the best part of me is you / blani

27 juillet. Il est tôt, je n'arrive pas vraiment à voir quelle heure il est lorsque j'ouvre les yeux, mais je sais qu'avec la nuit mouvementée que j'ai eu hier, je devrais normalement être encore en train de dormir. C'est probablement l'excitation du déménagement qui me frappe ce matin. Encore tellement de choses à faire et si peu de temps. Les déménageurs professionnels devraient arriver un peu plus tard et la nervosité commence à me gagner. J'espère que Blake ne se plaindra pas sur les meubles que j'ai choisi cette semaine. Il faut dire que j'avais tellement hâte d'habiter avec mon petit-ami que j'ai passé presque tout mon temps libre à penser à la maison et tout ce qui vient avec durant les trois derniers jours. Les designers du Wythe m'ont aidés à peinturer et même à décorer. J'ai tenté de demander à Blake de m'aider, mais pour éviter cette conversation interminable, je crois qu'il a préféré me laisser champ libre là-dessus. J'ai certainement abusé, mais je veux seulement que tout soit parfait pour nous deux même si peu importe où je suis, tant qu'il est là, je suis heureuse. Ouvrant donc les yeux ce matin, je pose quelques baisers sur le dos nu de mon sexy copain qui dort sur le ventre puis en pose d'autres dans son cou avant de m'éloigner lorsque je l'entends grogner. Il est probablement trop tôt pour lui puisque je sais que c'est le genre de réveil qu'il adore normalement. Je décide donc de me lever, un sourire accroché aux lèvres, prenant son tee-shirt qui se trouve au sol pour l'enfiler. Il y a des boîtes partout et de plus en plus, je sens que tout devient réel et que nous allons véritablement vivre ensemble. Une fois arrivée dans le salon, je continue de faire ce que je faisait avant que Blake arrive ici hier soir, et me saute dessus - ce n'était pas ma faute cette fois. - Ses boîtes déjà déplacées ici, il ne me reste que quelques détails des miennes à régler. Je fais ce que j'ai à faire, admire à quel point la maison dans laquelle je vis depuis des années est vide puis me dirige vers la cuisine pour préparer à manger lorsque je vois l'heure qu'il est. Ma mère a dû m'appeler au moins une vingtaine de fois depuis que je lui ai mentionné avoir trouvé notre maison. Je suis officiellement avec Blake à nouveau depuis deux semaines et j'ai l'impression qu'elle a pense qu'il ne s'est jamais rien produit entre nous. Aucune rupture je veux dire. Elle attends impatiemment les petits enfants et le mariage et je sais que c'est trop rapide pour Blake - et pour moi aussi j'imagine - je lui ai d'ailleurs répété plusieurs fois que je voulais prendre mon temps, mais il faut dire qu'avec ce déménagement précipité, elle a probablement beaucoup de difficultés à me croire. Chantonnant et bougeant mes hanches alors que je fais cuire le bacon, je réalise à quel point aujourd'hui est une belle journée et à quel point j'ai hâte de montrer notre chez nous à Blake une fois tout installé, mais surtout la surprise que je lui ai préparé là-bas.

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Lessivé par les cartons, le tri et les cours que je donne à la salle, je me suis écroulé à peine ma tête eut-elle touchée l’oreiller. J’ai bien senti le corps de Dani venir se coller au mien, son bras se poser sur mon torse et sa tête se nicher dans mon cou, mais j’étais trop fatigué pour réagir et tenter quoi que ce soit. Le besoin d’un sommeil réparateur surpassant tout le reste, j’ai dormi sans me réveiller une seule fois, bougeant sans doute régulièrement mais totalement apaisé. Aucune crise depuis plusieurs semaines et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Pas plus que je ne le ferais en découvrant le choix de peinture, de décorations et de meubles de Dani lorsque nous irons poser nos affaires dans notre maison fraîchement acquise. A chaque fois que j’y pense, je laisse un sourire satisfait éclairer mon visage. Notre maison. Une étape que nous n’avions pas franchie il y a plus de neuf ans, trop jeunes pour ça. Maintenant nous avons grandi et si nous voulons bâtir quelque chose ensemble, il n’y a rien de mieux que de commencer par vivre ensemble. Passer de chez l’un à chez l’autre, ça va un temps et malgré la crise de ma petite sœur, mon impatience ne m’a pas quitté ces derniers jours. Je pense ne jamais avoir fait mes cartons aussi vite de toute ma vie bien que je n’aie pas tant d’affaires que ça – bien moins que ma petite amie en tout cas. Tout ça pour dire que malgré une nuit reposante, je grogne quelque peu lorsque je sens qu’on me tire de mon sommeil. Oh j’adore sentir les lèvres de Dani se poser sur mon corps, passant de mon dos à mon cou, mais je râle par principe et ne bouge. Je reste dans la même position même lorsque je la sens quitter le lit. Seul dans la pièce, retourné sur le dos, je passe une main sur mon visage et fixe un instant le plafond de la chambre. Il me faut quelques instants de plus pour parvenir à sortir du lit avec pour seul vêtement un caleçon tandis que je traîne des pieds jusque dans la cuisine. Pièce dans laquelle j’admire ma petite amie préparer le petit-déjeuner en chatonnant et dansant. Avançant discrètement vers elle, mes bras glissent de ses hanches à son ventre et la collent contre moi. Mes lèvres se posent d’abord dans son cou puis remontent vers son oreille. « Bonjour. » Je chuchote à celle-ci. Retourné nicher mon nez dans son cou, je regarde le bacon alléchant dans la poêle sans la relâcher. « Je pense que je vais m’habituer à te regarder me faire la cuisine, c’est très envoûtant. » Ça fait aussi très machiste, ce que je ne suis pas. Hormis pour la taquiner un peu, l’énerver et ensuite lui assurer qu’elle est très sexy dans cet état.

Je le sens, aujourd'hui sera une merveilleuse journée et même si je me suis réveillé très tôt ce matin alors que je n'ai pas longtemps dormi, il n'y a rien qui peut m'enlever ce sourire niais que j'ai aux lèvres parce que je sais qu'à la fin de cette journée, je vais être avec Blake dans notre maison et que rien ni personne pourra briser cette bulle de bonheur qui m'envahi présentement. Tentant de le réveiller de la façon la plus douce qui soit, je vois bien qu'il a encore besoin de sommeil et fini par me convaincre de sortir du lit sans rien avoir en retour. Un petit baiser aurait été suffisant, mais je préfère le laisser se reposer. Avec nos boulots respectifs et les nombreuses boîtes que nous avons dû faire en si peu de temps, je comprends qu'il prenne le temps de se reposer, j'aurais fait pareil si je ne m'étais pas réveillé aussi tôt ce qui m'a tout de même permis de fermer quelques boîtes avant de me décider et d'aller préparer le petit déjeuner que je compte bien aller porter à mon amoureux dans le lit. Bougeant et chantant pas trop fort pour ne pas déranger Blake plus que je ne l'ai déjà fait, je fait cuire du bacon avant de m'attaquer à des pancakes maison. Ceux de Blake sont clairement meilleurs, mais je peux tout de même tenter ma chance à en faire des bons également. Bien concentrée sur mon petit déjeuner, je sursaute légèrement en sentant ses mains se poser sur mes hanches puis sur mon ventre. Petit geste bien simple que j'ai toujours apprécié et qui me fait automatiquement sourire. À son tour de m'embrasser dans le cou, je frissonne à ce geste. Il me fera toujours autant d'effet, ça ne changera jamais. « Bonjour. » Restant dans cette position, mon sourire ne quitte pas mes lèvres et je tente de continuer à cuisiner, mais l'envie de rester contre lui est beaucoup trop forte pour m'éloigner ne serait-ce qu'un peu. « Bon matin mon amour. » Que je dis doucement moi aussi. Ce genre de matin, j'aimerais y avoir le droit pour le restant de mes jours et même si nos mères ne semblent pas comprendre que nous voulons prendre notre temps, c'est tout de même quelque chose à laquelle je pense souvent, de rester pour toujours avec lui puisque je le sais, il est l'homme de ma vie et il le sera sans doute à jamais. « Je pense que je vais m’habituer à te regarder me faire la cuisine, c’est très envoûtant. » En l'entendant, je m'arrête et me retourne vers lui, collant tout de même mon bassin contre Blake en fronçant légèrement les sourcils. « Si t'étais pas aussi sexy, je pourrais presque être offensé monsieur le macho. » Un rire s'échappe de mes lèvres. Passant mes bras autour de son cou, je pose mes lèvres brièvement sur les siennes, retournant ensuite à mon bacon et mes pancakes. « Je comptais t'apporter le petit déjeuner au lit comme une petite amie modèle, mais comme tu es là maintenant, tu peux m'aider. » Je le regarde, bien fière de moi, me concentrant à nouveau pour ne pas rien faire brûler même si, je l'admets, je suis plutôt douée en cuisine.

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La vision d’une Dani qui fait la cuisine est en réalité plus qu’envoutante. Je ne pourrais pas refuser de voir ça tous les matins, tout comme j’aime me réveiller avant elle et l’observer dormir paisiblement. Sauf aujourd’hui. Trop fatigué par les derniers jours passés, il me faut ces heures de sommeil réparatrices. Logan ayant pris le rôle de mon psychologue et médecin très au sérieux – et parce qu’il sait qu’il est le seul en qui j’ai confiance et que j’accepte d’écouter – il n’a pas cessé de me répéter que me reposer est important. Un corps en forme m’évitera des nouvelles crises et autant dire qu’il n’a pas eu à me le répéter deux fois. Ça sera toutefois plus compliqué lorsque la saison reprendra mais je sais que les gars veilleront à ce que je ne dérape, quitte à me shooter un bon coup même si je déteste cette perspective. Inutile d’y penser pour le moment. J’ai tellement mieux à faire. Il nous reste quelques cartons à faire avant l’arrivée des déménageurs, après quoi nous quitteront nos logements respectifs pour vivre dans une maison rien qu’à nous. Et oui, il me tarde. Capable de cacher mon excitation, j’ai tout de même ce petit sourire satisfait venu étirer mes lippes à peine sorti du lit. Sourire qui prend encore plus de place une fois contre la brune, l’odeur du bacon grillé venant chatouiller mes narines et réveiller mon estomac. « Bon matin mon amour. » Ça l’est et je ne peux qu’être impatient d’en vivre plusieurs comme celui-ci à l’avenir. Des matins où je serais tout aussi taquin que là malgré le manque sévère de caféine dans mes veines. « Si t'étais pas aussi sexy, je pourrais presque être offensée monsieur le macho. » Réjoui qu’elle ait pris ça la plaisanterie et non pas aux pieds de la lettre, je continue de lui offrir mon petit rictus. Mes mains désormais dans son dos, j’apprécie son baiser bien que trop court à mon goût. « Je comptais t'apporter le petit déjeuner au lit comme une petite amie modèle, mais comme tu es là maintenant, tu peux m'aider. » La laissant retourner s’occuper de ce qui me semble être une pâte à pancakes, j’arque un sourcil, ce qu’elle ne voit pas étant de nouveau de dos. « Je pourrais aussi continuer de te regarder faire et m’asseyant tranquillement à table. » Au regard qu’elle me lance, je me mets à rire et reprends : « Ou alors je peux t’aider. Oui, ça me semble une meilleure idée. » Je lève les mains et m’approche pour déposer un baiser sur sa joue. Sans lui demander ce dont elle a besoin, je commence à sortir tasses et couverts puis m’occupe du café dont j’ai plus que besoin tous les matins au réveil. « Si j’avais su, je serais resté au lit. C’est pas tous les jours qu’on m’y apporte le petit-déjeuner. » Malheureusement n’étant pas du genre à me prélasser au lit, une fois réveillé j’en sors directement et casse toute tentative romantique de la part de ma petite amie.

Mon sourire n'ayant pas quitté mes lèvres depuis mon réveil, je tente de faire du mieux que je peux pour préparer le déjeuner le plus rapidement possible dans le but d'aller le porter à Blake au lit, mais comme je me doutais, il sort de la chambre au même moment où je fais cuire le bacon et mon sourire s'agrandit encore plus en sentant son torse contre moi, mais surtout en remarquant la belle vue que j'ai sous mes yeux en me retournant pour lui faire face. Son torse nu parfaitement découpé, ses cheveux en bataille comme ils le sont toujours au réveil et ses magnifiques yeux bleu qui me regardent bien qu'ils ne sont pas encore complètement ouverts. Il a besoin de son café comme à tous les matins et je commence à remarquer ses petites habitudes matinales. Faut dire que depuis le mois de mars que je le côtoie le matin même si ces derniers temps, c'est encore plus fréquent. Ayant passé aussi deux semaines complètes avec lui, à être vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui, j'ai vite appris à m'habituer à ses petites manies et son mode de vie. Oui je le connais depuis des années et j'ai l'impression de connaître Blake Danvers par coeur, mais il y a certaines petites choses qui ont changé depuis et nous avons vieillis tout le deux, mais je me suis déjà habituée à tout cela et tout de lui est charmant de toute façon. Comme ma surprise de déjeuner au lit est gâché, j'en profite pour demander de l'aide à mon amoureux même si le but était de lui apporter déjà tout préparer. J'essaie comme je peux de faire les pancakes en même temps que de faire cuire le bacon, mais ce n'est vraiment pas ma spécialité les pancakes, ce que je remarque vu la pâte qui ne ressemble à rien en ce moment. J'imagine que c'est l'intention qui compte. « Je pourrais aussi continuer de te regarder faire et m'asseyant tranquillement à table. » En l'entendant, je me retourne et croise les bras contre ma poitrine en le regardant ce qui le fait immédiatement rire. « Ou alors je peux t’aider. Oui, ça me semble une meilleure idée. », « C'est une bonne chose qu'en un regard tu comprends tout ce que je veux te dire bébé. » Dis-je en riant moi aussi. Faut dire qu'en fronçant les sourcils, il a compris plutôt rapidement que je veux de l'aide. S'approchant de moi, il s'occupe des cafés, ne manquant pas une petite occasion de regarder ce que je fais. « Si j’avais su, je serais resté au lit. C’est pas tous les jours qu’on m’y apporte le petit-déjeuner. » Non ce n'est pas tous les jours que je fais cela même s'il le mériterait. De toute façon, c'est impossible pour moi de lui faire ce genre de surprises puisqu'il ne reste jamais au lit. Sauf quelques fois lorsqu'il m'offre de merveilleux réveils. Étant beaucoup moins paresseux que moi le matin, il est normalement toujours le premier réveillé et bien souvent j'ouvre les yeux et le surprends à me regarder ce qui me fait toujours sourire, je trouve cela bien mignon. « Mais je pouvais pas te le dire, je voulais te faire une surprise. » Je hausse les épaules en me concentrant toujours sur ce que je fais. « De toute façon, tu ne semblais pas vouloir te lever ce matin. » Je fais références à ses grognements lorsque mes quelques baisers ont touché sa peau, ce qui, normalement le fait réagir bien plus que cela. Me laissant déconcentrer par sa présence, ma première tentative à faire un pancake ne semble pas fonctionner et je ris une nouvelle fois. « Puis comme c'est parti, on risque de seulement manger du bacon. »

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Il y a cette normalité dans ce moment dont je ne veux pas me défaire. Quelques mois à se réveiller régulièrement ensemble, deux semaines entières passées tous les deux, c’est suffisant pour m’habituer à mes réveils et mes journées en présence de Dani. Savoir qu’ils vont avoir lieu tous les jours, ça me met de bonne humeur, chasse tous les tracas qui pourraient se risquer à vouloir me miner le moral. Et puis il n’y a qu’à la voir danser et chantonner en cuisinant pour avoir envie d’avoir le droit à ça jusqu’à la fin de mes jours. Je ne nierai pas faire partie de ces types totalement fiers de leur petite amie qui vont presque jusqu’à la vénérer. En voyant la patience dont Dani fait preuve me concernant, je pourrais lui ériger un temple si je m’écoutais. Je vais passer encore un petit moment à me demander ce que j’ai fait pour mériter qu’elle revienne dans ma vie après avoir été un parfait connard avec elle. Je la laisse toutefois tranquille sachant qu’être accroché à elle risque de la déranger pour cuisiner et je m’éloigne un peu pour l’admirer faire non sans la chercher un peu. « C'est une bonne chose qu'en un regard tu comprends tout ce que je veux te dire bébé. » Je ricane en haussant les épaules. « C’est surtout que j’avais le droit à ce regard gamin, on le décrypte très facilement. » Ma mère déteste quand ses enfants ne mettent pas la main à la pâte et elle nous répétait sans cesse ne pas être notre bonne à tout faire. Toutefois son regard menaçant suffisait pour que mon frère et moi baissions les yeux et allions faire ce qu’on attendait de nous. C’est un peu plus délicat avec ma sœur dont le père laisse tout passer. La cafetière en marche, il me tarde de sentir le goût du café sur la langue et la caféine faire sa magie dans tout mon corps encore endormi. « Mais je pouvais pas te le dire, je voulais te faire une surprise. De toute façon, tu ne semblais pas vouloir te lever ce matin. » Souriant largement, je retourne près d’elle en attendant de pouvoir remplir nos tasses et regarde avec intérêt la pâte à pancakes qui semble faire une drôle de tête. « Y a des moments où mon corps décide que je dois dormir et dans ces cas-là je préfère évite de lui tenir tête. » Expliqué-je en la regardant tenter de faire son premier pancake. « Puis comme c'est parti, on risque de seulement manger du bacon. » Je secoue la tête et la force à se décaler en douceur. « Regarde le professionnel rattraper ta catastrophe. » Sûr de moi, je sais que je vais réussir à ravoir cette pâte et elle accompagnera les tranches de bacon qui me donnent l’eau à la bouche. « Il va falloir que je te donne des cours pour devenir la pro des pancakes, babe. »

« C’est surtout que j’avais le droit à ce regard gamin, on le décrypte très facilement. » Je sais exactement de quoi il parle puisque ma mère me faisait le même regard à l'époque. C'est probablement d'elle que je le tient d'ailleurs et loin de moi l'idée de disputer Blake comme ma mère le faisait à la suite de ce regard. Au contraire, ce ne sont que des blagues que je lui fais et qu'il me fait depuis tout à l'heure. « Tant que je ne te fais pas penser à ta mère, ça devrait aller. » Pas que je n'aime pas sa mère. C'est une femme magnifique et absolument merveilleuse, mais je préfère que mon petit ami ne m'associe pas à sa maman, ce serait mieux ainsi. Un retour à nos vieilles habitudes qui reviennent de jour en jour. Nous avons tellement focusés sur la partie sexuelle de notre relation lors des derniers mois que j'en avait presque oublié le côté amitié qu'il y a à notre relation de couple et qu'il y a toujours eu. Parce que bien avant d'être amoureux l'un de l'autre et de compliqué pas mal les choses, Blake était d'abord mon ami, l'un de mes meilleurs amis même et je considère qu'en tant que femme en couple, mon petit ami je veux qu'il soit aussi mon meilleur ami. Qu'il me fasse rire, me conseille lorsque ça ne va pas bien, soit présent pour m'écouter, bref. Avec lui, c'est tout ce que je ressens à tous les jours et cette normalité me fait du bien. Évidemment, je ne vais jamais me lasser du sexe avec lui, mais faire des choses banales, ça me fait du bien, j'ai l'impression qu'il est vraiment investi dans notre relation et que nous sommes simplement bien. Dans quelques heures nous allons être dans notre maison avec le grand jardin et la piscine. Dans cette somptueuse maison qui sera déjà peinturer et décorer avec même la plupart des meubles déjà présent et qui nous appartient officiellement. Une énorme étape dans notre couple, mais c'est lui qui me l'a proposé et ça me fait chaud au coeur de voir ce sourire aussi niais que le mien sur son visage depuis que nous sommes réveillés. C'est de l'amour et c'est ce que je sais que je vais ressentir pour lui toute ma vie. « Y a des moments où mon corps décide que je dois dormir et dans ces cas-là je préfère évite de lui tenir tête. » Je comprends et je respecte cela. Nous ne sommes pas non plus des bêtes assoiffés de sexe même si nous aimons partager ces nombreux moments d'intimités ensemble. J'aime pourtant aussi simplement me réveiller dans ses magnifiques bras musclés et avoir ma tête posée sur son torse afin de sentir son coeur battre. « Oh mais faut bien se reposer aussi, pour être plus en forme au réveil par la suite. » Je ne peux m'empêcher de le taquiner encore et de lui faire un clin d'oeil. Il s'éloigne de moi et bien que j'aimerais qu'il garde ses mains sur moi en me chuchotant dans l'oreille, je tente aussi du mieux que je peux d'impressionner Blake avec mon talent non-existant à faire des pancakes, ce qu'il ne peut clairement pas s'empêcher de remarquer, j'en suis certaine. Il me prend les hanches pour m'éloigner de devant mon bordel. « Regarde le professionnel rattraper ta catastrophe. » Dieu qu'il est sexy comme ça, à toujours être aussi confiant en lui, ça a le don de provoquer une tonne de choses en moi, mais je focuse d'abord sur le déjeuner. « Il va falloir que je te donne des cours pour devenir la pro des pancakes, babe. » Restant devant lui, je retire mon bacon de sur le four puisqu'il est prêt et en prends une tranche pour la mettre dans la bouche de Blake, l'embrassant brièvement par la suite pour ne pas le déranger dans son sauvetage de pâte à pancakes. Évidemment, comme à son habitude, il m'impressionne par ses talents. Je m'installe derrière lui posant un baiser sur sa joue avant de m'éloigner légèrement. « Je ne voudrais pas te voler ton rôle, tu es beaucoup plus doué que moi là-dessus, mais si tu tiens vraiment à me montrer, je veux bien être ton élève. » Qui ne rêverait pas d'avoir un prof aussi sexy que Blake? Pas moi en tout cas, mais peut-être que je ne suis pas totalement impartiale là-dessus. Son égo très flatté, il fait quelques pancakes et les déposent dans une assiette. Je sors quelques petites choses de mon réfrigirateur et comme le café est prêt, je le mets dans une tasse - celle de Blake. - « Il me reste encore quelques boîtes à faire après le petit-déjeuner, mais ensuite, on va pouvoir se préparer à partiri d'ici. »

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« Tant que je ne te fais pas penser à ta mère, ça devrait aller. » Un très léger ricanement m’échappe. Je secoue la tête de gauche à droite sans laisser disparaître le sourire amusé qui vient se dessiner sur mes lèvres. « Y a aucun risque, ne t’en fait pas. » Déclaré-je quasiment immédiatement en sachant pourtant que ce n’est pas utile. Dani ne peut pas penser une seule minute qu’elle me fait penser à ma génitrice. Ma mère a été belle dans sa jeunesse, magnifique même. Elle l’est encore malgré l’âge mais jamais je ne pourrais avoir comme petite amie le sosie de cette dernière, ce serait bien trop dérangeant. Sans compter que la brune n’a rien à voir avec elle. Son regard sévère m’effraie bien moins que celui de ma mère par exemple. Cela dit, je sais aussi que j’ai plutôt intérêt à filer droit dans mes bottes avec la brune. Si elle a quelque chose à me dire, un reproche à me faire, je la connais assez pour savoir qu’elle ne s’en privera pas. Je m’excuse ensuite de ne pas avoir été très réceptif au réveil. Si j’adore le sexe – particulièrement avec Dani – il y a des moments où mon corps a surtout besoin de repos et de reprendre des forces. La saison est terminée mais il y a toujours les cours que je donne, incapable de tenir en place. Il y a aussi mes déplacements ici et là sur le sol américain pour les partenaires avec lesquels j’ai des contrats, des soirées auxquelles je dois me reprendre pour eux mais aussi pour l’association de ma mère. Tout cela fait qu’arrive un moment mon corps me freine. Comme ce matin. « Oh mais faut bien se reposer aussi, pour être plus en forme au réveil par la suite. » L’un de mes sourcils s’arque et mon regard tombe sur elle. Il ne faut pas être plus intelligent que la moyenne pour comprendre ce qu’elle sous-entend. « Tu es vraiment insatiable, tu le sais ? » Ce qui ne me dérange absolument pas. Je pense que même dans mes vieux jours je continuerai d’être attiré par cette femme – parce que je compte bien finir mes jours avec elle, au fond ça a toujours été dans mes plans. Pour l’instant, nous tentons de faire les choses dans l’ordre. Après plusieurs années de couple et plusieurs mois ensemble maintenant, passer à l’étape de l’emménagement semblait couler de source. A quelques heures de poser nos valises dans notre maison je dois avouer être aussi excité que paniqué. Bien moins paniqué que lorsque je la vois massacrer une pauvre pâte à pancakes. Prenant les choses en mains, j’accepte le morceau de bacon qu’elle me tend, lèche ses doigts pour la même occasion et apprécie son bref baiser. En réalité, j’apprécie tout de ce moment complice et simple. « Je ne voudrais pas te voler ton rôle, tu es beaucoup plus doué que moi là-dessus, mais si tu tiens vraiment à me montrer, je veux bien être ton élève. » Concentré sur le fait de rattraper la pâte puis de faire cuire une partie de notre petit-déjeuner, j’opine ce qui ne vaut pas pour réponse. « Je ne sais pas si tu serais très concentrée comme élève, va falloir que je réfléchisse à la question. Est-ce que j’assume tout seul ce rôle ou est-ce que je prends le risque de te former ? » Si j’y parviens. Nous connaissant ça peut finir en bataille de nourriture ou en partie de jambes en l’air. En gros, difficile de lui apprendre à gérer. Les pancakes prêts et mis dans une assiette je la rejoins près de la table. « Il me reste encore quelques boîtes à faire après le petit-déjeuner, mais ensuite, on va pouvoir se préparer à partir d'ici. » J’accepte ma tasse pleine de café, impatient de sentir son effet dans tout mon corps, et pose mes fesses une chaise en commençant à me servir. « Je peux t’aider, on ira plus vite à deux et mes cartons sont probablement déjà arrivés sur place. Sauf si tu veux que je te laisse faire ? » Les déménageurs se sont déjà occupés du peu d’affaires que je possède, je peux bien l’aider à ranger ce qui lui reste ou alors faire quelques exercices, dans les deux cas c’est à elle de décider.

« Y a aucun risque, ne t'en fait pas. » Je ne m'en faisais pas vraiment de toute façon. Je doute que n'importe quel homme soit capable de sortir et donc coucher avec une femme qui leur fait penser à leur mère. Personnellement, je sais que je ne pourrais pas le faire avec quelqu'un qui ressemble à Mark, mon beau-père alors c'est probablement la même chose pour Blake et sa mère. Mon affirmation était donc bien plus pour plaisanter que pour aborder sérieusement ce sujet et il le sait. Il me connait trop bien pour penser une seule seconde que j'étais sérieuse à propos de cela et ça me plaît beaucoup de savoir qu'il est autant capable de déchiffrer mes réactions et agissements autant que je peux le faire avec lui. C'est une des nombreux bons points qu'il y a de se connaître depuis si longtemps. C'est certain que j'ai pensé perdre un peu ça au cours des années que nous avons été séparés, mais plus je passe du temps avec lui, plus je réalise que je le connais toujours aussi bien, que ses plus grands défauts n'en sont pas vraiment pour moi et que chaque petites choses qui font de lui ce qu'il est, font que je suis encore plus amoureuse de lui à tous les jours. « Tu es vraiment insatiable tu sais? », « Je ne pense pas que c'est une surprise si je te dis que oui. » Je sais que je suis insatiable et je n'ai pas honte de l'avouer. Blake provoque en moi des choses que je n'ai jamais ressenti avant. Tellement que ça en ai presque dangereux, pour mon coeur je veux dire. Je sais que mon coeur sera incapable de supporter une autre séparation. J'ai cru que c'était la fin du monde la première fois, je sais parfaitement que ce sera la fin de mon monde la prochaine fois. Juste une semaine sans avoir de ses nouvelles lors de sa crise et je ne mangeais plus, j'étais incapable de rester chez moi parce que tout me faisait penser à lui, ce sera encore pire si c'est définitif. Têtue comme je suis, je sais tout de même que je ne vais pas le laisser faire cela une nouvelle fois. Pour moi il est évident que je vais rester toute ma vie avec Blake Danvers, peu importe toutes les épreuves qui se trouveront sur notre chemin. Alors qu'il lèche mes doigts quelques secondes, je l'embrasse furtivement et profite simplement de ce moment de normalité totale qui me plaît bien. Je n'ai pas besoin de rien d'autre que de lui pour être heureuse et je sais que de dire cela c'est probablement la chose la plus niais au monde, mais je m'en fiche. « Je ne sais pas si tu serais très concentrée comme élève, va falloir que je réfléchisse à la question. Est-ce que j’assume tout seul ce rôle ou est-ce que je prends le risque de te former ? » J'hausse un sourcil même si je sais qu'il a probablement raison. Il arriverait certainement à me déconcentrer d'une quelconque façon et je suis persuadée que cela se terminerait bien mal pour l'état de la cuisine surtout. Je le regarde, faussement choquée. « Je suis une très bonne élève tu sauras. Mais si tu préfères me faire des pancakes quand j'en aurais envie pour le restant de mes jours, j'accepte aussi. » Rien ne presse en ce qui concerne la partie pour toujours de notre relation, mais il sait déjà ce que j'en pense. Ça fait des années que je sais qu'il est le seul avec qui je veux franchir ce pas et ce n'est pas près de changer. Assise à ses côtés, les pancakes, le bacon et les deux tasses de café devant nous, je m'approche de lui, posant ma main sur sa cuisse, sans arrière pensé seulement comme un réflexe de toujours être plus près de lui. « Je peux t’aider, on ira plus vite à deux et mes cartons sont probablement déjà arrivés sur place. Sauf si tu veux que je te laisse faire ? », « Oh oui, je veux bien que tu m'aides. Il ne m'en reste pas beaucoup, mais avec toi ce sera certainement plus rapide. » Et surtout, beaucoup moins chiant que de le faire toute seule. Mon regard plongé dans ses yeux océan, je souris, terminant ma bouchée de pancake. « Alors.. pas trop nerveux à l'idée de devoir me supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre? » Je ne vois pas pourquoi il le serait, mais c'est ma façon de lui demander comment il se sent par rapport à ce déménagement même si c'est lui qui me l'a proposé à la base.

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« Je ne pense pas que c'est une surprise si je te dis que oui. » A mon rire, elle sait que je ne suis pas surpris. Ça ne me déplait pas cela dit. Non pas que j’ai toujours été un grand adepte du sexe – même si comme bien des hommes j’aime ça – mais avec Dani c’est particulier. C’est intense, sincère et si précieux que je ne pourrais pas m’en passer plus qu’elle. Néanmoins, elle reste celle qui en réclame le plus souvent. Je cède facilement et il faut admettre que parfois je la pousse subtilement à céder à ses pulsions mais j’admets adorer voir qu’elle ne me résiste pas. Et qu’elle ne prend pas même la peine de s’en cacher. Il n’y a aucune honte à avoir de toute manière. « Laisse-nous au moins le temps de nous poser un peu avant d’épuiser mon corps. » Répliqué-je, taquin. De toute manière je le lui ai déjà dit : je compte bien la faire mienne dans chaque pièce de notre maison, comme une façon de marquer mon territoire. Ça fait très mâle dominateur mais qu’est-ce que ça peut bien faire ? Je serais chez moi et j’estime avoir le droit de faire ce que bon me semble. Et puis je veux profiter de ce calme parce que je sens que la tempête viendra nous frapper, c’est toujours le cas lorsque je suis heureux. La question est de savoir sous qu’elle forme elle viendra s’abattre sous nous : nouvelle crise ou autre chose ? « Je suis une très bonne élève tu sauras. Mais si tu préfères me faire des pancakes quand j'en aurais envie pour le restant de mes jours, j'accepte aussi. » Son faux air vexé me fait sourire de toutes mes dents. L’avantage de la connaître aussi bien est que je ne tombe plus dans le panneau depuis des années ce qui ne m’empêche pas de rentrer parfois dans son jeu pour mieux l’agacer. « Oh mais je sais bien que tu es une élève très attentive, bébé. Tu l’es bien moins quand je suis dans les parages, c’est tout. » Particulièrement fier de moi et sûr de moi, j’agite frénétiquement mes sourcils en lui lançant un air moqueur. « Cela dit j’ai rien contre l’idée de te faire le petit-déjeuner tous les matins. » S’il n’y a que ça pour la rendre heureuse je veux bien le faire jusqu’à la fin de ma vie. Il n’y a rien de compliquer dans la confection de pancakes et ce ne sont que quelques minutes sur toute une journée. Installé à ses côtés, petit-déjeuner face à nous, mon regard tombe sur sa main posée sur ma cuisse. C’est souvent une invitation à la luxure mais j’y résiste doutant que ça soit sa pensée première mais aussi parce que j’ai dit ne pas vouloir céder à ce plaisir immédiatement. « Oh oui, je veux bien que tu m'aides. Il ne m'en reste pas beaucoup, mais avec toi ce sera certainement plus rapide. » Sa main toujours sur moi, j’attrape ma tasse de café et je pourrais presque soupirer de bonheur en sentant le goût âpre du café sur ma langue. « Tu n’auras qu’à me dire quoi mais n’en profite pas trop, je te donnerai pas ce pouvoir tous les jours. » Ou peut-être que si, c’est simplement que j’aime prétendre le contraire, garder un minimum de dignité même si elle disparait totalement en sa présence. « Alors... pas trop nerveux à l'idée de devoir me supporter vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? » Ma fourchette coupant sans souci les pancakes moelleux, je suspens mon geste pour la regarder. « Carrément effrayé même ! Te supporter tout le temps, je ne sais pas quelle folie m’a touché. » Absolument pas sérieux, j’abandonne ma fourchette, je me tourne vers Dani et encadre son visage de mes mains. « Je ne suis pas nerveux, je suis impatient. On aurait dû le faire des années, peut-être que ça aurait changer pas mal de choses. » Comme notre séparation, mon petit – grand – tour en prison …