Invité a posté ce message Jeu 29 Aoû 2019 - 17:44#
Je serais bien incapable d’expliquer ce que je ressens. Ça va au-delà de la fierté, au-delà du pouvoir. C’est une émotion puissante et vive, légèrement éphémère également. Elle ne dure que quelques instants au cours desquels je suis témoin de ce que je provoque chez cet homme pourtant sûr de lui et en apparences aussi dur qu’un roc. Mais je suis capable de le désarçonner, de couper tout bon sens chez lui. Il en perd sa capacité à parler convenablement et ne fait que ressentir. Uniquement ressentir. Et me dire que je suis celle qui a provoqué ça, que j’ai cette capacité, ça va bien plus loin qu’une sensation glorifiante. C’est sans parler du sourire satisfait que je vois apparaître sur son visage et qui en dit long sur le plaisir qu’il vient de ressentir, qui s’approche nettement plus de l’extase. J’imagine que c’était pareil pour lui lorsqu’il m’a fait oublier mon prénom et même l’endroit où je me trouvais. Mais savoir que ça, cette perfection, je ne l’ai jamais expérimenté avec qui que ce soit par le passé, c’est aussi assez désarçonnant. Désarçonnant et effrayant lorsque je pense à ce que ça implique. Je chasse donc ça de mon esprit et préfère me focaliser sur les divers baisers que je pose contre sa peau en remontant vers son cou et son oreille. J’en veux plus. Même si la journée a été épuisante physiquement, je n’arrive pas à concevoir l’idée de m’endormir maintenant bien que ce serait plus judicieux. Je veux profiter de lui autant que possible comme si je craignais ne plus en avoir l’occasion par la suite. C’est impossible. Cette attirance entre nous, ce besoin de profiter l’un de l’autre à cause des nombreuses occasions manquées, fait que je sais que ça reviendra et plutôt deux fois qu’une. De nouveau redressée sur lui, j’observe son regard pétillant et ce désir qui ne semble jamais en partir. Il a ce petit sourire en coin qui provoque des battements trop vifs de mon coeur et une excitation non négligeable entre mes jambes. « Je serai peut-être tenté d'essayer ce miel qui semble être bon partout… » C’est à mon tour de sourire. Je peux déjà imaginer la scène dans les deux sens, l’un ou l’autre goûtant à un corps sucré par le miel. Mais je secoue la tête négativement lorsqu’il reprend : « Mais je suis aussi ouvert à toutes envies que madame pourrait avoir. » Mes mains glissent dans les siennes. Je noue nos doigts et me penche pour effleurer sa bouche sans en faire plus. « Le miel pour une autre fois, je veux pas avoir à sortir d’ici. » Je ne veux surtout pas m’éloigner de lui mais l’admettre me dirigerait vers une pente que trop glissante à mon goût. Lentement, je me penche en arrière. Je ne relâche pas ses mains et lui fait comprendre de s’asseoir à son tour. Nos corps s’en retrouvent plus proches que jamais et enfin je libère ses mains puis passe un bras autour de son cou. Mes doigts libres glissent vers son entrejambe que je sens déjà se réveiller sous mes caresses. C’est rassurant de remarquer ne pas être la seule excitée au point que mon corps repart pour un tour rapidement. « Comme ça, ça me va très bien. Y a une boîte de préservatifs dans la table de chevet à ta droite si tu veux bien … » Ce n’est pas aussi puissant que notre nuit sans protection mais il n’est pas question de jouer une nouvelle fois le feu. Pas plus que je n’accepterai le fait de me priver de l’union de nos deux corps, j’en ai trop envie et trop besoin.
C'est plutôt incroyable ce qu'elle arrive à provoquer en moi. Elle me fait vivre des sensations que je n'ai jamais vécus avant et pourtant des femmes, j'en ai connu plusieurs. Ozalee, elle a ce quelque chose de spécial que je n'arrive même pas à expliquer. Une sensation, une excitation, un désir tellement profond que j'ai presque peur d'aller explorer. Ayant une certaine habitude de ne pas aller plus loin que certaines limites avec d'autres femmes, j'admets que cette proximité avec la blonde ne ressemble en rien aux nuits que j'ai eu par le passé et c'est bien ce que je recherchais comme relation lorsque je croyais encore à toutes ces merdes. C'est une fille comme elle - non, en fait, c'est exactement elle - que je souhaitais avoir à l'époque. Le destin en a pourtant désiré autrement, ne me mettant jamais sur le même chemin qu'Ozalee et maintenant que c'est le cas, maintenant que nous sommes tous les deux célibataires, aucun de nous n'est prêt à s'engager dans quelque chose de sérieux et même si je devrais être soulagé de savoir qu'elle non plus ne veut rien de sérieux, il y a aussi une toute petite partie de moi qui aimerait encore vivre ça avec elle. Tentant pourtant de ne pas trop me perdre dans ce genre de pensées, je préfère surtout me concentrer sur ce moment présent, sur cet extase qu'elle seule a su me faire vivre d'ailleurs. Ma respiration toujours très rapidement, ses baisers un peu partout sur mon corps ne me calment pas. D'autant plus que le désir de continuer de profiter d'elle encore une partie de la nuit est encore beaucoup trop présent pour que mon corps se calme. Je sais qu’elle aussi est prête à recommencer de toute façon, tout comme mon excitation au bas ventre semble aussi l’être. « Le miel pour une autre fois, je veux pas avoir à sortir d’ici. » C’est peut-être une bonne chose puisque moi non plus je n’ai pas véritablement envie qu’elle sorte de cette chambre. Je ne veux pas briser ce moment, je la veux contre moi encore longtemps et j’espère qu’elle souhaite la même chose. Mes yeux ne la lâchent pas. Assise sur moi, je glisse ma main dans ses cheveux pour lui dégager le visage et pouvoir l’admirer et la désirer tout autant. Je sais qu’elle peut très bien sentir mon membre encore bien excité de tout ça, mais encore quelques secondes à pouvoir la regarder et je vais pouvoir me concentrer à nouveau. « Je garde donc cela en note pour une prochaine fois.. » Parce que je ne compte pas m’arrêter, ni être capable de me passer de son corps encore une fois. Déjà que le délai entre notre première nuit et aujourd’hui m’a semblé être une éternité, je n’ai pas envie d’arrêter de profiter de notre célibat tout de suite. Bien installée sur moi, je glisse mes doigts entre les siens et viens la rejoindre, assis moi aussi. Nos deux corps encore plus près l’un de l’autre, ses caresses provoquent déjà quelques grognements. Mes bras autour d’elle, je pose quelques baisers dans son cou, derrière son oreille puis me rapproche de sa bouche sans pour autant la toucher pour le moment. « Comme ça, ça me va très bien. Y a une boîte de préservatifs dans la table de chevet à ta droite si tu veux bien … » Un sourire en coin et sans trop me détacher d’elle, j’arrive à attraper la boîte dans la table, prend un préservatif à l’intérieur et la dépose pas très loin puisqu’elle sera certainement encore pratique. Sans plus tarder, je le donne à Ozalee qui, je le sais, va se faire un plaisir de l’installer avant de pouvoir unir à nouveau nos deux corps qui semblent si parfaitement aller ensemble. « Je te laisse l’honneur. » Que j’ajoute en riant légèrement, venant finalement prendre possession de ses lèvres.
Invité a posté ce message Ven 30 Aoû 2019 - 18:10#
« Je garde donc cela en note pour une prochaine fois.. » J’approuve d’un petit mouvement assez bref de la tête. Certes c’était mon idée et je l’ai titillé avec ça il y a quelques heures mais c’est l’assurance de se revoir. Après tout si nous voulons tester il faudra bien nous retrouver à nouveau tous les deux et j’aime énormément cette perspective d’avenir. J’aime encore plus sentir la chaleur de sa peau se propager le long de la mienne, voir à quel point respirer s’avère compliqué par moment. C’est la même chose de mon côté. Je suis en sueur mais loin d’être gênée, le souffle court, les cheveux en bataille mais particulièrement excitée. A croire que mon corps refuse d’éprouver la moindre fatigue. A la place il réclame du plaisir et encore plus de plaisir. Avec cette tension accumulée sur des années quoi de plus normal de toute manière ? Ce n’est pas plus surprenant que mon aversion quant à l’idée de me séparer de lui pour aller chercher ce petit ingrédient pour pimenter notre nuit dont nous n’avons pas besoin. Mes jambes nouées autour de sa taille, collée comme je le souhaite contre lui, je souris malicieusement en sentant son souffle près de ma bouche, entrecoupé à chaque fois que mes caresses provoquent une début de plaisir en lui. Je continue même lorsqu’il se penche vers la table de nuit. Il est immense de partout. De réellement partout même si là ce sont ses bras qui m’intéressent. Sans mal, il trouve la boîte, sort un emballage de celle-ci et plutôt que de la remettre dans le tiroir il la laisse sur le lit. Si ce n’est pas clair quant au fait qu’il compte bien profiter encore un petit peu, je ne sais pas ce que c’est. « Je te laisse l’honneur. » Me dit-il en me tendant le petit emballage que je m’empresse de déchirer à l’aide de mes dents. Je cesse de le toucher comme je le faisais le temps de poser la protection sur son membre gonflé avec précaution - ou simplement lentement pour le rendre fou. Ma tête redressée, son érection maintenue droite dans ma main, je soulève mon bassin et le fait entrer en moi très lentement sans quitter ses yeux. La connection s'établit dès qu’il s’enfouit au plus profond de mon être, si profondément que je gémis et ne bouge plus. Mes doigts courent le long de son torse et mes bras s’enroulent autour de ses épaules. Je le sens prendre de l’ampleur enfoncé si loin en moi. Je commence quelques mouvements circulaires du bassin mais lentement. Bien assez pour tout ressentir et soupirer un peu plus fort. « Touche-moi. » Chuchoté-je en recommençant à caresser la naissance de ses cheveux dans sa nuque. Ses doigts n’importe où sur mon corps ou bien ses lèvres, je m’en moque. Tout ce que je veux c’est que notre lien devienne encore plus fort. Notre position y aide grandement. Nos corps ne se lâchent plus, nos regards non plus. C’est intime, trop intime. Doux, tendre … toutes ces choses auxquelles je ne suis plus habituée et qui font monter en moi trop de choses.
Je ne peux pas me permettre de ressentir quelque chose de plus que de l'amitié pour Oz. Je tente de garder cette barrière que je me suis promis de ne plus jamais franchir avec qui que ce soit, mais avec elle, il n'y a jamais eu de barrière. Elle a toujours été bien plus qu'une simple amie et même si j'ai tenté d'oublier ce qu'elle est pour moi depuis déjà trop longtemps, je sais aussi trop bien que de la revoir à cette fête à la coloc a provoqué en moi beaucoup trop de choses pour que je m'arrête là et pour que je pense qu'elle n'a jamais été importante. Juste ce moment ensemble, qui va bien au-delà du sexe d'ailleurs. Oui nos corps sont plus qu'excités en présence de l'autre, mais il y a aussi cette tendresse que je n'ai pas partagé avec personne depuis si longtemps, cette simplicité entre nous et surtout cette facilité à comprendre ce que l'autre veut, désire, aime. Je ne me reconnais même plus dans tout cela et pourtant, je suis beaucoup trop attaché à ce moment pour m'arrêter là. Tous les deux assis, ses jambes autout de moi et son corps si parfait collé contre le mien, elle applique lentement le préservatif sur mon membre et je grogne en la sentant faire puisque je sais pertinemment qu'elle fait tout pour me faire perdre complètement la tête et honnêtement, elle pourrait faire n'importe quoi que cela fonctionnerait. C'est pourtant encore plus merveilleux lorsque nos deux corps entrent à nouveau en contact. Mon membre bien droit en elle, je ne peux m'empêcher de gémir contre ses lèvres que j'embrasse brièvement, m'enfonçant encore plus loin pour la faire réagir aussi. Quelques mouvements encore bien lents rien que pour la sentir encore plus, je souris satisfait de tout ce qu'elle arrive à me faire vivre présentement. « Touche-moi. » Ses bras autour de mon cou, je passe les miens sur ses hanches puis dans le bas de son dos que je caresse doucement, mais c'est surtout sa main qui caresse ma nuque qui m'emporte complètement ailleurs, dans ce moment de tendresse que je ne pensais jamais avoir autant besoin. Posant à nouveau mes lèvres sur les siennes, ma peau brûlante contre la sienne, je remonte mes mains, frôle sa poitrine avec mes doigts, fier de provoquer encore des frissons sur son corps au complet seulement en quelques caresses bien simples. Puis mes lèvres près des siennes, je les glissent dans son cou, mordille, suçote et fait tout mon possible pour la faire réagir encore plus, mais surtout pour lui laisser une belle marque qui éloigneront peut-être tous les connards qui oseront s'approcher trop d'elle. Je préfère ne pas penser à ça à vrai dire. Continuant de bouger son bassin contre le mien, j'en réclame encore plus en mordillant son cou à nouveau, déposant mes lèvres ensuite sur le haut de sa poitrine absolument parfaite. « Je pourrais passer la nuit à toucher ce corps.. » Que j'avoue finalement, levant les yeux. Ce désir immense dans mes yeux et surtout dans ce regard lourd de sens que je lui offre. Bordel, ce qu'elle est belle.
Invité a posté ce message Sam 31 Aoû 2019 - 22:53#
Nos corps unis l’un à l’autre, je suis immédiatement transportée dans un autre monde. C’est bien trop parfait pour être silencieuse. Bien trop parfait pour que ça soit normal. Je ne devrais pas ressentir tout ça. Je ne devrais pas être aussi bien uniquement parce qu’il s’agit de Jake et que je suis heureuse de partager un tel moment avec lui. Non je ne devrais pas mais c’est plus fort que moi et totalement hors de mon contrôle. Je paniquerai à ce sujet plus tard, lorsque je serais seule et que personne ne sera là pour me poser les questions auxquelles je n’aurais pas envie de répondre. Cependant, ce n’est pas aussi parfait que cette fameuse nuit de retrouvailles même si je ne me souviens pas de tout dans les détails. En revanche, je me remémore que trop bien la puissance du plaisir qu’il m’a donné alors que nous n’étions pas assez intelligents pour nous protéger. Ça aussi, ça m’a fait paniquer mais puisque ma gynécologue semble convaincue qu’il n’y a aucun risque, je m’en suis également convaincu. Tout est bon pour pouvoir profiter à nouveau de lui, de son corps, de ses mains, de ses lèvres et de ses yeux magnifiques qui me dévorent. Dans son regard j’ai la sensation d’être l’égal de la perfection. J’en suis loin seulement le voir dans ses yeux à lui c’est loin d’être dérangeant. Doucement, mon bassin se meut. Assez pour nous faire soupirer et trembler, pas assez pour nous faire partir aussi vite que précédemment. Nous en profitons tranquillement et affectueusement sans détacher nos regards l’un de l’autre. Cela dit, j’ai besoin d’un peu plus de sensations et le supplie de me toucher, de parcourir mon corps comme il sait si bien le faire. Il s’exécute immédiatement, me frôle, me fait frissonner et joue de moi comme il le faut. Je tente de ne pas fermer les yeux, de l’observer faire, y compris lorsqu’il trouve mon cou, c’est difficile. Jake va me laisser des marques et je veux qu’il le fasse. Je repenserai à cette nouvelle nuit avec lui en voyant mon reflet dans un miroir et ces traces qu’il m’aura laissé. Ma lèvre coincée entre mes dents, je ne retiens pas ma tête qui tombe en arrière. Mes ongles s’enfoncent dans ses épaules tandis que je balance un peu plus rapidement mon bassin contre le sien. « Je pourrais passer la nuit à toucher ce corps.. » C’est trop pour moi. Trop de tendresse, trop de perfection que je fais taire en l’embrassant fiévreusement. Ça m’emporte loin, tellement loin, que je gémis contre ses lèvres en m’accrochant à lui. Je jouis en resserrant jambes et bras contre lui. Je ne me sépare pas de lui avant d’être certaine qu’il m’a rejoint, continuant de bouger un peu plus frénétiquement. « Toute la nuit ! » Je confirme, entre deux respirations en mordant sa lèvre.
L’épuisement est ce qui a raison de nous quelques heures plus tard. Une bonne fatigue qui fait que je m’endors d’un coup une fois ma tête contre l’oreiller, les bras de Jake autour de moi. Je sens son souffle dans mon cou, calme et lent. Il s’est endormi et je ne tarde pas à suivre. Je n’ai pas la moindre idée de l’heure lorsque nous nous endormons mais ce sont les premiers rayons du soleil qui me réveillent. Pour qu’ils viennent réchauffer mon visage c’est une preuve qu’il est assez tard. Winona n’est pas venue me chercher ce qui ne me surprend pas. Entre la fatigue de la journée et son habitude à dormir tard lorsque je ne la pousse pas à se lever, elle pourrait facilement dormir jusqu’à quatorze heures. Ce que je ferais bien aussi simplement pour rester dans les bras de Jake. L’un d’eux pend contre mon ventre. Son visage tout près de ma nuque, j’hésite à me tourner de peur de le réveiller alors je n’en fais rien. Immobile, je caresse seulement son avant-bras plus détendue que jamais.
« Toute la nuit ! » Et je sais très bien qu'en affirmant cela, elle est complètement sincère. Puis je ne vais certainement pas me plaindre. Être près d'elle comme ça, toute la nuit, je ne peux qu'en demander plus. Elle est tellement belle, tellement parfaite, je la désire de plus en plus à chaque mouvement qu'elle fait sur moi. Mais c'est cette tendresse, cette connexion que nous avons tous les deux ensemble qui me donne envie d'en avoir toujours plus. D'abord parce qu'elle sait exactement quoi faire pour me rendre complètement fou, mais aussi parce que je suis capable de la faire réagir tout autant juste en frôlant mes doigts sur sa peau. La toucher me fait plaisir, me rend surtout fier. Les frissons sur sa peau et les gémissements qui sortent de ses lèvres absolument parfaites me font réagir d'une façon que personne ne pourrait le faire. Je sais qu'elle est satisfaite, qu'elle en demande sans arrêt plus et peu importe ce qu'elle veut, je suis prêt à lui donner. Surtout si elle continue de me faire grogner et gémir de cette façon. Et même si je ne me reconnais pas là-dedans, même si je devrais plutôt me méfier justement des moments comme ceux-là, j'oublie tout, je ne pense à rien d'autre qu'elle comme si le Jake qui était complètement fou d'elle revenait et je ne veux pas. Je ne peux pas me permettre de m'embarquer là-dedans encore et pourtant je me laisse complètement aller ce soir et à vrai dire, elle aussi le fait. Ces regards qu'elle me lance me font trembler encore plus de désir pour elle, mais c'est surtout un besoin de l'entendre encore crier, de voir ce visage lorsqu'elle atteint l'extase et surtout de profiter de ce qui ne sera peut-être plus qu'un simple souvenir demain qui me pousse à continuer.
Bien endormi, mes bras autour d'Ozalee que j'ai probablement gardé contre moi les quelques heures que nous avons réussi à dormir, je me sens bien et je n'ai pas du tout envie d'ouvrir les yeux et de faire face à la réalité. Je veux la garder contre moi, sentir son doux parfum encore présent malgré tout. Pourtant, les premiers rayons de soleil et ses mains qui caressent lentement mon avant-bras me réveillent en douceur. J'ouvre les yeux et la voit près de moi. Mon souffle contre sa nuque, je souris légèrement, caressant son ventre et ses hanches pour lui faire comprendre que je suis réveillé. Doucement, je dépose un seul baiser dans son cou puis souris encore plus en remarquant les quelques marques que je lui ai laissé suite à nos ébats d'hier. Profitant une nouvelle fois de cette tendresse quelques instants, j'arrive finalement à la retourner vers moi pour l'embrasser furtivement sur les lèvres. Visiblement nous sommes les seuls à être réveillés et je me demande encore quelle excuse Ozalee trouvera à donner à Winona pour lui expliquer pourquoi je partage mon petit-déjeuner avec eux. Je doute qu'elle arrive à trouver la véritable raison de toute façon, elle est encore jeune après tout. Regardant la blonde dans les yeux, je passe ma main dans ses cheveux en bataille et reste silencieux un moment. « Bon matin. » Que je dis finalement en chuchotant presque près de son visage.
Elle est encore là cette tendresse à laquelle je n’ai pas voulu penser cette nuit. Elle se sent à travers la caresse de mes doigts sur son avant-bras, dans mon incapacité de le réveiller et de mettre fin à ce petit moment de calme qui est le bienvenue après notre nuit. Je devrais pourtant mais je n’y arrive pas. J’aime sentir son bras sur moi, le poids de son corps dans mon dos et son souffle régulier qui vient me chatouiller la nuque. Je suis presque à me laisser bercer par sa respiration pour m’endormir et repousser autant que possible ce moment dont je ne veux pas. Mais il y a ses caresses sur mon ventre et ma hanche qui m’informent que lui aussi est réveillé. Fin de la petite bulle. Il va falloir affronter la réalité et même si j’ai encore du temps devant moi ça ne sera pas seule avec lui. Je tremble un peu en sentant ses lèvres sur ma peau, ferme les yeux comme pour en profiter autant que possible. Je ne dis rien et me contente de sourire en continuant d’effleurer sa peau comme il le fait avec la mienne. Beaucoup trop de tendresse pour un réveil entre deux personnes supposées prendre seulement du plaisir en plus de leur amitié. On dérape, frôle une route dangereuse sans s’en préoccuper plus que ça, pas même lorsqu’il me fait comprendre de me tourner pour embrasser rapidement mes lèvres. Mon rythme cardiaque s’emballe lorsque je prends le risque de penser que j’aurais pu avoir ça depuis longtemps si le Destin n’avait pas été contre nous. J’aurais pu l’avoir lui avec des réveils aussi doux. Fichu karma de merde. « Bon matin. » J’attrape sa main dans mes cheveux avec un petit sourire et la porte à mes lèvres pour déposer un baiser au creux de sa paume. « Salut. » Sent-il mon manque de motivation quant au fait de me lever du lit, de tout arrêter maintenant ? Est-ce que Jake peut lire dans mon regard à quel point je voudrais en profiter encore un peu ou je suis la seule de cet avis ? « Je te demanderai pas si tu as bien dormi, je connais la réponse. » Étant donné la vitesse à laquelle il a sombré, je pense qu’il était trop épuisé pour mal dormir. Tout comme moi d’ailleurs. « Ca te tente une douche avant de devoir réveiller et affronter une tornade ? » Je tente au cas où. Connaissant ma fille, elle ne se réveillera pas tant que je ne l’aurais pas un peu tiré de son sommeil ce qui nous laisse le temps de nous réveiller et de nous préparer avant qu’elle n’ait à découvrir que Jake a passé la nuit à l’appartement. Et puis, oui, si je peux profiter d’une merveilleuse vision au réveil et plus longtemps que prévu, je peux difficile refuser.
Je ne devrais pas jouer avec le feu comme ça. Je ne peux pas non plus me permettre d'être doux comme ça avec elle alors que cela fait des années que je m'interdis de le faire avec peu importe quelle femme. J'essaie le plus souvent possible de faire comprendre à celles avec qui je couche qu'il ne se passera rien de plus entre nous tout en restant évidemment respectueux envers elle parce que je ne suis pas non plus le pire des connards. Je ne reste jamais - ou presque - dormir chez une femme et j'essaie - le moins souvent possible - de coucher avec une fan, mais bon, il m'arrive parfois de contredire quelques règles et hier soir, c'est celle de dormir chez une femme que je n'ai pas réussi à respecter. Pourtant, Ozalee n'est pas n'importe qui et je sais que si j'ai accepté sans aucune hésitation, c'est bien parce que j'en avais envie et que je me suis donc automatiquement donné le droit de faire ce que je voulais pour une fois. C'est surtout qu'avant elle, je n'ai pas eu envie de rester de dormir chez qui que ce soit d'autre. Elle a pourtant ce regard presque dangereux qui me donnerait envie de tout faire pour elle et je sais que je dois me faire violence à moi-même pour ne pas me laisser entrer dans ce jeu trop dangereux duquel je tente de m'éloigner depuis des années déjà. Devant mes potes je fais comme si je suis un véritable Don Juan alors qu'en vérité, depuis que je l'ai revu, il n'y a qu'avec elle que j'ai voulu coucher et avec qui je l'ai fait. Pas parce que je suis amoureux, simplement que je n'avais pas envie d'aller voir ailleurs me disant que ce serait bien mieux de la revoir au lieu de rencontrer quelqu'un d'autre pour me satisfaire. Sans doute pour la simple et bonne raison que j'ai désiré être avec elle tellement longtemps que j'ai envie de saisir ma chance autant de fois qu'elle se présentera. Hier soir, c'était pourtant différent et c'est encore le cas ce matin. C'est sans doute cela qui me fait peur. Mais je n'y pense pas. Surtout pas lorsque mes mains caressent instinctivement sa peau et qu'elle se retourne finalement vers moi, un joli sourire aux lèvres. Sans plus tarder, elle attrape ma main, y dépose un baiser à l'intérieur et me regarde, autant que je la regarde. Sa beauté naturelle est à couper le souffle. « Salut. Je te demanderai pas si tu as bien dormi, je connais la réponse. », « Très bien dormi. Probablement autant que toi. » Mon bras qui est resté autour de sa taille arrive à coller un peu plus son corps contre le mien, mes lèvres venant à nouveau se glisser dans son cou. Elle ne semble pas vouloir bouger et honnêtement, j'aimerais bien pouvoir arrêter le temps aussi. Rester dans ce lit avec elle sans me soucier de tout ce que je devrais - ou pas - ressentir et surtout, de la réalité qui, je sais, va nous retomber bien rapidement dessus. « Ca te tente une douche avant de devoir réveiller et affronter une tornade ? » Je ne peux pas m'empêcher de rire en l'entendant. Ce n'est certainement pas moi qui va dire non à une douche en bonne compagnie, surtout si ça me permet de faire durer un peu plus mon tête-à-tête avec elle que je n'arrive tout simplement pas à définir clairement. « Je crois qu'une bonne douche pourrait nous faire le plus grand bien oui. » Au même moment, je fais descendre l'une de mes mains sur son corps, m'arrêtant près de son intimité, question de la taquiner un peu.
Mentalement je viens de me coller la gifle du siècle. Bon sang mais ressaisi-toi Ozalee ! Quelle idée de lui proposer d’aller prendre une douche avec moi ? A ce niveau ce n’est même plus jouer avec le feu, c’est carrément mettre sa main dans ce dernier sans la moindre hésitation. Je tente de me convaincre qu’il ne s’agit là que du reste de tendresse de cette nuit, une façon de bien finir notre moment ensemble mais que ça ne se reproduira pas à l’avenir. Oui je tente et ça ne fonctionne pas très bien. Alors si je n’arrive même pas à me convaincre moi, comment vais-je pouvoir convaincre qui que ce soit ? Cela dit de quelle manière suis-je supposée résister à un homme pareil ? Non seulement Jake est à tomber mais il y a cette douceur qui émane de lui lorsqu’il est avec moi. Elle me fait perdre la tête et me rend aussi faible que ce que je ne veux absolument pas être. Si je n’avais pas été en couple ou s’il ne l’avait pas été, j’aurais cédé bien avant et j’aurais passé mon temps à en redemander … un peu comme maintenant lorsque j’y pense. Je suis faible, c’est tout. D’autant plus faible que je ne retiens pas mon sourire en l’entendant confirmer qu’il a bien dormi. Tu m’étonnes ! Avec tout l’exercice que nous avons fait, cette explosion de sensations et d’émotions, épuisé ne suffit même pas définir l’état dans lequel nous étions en nous laissant tomber contre l’oreiller. « Je crois qu'une bonne douche pourrait nous faire le plus grand bien oui. » Mais ce qui me fait d’autant plus sourire c’est ça. Je sens aussi mon myocarde s’agiter un peu, comme trop heureux d’entendre une réponse positive. La mauvaise idée va donc avoir lieu et puisque je suis dans la merde jusqu’au cou, je vais jusqu’à le laisser glisser sa main le long de mon corps. Il s’arrête juste au-dessus de mon intimité. Mon souffle se coupe et mon corps se tend. Il en réclame déjà plus mais je tente de me convaincre que nous jouons déjà assez dangereusement. « Allons-y dans ce cas. » Dis-je en chassant mes draps. Je balance mes pieds hors du lit et trottine en direction de la petite salle de bain attenante à ma chambre pour m’arrêter devant la porte et faire face au brun. « Tu sais que tu peux me le dire si je suis trop gourmande ? » Pourquoi cet élan de conscience d’un coup, excellente question. Seulement je n’arrive pas à retirer de ma tête qu’il cède pour me faire plaisir, qu’il n’a pas envie de dire non de peur de me vexer. Je n’en ferais rien. S’il veut rentrer dès maintenant, éviter le risque de me voir expliquer la raison de sa présence ici à Winnie - même si j’ai déjà mon excuse - je pourrais comprendre. De toute manière nous ne sommes engagés à rien hormis justement le fait que nous sommes pas engagés.
C’est sans doute une mauvaise idée de remettre ça ce matin. Je sais très bien qu’en me retrouvant dans la même douche qu’elle, il est presque impossible que je n’aie pas envie de la toucher ou de faire quoique ce soit, mais comme c’est elle qui le propose, il faudrait être fou pour refuser d’y aller avec elle. De toute façon, toutes les raisons sont bonnes pour garder cette proximité qui ne se reproduira peut-être plus par la suite et je suis conscient que j’abuse peut-être un peu de ma chance en ce moment, mais une fois que nous serons en bas dans la cuisine avec Winnie, je ne sais pas quand sera la prochaine occasion de se voir tous les deux. Ma main se glisse sur son corps, descend doucement vers son intimité. Fier de mon coup, je souris contre ses lèvres que je reviens embrasser furtivement, mais elle m’arrête et sort du lit. « Allons-y dans ce cas. » Je la regarde se lever et fronce doucement les sourcils. Bon, peut-être qu’elle veut uniquement prendre une douche comme hier soir aussi. Peut-être que j’ai mal interpréter les signaux. D’une façon ou d’une autre, je vais pouvoir à nouveau la regarder et même si c’est une idée qui me plaît un peu moins que la précédente, je me lève tout de même du lit et la rejoins, la regardant déjà avec désir. « Tu sais que tu peux me le dire si je suis trop gourmande ? » Je ris doucement en l’entendant. Si elle est trop gourmande, je le suis probablement autant qu’elle puisque je ne dis jamais non et ce n’est pas parce que j’ai peur de la vexer, c’est surtout parce que j’en ai tout autant envie. Pendant quelques secondes, j’ai même pensé que c’est peut-être moi qui voulais en faire trop alors qu’elle m’a arrêté. Peut-être qu’elle veut vraiment seulement aller prendre une douche, mais si c’était le cas, pourquoi est-ce qu’elle m’inviterait à la joindre? « Oh ce n’est certainement pas moi qui vais me plaindre de ta gourmandise. Ne t’en fais pas pour ça. » Une fois devant elle, je glisse mes mains sur ses hanches ce qui la fait à nouveau frissonner. Je la pousse doucement pour entrer dans la salle de bain sans trop m’approcher d’elle et une fois devant la douche, je lâche ses hanches et entre dans la douche. « Moi j’y vais, tu me rejoins si ça te dit.. » Je la regarde puis allume l’eau chaude qui tombe sur mon corps. Rien de mieux qu’une bonne douche le matin, surtout après une nuit aussi mouvementée qu’hier. Je sais qu'elle ne me laissera pas seul dans cette douche, elle ne restera certainement pas planté là à me regarder.
