Don't be afraid. There's the two of us now / blani (+18)

Dani, elle a toujours été une exception dans ma vie. Elle est la première fille que j’ai accepté d’avoir en amie alors que plus jeune je les considérais toutes comme des morveuses et râleuses. Elle a été celle à qui je me suis confié alors que je n’aimais pas ça, celle que j’ai respecté dès le début et celle que j’ai aimé – et que j’aime encore – alors que j’ai pensé pendant très longtemps ne pas être digne d’aimer ou de l’être en retour. Encore maintenant elle me prouve que je me trompe sur bien des choses à commencer sur le fait que certaines personnes tiennent à moi assez pour se révéler patientes et capables de me pardonner. La brune m’a sans doute donné plus de chances que n’importe qui et j’ai envie de lui prouver qu’elle a eu raison de le faire. Si ça doit commencer par prendre mon courage à deux mains, par me conduire enfin comme un homme et lui donner ce qu’elle attend depuis des mois alors c’est parti. J’en rajoute en lui dévoilant l’aimer, petits mots que j’ai l’impression de ne pas avoir prononcé depuis des années – et, très franchement, je suis même sûr que ça fait réellement des années. Je continue en frôlant sa peau du bout de mes doigts, réveillant chacune de ses terminaisons nerveuses, bien décidé à éveiller en elle cette même pulsion que je ressens déjà. Je la connais aussi bien qu’elle me connait. Je joue de ça pour parvenir à mes fins n’ayant pas la moindre envie de quitter ce lit tout de suite. Néanmoins je tiens à la laisser décider parce qu’elle va être ma reine à partir de maintenant. « J'ai envie de toi, là, tout de suite, maintenant. » Satisfait de ces quelques mots, je relève sa cuisse pour la poser délicatement contre ma hanche. Elle se redresse, embrasse mes lèvres avec amour, ses mains capturant mon visage comme pour m’empêcher de m’éloigner – comme si je pouvais avoir envie d’une telle chose. De plus en plus prêt à nous unir, sa jambe toujours contre moi, je passe ma main entre nos deux corps collés, frôle son intimité au moment où ses mains atteignent mes fesses. « Prends-moi bébé, épuises-moi et on ira où tu veux après. Et je compte bien en redemander ce soir si tu veux tout savoir. » Sans retenir mon rire, je l’embrasse immédiatement et ne me fais pas prier deux fois pour entrer en elle. De toute manière je suis bien trop excité pour patienter plus longtemps et Dani l’a très bien senti. « Si j’avais su que te dire tout ça t’exciterait autant, je l’aurais dit depuis bien longtemps. » Regard coquin posé sur elle, impossible de ne pas remarquer à quel point elle en a envie. Je glisse tout au fond d’elle s’en rencontrer la moindre résistance et le premier gémissement passe la barrière de mes lèvres. Je ne bouge pas plus, je me contente de me coller à elle et de nous basculer pour qu’elle se retrouve au-dessus. Généralement j’aime mener la danse mais force m’est d’admettre que voir Dani au-dessus de moi, m’utiliser pour atteindre l’extase, c’est une vision dont je ne peux pas me passer et qui me fait très vite perdre pieds. « Fais de moi ce que tu veux maintenant, je te promets que ce soir j’en ferais de même. »

Rome peut bien attendre encore quelques temps, quelques heures tout au plus. Nous avons plusieurs jours pour visiter la capitale Italienne, ce n’est pas en profitant l’un de l’autre quelques instants de plus que nous allons devoir nous presser. Certes, il y a pas mal de choses à voir, pas mal de choses à visiter sous le soleil lourd et brûlant, mais pour le moment c’est d’elle que je veux profiter. De sa peau contre ma peau, de ses lèvres sucrées sur les miennes et de tous ces petits bruits qu’elle laisse s’échapper lorsqu’elle prend du plaisir et qu’elle se laisse totalement aller. J’aime voir des étoiles briller dans ses yeux, son sourire se dessiner sur ses lèvres sans qu’elle s’en rende compte et sentir ses caresses sur ma peau comme si le contact entre nos corps ne lui suffisait pas. Et ça me va parfaitement, je ne suis pas fou pour m’en plaindre, bien au contraire. Fier de lui provoque déjà autant de sensations, un rictus étire mes lèvres tandis que je pousse plus profondément en elle. De toute manière je ne pourrais pas trouver une autre femme capable de me combler autant, de me donner la sensation d’être à l’endroit où je dois être, comme si nos deux âmes séparées des millénaires plus tôt se retrouvaient enfin. « J’ai été très patiente, mais là, le moment est trop parfait pour quitter le lit tout de suite. », « Je suis d’accord. » Je chuchote à quelques centimètres de ses lèvres sans bouger. Au froncement de ses sourcils, je sais qu’elle n’est pas ravie de mon inaction mais nos positions inversées, Dani comprend très vite où je veux en venir. De nouveau, je l’admire. J’admire cette déesse qu’elle est à mes yeux, son corps parfait malgré ses petites cicatrices ou certains grains de beauté. Tout est beau, précieux, chez elle. « J’ai déjà hâte à ce soir, mais pour l’instant, t’es tout à moi bébé. » Mains sur ses hanches, je l’aide à venir bouger son bassin au-dessus du mieux. Notre baiser terminé, sa bouche dans mon cou, je penche la tête sur le côté pour lui permettre d’aller où elle veut et je râle de plaisir. « Putain ! Je t’aime tellement… » Ce ne sont que des paroles ce qui n’empêche pas de se déverser un torrent d’émotions. Redressé pour capturer ses lippes et la ramener près de moi, ma langue retrouve la sienne jusqu’à en perdre le souffle. « J’adore te l’entendre dire. J’ai toujours aimé ça. » Je fais passer mes doigts sur ses cuisses. Ses mouvements reprennent, me tirent de nouveaux grognements. Je n’ai pas besoin d’en dire plus. Tout est déjà parfait comme ça. Nos câlineries et nos regardes parlent pour nous. Les mots deviennent inutiles, seul compte ce lien qui se fait en nous, se renforce à chaque fois que nous prenons le courage de nous ouvrir l’un à l’autre et d’être sincères.

Il m’a fallu quelques années avant de comprendre le concept de l’amour, le fait de se donner entièrement à une personne sans rien attendre en retour.  Avant ça je faisais partie de ceux qui se moquaient des couples et qui juraient haut et fort que jamais, ô grand jamais, ils ne finiraient leur vie avec quelqu’un. Que de naïveté. Ça m’est tombé dessus sans crier gare. Les sentiments se sont infiltrés en moi lentement et sournoisement avant de m’écraser. Malgré ça, je ne m’en suis jamais plaint, sans doute parce que la personne avec qui je partage ces émotions est celle qu’il me faut depuis le début. Je n’ai jamais eu le moindre doute là-dessus. Mes sentiments pour Dani ont été purs dès le début et mon besoin de la protéger, de veiller à son bonheur, ont été autant de preuves qu’elle faisait de moi un homme meilleur. J’ai tout de même pris le risque de tout perdre, pensant avant tout à son bien-être. Du moins à ce que j’imaginais l’être. S’il y a une chose que j’ai appris dernièrement c’est que lorsqu’il est question de ce qu’elle veut mieux vaut le lui demander que de présumer seul dans mon coin. Maintenant il ne me reste plus qu’à appliquer ça à ce futur qui nous tend les bras. Mais pas de tout suite. Pour le moment et pour sceller ce grand pas en avant, il nous faut nous retrouver de la façon la plus naturelle – et agréable – qui soit. Elle au-dessus de moi, son corps parfait s’agitant de haut en bas, je laisse mon plaisir s’exprimer par le biais de mes soupires. Dani, elle m’utilise comme bon lui semble pour atteindre ce sentiment parfait et indescriptible. A travers tout mon corps je sens ces picotements se propager, comme une vague électrique prête à devenir un tsunami. Ses hanches agrippées plus fermement, mon plaisir monte de plus. Sous ses mouvements, le lit se met à cogner contre le mur et je bénis le fait que nous soyons seuls dans cette villa, libres de profiter comme on le veut. « Dani … » Je souffle, si proche de jouir que ça en devient douloureux. Sans rien contrôler, je la sens céder au plaisir, l’exprimant dans un cri merveilleux alors qu’à quelques secondes je m’y abandonne en même temps qu’elle, la forçant à revenir contre moi pour la serrer dans mes bras, embrassant sa tempe par la même occasion. Il me faut quelques secondes pour être certain de pouvoir parler sans que ma phrase ne soit saccadée. « Maintenant je meurs de faim. » Je chuchote. Mon torse vibre sous mes rires et la secoue un peu. Mais malgré les protestations de mon estomac, je ne bouge pas. Je profite encore un peu de notre étreinte et de notre bulle.

Mon souffle tente de se calmer, de trouver une certaine régularité alors que j’ai chaud. Drôlement chaud. Cela dit je me sens sur un petit nuage, les effets de l’orgasme, je sais. A chaque fois ça me fait un bien fou, me déconnecte du reste du monde et me détend sans doute plus qu’une séance d’entraînements. De toute manière j’ai compris qu’elle a ce pouvoir sur moi : celui de m’apaiser, de calmer la bête en moi. Du moins tant qu’elle n’est pas complètement lâchée, bien sûr. Allongée sur moi, je la cajole à défaut de la laisser m’échapper et de filer vers la cuisine. J’ai faim mais pas assez pour accepter de me séparer d’elle tout de suite. Alors j’en profite encore un peu en sentant les doigts de la brune venir se nouer aux miens. « Oh moi aussi ! Dès que j'aurais le courage d'enlever mes grosses fesses de sur toi... » Ma tête redressée, je tente d’observer ces fameuses fesses puis retombe contre l’oreiller. « Je les aime ces grosses fesses moi, y a de quoi agripper c’est nettement mieux qu’un corps tout sec. » Et elle, elle a tout ce qu’il faut là où il faut. Elle n’est pas maigre, elle est mince et sportive et même avec quelques kilos en plus je continuerais de la trouver attirante. Plus que n’importe quelle autre femme que j’ai pu rencontrer ou avec lesquelles j’ai couché par le passé. Finalement, elle se lève de son propre chef et enfile l’un de mes hauts sous mon regard observateur. « Ils te vont mieux qu’à moi. » Je lance en me redressant sur le lit pour ensuite aller chercher un caleçon que j’enfile pour ne pas me balader nu dans la villa. Nous n’avons pas de vis-à-vis mais je préfère ne pas trop tenter le diable. « Qu'est-ce qu'on mange ? » Dani rattrapée dans le couloir, je passe mes bras autour de sa taille, la colle à moi et embrasse le creux de son cou en la guidant vers la cuisine. « Quelque chose qui tient au corps vu la marche que nous attend. » Toujours sans la lâcher, nous entrons la cuisine. « Je peux nous faire un café italien, un bol de fruits frais et des pancakes ? Ou alors je fais le café et les pancakes pendant que tu prépares les bols de fruits ? » Dernier baiser posé dans sa nuque et je la relâche enfin pour aller mettre le nez dans le réfrigérateur. « On a du raisin, du melon, des fraises aussi … le traiteur a rempli le frigo avant notre arrivée. » Ce qu’il fera encore quelques fois. Je me suis arrangé pour qu’on évite d’aller en courses sans arrêt, ce qui nous fera une chose de moins à laquelle pensée et, oui, j’aime la facilité quand je suis en vacances.

« Babe, t'es pas un juge très impartial. T'es incapable de me trouver un seul défaut alors que j'en ai des tonnes. » Je me mets immédiatement à me marrer malgré le baiser qu'elle me vole. Elle est totalement dans le vrai. Je ne suis absolument pas objectif dès qu'il est question d'elle. Pour moi elle sera toujours parfaite. Elle l'est depuis qu'on se connait. Pour être capable de supporter un type comme moi, il faut l'être. Être un ange tombé du ciel. Mon ange et j'en suis fier. Autant que de savoir que mon rire prouve qu'elle a raison. « T'as raison, même ton ronflement me plait. » J'hausse rapidement mes sourcils et me redresse à mon tour sur le lit en retenant comme je le peux mon rire face à son regard outré qui tente de m'assurer qu'elle ne ronfle pas. « Oh non, je te trouve vraiment sexy dans tout ce que tu portes. T'es toujours sexy en fait. » Un tant soit peu habillé, bombant fièrement le torse à l'entente de son compliment, je la rattrape lorsqu'elle sort de la chambre et refuse de la lâcher avant d'avoir atteint la cuisine. Je m’imprègne de son odeur mélangée à la mienne, ne retient pas mon envie de goûter à sa peau même si ça nous empêche de rejoindre notre destination un peu plus rapidement. « Je veux bien m'occuper des fruits pendant que tu me cuisines de bons pancakes. » Arrêtés dans notre progression, mes bras autour de sa taille, je la taquine un peu en remontant mon tee-shirt de sorte à effleurer ses fesses. Je ne vais pas plus loin pour autant, mon estomac me commandant d'arrêter de faire le con avant d'être rempli comme il se doit. « C'est parti pour des pancakes. » Je conclus en donnant une petite tape sur ses fesses avant d'aller fouiner dans le frigo. « Je vais nous préparer ça, tu peux me sortir ça s'il-te-plaît? Y a un bel homme qui m'empêche de passer. » J'attrape sa main avant qu'elle n’éveille trop de choses en moi et souris comme un idiot en tournant la tête vers elle. « C'est vrai qu'il est plutôt beau gosse cet homme. » Ce que je n'ai pas honte de véritablement penser. On a bien le droit de se lancer des fleurs de temps en temps. « Sa petite amie est pas mal non plus. Je paries même qu'elle est sexy quand elle cuisine. » Dis-je en sortant les fruits mentionnés plus des myrtilles. « On touche pas à ça mademoiselle. Pancakes myrtilles, enseignés par ma mère. » Ceux que gamins on adorait avec Connor. Une époque lointaine et si j'ai passé l'âge de demander à ma mère de m'en préparer, rien ne m'empêche de les faire moi-même et de faire perdurer cette recette.