Il y a des choses qui mettent du temps à prendre le chemin de la vérité, mais une fois que les choses sont faites, on ne peut plus revenir en arrière. Je n’ai jamais eu de preuves sous les yeux, simplement des suppositions, sur les étranges disparitions des dossiers de l’association de ma femme, que j’ai fini par prendre avec moi à l’agence pour travailler dessus. Connaissant Sera, de la savoir à la maison, de savoir les dossiers chez nous, elle n’aurait pas su se retenir, ça aurait été plus fort qu’elle, elle serait allée y mettre le nez dedans. Du repos et de la rééducation, c’est ce que le médecin lui a répété à plusieurs reprises, ce n’est pas pour venir lui ajouter les aléas d’une association à gérer. J’ai conscience que c’est la sienne, je n’ai aucune envie de venir dérober la création de ma femme, mais durant sa convalescence, comme depuis cette tragique nuit, je vais continuer à mener les reines dans l’ombre, m’assurer que les intentions et l’objectif premier de femme y soit respecté. « Alexys ! » Prononçais-je avec la voix qui se retrouve en train de se durcir, non pas contre mon assistante, mais parce que mes certitudes sont en train de se confirmer petit à petit. « Quelqu’un est entré dans mon bureau pendant mon absence ? » Une question que je ne peux m’empêcher de poser en espérer une réponse négative ou peut-être pas, comme la preuve qu’il me manque depuis tant de temps pour pouvoir agir, pour pouvoir confronter celle qui est la responsable dans ma tête. « Oui, ta soeur est passée ... » Une réponse qui arrive jusqu’à mes oreilles, sur un ton de voix qui ne laisse présager rien de bien encourageant, avec une preuve irréfutable pour moi, désormais. « Tina est venue jusqu’ici ? .. » Je connais ma soeur à la langue une peu trop pendue et son envie de se mêler de ma vie, bien trop grand pour qu’elle puisse y résister, venir jusqu’ici, quand je ne suis pas présent, ce n’est pas sans raison et je ne pense pas ainsi au hasard. Elle est déjà venu me faire preuve de sa théorie incroyable sur une liaison qu’elle s’est inventée entre Alexys et moi. « Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? »
Un coup de colère, un coup de sang, c’est ce qui a fini par me faire quitter l’agence immobilière pour prendre ma voiture en direction de l’hôpital où je sais que ma soeur y exerce, cet hôpital que j’ai vu chaque jours ces deux dernières années. Je connais les lieux presque par coeur, j’en ai passé bien du temps ici, beaucoup trop et quand bien même rien ne ressemble plus à ces deux dernières années, jamais je ne pourrais me pardonner d’être l’auteur de tout ce drame qui a eu lieu. C’est d’un pas sûr, déterminé et énervé que je suis en train de longer le couloir de cet établissement médical à la recherche de ma petite soeur, présente ici et de garde. « Tina, on peut se parler ?! » Une question qui n’en est pas une, alors que ma main est venue prendre place sur son bras, me moquant royalement de la conversation qu’elle est en train d’avoir avec un autre membre du personnel. Infirmière, médecins, chirurgien, psychologue, je n’y prête pas attention, je n’y porte même pas un regard, je suis remonté contre ma soeur, je ne le cache pas et mon attention est sur elle, le temps que l’on s’éloigne, le temps d’entrer dans la salle de pause ou je ne sais quoi d’autre. « Pourquoi tu as fait ça ? » Une question assassine, au même titre que le regard que je lui adresse. « Qu’est-ce que je t’ai fait, nom de dieu ? Pourquoi tu décides toujours d’en faire qu’à ta tête et de toujours aller contre les décisions que je prend ? » J’ai besoin qu’elle vienne de me répondre, j’ai besoin de laisser sortir cette colère, j’ai besoin de l’évacuer, même si je sais être possiblement en mesure d’employer des mots que je vais pouvoir regrette, mais j’ai besoin de crever cet abcès, de m’expliquer avec ma petite soeur, qui a bien trop pris l’habitude de s'immiscer dans ma vie, dans mon couple, dans mon travail.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Lun 25 Mar 2019 - 21:41#
Matteo & Valentina
❝ It's my wife! It's my life! ❞
Valentina n'avait jamais été aussi heureuse d'être bipée que le jour où Sera s'était enfin réveillée de ce comas qu'elle avait peur de ne jamais se voir se terminer. Cela avait permis de mettre toutes tensions avec Matteo de côté, toutes tensions s'étaient envolées. Elle ne mentionnait plus les sujets de discorde entre les deux aînés, plus de Leo ou d'Alexys de mentionner. Il en était mieux ainsi après tout. Elle était bien trop heureuse tout comme son frère de voir Sera se réveiller et commencer à réapprendre à vivre. Sauf qu'il y a des habitudes qui ont la dent dure alors forcément quand elle avait eu l'occasion de prendre les dossiers de l'association de Sera qui trainaient sur le bureau de son frère alors qu'elle passait juste lui déposer des affaires qu'il avait oubliées chez elle, elle avait saisi l'opportunité. Elle avait été bien trop heureuse de faire plaisir à sa belle-soeur, elle savait qu'elle avait besoin de repos mais elle savait aussi qu'elle bouillonnait dans sa chambre d'hôpital et qu'elle avait été heureuse de voir ces documents arriver pour s'occuper l'esprit et voir que Matteo avait très bien pris le relais pendant son absence. Tina savait parfaitement que son frère ne serait pas ravi de l'apprendre car qui d'autre aurait pu lui amener ces papiers même si elle savait que Sera serait une tombe. Elle ne s'était certainement pas attendue à voir son frère débarquer en furie à l'hôpital. Elle ne l'avait même pas vu arriver, bien trop prise dans la conversation qu'elle avait avec un infirmier jusqu'à ce qu'il s'empare de son bras. "Matteo? Tout va bien?" Réflexe qu'elle avait car après tout ils se trouvaient dans un hôpital et quelque chose aurait pu arriver à Sera, Giulia ou bien encore à Enzo. Elle voit très bien que son frère est insistant, elle se tourne brièvement vers l'infirmer. "Vérifie ses constantes, je reviens dans pas longtemps. Au cas-où tu me bipes ou tu bipes Jones." Il acquiesce avant qu'elle n'entraine son frère dans une salle de pause alors qu'elle l'interroge du regard avant qu'il ne lui lance son regard noir et qu'il n'enchaine sur un ton qui ne présageait rien de bon. « Pourquoi tu as fait ça ? » Elle croisa les bras contre sa poitrine, fronçant les sourcils. Elle n'était pas sûre de savoir de quoi il parlait, il semblait bien trop en colère pour de simples documents non? « Qu’est-ce que je t’ai fait, nom de dieu ? Pourquoi tu décides toujours d’en faire qu’à ta tête et de toujours aller contre les décisions que je prend ? » Tina secoua la tête ne s'attendant pas à tant de colère de son frère, elle n'était en plus déjà pas de bonne humeur après une garde de plus de douze heures. Elle savait que lorsque son frère était autant en colère, il était préférable d'essayer de calmer les choses tout de suite et pour une fois elle ne monta pas directement sur ses grands chevaux à son tour."Calme-toi déjà s'il te plaît Matt okay?! Je ne sais même pas de quoi tu parles!" Elle mit ses mains entre elle et son frère comme si ses gestes pouvaient l'apaiser. "Qu'est-ce qui te prend de débarquer comme ça en plus?! On est dans un hôpital je te rappelle, alors baisse d'un ton s'il te plait!" Elle adopta un ton dur à son tour parce qu'elle ne comptait pas se laisser démonter si facilement et dans tous les cas ils ne pouvaient pas se crier dessus comme ils en avaient souvent l'habitude, l'endroit n'était pas propice à ça.
C’est sur un coup de tête que je me suis rendu jusqu’à l’hôpital où travaille ma petite soeur, un coup de colère qui m’a poussé jusqu’ici pour m’expliquer avec elle. Je sais qu’une fois encore, il va y avoir une nouvelle dispute entre nous, mais j’ai besoin d’avoir cette conversation avec Valentina, j’ai besoin qu’elle comprenne qu’elle s'immisce bien trop dans ma vie et qu’elle se permet de diriger bien trop de chose qui ne la regarde pas. Elle n’a pas eu de mal à comprendre le sérieux de ma présence ici, qu’elle a fini par laisser la personne avec qui elle se trouvait, pour que l’on se retrouve en salle de pause, détail que je pourrais remarquer, si je faisais réellement attention. « Que je me calme ? Tu te fous de moi ? » Prononçais-je avec la voix remplis de colère, je ne fais pas attention à ce qui se passe, je ne réalise pas que l’on se trouve dans un hôpital, que l’on est sur son lieu de travail. La seule chose qui compte, c’est bien les explications que je veux avec ma petite soeur. « Que je baisse d’un ton ? Si tu arrêtais de te mêler de ma vie, je ne serais pas ici ! » C’est une réalité qui est la mienne, j’aime ma soeur tout autant que je peux la détester tout de suite. Apprendre qu’elle est venue mettre les pieds à l’agence, qu’elle s’est permise de rentrer dans mon bureau durant mon absence est venu me mettre hors de moi, alors découvrir l’absence du dossier sur l’association de ma femme, c’est la goute d’eau qui fait déborder le vase. Un vase qui se remplit deux années maintenant, responsable de nos nombreuses disputes de ces vingt-quatre derniers mois. « Tu as vraiment cru que tu pouvais venir à l’agence, te servir dans les dossiers, sans que je ne me rende compte de rien ? » Valentina semble dans une grande incompréhension, c’est la raison qui me pousse à lui donner un peu plus d’explication sur la raison de ma colère, sur pourquoi je me retrouve ici. « J’me permet pas de réjanter ta vie Tina, alors si tu veux que ça se passe bien, arrête de le faire avec la mienne ! » Tel une menace à l’encontre de ma petite soeur, je ne suis pas sûr que ça soit arrivé bien souvent en trente ans. « Maintenant bordel tu me rends ce putain de dossier que tu es venu prendre dans mon bureau. Et tu vas arrêter de mettre les pieds à l’agence en mon absence, laisser tranquille mon assistante une bonne fois pour toute. » Il y a tant de chose qui sont venues me mettre hors de moi, mais ce qui est venu me pousser jusqu’ici, c’est la révélation qu’Alexys est venue me faire. Apprendre que Tina était venue jusqu’à l’agence immobilière, qu’elle s’était permise de se servir, mais qu’elle avait également pris le culot de questionner mon assistante, ça avait été la goutte d’eau, la véritable raison qui avait fait monter toute cette colère en moi, avec le besoin et l’envie de mettre les choses aux claires avec elle. Depuis novembre que j’ai embauché Alexys, elle ne cesse de se lancer dans des idées aussi incroyables les unes que les autres, qui la pousse à croire que mon assistante est bien plus dans ma vie, comme si une telle pensée suffit pour lui donner tous les droits sur moi.
Valentina avait rarement vu son frère autant perdre son sang-froid. Il leur arrivait de se disputer assez violemment avec leurs deux tempéraments de feu mais cette fois-ci c'était différent. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps qu'il arrive en furie et l'assassine autant par les mots que le regard. La dernière fois qu'elle l'avait vu comme ça, c'était quand il s'en était pris à Leo, la dernière fois qu'ils l'ont vu avant qu'il ne soit condamné. Même si depuis deux ans, leur quotidien était empli de ce genre de disputes, Tina n'avait jamais autant subi ses foudres. Si elle n'était pas sa soeur et si elle n'était pas non plus une femme, elle ne saurait pas de quoi il serait capable à être dans une telle colère noire. Si son frère avait pris la peine de se déplacer jusqu'ici c'est qu'elle avait dû faire quelque chose de grave à ses yeux même s'ils n'avaient pas la même notion de gravité et qu'ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde depuis longtemps maintenant.« Que je me calme ? Tu te fous de moi ? » Non elle était très sérieuse, tout l'hôpital pouvait très certainement l'entendre hurler et elle ne serait pas surprise de voir un médecin débarquer d'ici peu pour s'assurer que la situation ne dégénérait pas par ici. Elle ne dit rien, sachant pertinemment que la moindre réplique ne ferait que redoubler sa colère. « Que je baisse d’un ton ? Si tu arrêtais de te mêler de ma vie, je ne serais pas ici ! » Et voilà! Il était encore venu lui chercher des poux car il pensait qu'elle se mêlait trop de sa vie. Oui il avait raison, tout comme il le faisait avec la sienne même si elle reconnaissait très honnêtement que ces derniers temps elle s'était plus immiscée dans sa vie privée qu'elle n'aurait dû. Il fallait dire qu'il lui donnait toutes les raisons du monde de le faire. Elle ne répliquait toujours rien, étant bien calme pour une fois car elle savait que ce serait à qui crierait le plus fort sinon. Elle voulait surtout qu'il soit un peu plus explicite que ça. « Tu as vraiment cru que tu pouvais venir à l’agence, te servir dans les dossiers, sans que je ne me rende compte de rien ? » Elle haussa les épaules, qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire à part la vérité? Elle essaya de ne pas perdre son sang froid et de répliquer du ton le plus calme possible. "J'étais passée car tu m'avais demandé de signer des papiers pour Castelli Enterprise. Oui j'ai vu le dossier de l'association de Sera et oui je l'ai pris. Il n'y pas mort d'homme si?" Tina savait que Matteo ne voulait pas que sa femme remette le nez dedans avant d'être complètement rétablie mais elle avait bien vu que cela travaillait sa belle-soeur et sachant que son association se portait très bien, elle n'avait vu aucun mal à le lui donner. « J’me permet pas de réjanter ta vie Tina, alors si tu veux que ça se passe bien, arrête de le faire avec la mienne ! » Elle n'aimait pas le ton qu'il employait, elle avait l'impression d'entendre son père. "J'ai juste pris un dossier bordel! Tu pètes un câble pour ça? Sérieusement Matteo? Et puis c'est quoi ces menaces à deux balles?" Son ton se faisait soudainement beaucoup moins calme, elle détestait le voir monter sur ses grands chevaux. En aucun cas, elle avait eu le sentiment de dépasser les limites, ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde depuis longtemps à ce niveau là. « Maintenant bordel tu me rends ce putain de dossier que tu es venu prendre dans mon bureau. Et tu vas arrêter de mettre les pieds à l’agence en mon absence, laisser tranquille mon assistante une bonne fois pour toute. » Elle croisa ses bras contre sa poitrine, soutenant le regard assassin de son frangin. "C'est Sera qui l'a maintenant. Je voulais juste lui faire plaisir d'accord? Elle tournait en rond dans sa chambre, je suis médecin et je sais qu'elle avait besoin d'avoir autre chose pour se changer les idées. Elle avait juste besoin de voir de ses propres yeux que tu avais géré son association comme il se doit. Je ne vois pas le mal." Elle marqua une pause avant d'enchainer, ne laissant pas à son frère l'occasion de répliquer. "Désolée de l'avoir fait dans ton dos.. J'aurais dû te le dire mais dans tous les cas tu m'aurais sauté à la gorge.." Elle pointa un doigt accusateur sur lui car elle le connaissait assez bien pour savoir que si elle lui avait soumis l'idée qu'il pourrait transmettre à Sera ce dossier il ne l'aurait pas fait. "Et pourquoi tu me parles d'Alexys? Qu'est-ce qu'elle a encore à voir dans nos histoires?" Pesta-t-elle perdant tout sang froid car d'une manière ou d'une autre il rapportait toujours tout à elle et ça, ça l'énervait au plus haut point.
En temps normal, apprendre que ma soeur est venue à l’agence, ne m’aurait pas dérangé, découvrir qu’elle avait fait subir un interrogatoire à mon assistante, m’aurait déplus, mais j’aurais fait avec, apprendre que le dossier de l’association de ma femme, m’aurait énervé, mais j’aurais pu attendre de la voir pour lui en parler. Aujourd’hui, ma patience a atteint toutes ces limites, parce que depuis deux ans et cet accident, Valentina a bien trop prit l’habitude de venir se mêler de ce qui ne la regarde pas, de bien trop vouloir aller contre chacun de mes choix et depuis que j’ai engagé Alexys au sein de mon agence immobilière, c’est de pire en pire. En un sens, elle a raison, mais ce n’est pas quelque chose que je peux lui dire, parce que je n’ai pas le droit de me laisser aller à la faute, j’ai failli, j’ai craqué, mais j’ai su me reprendre. Une exception qui ne se reproduira plus. Je ne veux pas donner raison à ma petite soeur, mieux encore, je veux qu’elle comprenne qu’il est grand temps pour elle de s’arrêter, que je supporte de moins en moins son nez beaucoup trop présent dans ma vie. Je ne contrôle pas ma colère, alors que mon regard est foudroyant dans sa direction, je ne peux pas masquer mes émotions, bien au contraire, en plus du ton de ma voix, mes yeux parlent pour moi. « Je t’ai demandé de venir pour signer des papiers, pas pour te donner l’autorisation de foutre ton nez dans mes affaires. » Ma phrase est d’une élocution assassine, je n’arrive pas à me calmer et mes propos suivant ne font que le prouver, il y a deux choses que je souhaite, que ma petite soeur arrête son petit jeu qui commence a durer depuis trop longtemps et que je récupère le dossier de l’association de ma femme. Essayer de me contenir, de ne pas laisser mes pensées prendre un peu trop le dessus dans mes propos, parce que je sais que je peux aller bien trop loin avec cet excès de colère qui est en train de m’habiter. L’entendre m’avouer qu’elle n’est plus en possession du dossier, me fait détourner le regard, laisse mes deux mains se poser sur la table désormais en face de moi, baissant le regard, avec l’envie de canaliser toutes ces émotions qui sont en train de me traverser, chose qui n’est pas simple en écoutant ma soeur continuer de me répondre, continuant de se défendre, du moins, dans l’idée qu’elle en a. Trop, c’est trop. Je ne supporte plus, mon point vient s’écraser contre la table, si celle-ci avait été habillé de je ne sais quoi au dessus, tout serait en train de voler dans cette salle de repos. Mon regard se repose sur Valentina, ma colère est toujours aussi présente et je ne suis pas en mesure de me calmer, le son de ma voix ne fait que le prouver. « ET C’EST MA FEMME ! » Je me moque du lieu où je me trouve. « Je me contre fou que tu sois médecin ou ma petite soeur, tu veux que ça se passe bien entre nous ? Restes loin de moi et de ma vie Tina. » Jamais je ne pourrais en arriver avec ma petite soeur, au même point que je suis avec Leo, mais il est temps qu’elle comprenne qu’elle est allé beaucoup trop loin, qu’il est temps de lever le pied et de me laisser tranquille. « Qu’est-ce qu’elle a à voir ? Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ? Tu veux que je te rappel l’interrogatoire que tu lui as fait subir ? Vous savez si mon frère voit quelqu’un, parce qu’il nous dit rien … » C’est une bien mauvaise imitation que je suis en train de faire de ma soeur, sous le coup de la colère. « Me prends pas pour un con Tina ! » Dans le fond, je sais pourquoi elle est venue lui demander une telle chose, mais une information lui échappe, c’est que depuis, Alexys a appris que je suis un homme marié, que ma femme vient de se réveiller d’un coma qui a duré deux longues années. « Ne me cherches pas trop, parce qu’entre toi et moi, tu es bien mal placée pour te mêler de ma vie. J’ai passé deux ans, à venir ici tous les jours, si tu as pensé une seconde que je n’ai jamais vu ton manège avec docteur je porte une alliance, tu t’trompes. » C’est une information que je viens lancer telle une bombe, je ne prend aucun gant, mais je n’ai pas conscience. « Si tu veux pas que je m’occupe de tes histoires, que j’aille m’occuper un peu de ce connard qui fait de toi sa maîtresse, qui ne fait que te prendre pour une conne, restes loin de ma vie et arrêtes de toujours aller contre mes décisions. » Telle une menace que je suis prêt à mettre en oeuvre, je n’aurais aucun scrupule à me laisser aller, m’approcher de ce médecin pour lui dire ma façon de penser, de lui faire comprendre de s’éloigner de ma soeur, qu’il est juste en train de jouer d’elle pour son corps, un coup classique, lui qui ne quittera jamais sa femme.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Sam 20 Avr 2019 - 22:55#
Matteo & Valentina
❝ It's my wife! It's my life! ❞
Valentina savait que tôt ou tard, ça allait finir par exploser entre son frère et elle. Leur relation était devenue une véritable bombe à retardement avec le temps. Même Noël n'avait pas pu se dérouler sans encombres, c'était affligeant et consternant de voir à quel point ils ne partageaient plus rien à part des disputes. Ils n'en étaient jamais arrivés à se hurler dessus comme ils étaient en train de faire mais la point de non retour avait été atteint. Tina ne savait plus quoi penser de la situation qui durait depuis maintenant deux ans. Au début elle avait tâché d'être compréhensive et de mettre le comportement de son frère sur le coup de l'accident et du drame qui s'en était suivi et puis les choses avaient pris une bien mauvaise tournure avec le temps. Elle n'avait jamais compris son comportement si distant surtout après plusieurs mois, à faire comme si Sera n'existait pas et puis depuis qu'Alexys était arrivée forcément les choses s'étaient envenimées. Elle n'était pas aveugle non plus, il fallait qu'il arrête de la prendre pour un lapin de six semaines. Elle savait parfaitement qu'il allait finir par savoir qu'elle avait cuisiné son assistante car c'était bien le mot et que ses propos ne lui avaient sans doute pas plu. Elle ne pouvait rien trouver à redire, elle le comprenait mais bon il lui donnait toutes les raisons du monde de le faire. Il n'était pas foutu de la rassurer, à toujours nier ou se contenter d'esquiver le sujet. Et puis, la goutte d'eau c'était qu'elle avait pris le dossier de Sera sans lui en parler et alors là, elle ne pouvait que s'attendre à recevoir ses foudres. « Je t’ai demandé de venir pour signer des papiers, pas pour te donner l’autorisation de foutre ton nez dans mes affaires. » Elle soupira, ne préférant rien répliquer par peur d'envenimer la situation. Tous les deux étaient du genre à vouloir avoir le dernier mot, sauf qu'elle savait qu'il valait mieux se taire quand Matteo était autant en colère. Par réflexe elle recula de quelques pas, oui elle avait peur parce qu'à cet instant précis, si un regard pouvait tuer, elle serait sans doute morte dans les pires souffrances. Matteo n'avait même pas besoin de dire quoique ce soit pour qu'elle comprenne à quel point il était en colère et elle mordit ses joues pour ne rien dire, pour ne pas relancer de plus belle leur dispute déjà bien assez vive comme ça. Elle s'apprêtait finalement à de nouveau ouvrir la bouche pour se justifier et essayer de le tempérer mais au lieu de ça il tapa du poing sur la table ce qui eut le don de la faire sursauter. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, pas depuis l'épisode Leo. Elle avait abusé pour cette fois-ci mais il n'était pas non plus blanc comme neige. Elle ne se mêlerait pas de ses affaires s'il ne lui donnait pas une bonne raison de le faire. ET C’EST MA FEMME ! Je me contre fou que tu sois médecin ou ma petite soeur, tu veux que ça se passe bien entre nous ? Restes loin de moi et de ma vie Tina. » L'italienne venait de se prendre une énorme gifle à cet instant précis, elle savait que Matt se laissait facilement emporter mais il n'avait jamais été aussi dur avec elle. Elle fit de son mieux pour ne pas montrer que ses mots l'avaient touchée un peu trop et le silence qui s'en suivit ne fit qu'illustrer à quel point elle s'était faite déstabiliser. Elle prit un air résigné tentant d'être le plus calme possible. "Bon très bien, je me mêle plus de tes affaires.. Je sors de ta vie pas de problèmes Matt.. Après Leo, après moi, tu feras pareil avec Giulia.." Elle savait qu'elle aurait dû se taire au moment même où ces mots ont franchi la barrière de ses lèvres. Elle extrapolait la situation et mélangeait tout mais il fallait qu'elle lui rentre dedans, c'était son moyen de défense même si pas le plus judicieux. "Tu m'as donné toutes les raisons du monde pour me mêler de ta vie Matt! T'étais bien content de m'avoir il y a deux ans.. Et puis, j'ai fait ce que j'ai pu pour te soutenir, c'est toi qui jouais au con à faire comme si Sera n'existait plus et à jouer les hommes célibataires.." Qu'elle pesta contre lui avant de s'éloigner vers la vitre comme si regarder vers l'extérieur quelques instants allait suffire à la calmer. « Qu’est-ce qu’elle a à voir ? Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ? Tu veux que je te rappel l’interrogatoire que tu lui as fait subir ? Vous savez si mon frère voit quelqu’un, parce qu’il nous dit rien … Me prends pas pour un con Tina ! » Regarder par la fenêtre ne l'avait en effet pas du tout calmer et elle se retourna vers son frère avant de s'approcher de lui, le regard aussi noir que le sien et un doigt accusateur pointé sur lui. "Oh ça va.. Elle est pas en sucre.. J'ai encore le droit de lui poser des questions si je veux.. Je lui ai pas mis un couteau sous la gorge non plus.. Je sais très bien qu'il se passe un truc entre vous.. C'est évident alors me prends pas pour une conne non plus Matt!" Elle avait envie d'aller plus loin, de lui dire vraiment le fond de sa pensée mais au lieu de ça c'est Matteo qui lui lança une bombe au visage. « Ne me cherches pas trop, parce qu’entre toi et moi, tu es bien mal placée pour te mêler de ma vie. J’ai passé deux ans, à venir ici tous les jours, si tu as pensé une seconde que je n’ai jamais vu ton manège avec docteur je porte une alliance, tu t’trompes. » Valentina resta sans voix, ouvrant bêtement la bouche comme pour répondre quelque chose sauf que rien ne sortit. Elle ne l'avait pas vu venir celle-là, comment ça il avait repéré son manège avec Nathan? Parce que c'était bien à lui qu'il faisait référence oui. Seules Giulia, Daliah et maintenant Dani étaient au courant, de toute façon il n'avait jamais rien vu de concret puisque la limite n'avait pas été franchie. Elle allait faire exactement comme lui tout nier en bloc pour ne pas s'aventurer plus loin sur ce terrain là. « Si tu veux pas que je m’occupe de tes histoires, que j’aille m’occuper un peu de ce connard qui fait de toi sa maîtresse, qui ne fait que te prendre pour une conne, restes loin de ma vie et arrêtes de toujours aller contre mes décisions. » Elle finit par retrouver l'usage de la parole après qu'il lui ait une nouvelle fois mis une belle claque en pleine figure, lui faisant surtout prendre conscience qu'elle critiquait Alexys mais qu'elle était exactement dans la même position. Elle tenta tant bien que mal de se calmer mais c'était peine perdue et c'est sans réfléchir qu'elle répliqua. "Je ne sais pas de quoi tu parles Matt.. Arrête de m'inventer des histoires pour qu'on change de sujet... Je ne suis la maitresse de personne okay?! Je ne m'appelle pas Alexys.." Elle savait que sa dernière phrase allait faire vriller Matteo mais c'était fait, à croire que c'était à qui ferait le plus mal à l'autre aujourd'hui.
J’ai laissé mon poing rencontrer avec violence la table présente à côté de moi, dans un excès de colère qui me permet de ne pas sentir la douleur d’une telle rencontre. Je suis en train de m’emporter plus que je ne le devrais, mais je ne contrôle pas vraiment l'immense colère que je suis en train d’exprimer, deux années que ma relation avec ma petite soeur est en dent de scie, aujourd’hui c’est comme une bombe qui explose entre nous, pour enfin parler à coeur ouvert, si je peux dire les choses ainsi. On est en train de se renvoyer la balle tous les deux, qu’elle est l’envie de mettre en doute ma parole, continuer de croire que j’entretien une liaison avec mon assistante et qu’elle juge bon d’intervenir, je ne vois pas pourquoi je me laisserais faire, sans même agir. Valentina est surprise de cette carte que je viens d’abattre, sa réaction est pour moi la preuve dont je n’ai plus besoin pour être sûr que ce médecin est en train de jouer les infidèles avec sa femme, faisant de ma petite soeur sa maîtresse. Je suis déjà en train de me faire toute une montagne d’idée, lui la retenant dans ses filets en lui faisant croire à un divorce certain et une histoire entre eux qui va pouvoir voir le jour, mais que rien ne change à mesure que les jours passent. Mon regard est fuyant, pas parce que je suis en train de lui donner raison, mais parce que j’en ai besoin, pour essayer de me calmer, pour ne pas laisser ce cercle vicieux continuer entre nous. Je n’en peux plus, j’ai l’envie de retrouver ma petite soeur, de retrouver notre complicité, celle que l’on avait avec cet accident, oui je rêve bien trop souvent que cette soirée n’est jamais eu lieu. Seulement un rêve, n’est jamais qu’un rêve. Je laisse mes deux mains se rejoindre à mon visage, venant masquer ma bouche en sentant ma barbe sous mes doigts, que je suis en train de frotter, en même temps que je suis venu me tourner, prenant une forte inspiration. « Tu sais ce que je crois ? Je crois que tout ce que tu reproches à Alexys, c’est tout ce que tu te reproches à toi, parce que c’est ce que tu vis, mais c’est plus facile de s’en prendre à mon assistante et à moi, plutôt que de te remettre toi en question. » Prononçais-je d’une voix dure à n’en pas doute, mais d’un ton un peu moins élevé que précédemment, en même temps que je me suis accordé le droit de la regarder à nouveau. « Tu veux continuer de croire qu’il se passe je ne sais quoi avec elle ? Crois le ... » Ce n’est pas une forme d’aveux, ma colère reste dans la dureté de ma voix et dans mes yeux aussi sombre que mes émotions, elle ne descend pas, mais je suis en train de baisser les armes. « Je viens de passer deux ans, à croire chaque jour qu’en venant dans cet hôpital, on allait m’apprendre que ma femme ne n’allait pas se sortir de cet accident dont je suis responsable. » Des armes que je baisse, sous forme d’aveux, de tout ce que je ressens depuis deux années. « J’ai pas joué les célibataires, je n’ai pas cherché à oublier Sera, j’ai juste essayer de survivre et de ne pas sombrer. » C’est bien ma vérité de ces deux dernières années écoulées. « Et si Camila m’avait écouté, si elle n’avait pas mener l’enquête sur mon accident de la façon dont elle l’a fait, je s’rais en prison à l’heure qu’il est. » Parce que c’est bien ce que j’ai cherché à faire, j’ai essayer de convaincre mon ami que j’étais coupable, qu’en tant que responsable de cet accident, de tout ce qui est arrivé à ma femme, je méritais d’être puni et de purger ma peine, ce qui a été en vain.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Mar 23 Avr 2019 - 22:10#
Matteo & Valentina
❝ It's my wife! It's my life! ❞
Valentina détestait se disputer avec son frère même si pendant les deux dernières années écoulées elle en avait pris l'habitude. Après tout, il y avait toujours des jours avec et des jours sans comme dans toute fratrie mais il était rare qu'ils partagent un véritable moment de complicité comme auparavant. Tina avait toujours eu du mal à passer outre, à faire comme si de rien n'était, elle n'était pas aussi douée que son ainé pour mettre certaines choses de côté. Alors ce qui devait arriver arriva, ça n'avait jamais été aussi explosif entre eux. Personne ne baissait jamais les armes, il fallait toujours renchérir et ainsi espérer avoir le dernier mot. Ça avait toujours été comme ça entre eux depuis qu'ils étaient gamins. Sauf que cette fois-ci il n'était pas question de disputes d'enfants, c'était bien plus sérieux. À croire qu'il y avait trop de non dits entre eux et que tout ce qu'ils avaient gardé sur le coeur devait sortir surtout du côté de Matteo. Tina se prit des bombes en pleine figure, n'ayant jamais vu son frère dans une telle colère. Elle savait qu'il ne se laisserait pas faire, qu'il ne la laisserait pas encore très longtemps s'immiscer dans sa vie mais elle n'imaginait pas une seconde que cela lui exploserait ainsi au visage. Cette dispute n'était absolument pas productive, un partout la balle au centre. Chacun campait sur ses positions, c'était un dialogue de sourd. Elle n'arriverait jamais à avoir le fin mot de l'histoire concernant cette Alexys. Ça la mettait hors d'elle et qu'il ramène Nathan sur le tapis c'était la meilleure. Comment avait-il pu remarquer?Et puis, il n'y avait rien entre eux pour le moment mais comme lui niait aussi tout, elle en faisait de même. Cependant, elle savait très bien qu'il lisait en elle comme dans un livre ouvert et qu'il savait que d'une manière ou d'une autre elle était en train de lui mentir. Tu sais ce que je crois ? Je crois que tout ce que tu reproches à Alexys, c’est tout ce que tu te reproches à toi, parce que c’est ce que tu vis, mais c’est plus facile de s’en prendre à mon assistante et à moi, plutôt que de te remettre toi en question. » Elle leva les yeux au ciel, les bras croisés contre sa poitrine, elle ne pouvait pas le laisser penser qu'il avait raison, c'était hors de question. "Tu vas beaucoup trop loin Matt.. Alors je vais être très claire.. Il n'y a rien entre lui et moi.." Elle employa un ton aussi dur que le sien, son regard bien ancré dans le sien pour être certaine qu'il comprenne qu'elle disait vrai. Bon elle ne savait pas que dans quelques jours la donne allait changer mais pour le moment elle pouvait encore dire qu'il n'y avait rien et que ce n'était que du fantasme. « Tu veux continuer de croire qu’il se passe je ne sais quoi avec elle ? Crois le ... » Elle soupira, elle en était toujours au même point. Elle savait qu'elle n'en saurait pas plus, c'était peine perdue. Elle se tut pour éviter de relancer les hostilités alors que Matteo semblait être un peu plus calme. « Je viens de passer deux ans, à croire chaque jour qu’en venant dans cet hôpital, on allait m’apprendre que ma femme ne n’allait pas se sortir de cet accident dont je suis responsable. J’ai pas joué les célibataires, je n’ai pas cherché à oublier Sera, j’ai juste essayer de survivre et de ne pas sombrer. Et si Camila m’avait écouté, si elle n’avait pas mener l’enquête sur mon accident de la façon dont elle l’a fait, je s’rais en prison à l’heure qu’il est. » Elle ne se souvenait pas avoir autant vu son frère baisser les armes, se mettre à nu devant elle pour lui dire le fond de sa pensée, lui dire ce qu'il ressentait vraiment. Elle se sentait comme une idiote maintenant, elle savait que son frère avait souffert pendant ces deux dernières années mais elle pensait qu'il avait laissé sa culpabilité derrière lui. Elle prenait soudain conscience que leurs disputes étaient parfois futiles et qu'elle avait compris que ce qu'elle voulait seulement comprendre. C'était son frère de toute façon alors il était bien le seul à qui elle ne pouvait pas en vouloir bien longtemps, c'était certain. Elle sentit son estomac se nouer au fur et à mesure qu'il prononçait ces mots, elle n'avait vraiment plus l'impression d'être une soeur à la hauteur. Alors comme si ils ne s'hurlaient pas dessus il y a quelques secondes encore, elle vint à sa rencontre et le prit dans ses bras avant de prendre son visage entre ses mains. "Matt écoute.. Je sais que tu as vécu un calvaire.. Je suis désolée de ne pas avoir su t'aider comme il se doit.. Mais arrête de dire que tu devrais être en prison tu m'entends? Et maintenant que Sera est réveillée, c'est une nouvelle vie qui commence alors s'il te plait ne rumine plus le passé.." Elle lui adressa un petit sourire, sourire qu'elle arborait comme après chacune de leur dispute parce qu'ils ne restaient jamais fâchés bien longtemps, surtout quand les mots de l'un touchaient l'autre en plein coeur. "Je suis désolée pour tout.." Elle savait que la colère de son frère ne pouvait disparaitre en un claquement de doigt mais elle faisait déjà son mea culpa.
Je n’en reviens pas, après plus de deux années à tout garder pour moi, à passer chaque jour avec ma culpabilité, je viens de lâcher les vannes. Tous ces mois de silence et de culpabilité, pour en finir dans cette salle de repos de l’hôpital où ma femme s’est retrouvée dans le coma durant deux ans. Je viens de baisser les armes, cette dispute est devenue celle de trop et je n’ai pas pu continuer de tout garder pour moi, avec cette part d’espoir que Valentina va se décider de me laisser mener ma vie, qu’elle va arrêter de mettre son nez de partout, dans l’espoir de diriger ma vie comme elle le veut. Je me laisse aller à passer ma main sur mon visage, je sens ma barbe sous mes doigts, alors que mon regard n’est plus en direction de ma petite soeur, je laisse mes iris se poser un peu partout autour de moi. Je ne suis pas à l’aise avec ce qui est en train de se passer, de trop long mois à tout garder, à ne rien dire à personne, je ne sais pas vraiment comment je dois réagir. Ce sont les mains de Valentina autour de moi, qui me ramène à la réalité, qui fait que je viens poser mon regard sur elle, retirer les doigts de mon visage, pour rapidement sentir ceux de ma soeur sur chacune de mes joues. « Une nouvelle vie ? Vraiment ? » Demandais-je sans réellement attendre une réponse, simplement parce que je suis le premier à ne pas y croire. « Tu sais comme moi, que je ne pourrais pas oublier le passé. » Il me suffit simplement de fermer les yeux, pour ne pas avoir de mal à revivre les souvenirs de cette sombre soirée, sans compter que de simplement me retrouver ici, ne vient pas m’aider à en oublier les conséquences d’une dispute. « Tu étais là ce soir-là, tu sais que même si je le voulais, je ne pourrais pas oublier, c’est gravé en moi … Tu es bien placé pour le savoir. » Je me retrouve à faire référence pour la première fois de ces marques que je porte sur mon corps, de ces cicatrices que j’ai sciemment caché à tout le monde, dont la seule qui a su y échapper, se trouve être ma petite soeur, ne comptant pas Sera depuis son réveil. « On s’est engueulé dans la voiture ce soir-là, j’ai quitté la route des yeux, quoi … Trois ou peut-être quatre secondes ... » Mes mains contre la table derrière moi, je me laisser à m’appuyer dessus, gardant le contact de mes pieds avec le sol, alors que je remonte mon regard en direction de ma petite soeur. J’ai bien entendu ses excuses, je préfère ne pas y répondre, les acceptants de manières silencieuses.
nightgaunt
Invité
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Invité a posté ce message Lun 27 Mai 2019 - 22:34#
Matteo & Valentina
❝ It's my wife! It's my life! ❞
Valentina détestait devoir en arriver là surtout avec son frère, il était un de ses piliers et ça lui minait le moral chaque jour de savoir que leur relation se consumait à petit feu depuis quelques mois. Elle savait que son comportement n'était pas irréprochable et qu'elle avait tendance à parfois en faire trop dans le simple but de le protéger et de ne pas le voir faire des conneries qu'il pourrait regretter. Quand il eut son accident, elle avait fait tout son possible pour être là pour lui, pour l'aider du mieux qu'elle pouvait mais aujourd'hui elle se prenait une belle claque et comprenait plutôt facilement que ça n'avait pas été suffisant. Et puis, il avait fallu qu'il embauche cette nouvelle assistante et que Tina finisse par se poser des questions sur leur relation alors forcément son frère n'avait pas apprécié. Elle n'aurait elle non plus pas apprécié qu'il se mêle ainsi de sa vie si les rôles étaient inversés mais elle n'avait pas pu s'en empêcher, ça avait été bien plus fort qu'elle. Elle s'était alors attendue à ce qu'il tape du poing sur la table, elle savait qu'il avait tendance à garder les choses pour lui jusqu'à ce qu'il finisse par exploser comme il venait de le faire. Cela n'était pas suffisant pour justifier autant de colère et surtout qu'elle se déverse ici, sur son lieu de travail et elle se demandait si quelqu'un n'allait pas finir par débarquer pour s'assurer que tout allait bien ici. Cependant, elle avait fini par baisser les armes et venir prendre son frère dans ses bras car elle détestait le voir souffrir ainsi et elle savait qu'il ne se confiait jamais ainsi sur ses blessures profondes. « Tu sais comme moi, que je ne pourrais pas oublier le passé. Tu étais là ce soir-là, tu sais que même si je le voulais, je ne pourrais pas oublier, c’est gravé en moi … Tu es bien placé pour le savoir. » La brune soupira, elle savait parfaitement qu'il avait raison. Elle se souvenait très bien de ce soir là, de chaque détail et de cette peur qu'elle avait ressentie. Elle savait très bien que le corps de son aîné était jalonné de cicatrices mais que la plus importante n'était pas physique. Il ne s'était jamais confié à elle de cette manière sur cette fameuse nuit. "Je sais.. Je ne te demande pas de le faire car moi la première je n'oublierai jamais ce jour là.." Elle non plus ne pourrait jamais oublier mais pourtant il fallait aller de l'avant, ne plus ressasser le passé surtout depuis le miracle de voir Sera se réveiller. "Mais avec le réveil de Sera, c'est un nouveau départ, une nouvelle page blanche.. Je ne te demande pas d'oublier mais d'aller de l'avant Matt.." Valentina était bien consciente que c'était plus facile à dire qu'à faire mais elle espérait sincèrement que Matteo finirait par entendre raison et arrêterait de ruminer ainsi le passé et finirait par aller de l'avant. « On s’est engueulé dans la voiture ce soir-là, j’ai quitté la route des yeux, quoi … Trois ou peut-être quatre secondes ... » Elle finit par s'appuyer contre la table, à côté de son frère, laissant son regard se perdre sur le mur se trouvant face à eux. "À ta place je me dirais sans doute la même chose, que tout est de ma faute et que je ne pourrais sans doute jamais prendre un nouveau départ mais tu sais quoi le réveil de Sera c'est vraiment un miracle.. Elle est là, réveillée, vivante Matt.. Je sais que ces deux dernières années ont été plus que difficiles mais tu as l'occasion de tout recommencer.. Ta femme est là alors profite de ça et arrête de ressasser le passé, ça ne t'aidera pas et Sera non plus.." Elle attrapa doucement la main de son frère, elle ne savait pas s'il écouterait son conseil mais elle espérait sincèrement que oui. Et puis, elle voulait simplement lui faire comprendre qu'elle serait là, peu importe leurs différents.
nightgaunt
