accepte ce que je lui dis et qu’elle parte sans se battre plus que ça ? Mon petit espoir qu’il y ait toujours une connexion entre nous, que je ne l’ai pas totalement perdu, vient de voler en éclats. Je n’en montre rien, même si elle ne peut plus me voir désormais. « Au revoir, Cameron » Je reste silencieuse. Je le reste même plusieurs minutes après qu’elle soit partie. Je lutte pour ne pas envoyer voler la table basse devant moi et tout ce qu’il y a dessus. Je lutte pour ne pas tout fracasser en fait. Calme en apparences, je me lève, fais quelques pas et mon poing s’abat dans le mur. Il tape encore et encore sans que je ne sente la douleur parce que celle dans ma poitrine est plus virulente et je finis par prendre la porte à mon tour que je claque sans ménagement. Il faut que je me vide la tête et dans ma voiture, je fouille brièvement dans le répertoire de mon téléphone grâce à la télécommande au volant et appelle Zack. « Sors la voiture, j’ai besoin de faire un tour. » C’est tout ce que je lui dis. Il n’en demande pas plus. Il sait que je suis d’une humeur de chien et que tenter de me faire parler ne mènera à rien. Là j’ai juste besoin de vitesse et de bitume pour aller mieux.

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@Oliana Winston & @Cameron Duke-Winston