(fb) tell me that you love me - oliaron. (+18)

Jamais je ne pourrais me passer de ce sourire, de ces yeux qui pétillent d’excitation. Elle l’est, je le sais que trop bien. Je ressens la même chose mais j’ai appris avec les années à cacher ce que je ressens. Ce n’est pas une honte mais une façon de me protéger. Avec elle je tente de le faire le moins possible. Je voudrais tout lui dire, lui décrire tout ce que je ressens sans arrêt pour qu’elle comprenne combien elle compte pour moi. Malheureusement il y a des périodes où mes vieilles habitudes prennent le dessus. Un peu comme pour le mariage. Je sais que si je me laisse aller, ça va être autant de l’excitation que de la panique. Il me faut garder le contrôle, avoir la tête sur les épaules même si par moment j’ai peur qu’elle pense que ce mariage m’importe peu. Il n’y aurait pas plus faux que ça. Même si je me moque qu’il s’agisse d’une grande cérémonie dont en parlera, je n’en suis pas moins impatient. Impatient de l’appeler ma femme et de voir une alliance à mon doigt tous les jours, à chaque fois que j’ouvrirai les yeux le matin. Je veux pouvoir fermer le clapet de tous ceux qui ont mis en doute notre histoire parce que sur le papier je suis son frère par adoption. Je n’ai jamais considéré ses parents comme les miens, ne les ai jamais appelé “papa” et “maman”. J’ai grandi avec les miens que je n’ai jamais pu les oublier, l’adoption était pour me faciliter les choses - à moi et à ses parents. Ce n’est pas pour rien que j’ai insisté pour garder mon nom de naissance. « Va donc dire ça à Maxyne. » Je ris en pensant à la réaction de Maxyne si on lui annonce que je vais payer les billets pour tout le monde, l’organisation risque de la rendre folle et plus nerveuse qu’elle ne l’est déjà. Pourtant je suis convaincue qu’elle va faire des merveilles étant très douée dans son métier. Cela dit je comprends la pression. C’est la même que celle ressentie avant le départ d’une course bien que ce soit mon moteur pour me donner à fond et me concentrer. Enfin dans le restaurant, installés directement face au Colisée, ma joue se pose contre le sommet de sa tête en appuie sur mon épaule. « Tu sais que si j’ai décidé du lieu, tu vas devoir décider de la date » Je m’y attendais et mon sourire répond au sien. De toute manière, même si nous ne fonctionnions pas ainsi, il est légitime que je décide de la date. « J’attends donc tes propositions » Ma main attrape la sienne que je porte à mes lèvres, je délaisse totalement notre vue pour me concentrer sur ma fiancée. « Qu’est-ce que tu penses du 27 décembre ? » Je lui demande directement, à croire que j’avais déjà décidé de la date sans même le savoir. « J’aurais bien proposé le 24 pour rappeler ma demande mais à Noël ça va être compliqué. Entre ça et le nouvel an ça me semble bien, pas toi ? Comme ça on pourra commencer la nouvelle année mariés. » En tout cas, moi, ça me semble être une excellente idée.

Parler de notre mariage a toujours été un bonheur – même si les préparatifs sont toujours au point mort. Oh, j’ai déjà commencé à regarder pour ma robe, mais je ne suis pas encore totalement convaincue de toutes celles que j’ai essayées. Pas eu le coup de cœur en tout cas. Trop classique. Trop originale. Trop de froufrou. Trop de tissu. Pas assez d’élégance. Pas aussi bien taillé. Ma mère me dit que je suis une indécise par nature, mais à vrai dire j’ai surtout envie de trouver LA robe. Celle qui marquera le début de notre union, le vrai. Celle dans laquelle il me regardera, les yeux émerveillés en se disant que je n’ai jamais été aussi belle, et que c’est uniquement pour lui. Celle qu’il finira par m’enlever maladroitement parce qu’il sera trop pressé de pouvoir admirer ma peau nu. Celle qui finira dans notre placard, pendant des années, mais que je ressortirai de temps en temps uniquement pour me remémorer le jour où je suis devenue sienne, devant la terre entière. Oui, putain. Je veux trouver cette robe ! Et pas juste une robe de madame tout le monde. Mais pour le moment, à Rome avec lui, on se concentre sur les points de discorde : le lieu et la date. Le lieu étant maintenant fixé, c’est à lui de choisir la date. « Qu’est-ce que tu penses du 27 décembre ? » J’ai beau avoir la tête sur son épaule, pour sentir la chaleur de son corps, je relève le regard pour le dévisager. C’est sorti si naturellement que je m’étonne qu’il ait choisi cette date. Pourquoi ? « J’aurais bien proposé le 24 pour rappeler ma demande mais à Noël ça va être compliqué. Entre ça et le nouvel an ça ne me semble bien, pas toi ? Comme ça, on pourra commencer la nouvelle année mariés. » Je fronce les sourcils en faisant les calculs. C’est dans 4 mois. 4 petits mois….sauf s’il parlait de l’année prochaine, hein ? Mais c’est si loin… « Attends. Tu parles de cette année ? » Oh, j’aime l’idée de commencer la nouvelle année avec lui en tant que mari et femme…mais 4 mois, c’est trop peu pour organiser le mariage, non ? Maxyne va criser, littéralement. Oh purée. A son petit sourire il confirme que c’est bien de cette année et sens probablement la panique m’envahir. « C’est…dans 4 mois. On n’aura jamais le temps de tout organiser, et je veux pas tout bâcler ! » J’énumère rapidement le tout : « Entre le traiteur, l’endroit à trouver, les invitations, l’orchestre, la robe à trouver…On parle d’un mariage sur plusieurs jours. Je t’aime Cameron, mais t’es beaucoup trop nul en organisation pour savoir que c’est une mission impossible ! » Son air est presque déçu à l’énonciation de ma réflexion et je me penche pour lui prendre son menton. « Ce n’est pas 1 an qui va me faire changer d’avis, bébé » Je lis nos mains avant de l’embrasser. « Je te l’ai promis. »

Carrément impatient, j’aurais pu lui proposer une date nettement plus proche. Sauf qu’elle tient à ses montagnes et à sa neige, qui serais-je si je lui retire ça ? C’est ce qu’elle aime le plus, presque un rêve, je tiens trop à ce que moment soit parfait pour faire mon difficile. Et puisque comme je le lui dit si bien, Noël va être une période compliquée avec les vacances et les repas chez nos proches, autant prendre plus tard. Pas au nouvel an non plus étant donné que je compte l’emmener en Islande pour cette période. De toute manière plus tôt aurait été impossible. Nous sommes déjà en juillet et nous sommes loin d’être prêts, d’autant plus avec les courses qui vont s’enchaîner jusqu'à fin septembre. J’en manque déjà quelques-unes pour profiter de vacances avec ma fiancée, je ne tiens pas à ce que Zack crise plus que prévu. Le 27 décembre me semble alors être une excellente date mais à voir le visage d’Oliana qui se décompose je doute presque. « Attends. Tu parles de cette année ? » Je lui souris largement si c’est ce qu’il faut pour dissiper son inquiétude. La connaissant par coeur, je vois les rouages de son cerveau tourner à toute vitesse, réfléchissant déjà à savoir si c’est une bonne idée ou carrément une catastrophe. « C’est … dans 4 mois. On n’aura jamais le temps de tout organiser, et je veux pas tout bâcler ! » Apparemment c’est une mauvaise idée et je ris nerveusement. Elle panique pour l’organisation comme une future mariée, c’est adorable. « Entre le traiteur, l’endroit à trouver, les invitations, l’orchestre, la robe à trouver … On parle d’un mariage sur plusieurs jours. Je t’aime Cameron, mais t’es beaucoup trop nul en organisation pour savoir que c’est une mission impossible ! » Mon amusement se transforme en déception. Je suis vraiment nul en organisation de mariage, il faut faire la nuance. Je suis très doué dans mon entreprise, elle ne peut pas le nier même si je suis surtout déçu de ne pas avoir pensé à tout ça. « Ce n’est pas 1 an qui va me faire changer d’avis, bébé. Je te l’ai promis. », « Je sais, je sais. » Il n’empêche que j’ai envie qu’on y soit au plus vite et pas dans un an. Ma demande remonte à sept mois maintenant, ma patience va atteindre ses limites avant décembre, je me connais. « Fin janvier ou mi-février alors ? Ca laisse un peu de temps en plus. Je suis pas très patient, tu le sais Ollie. Et j’ai pas envie de passer encore des mois sans t’épouser alors on va partir sur le 14 février, parce que comme ça je pourrais jamais oublier notre anniversaire de mariage et c’est mon dernier mot. » Laissant le grognon prendre le dessus, c’est à mon tour de l’embrasser sans me séparer d’elle alors que nos gaufres arrivent avec nos boissons. Je souris près de son visage et m’adresse au serveur : « Grazie ! » L’homme répond d’un geste du chef et disparaît pour nous laisser à nouveau en tête-à-tête.

Je panique littéralement face à l’annonce de la date que Cameron a choisie. C’est littéralement trop tôt. Encore si on s’y était pris à l’avance, on aurait pu. Mais après les fiançailles, on avait simplement profité de notre bonheur sans se soucier des préparatifs, lourds et ennuyants. Aujourd’hui, c’est un peu ce qu’on regrette. Mais ça fait du bien de commencer à s’en parler vraiment. « Je sais, je sais. » dis-il alors que je lui promets que je ne changerai rien même si on doit attendre encore 1 an pour se marier. De toute manière, dans ma tête, j’ai toujours été sienne, et je le resterai. « Fin janvier ou mi février alors ? ça laisse un peu de temps en plus. Je ne suis pas très patient tu le sais Ollie. Et j’ai pas envie de passer encore des mois sans t’épouser alors on va partir sur le 14 février, parce que comme ça je pourrais jamais oublié notre anniversaire de mariage et c’est mon dernier mot. » A mesure qu’il parle, je lui souris franchement. Son impatience de devenir mon mari est trop mignon, trop craquant, trop sexy. Jamais je n’aurai pensé avoir ce bonheur-là, et oh mon dieu, je suis tellement contente de l’avoir trouver. « 14 Février ou non, si tu oublies une seule fois la date de notre mariage, Duke. Je t’étripe ! » Oh, je serai du genre à lui faire vivre un enfer juste parce qu’il aurait oublié une date importante. Je me laisse cependant embrasser avant que la gaufre n’arrive et qu’il remercie le serveur. « Elle a l’air beaucoup trop bonne ! » Je saisis la cuillère, prends un peu de chantilly et vient à la porter à ses lèvres mais au moment où il ouvre la bouche pour la prendre, je l’enfourne dans la mienne en pouffant de rire. Ça me vaut des mains chatouilleuses de sa part pour se venger : « D’accord, d’accord ! Je t’en donne ! » Je ris aux éclats en réitérant l’opération mais finit par lui en donner. J’entame la gaufre aussitôt en reposant ma tête sur son épaule et contemplant le Colisée. « Dans 7 mois, mon amour » J’entrelace nos mains inactives ensemble en pensant déjà à ce jour si spécial qui va bientôt arriver. Bon sang, j’ai hâte de pouvoir porter du blanc, de descendre l’allée, de me faire dévorer des yeux, de pouvoir lui dire oui, exprimer mes vœux et être enfin appeler Madame Duke. Hors de question de garder le nom Winston, cette fois-ci. On est tous les deux d’accord pour dire que notre nouvelle famille à nous sera les Duke. Parce qu’il mérite tout le bonheur du monde.

THE END.