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 (asteria), so far from all our dreams

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Invité a posté ce message Mar 28 Aoû 2018 - 20:22 #



are we written in the stars?
i want you to want me to take you back home to my mama, put my name on your lips call me yours and forget all this drama. i'm asking you baby 'cause i'm tired of asking myself, are we written in the stars or are we written in the sand? are we last call kissing or will we be reminiscing with each other for the next forty years? @tumblr

Se retrouver coincé dans un ascenseur avec quelqu'un et plein de comptes à régler, c'n'était, sans aucun doute, pas la meilleure situation qui soit. Rafe, il avait pris l'habitude, à force, de garder ses ressentiments et ses émotions pour lui : un mot de travers, à une époque, avait suffi pour qu'il se fasse renvoyer d'une des familles d'accueil soi-disant si sauves et stables pour les enfants dans le système. Et être renvoyé dans les bras d'une assistante sociale, paradoxalement, c'n'était pas le pire scénario dans lequel il s'était retrouvé, plus jeune, dès qu'il avait fait quelque-chose qui pourrait déplaire aux gens qui étaient censés s'occuper de lui. C'n'était pas pour rien, vraiment, qu'il était tombé aussi bas, avant de rencontrer Rebekah ; et c'n'était pas pour rien, non plus, qu'elle avait mis tant de temps à gagner sa confiance, à l'apprivoiser et l'faire se sentir confortable et sauf dans la vie qu'elle lui offrait. A treize ans, le brun avait déjà appris à n'pas se fier aux autres, qu'ils soient inconnus, ou même des gens dont il avait été proche : sa mère, pendant toutes les premières années de sa vie, elle avait été son seul repère. Il avait été son seul enfant, le gamin qui se cachait quand elle accueillait des mecs dans leur appartement miteux, ou celui qui n'disait rien et savait s'faire à manger ou s'arranger pour aller à l'école, quand elle était trop profondément perdue dans les affres de la drogue. Mais tout ça, ça n'avait pas été suffisant : il n'avait pas été assez bien pour que sa mère éprouve le moindre remord à le larguer dans l'inconnu, à le laisser s'débrouiller, plus seul que jamais, arraché des maigres racines qu'il avait pu avoir pour se construire. Alors ouais, tant pis si ça devait sonner orgueilleux, mais avec tout c'qu'il avait vécu, le Hollins estimait avoir, quand même, une assez bonne expérience d'la vie : ou de tout le côté négatif de celle-ci, en tout cas. On n'pouvait pas démarrer plus difficilement que lui – sans père, avec une mère alcoolique et toxico, accrochée aux hommes qui la rendait dépendante, au point de presque se prostituer dans son propre appartement où elle vivait avec son fils, juste pour avoir de quoi survivre. Peut-être que son père n's'était jamais cassé, qu'il avait juste été un de ces types qu'elle s'était tapé sans prudence aucune, et que celui-ci n'avait jamais su qu'il avait mis cette fille enceinte. Pour les rares fois où il avait essayé d'approcher le sujet de son père avec sa mère, encore gosse, il s'était confronté à des silences lourds et une distance froide. Parfois, il avait même semblé que sa mère avait décidé d'lui faire la gueule pendant de longues heures, pour avoir osé amener ce sujet-là, dans cette espèce de famille dysfonctionnelle qu'ils formaient, juste eux deux. Un trait de caractère qu'il avait peut-être pris d'elle, alors que lui aussi, souvent, il préférait le mutisme pour s'exprimer, plutôt que de hurler, de balancer des chaises ou d'aimer s'disputer. Il n'aimait tellement pas ça, de toute façon, qu'il s'arrangeait généralement pour éviter c'genre de confrontation : le mieux, pour lui, alors, c'était devenu d'être un nomade des relations, un gars qui n'se posait pas avec quelqu'un qui en attendrait trop de lui, quelqu'un avec qui il devrait commencer à retracer toute sa vie, ce pour quoi il était comme il était, pourquoi sa mère n'lui ressemblait pas, pourquoi est-c'que son passé était si chaotique. Il n'avait pas eu besoin d'se lancer dans des grandes explications avec Asteria- ou si ç'avait été le cas, ç'avait été si naturel, si facile, qu'il avait oublié toutes les épreuves, tous les barrages qui auraient pu les empêcher de s'comprendre, à une époque. Si bien que dix ans plus tard, elle occupait encore cette place privilégiée, d'la fille qu'il avait laissée entrer dans sa vie, confiant et réconforté par sa présence. Une expérience qu'il n'avait pas eu la foi ou la force d'répéter, la déception ayant été trop cuisante.

Se défaire de ce passé, avait été une épreuve assez épuisante comme ça- de quoi laver sa foi en l'amour, la romance, ces histoires incroyables qu'on pouvait lire dans les livres niaiseux, ou voir à l'écran, dans des films stupides. Rafe, il avait su qu'il avait touché l'fond, avec son cœur brisé, quand ç'avait été un point de repère pour beaucoup trop de choses dans sa vie : à force d'encaisser les échecs, d'affronter le départ de tous ces gens autour de lui, il avait été lavé du moindre désir de construire son futur avec qui que ce soit. Et jusque-là, il s'en était bien sorti- ouais ; force était d'admettre qu'à n'pas se poser de questions, à n'pas se confronter à l'imminence du destin qui lui jouait des tours, le brun avait su reconstruire un peu son monde. Un univers où il était généralement seul, mais dans lequel il avait su trouver quelques amis loyaux sur lesquels il pouvait compter. Des gens sur qui il avait pu compter, ouais, même quand Asteria elle-même n'avait pas été là, malgré tous les mots d'amour et toutes les promesses qu'elle avait pu lui faire. Ironiquement, à une époque, il avait même plus pu compter sur Wyatt ou Alison que sur Terry. Des gens qui, l'air de rien, avaient partagé la même déception que lui, quand la Drake était partie : fallait croire pourtant qu'eux, ils avaient eu quelque-chose en plus, que lui il n'avait pas eu- sinon, peut-être que ç'aurait valu la peine qu'Asteria, elle cherche à retrouver le moindre contact avec lui. Il en aurait valu la peine. La déception, alors, peut-être qu'il aurait dû s'y préparer. Peut-être qu'il aurait dû, tout simplement, s'concentrer sur la rancœur qui avait pu grandir en lui avec le temps, au moment où il l'avait revue, comme ça, à l'improviste, à New York, où elle était revenue sans lui en toucher le moindre mot : ainsi, ils n'auraient jamais fini dans le même lit, et toute cette histoire qui s'jouait là sous leur nez, elle n'aurait pas lieu d'être. Ils n'seraient devenus, rien d'autre que deux personnes gravitant dans la même ville, avec un autrefois qui s'éloignait de plus en plus- et comme ça, rien n'serait aussi douloureux- ni les doutes, ni les instants qu'il passait en compagnie de la blonde, à chercher à reconnecter avec quelqu'un qu'il n'reconnaissait pas, trois fois sur quatre. Parce que ouais, avoir un bébé, ça n'avait jamais fait partie d'ses rêves- et entendre Asteria prétendre qu'il en était d'même pour elle, ç'avait quelque-chose de blessant. Ils avaient été en couple, après tout, non ? Si lui, il n'avait pas eu envie d's'y risquer, qu'est-c'qui l'avait empêchée, elle, d'y penser ? S'ils avaient soi-disant été si amoureux que ça, si elle avait vu son futur tout entier avec lui, alors qu'elle avait été si jeune, qu'est-c'qu'elle avait imaginé pour eux deux ? Rafe, peut-être qu'il aurait fini par en vouloir, peut-être qu'il aurait fini par y songer, à force d's'acclimater à l'amour, à la paix qu'ils avaient connue, tous les deux, quand ils avaient plané sur leur petit nuage. Et même s'il n'y avait jamais pensé, c'n'était pas parce que ce bébé était imprévu qu'il n'faisait que compter les jours jusqu'au moment où il pourrait s'en débarrasser- ça, ç'avait sûrement été la mentalité d'son propre géniteur, qui avait, irrémédiablement, perdu patience et était sorti de la vie de son fils avant même qu'il ne sorte du ventre de sa mère. « C'est pas parce que j'ai rien prévu d'tout ça, que j'ai pas mon mot à dire, quand même, non ? » peut-être qu'il s'était trop effacé jusque-là, lui ; qu'il avait essayé d'lui laisser toutes les possibilités pour savoir quoi faire de cette grossesse qui lui tombait dans le ventre, à elle. Mais il n'en restait pas moins que ce bébé, il avait aussi une partie d'ses gênes à lui, qu'il était son enfant à lui- que ç'ait été un accident ou n'importe quoi d'autre de c'genre, ça n'en faisait pas moins de lui, le père d'un bébé dont il n'pouvait s'empêcher de s'préoccuper. Ç'avait semblé clair, hein- qu'Asteria, elle avait le droit tout à fait légitime de choisir l'avortement, qu'il l'aurait encaissé pour le bien de la blonde, si ç'avait été ce dont elle avait besoin. Mais maintenant qu'elle avait choisi de poursuivre cette grossesse, ils étaient deux dedans, et ça n'comptait pas que quand elle pétait un câble, stressait pour un rien, ou avait besoin de lui rendre visite pour lui parler d'un truc quand elle le décidait et comme elle le décidait. « J'ai pas l'intention d'chercher plus loin sur cette histoire. Tu t'mets à penser à ça juste parce que t'es désespérée et qu'tu sais pas quoi faire, alors parce que t'as fait trois recherches sur internet, t'es persuadée que ça peut être la bonne solution ! Tu veux venir, toi, aller dans les rues où j'vais tous les jours, voir les gosses sans parents qui y sont ? » et qu'elle n'ramène pas l'histoire des familles qui avaient besoin d'enfants- ouais, y'en avait aussi, et c'n'était certainement pas pour autant que les gosses vivaient bien l'idée d'avoir été abandonnés par leurs vrais parents. Des fois, ça créait tellement d'problèmes, que même ces jeunes-là, ils finissaient à la ramasse ! Non, clairement, s'il y avait un sujet sur lequel il était sûr d'en savoir plus que ce qu'Asteria avait bien pu trouver il n'savait où pour s'donner bonne conscience, c'était sur des histoires d'adoption, de système, de familles composées comme ça ! « Non, Asteria, tu peux pas savoir dans quelle famille tu vas l'envoyer, ce bébé ! Tu peux pas rencontrer deux personnes qui ont eu vite fait un entretien avec une assistante sociale qui a 40 cas à traiter par jour, et t'dire que ce sont les bonnes personnes ! Et sache une chose, le moment où tu signes ces papiers, t'as plus aucun droit sur ton propre enfant- jamais. Et si ton gosse finit dans une maison où il s'fait battre ou j'sais pas quoi, qu'est-c'que tu feras, hein ? Légalement, tu seras plus sa mère, tu seras plus rien ! » est-c'qu'elle y avait pensé, à ça, hein, dans le monde féerique où elle imaginait son bébé se faire emmener sur une licorne, dans un château, avec des bons parents ?! Ouais, ça pouvait arriver- ouais, ça existait, les fins heureuses. Mais la vie, elle était souvent plus compliquée que ça : et si la disparition de Shea était une histoire sordide en soit, y'avait tout un tas d'histoires dégueulasses qui sortaient aussi, sur des enfants abandonnés par leurs parents, vulnérables et seuls, qui finissaient dans des familles horribles où tout tournait mal. Y'avait des enfants adoptés qui disparaissaient comme ça dans la nature, sans crier gare, et que personne ne cherchait, parce que le système était merdique comme ça ! Le monde réel, il était bien loin du paradis des Drake, où un p'tit pot de vin ici ou là suffisait à motiver la police. « T'as qu'à t'renseigner toi. J'ai toutes les informations dont j'ai besoin. » ouais, il n'faisait pas confiance aux gens, et généralement, la vie avait tendu à lui prouver qu'il avait toujours eu raison, de n'pas le faire. « Peut-être que tu devrais regarder les choses d'un autre point de vue que celui qu't'as là, où tout c'que tu cherches, c'est un moyen d'te débarrasser de ce bébé dès sa naissance, en essayant d'en ressentir le moins d'culpabilité possible. » peut-être qu'elle essayait de vivre d'espoir, Asteria- de s'persuader qu'abandonner son bébé dans de telles circonstances lui ferait moins mal. Après tout, s'il espérait encore la connaître sur quelque-chose, Terry, c'était l'fait qu'elle n'pourrait que s'attacher à cet enfant qui grandissait en elle : c'était déjà le cas, non ? Sinon, elle n's'imaginerait pas tomber dans les escaliers ou sous sa douche, la peur aux tripes. Elle n'se poserait pas tant de questions- pour sûr, sa mère à lui, par exemple, elle n's'en était jamais posée autant. Alors quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin, que Rafe put respirer, il avala une profonde inspiration, non sans toujours ressentir une pointe de colère- de frustration aussi. Il semblait parfois, que ce serait si simple que tout se passe bien, entre la blonde et lui- et pourtant, il suffisait d'un rien, un genre d'inattention pour que tout parte en vrilles. Faute de mieux, donc, il ne la suivit pas : s'il avait pu, il serait retourné dans cet ascenseur pour redescendre et aller la fumée, sa cigarette. Mais un coup d'oeil à son téléphone lui suffit pour s'rendre compte qu'il n'avait pas l'temps- et qu'il n'pouvait pas juste partir comme il l'avait dit. Lui non plus, il n'pouvait pas se débarrasser de c'bébé, même si la mère de celui-ci lui tapait sur les nerfs, même s'il avait, à ses yeux, d'bons prétextes de le faire, comme si ça pourrait tout rendre plus simple. Non, sans clope, il dut s'forcer, lui-même, à apaiser son cœur qui battait si vite, cette rancune qui tournait dans sa poitrine- et ce n'est qu'une minute à peine avant l'horaire de leur rendez-vous, que le jeune homme rejoignit Asteria dans la salle d'attente, s'asseyant à côté d'elle. « J'ai jamais prétendu tout savoir. Mais j'sais ce que j'sais... » et non, il n'voulait pas que la blonde, elle prétende pouvoir en savoir autant que lui, ou même plus, quand il était question de c'que pouvait éprouver un enfant qui s'faisait abandonner par ses propres parents, ou un gosse qui se retrouvait dans une famille qui n'était, techniquement, pas la sienne. Au moins, cette fois, il faisait un vrai effort pour avoir l'air plus diplomate que sur la défensive, c'était déjà ça. « T'es pas la seule à avoir la trouille, okay ? Mais j'te l'ai dit, t'es pas toute seule. Alors parle pas comme si une décision ou une autre n'revenait qu'à toi. » parce que lui, il n'savait pas, même s'il faisait preuve du plus d'ouverture possible et imaginable, il n'savait pas s'il aurait la force tout simplement, d'abandonner son enfant- que ce soit dans une vraie et belle famille, pour un futur tout rose, ou dans d'autres circonstances. Peut-être que ça faisait de lui quelqu'un d'égoïste, d'la même façon que ses propres parents- mais c'était comme ça.
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Invité a posté ce message Mer 29 Aoû 2018 - 13:41 #

Si Rafe pouvait aisément témoignait de ce que ça pouvait faire d’être un gamin abandonné par ses parents, Asteria elle pouvait dire ce que ça faisait, d’avoir l’impression d’être de trop dans une famille. Elle n’avait jamais eu l’impression d’être particulièrement désirée et elle n’avait jamais trouvé sa place auprès de sa famille. Des fois, elle, elle se disait qu’elle aurait préféré que ses parents l’abandonne, qu’ils la confie à une autre famille, au sein de laquelle, elle aurait peut-être eu plus de chance d’être aimés. Y avait forcément des gens dehors, qui voulaient des enfants sans pouvoir en avoir et qui étaient mieux que ses parents à elle. La famille, ce n’était pas forcément une question de génétique, ce n’était de toute évidence pas ça qui donnait à un enfant la stabilité dont il avait besoin pour être heureux. C’était une question d’amour avant tout et même au sein de son propre foyer, la blonde, elle n’avait pas eu l’impression d’être aimée. Elle, elle avait vu ses parents tous les jours et eux, ils avaient passé plus de temps à l’ignorer qu’autre chose. Elle aurait voulu que ses parents l’aiment pourtant et elle avait été ce genre de gamine à toujours leur faire des dessins, des petits trucs comme ça, qui rendait les autres parents tellement fiers et elle, elle avait juste constaté au bout de quelques jours que tout ce qu’elle pouvait faire pour eux, ça finissait juste au fond de la poubelle, parce que personne n’en avait rien à faire. Rafe et elle, ils avaient connu des familles dysfonctionnelles, des abandons bien différents les uns des autres, alors y avait peut-être des points sur lesquels ils ne pouvaient pas se comprendre tous les deux. Peut-être que lui, il voyait l’adoption d’un mauvais oeil parce qu’il avait été abandonné et qu’elle, elle était persuadé qu’y avait forcément des gens qui voulaient des enfants et qui serait capable de les aimer, parce que c’était ce qu’elle avait toujours voulu, sans jamais l'obtenir.

A l’arrivée, tout ce qu’elle voulait Asteria, c’était le bonheur de ce bébé. Dans le fond, elle ne doutait même pas d’être capable de l’aimer, parce que si elle n’avait eu aucun sentiment pour cet enfant, elle aurait avorté sans le moindre problème. Elle n’avait pas pris la fuite parce qu’elle s’était soudainement souvenue des principes religieux dans lesquels elle avait été éduquée, elle avait pris la fuite parce que ça lui avait brisé le coeur, de détruire ce petit être qui grandissait au fond de ses entrailles. Elle ne jugeait pas celles qui le faisaient, mais elle, elle n’avait pas pu s’y résoudre. Sans doute qu’elle ne serait pas non plus capable de confier ce bébé à quelqu’un d’autre, mais elle était obligée d’au moins y penser, parce qu’elle voulait considérer toutes les possibilités avant de décider quoi que ce soit. Elle voudrait être capable de faire en sorte que cet enfant ait tout ce dont il avait besoin pour être heureux et clairement, des fois un enfant avait besoin d’autres parents que ceux qui l’avaient conçu. Peut-être qu’elle, elle était naïve, trop optimiste et qu’elle voyait les choses d’un point de vu beaucoup trop idéaliste, mais Rafe lui, il était l’exact opposé. Sa vision du monde était bien sombre de toute évidence, si elle voyait le verre à moitié plein, lui, il le voyait à moitié vide, voire carrément vide. Ça ne servait même à rien de batailler contre lui, parce qu’elle avait forcément tort et qu’il avait forcément raison. C’était plus agaçant qu’autre chose. Déjà, la communication entre parents, elle était mal barrée avec eux deux. Elle, elle se disait qu’y avait qu’à les voir pour se dire qu’ils ne seraient pas forcément mieux que des parents adoptifs, parce que merde, dans le lot, y avait pas que des gens qui frappaient leurs enfants. « Tu sais qu’y a quand même des gens bien dans ce monde hein ? » Sans parler de bébé, d’adoption, mais juste de gens. Y avait des connards, mais y avait des gens biens aussi et Rafe semblait complètement l’ignorer. C’était triste quand même de vivre dans un monde où tout le monde était forcément mauvais et plus elle écoutait Rafe, plus elle avait l’impression que c’était dans ce genre de monde que lui, il évoluait. Il n’avait pas eu une vie facile, mais y avait quand même eu des gens pour l’aider, pour le soutenir, tout le monde n’était pas horrible. « Va te faire voir. » Et c’était sorti presque plus vite qu’elle ne l’aurait voulu, comme un mécanisme de défense face à un coup qu’elle se prenait dans la tronche et qui la blessait peut-être plus qu'il ne l'avait lui-même imaginé en prononçant ces mots. Elle n’essayait pas de se débarrasser de ce bébé pour se sentir moins coupable. Il ne savait pas ce qu’elle pouvait ressentir quand elle y pensait à cette option, et pour lui, c’était facile, vu la vision du monde qu’il avait, de juste se dire que ce serait terrible d’abandonner cet enfant. Elle, elle savait qu’il était là ce bébé, au fond d’elle et même si elle ne le sentait pas encore bouger, si elle ne sentait pas les coups de pieds, ni rien de tout ça, elle avait l’impression de pouvoir le sentir au fond de son ventre et elle était juste horriblement douloureuse, l’idée de le mettre au monde pour le confier à quelqu’un d’autre, parce qu’elle l’aimait déjà plus qu’elle ne voulait bien l’admettre ce bébé. Elle en avait à revendre de l’amour, Asteria, mais elle n’était pas certaine que ça suffise à être une bonne mère, tout comme elle ne pouvait pas savoir si Rafe serait un bon père. Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’ils étaient incapable de s’entendre sur quoi que ce soit, ils ne faisaient que se disputer, alors franchement, y avait de quoi douter qu’un enfant puisse être heureux au milieu de tout ça. Elle voulait que ce bébé soit heureux, qu’il ait une belle vie, beaucoup d’amour et tout ce dont il pourrait avoir besoin pour s’en sortir dans ce monde et elle doutait franchement que tous les deux, ils aient les moyens de lui offrir ça. Au moins, les portes de l'ascenseur avaient fini par s’ouvrir alors elle avait pu partir vers ce fichu rendez-vous, parce que c’était bien tout ce qu’elle pouvait faire de bien pour ce bébé pour le moment. Elle ne put s’empêcher d’hausser les sourcils, pas convaincue par les paroles du brun qui était finalement revenu s’asseoir auprès d’elle, une expression qu’il ne vit sans doute pas, parce qu’elle n’osait même plus regarder dans sa direction. « J’ai rien décidé toute seule, sinon j’aurais pas pris la peine d’essayer de t’en parler. » Elle avait voulu parler, mais comme d’habitude, ça s’était terminé en dispute. Il pouvait ne pas être d’accord, mais il aurait pu le faire sans l’engueuler. C’était pas comme ça que c’était censé fonctionner entre adultes sur le point d’avoir un bébé ? Ils devraient pouvoir discuter sans qu’elle ait l’impression qu’il la prenait pour une idiote finie ou qu’il la jugeait et c’était ce qu’elle avait ressenti dans cet ascenseur. « J’veux pas me débarrasser de ce bébé et si j’dois m’sentir coupable de quelque chose, pour le moment, c’est d'amener un enfant au monde, entre deux personnes qui ne peuvent même pas rester quinze minutes dans la même pièce dans s’engueuler. » et c’était plutôt récurrent entre eux, dès qu’ils abordait des sujets sérieux, mais ils ne pouvaient pas passer leur vie à parler d’une série ou de conneries du genre, pas s’ils devaient avoir un bébé ensemble. « C’est rien qu’un petit bébé, il mérite mieux que ça. J’veux qu’il grandisse entouré d’amour et qu’il soit heureux. » Alors fallait bien qu’elle explore toutes les possibilités pour être certaine qu’il aurait tout ça. Elle les enviait les autres couples dans la salle d’attente, ceux qui avaient l’air si heureux d’être là pour leur bébé, au moins, ils devaient se poser de moins de questions qu’eux. Ils étaient là tout souriants, alors qu’elle, elle devait encore lutter pour retenir ses larmes. Au moins, entendre son nom la força à arrêter de regarder les autres avec jalousie, comme une idiote, pour se lever et rejoindre le cabinet.
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