@Olivia James Posée calmement dans le canapé, j’enchainais sur toutes les chaînes de la télévision. Aucune des programmations ne me plaisait et je sentais que la fin de la journée allait se montrer très longue et ennuyante. Je ne travaillais pas. C’était assez rare pour moi d’avoir mes après-midi de libre. C’est sans doute pour cette raison que je ne savais pas comment occupé mon temps libre. A peine j’avais franchi le seuil de la porte de mon appartement, je m’étais lancé dans mon ménage quotidien. Je ne me qualifie pas comme une jeune femme maniaque mais je n’apprécie pas trop qu’une chose traine. Je pars toujours du principe qu’il est possible que l’on me rende visite à tout moment de la journée et je ne supporterais pas que l’on puisse penser que je suis une gamine bordélique. Après tout j’approche de la trentaine, il est normale que je me montre comme une demoiselle de cet âge et non comme une adolescente. A cette époque j’étais quelqu’un qui n’appréciait pas ranger sa chambre, mais heureusement les gens changent.
Depuis quelques semaines je n’avais plus le gout de la peinture. Mon imagination m’avait lâché et ma créativité tout autant. Dans tout ce que je peignais, rien ne me plaisait. Suis-je trop perfectionniste dans mon travail ? Je pense que oui. J’avais donc décidé de laisser de côté ma passion afin de ne pas m’en dégouter. Le reste de la journée était donc totalement libre. Un regard par la fenêtre, et le temps me semble magnifique pour cette période de l’année. Plutôt que de rester enfermée entre quatre murs, je décide d’aller faire les magasins. J’avais reçu quelques « bons cadeaux » de la part de mes frères. Avec le temps, ils ne changent pas et n’ont aucune imagination pour glisser des cadeaux sous le sapin. Je me rends dans les boutiques adéquates afin de me trouver de belles choses. J’ignore s’ils se sont passé le mot mais chacun d’entre eux avaient choisi un magasin de vêtement. Est-ce un message pour me dire de changer ma garde-robe ? Je l’ignore mais après plus de deux heures de shopping, je reviens les bras chargés de quelques sacs. Je n’avais pu résister à quelques bouts de tissus. Alors que je monte les escaliers qui m’amènent à mon étage j’entends du bruit à l’une des portes voisines. Ma belle voisine se tenait devant sa porte. J’ignore si elle était en train de partir ou de rentrer mais je sais que cela fait quelques temps que je ne l’avais plus croisée. «
Olivia. » dis-je en souriant et en déposant les sacs devant la porte de mon appartement. «
Comment vas-tu ? » dis-je en tournant la clé pour ouvrir la porte. Je pousse un peu mes achats et me retournent vers elle. «
Si tu as le temps pour venir prendre un verre, je serai ravie de t'accueillir. Cela fait longtemps que je n’ai pu « papoter » un peu avec toi ? »
