Don't be afraid. There's the two of us now / blani (+18)

« Je ne ronfle pas ! » J’éclate de rire. Sa tête vaut de l’or. La voir aussi choquée par cette révélation – qui n’en est pas vraiment une – ne peut que me faire rire. Même si j’étais sincère, qu’elle ronfle réellement ne me dérangerait pas. Non seulement j’ai un sommeil lourd mais ça ne la rend pas moins parfaite à mes yeux. Au petit sourire que je vois apparaitre sur son visage je sais qu’elle n’est pas vexée par ma taquinerie. J’aurais réussi à la consoler si tel avait été le cas. Un baiser, une caresse ou même un compliment peut suffire à lui faire oublier que je l’ai vexé. Je la connais par cœur et de ce fait je sais de quelle façon lui redonner le sourire. Ce dont je n’ai pas besoin. Dani me connait tout autant et sait quand je la cherche par amusement. Il en faudrait beaucoup pour qu’elle m’amène à la blesser pour de vrai. Enfin dans la cuisine, les fruits sortis et dans mes mains, je la regarde avec un petit sourire, déposant rapidement un baiser sur le bout de son nez. « Elle est plutôt pas mal non plus et à écouter son petit ami, elle est sexy peu importe ce qu'elle fait alors certainement aussi en cuisinant. » Les fruits pris de mes mains, je fouille à la recherche du reste des ingrédients et des ustensiles pour préparer la pâte à pancakes et dépose le tout sur le plan de travail. « Parfait monsieur, je ne touche pas aux myrtilles dans ce cas. » Pas même le temps de commencer à travailler que les bras de la brune passent autour de mes épaules et m’approchent d’elles. Nouveau baiser offert, ma langue va caresser la sienne alors que je saisi ses hanches et la colle plus encore contre moi. Ce n’est que lorsque l’air commence à me manquer que je dégage mon visage d’à peine quelques centimètres. « Si tu continues je vais poser tes belles fesses sur ce comptoir et te prendre ici-même dans la cuisine, jeune fille. » Je n’aurais même aucune honte à le faire. On récolte ce que l’on sème et Dani est une tentatrice de haut niveau ces derniers temps. Sans arrêt à me tendre des perches qu’elle sait que je vais finir par tendre. Faible comme je suis, je ne peux jamais refuser un moment d’intimité aussi magique, encore moins avec elle et même lorsque j’ai l’estomac sur les talons.

Je n’ai pas toujours été faible. Loin d’être comme ces hommes qui perdent tout contrôle lorsqu’une belle femme se met à les tenter, j’ai un self-control plutôt imposant généralement. La boxe, les entraînements, sont assez de moyens pour me défouler et m’éviter de perdre le contrôle. Il n’y a que mes crises pour déroger à la règle mais je sais maintenant que je ne peux pas faire grand-chose contre et que ça échappe totalement à mon contrôle. Mais Dani ? Elle sait parfaitement de quelle manière me faire tomber dans ses filets et me faire céder. Avec elle je suis faible et, non, je n’ai pas honte de l’admettre. Quelque part je trouve même ça assez beau. Ça démontre à quel point elle est importante pour moi et combien elle a de l’emprise sur moi. Je lui fais bien assez confiance pour la laisser faire sans craindre qu’elle dépasse les bornes. Y compris ce matin alors qu’elle me cherche, tente de me faire céder et que je tombe directement dans le panneau. Il faut dire que je ne me bats pas plus que ça et que même si j’ai faim, son plaisir – ses désirs – passera avant tout le reste. D’un coup et en prenant appuie sur mes épaules, elle se donne assez d’élan pour se soulever du sol et passer ses jambes autour de ma taille. Malgré la surprise, je passe immédiatement mes bras sous ses cuisses pour la maintenant contre moi. « Je croyais que tu avais faim... » Mon rictus refusant de disparaître, bien trop heureux pour ça, c’est à mon tour de l’embrasser furtivement. « C’est vrai mais quand on me cherche comme tu le fais, ça passe souvent au second plan. » Il ne faut pas oublier qu’elle n’a que mon tee-shirt sur le dos et que je sens sa peau brûlante contre la mienne ce qui est assez pour que mon cerveau du haut soit remplacé par celui du bas. « J'arrive difficilement à regarder autre chose que toi, c'est pas ma faute. » Je glousse en faisant les quelques pas qui me séparent du plan de travail sur laquelle je l’installe. A hauteur de mes hanches, elle est au niveau parfait pour que je puisse rester entre ses jambes en caressant ses cuisses. « Et donc, à chaque fois que tu me regardes tu as envie de moi c’est ça ? » Si c’est le cas, loin de moi l’idée de m’en plaindre. Aussi jouer qu’elle l’est, je me contente de monter et descendre mes mains sur ses cuisses, mon regard fixant le sien. Je pourrais l’embrasser, profiter de la situation, toutefois j’aime assez l’idée qu’elle va doucement perdre patience à devoir se contenter que de mes caresses.

« J'ai ce pouvoir-là sur toi alors ? » Comme si elle était réellement surprise par cette révélation. Je n’y crois pas une seconde. Elle sait l’emprise qu’elle a sur moi. Elle sait que je ferais tout pour elle. Vraiment tout. Je donnerais ma vie pour elle et pourrais même retourner en prison pour ses beaux yeux. En quelques mots, je serais prêt à me damner pour elle. Elle le doit sans doute à ces années à grandir ensemble. Partis d’une amitié alors que nous n’étions que des enfants, ça a grandi en même temps que nous, ça s’est renforcé pour terminer sur ce qui semblait être une évidence : notre couple. Tout n’a pas été rose, il n’y a qu’à voir cette longue période de rupture, néanmoins nous finissons par revenir vers l’autre quoi qu’il arrive et qu’importe le temps que ça demande. J’ignore ce qui m’a poussé à douter de nous, à craindre de la perdre ou de lui faire du mal lorsque je vois que nous sommes irrémédiablement attirés l’un vers l’autre. Comme des aimants. Je pourrais la blesser, c’est certain, mais j’ose croire que ça sera indépendamment de ma volonté. « Tu as tout un tas de pouvoirs sur moi. » Je réponds en continuant mon manège. Mes doigts montent et redescendent le long de ses cuisses en provoquant des frissons à chaque fois. Forcément, je suis fier de provoquer autant de désir chez elle, un juste retour des choses pour elle qui provoque tout autant d’émotions en moi. « Hmm... c'est ça. C'est un gros problème, tu trouves pas ? Je sais pas comment je vais faire quand on va habiter ensemble. », « Je ne trouve pas, non. » Débuté-je en haussant un sourcil. « Je trouve ça même très bien, ça veut dire que je vais pouvoir m’occuper de toi très souvent chez nous. J’aurais peut-être même plus besoin de m’entraîner. » Là, j’exagère. Ce n’est pas le sexe qui va me préparer à mes combats. Il m’épuisera, pas de doute là-dessus, mais il ne fera que ça. « C'est pas gentil de jouer avec moi comme ça... » Mes abdominaux se contractent immédiatement quand elle se met à jouer avec l’élastique de mon boxer mais c’est la seule chose que j’accepte de lui montrer. Mon corps parle pour moi, je ne cèderai pas le premier pour autant. A vrai dire j’en rajoute une couche en prenant sa main que je glisse sous mon vêtement et descend lentement. « C’est par là que tu veux aller, non ? » La défiant du regard, laissant sa main sous mon boxer, je pose les miennes sur ses hanches de sorte à la faire glisser vers moi. En équilibre au bord du plan de travail, j’ai plus de facilités à me coller à elle et vais caresser la chute de ses reins.

Ce n’était pas du tout le plan. Nous étions supposés atteindre la cuisine et commencer à préparer notre petit-déjeuner avant une longue visite de la capitale italienne. J’aurais dû me douter que ça n’allait pas se passer comme ça et que nous allions craquer une fois encore. Après tout, c’est devenu récurent depuis plusieurs mois, pourquoi changer nos habitudes hein ? « J'aimerais bien savoir quel genre de pouvoirs... » Continuant de m’amuser et de jouer avec ses nerfs, le coin de mes lèvres s’étire, mon regard narquois ne quittant pas le marron de ses iris. « Eh bien le principal est cette facilité que t’as à me faire perdre la tête. » J’ai simplement de la chance que ça ne soit pas au point de me déconcentrer durant mes combats. Elle n’a pas été avec moi durant toute la saison, mais ceux où elle était présente j’ai surtout ressenti de la fierté. Celle d’avoir la femme que j’aime en train de m’encourager alors que toutes les autres criaient autour. Leurs paroles ne m’ont jamais touché, celles de Dani si. Quant à perdre la tête, il n’y a qu’à voir cette aisance qu’elle à me faire céder pour les plaisirs de la chair. « Tu vas pouvoir me faire crier autant de fois que tu veux bébé. Et au pire, je vais devenir ton entraîneuse privée. », « Ça me semble intéressant tout ça … Il va falloir se mettre à nos recherches très sérieusement une fois rentrés à New York. Je ne voudrais pas avoir à attendre trop longtemps avant de te faire crier dans chacune des pièces de notre maison. » En fait je n’ai pas envie d’attendre des mois avant que nous ne vivions sous le même toit. Aller chez l’un ou chez l’autre ça allait jusqu’à présent mais j’en ai un peu assez. Il y a seulement l’idée de ne pas pouvoir garder un œil sur Kate qui me tracasse. Je sais que je trouverai une manière de l’emmerder – ce qu’elle fera aussi – mais ça m’angoisse un peu. La main de Dani glissée sous mon caleçon, je ravale tous les bruits qui pourraient me trahir plus que mon érection ne le fait déjà. Ça va être au premier qui va céder et je la sais aussi compétitrice que je le suis. « Oh non, j'y tiens pas tant que ça. » Dit-elle en retirant sa main pour ensuite se déshabiller. Mes lèvres humectées, je tente néanmoins de ne pas craquer immédiatement. « Ça te dérange pas hein ? J'ai un peu chaud soudainement. », « Non, j’aime assez la vue que j’ai d’ici. » Mes paumes passent sur le haut des cuisses. Je frôle son intimité qui m’est offerte sans réellement la toucher et remonte taquiner son ventre plat. Si je peux jouer au même jeu et retirer mon sous-vêtement, je ne le fais pas. Je bande comme pas possible, je suis toutefois trop têtu pour perdre aussi rapidement. « Tu seras terriblement sexy le jour où j’irais faire gonfler ce petit ventre. » Dis-je en chatouillant son ventre. « Tellement sexy … » J’insiste. Je sais que parler de futur, d’enfants, ça la fait souvent réagir et même si je joue pour la faire craquer, une part de moi le pense. Nous ne sommes pas encore prêts pour ça mais je le voudrais un jour, je le sais.

Ma saison ne reprenant pas avant le mois d’octobre, pour ce qui est de rechercher une maison j’aurais largement de quoi faire. Hormis quelques cours de boxe à la salle par-ci, par-là, mon emploi du temps est plus léger que jamais. Généralement j’en profite pour souffler un peu et à me ressourcer avant de reprendre les entraînements de façon plus intensive. Là, mon temps va être mis à profit. Dani est peut-être sa propre patronne mais des gens dépendent d’elle. Il est déjà miraculeux qu’elle ait pu se libérer pour deux semaines, je ne veux pas qu’elle abuse trop de son pouvoir. Bien sûr, les visites seront avec elle, ça coule de source, mais je peux faire les sélections seul. Quand nous serons rentrés évidemment. « Après ce voyage, il est hors de question que je dorme encore dans un lit sans toi. Alors oui, je veux trouver vite. Je suis impatiente de crier dans toutes les pièces de notre maison. » Depuis le réveil je ne suis que bonne humeur. Un léger rire se fait une nouvelle fois entendre. Je me retiens de l’embrasser, toujours pris dans le jeu de la faire céder, de jouer avec ses nerfs, mais l’envie est là. « Il va falloir s’organiser quelques semaines pour savoir qui dort chez qui au début. » En gros, reprendre cette habitude que nous avions déjà avant de partir en Italie et d’établir que nous allons nous installer ensemble une fois de retour de nos vacances. Ça signifie agacer mes colocataires – dont ma petite sœur – encore un peu avant qu’ils ne soient libérés de nos ébats amoureux. Reconcentré sur l’objectif du moment, je la vois tenter de cacher ses réactions face à mes caresses pour finalement me lancer ce regard qui en dit long dès que j’utilise le sujet sensible pour la faire craquer. « T'as pas le droit de jouer là-dessus Danvers.. Mais.. justement, je croyais qu'il fallait faire beaucoup de pratique pour être certaines que nos filles soient parfaites.. tes princesses. » Amusé, ça disparaît au moment où sa main retourne s’aventurer vers mon caleçon. « Personne n’a dit qu’il fallait être fairplay dans ce petit jeu. » Certainement pas moi en tout cas et vu ce qu’elle s’amuse à faire, me faisant perdre patience en gardant sa main à bonne distance, elle ne joue pas plus loyalement que moi. « Nos filles hein ? Une pour commencer ça serait déjà bien. » Mon visage rapproché du sien, je frôle son nez du mien et fais redescendre l’une de mes mains entre ses jambes. Effleurant son intimité plus franchement cette fois, je ne la quitte pas des yeux. « Tu sais que je peux jouer à ce petit jeu longtemps, Dani ? Tu n’as qu’à demander pour que je te donne ce que tu veux.a » Ce qui la ferait céder en premier mais je suis parfois mesquin.