ghost of you (blani) +18

L'intensité du moment me donne une claque à laquelle je n'étais pas préparé. Comment le pourrais-je alors que pas un seul instant je n'aurais pu imaginer retrouver ça avec elle ? J'ai bien conscience d'avoir une chance inouïe et que je dois en profiter au maximum avant qu'il ne soit trop tard. Rien ne me garantit que ses baisers, son corps et ses gémissements me seront à nouveau offerts. Il y a toutes les chances pour que ce ne soit que l'histoire d'un soir. Une pensée qui me dérange plus que je ne l'admettrai jamais. Mais pour le moment c'est uniquement son corps sous moi, ses doigts dans mon dos et le plaisir que je lui offre qui m'importe. Je la sens se tendre par moment, me resserrer un peu plus fortement au point de me faire grogner un peu plus fort. Je rêve déjà du moment où je vais jouir en elle, atteindre ce moment d'extase qui me fait tant envie. Avant ça, je préfère inverser les rôles et quelle magnifique vue que celle de ses seins qui pointent devant moi. Je n'attends pas plus pour en saisir un que je suce, lèche et mordille jusqu'à la faire soupirer de plaisir. Puis je lui demande de prendre les rênes. J'ai envie de voir cette déesse prendre son pied et m'utiliser pour ça. « Avec plaisir. » Ses premiers mouvements me font grogner. Elle monte et descend sur mon sexe, m'enfonçant chaque fois si profondément en elle que j'en tremble de plaisir. J'en profite pour continuer d'offrir un traitement spécial à ses seins, gémissant régulièrement contre sa peau brûlante. Je continue jusqu'à ce que nos lèvres se retrouvent tandis que je sens approcher dangereusement de l'orgasme. « Putain c'que c'est bon de t'avoir en moi.. » Mes doigts enfoncés dans ses hanches, je grogne un peu plus, ma tête tombant un instant en arrière alors que mon érection se tend d'autant plus en elle. « Putain, Dani ! » Je suis tout près, vraiment très près de jouir en elle. Elle continue de me faire du bien jusqu'au moment où un râle plus fort m'échappe. Je me tends sous elle puis tremble alors que je jouis violemment, regrettant presque ce bout de latex entre nous. « Merde que c'est bon putain. » Mais j'ai surtout envie de la sentir se resserrer autour de mon sexe, la voir et l'entendre jouir à son tour. Mon bassin de nouveau en mouvement, ce qui m'arrache des frissons de plaisir, prolonge la sensation d'orgasme, je glisse ma main entre nous et vient caresser son clitoris. « Jouis pour moi, Dani. » Je chuchote à son oreille avant d'en mordiller le lobe.

Peut-être que s’il y a une prochaine fois je prendrais plus le temps de couvrir son corps de baisers, plus de temps pour la faire gémir un peu plus. Ce soir je suis simplement trop impatient pour m’occuper de ça. Si je prends le temps de la faire réagir, que je me retiens autant que possible d’atteindre l’extase, ce n’est tout de même pas ce que j’aurais aimé lui faire. Alors, en silence, je me mets à espérer ce qui est probablement impossible. C’est un écart, une pulsion due au fait que nous nous sommes évités pendant si longtemps. Aucune chance pour que j’ai l’occasion de profiter de son corps à l’avenir. Cette pensée, elle me fait plus de mal que ce que j’aurais pu imaginer, sans doute parce que je viens d’avoir l’occasion de goûter à un fruit qui m’est désormais défendu. Néanmoins, tout est chassé à l’instant où les premières réelles vagues de plaisir me gagnent alors qu’elle va et vient sur mon sexe d’une lenteur qui me fait dérailler. Des marques vont apparaître sur ses hanches tant je les tiens fermement en venant en elle, laissant mon grognement de plaisir résonner sur le toit terrasse sur lequel nous nous trouvons. Il y a des chances que nous ayons offert un parfait spectacle à quelques curieux et j’en serais presque fier si j’avais le temps de penser à ça. Ce n’est pas le cas. C’est le plaisir de Dani qui m’importe, la nécessité de la voir céder à son tour. Mes doigts sur son intimité s’agitent, l’aident à atteindre le point de non-retour. « Oui juste là.. » J’accélère mes mouvements. Mes lèvres vont sucer la peau de son cou. Une marque de plus que je lui laisserai après ce moment magique et parfait. « Putain.. » Enfin elle jouit et ce cri qu’elle lâche à ce moment précis me fait sourire contre sa peau alors que je grogne à mon tour en la sentant me serrer si fermement à l’intérieur d’elle. Son corps retombe contre le mien. Mes bras viennent la serrer, l’entourer pour la coller un peu plus contre moi. A bout de souffle, j’humecte l’odeur de son shampoing lorsque sa tête se pose dans mon cou. « Blake c'était.. wow. » Honnêtement, je ne pourrais pas dire mieux. C’était tellement bon, meilleur que ce que j’aurais pu imaginer et totalement imprévu également. « Je dois aussi mettre ça sur le dos de mon charme irrésistible ? » Je plaisante, un léger rire faisant vibrer ma cage thoracique. Une main dans ses cheveux que je dégage derrière son oreille, je me penche de sorte à pouvoir la regarder. « C’était parfait. » Je confirme en caressant sa joue, mon petit sourire encore dessiné sur mes lèvres. « Je crois même que cet endroit va devenir mon préféré de tout New York. » Incapable de rester sérieux très longtemps, c’est ma façon d’éviter de penser à ce qu’un tel dérapage peut signifier ou encore au fait qu’ils se pourraient que nous considérions ça comme une erreur dans les prochains jours même si je doute de le penser réellement.

« C'est sans aucun doute ton charme irrésistible, mais peut-être un peu le mien aussi. » Mon rire vient accompagner le sien. Il est certain que Dani ne manque pas de charme. Très naturelle et avec ce petit quelque chose en plus, déjà gamins elle m’attirait comme un aimant. Avec l’âge, elle est devenue plus charmante encore et je ne doute pas que bon nombre d’hommes doivent espérer la mettre dans leur lit. Si j’étais réellement jaloux, cette pensée m’agacerait et … sans doute est-ce un peu le cas. Seulement, j’ai perdu mes droits sur elle le jour où j’ai décidé de ne pas la choisir. Dani, elle est aussi libre que moi d’aller voir ailleurs. Ce moment entre nous n’aurait pas dû se produire de toute manière et je m’estime chanceux d’avoir eu l’occasion de goûter une nouvelle fois à tout ça. « Tu reviens quand tu veux maintenant que tu sais que cet endroit existe... » Sans me séparer de mon sourire – un peu trop victorieux, je dois l’avouer – mes doigts continuent de caresser sa joue chaude et humide. « Tu peux être certaine que je n’oublierai pas cette invitation. » Je lui assure. Ce toit possède une vue magnifique sur Brooklyn et peu importe s’il est plus bas que certains des gratte-ciels autour. Le seul souci étant que si je reviens ici, je vais surtout penser à ce que nous avons fait et à l’envie saisissante de recommencer. « Tu voudrais pas dormir avec moi ? Enfin, pas sur la terrasse, mais... À ce qui paraît, la propriétaire de l'hôtel est cool et elle a accès à toutes les chambres... » Mon regard dans le sien, mes sourcils se plissent légèrement. Je la connais assez pour savoir qu’elle n’est pas du genre à plaisanter, néanmoins je ne cache pas être surpris par sa requête. Je laisse seulement quelques secondes de silence planer entre nous. « C’est une proposition pour t’empêcher de dormir toute la nuit ? » Narquois, je vais même jusqu’à effleurer ses côtes pour provoquer un frisson en elle qui se répercute jusque dans mon membre toujours elle. Mauvaise idée. C’est moi qui vais finir par la désirer encore trop vivement en jouant à ça. « Si tu n’as pas peur que je t’empêche de quitter mes bras inconsciemment dans mon sommeil, je ne peux pas refuser une telle demande. » Assuré-je en passant le bout de ma langue sur mes lèvres. Je ne suis pas certain d’être capable de me coucher bien sagement une fois n’importe quelle chambre atteinte mais pouvoir profiter de sa présence, de son corps contre le mien jusqu’au lendemain où la réalité va me rattraper, je ne peux pas refuser.

Est-ce que j’ai envie de prolonger ma nuit avec elle ? Complètement. Est-ce une bonne idée ? J’en doute mais coucher avec elle ici, sans même réfléchir aux conséquences, ce n’était pas une meilleure idée. Je ne la regrette pas cela dit. C’était bien trop parfait, bien trop intense, pour être regrettable. D’autant plus avec une femme comme Dani. Je ne m’attendais pas à l’entendre me proposer de rester plus longtemps, de dormir en sa compagnie ce qui me perturbe autant que ça me donne envie. Je devrais refuser, lui dire que ce n’est pas la chose à faire et que je ferais mieux de partir, de nous laisser le temps de réfléchir à ce que nous venons de faire. Je ne le fais pas. Je suis égoïste ce soir, autant que je le sois à fond. Après m’être sacrifié pendant des années, je peux bien profiter un peu de ce qu’on m’offre et ça commence par accepter la proposition de la brune même si je ne suis pas capable de le faire sans ajouter un peu de plaisanterie dans ma réponse. « C'est une proposition pour rester contre toi, mais ailleurs qu'ici… » A nouveau j’ai le visage qui s’illumine. Au moins elle sait toujours quoi me répondre pour me faire plaisir. Une des nombreuses choses qui ne semblent pas avoir changé. Je me penche vers elle, approche mes lèvres des siennes et l’embrasse doucement. Mes doigts se faufilent dans ses cheveux, ma langue dans sa bouche. Je pourrais faire ça toute ma vie si je m’écoutais : la garder dans mes bras, sentir sa peau contre la mienne et l’embrasser à en perdre haleine. « Ça me va très bien. » Je souffle contre sa bouche avant d’aller embrasser sa mâchoire et son cou. Bon dieu, elle sent toujours aussi bon même après nos ébats. « C'est parfait dans ce cas, parce que je suis certaine de ne pas vouloir quitter tes bras cette nuit... » Ses doigts, je les embrasse et me retiens de les sucer. Le but n’est pas de repartir pour un tour sur ce canapé mais bien d’aller nous mettre au chaud dans une chambre et en sentant le froid me mordre la peau, je réalise qu’il faudrait qu’on se bouge avant d’attraper la mort. « Si madame veut bien, je te suis où tu veux mais il va falloir se mettre au chaud. » Je l’aide à se lever de mes jambes, grogne un peu quand la fraicheur m’assaille au niveau de mon entrejambe que je débarrasse du préservatif usagé. J’attrape mes vêtements mais me contente d’enfiler mon boxer et mon haut, dévorant Dani du regard malgré moi. « La propriétaire serait d’accord pour qu’on voit à quel point les lits de son hôtel son confortable ? » Je la questionne en la suivant déjà vers l’ascenseur exigu que nous avons pris tout à l’heure.

« Oui, à l'intérieur ce sera bien mieux.. » Confirme-t-elle. Je ferais mieux de remettre tous mes vêtements mais à quoi bon ? Je sais pertinemment que je vais m’en débarrasser une nouvelle fois lorsque nous serons dans l’une des chambres de l’hôtel. Cela dit, il ne fait réellement pas chaud ici et maintenant je sens que trop bien le vent qui souffle à cette hauteur. Ce n’est que l’histoire de quelques minutes que je m’assure silencieusement alors que mes muscles se bandent dans l’espoir idiot de combattre le froid. Le reste de mes habits dans mes mains, je m’empresse de suivre Dani jusqu’à l’ascenseur dans lequel je me trouve une nouvelle fois très près d’elle. Ce n’est pas pour me déplaire. De cette manière je peux continuer de me rincer l’œil et de profiter de son odeur sans avoir à me sentir coupable. Ce que je n’aurais pas été dans tous les cas. « Comme je t'ai dit, la propriétaire est très cool alors c'est certain qu'elle va nous laisser essayer les lits super confortables. » Sourire en coin, je pose tous mes vêtements sur un bras et tends ma main libre vers elle. Dans ce petit espace il ne me faut pas grand-chose pour parvenir à toucher son corps, à glisser mes doigts sur sa peau jusqu’à l’élastique de sa culotte sur lequel je tire délicatement. « Et … » Je commence doucement, mes iris plantés dans son regard. « … j’aurais le droit de retirer ça à nouveau ? » J’ose lui demander sans cacher mon amusement. J’avance de quelques pas, l’oblige à reculer jusqu’à la paroi de l’ascenseur dans son dos et me colle à elle. « Il se peut que je commence déjà à avoir envie de toi. » Mes lèvres près de son visage, mon souffle chaud contre sa peau, je suis certain qu’elle peut sentir mon début d’érection. Il ne m’a pas fallu longtemps mais Dani me fait trop d’effets ce soir pour que je lutte contre. A la place, je cède et vais l’embrasser dans le cou, sous son oreille pour la faire soupirer d’aise. Je n’arrête que lorsque l’ascenseur se stoppe au bon étage et que je ne sois obligé de me décoller d’elle pour la laisser me guider vers ce qui sera notre chambre cette nuit. Je suis tellement impatient que l’idée d’être surpris à moitié nus par des clients dans le couloir ne m’effleure même pas l’esprit.