neal&solal -just having fun

Encore une nouvelle nuit s'est terminée à l'Output. Je m'étire alors que les derniers client sortent de l'établissement. Avec mes collègues videurs, nous faisons le point sur la soirée qui, dans l'ensemble, s'est bien passée. Il n'y a même pas grand chose à en dire alors après avoir fait les rituels d'usage à la fermeture de l'Output, certains vont récupérer leurs affaires aux vestiaires alors que d'autres s'attardent pour ranger un peu. Comme j'ai le temps et que je ne suis pas encore totalement crevé, je prends le temps de rester un peu. On essaie de changer, que ce ne soit pas toujours les mêmes qui restent plus longtemps ranger et nettoyer et dans l'ensemble, ça le fait. Faut dire que je le faisais régulièrement avant, alors depuis que je vis avec mon boss... c'est pas quelque chose que je peux oublier. Du coup, comme d'autres employés, je prends quelques minutes de pause pour souffler avant de m'y mettre. On est plusieurs à remettre les choses en ordre dans la salle principale et j'aperçois Neal qui est, lui aussi, resté pour aider. Je souris en le voyant et m'avance vers lui. On a une relation plutôt cool, on s'entend bien et on passe un certain temps à se chercher et à flirter pour le fun. « T'as pas une bière pour moi quelque part ? Histoire de me donner des forces pour commencer à ranger. »

Le contraste entre l'Output rempli et vide est toujours saisissant. C'est somme si j'avais toujours besoin de quelques secondes pour réaliser que c'est bien le même en droit et surtout, que je ne suis pas devenu sourd. La chaleur me tue alors que je regarde certains de mes collègues partir ou prendre un peu de temps avant de commencer à ranger. Je m'étire en me disant que vu que les gens sont partis, la température va doucement baisser grâce à la clim. Du coup, avant de commencer à ranger, je me dirige vers Neal et le bar parce que j'ai envie de m'accorder un petit moment avant de commencer à ranger. De toute façon je peux aussi faire les deux en même temps, c'est pas comme si tout le monde rangeait et nettoyait dans son coin... enfin si, ça peut arriver si tout le monde est crevé et si la nuit a été chiante. Avec un sourire, j'arrive donc au niveau du bar et demande à Neal s'il peut me passer une bouteille de bière histoire que je prenne des forces avant de commencer le grand rangement. « J’ai tout ce que tu désires mon chou, mais ce n’est jamais gratuit t’sais… » répond mon collègue barman. Mon sourire s'étire un peu plus. Sa réponse ne m'étonne pas, faut dire que ça fait un moment que les choses sont comme ça entre nous. Il y a d'abord eu une période où on a évidemment fait connaissance, même si j'avais l'impression qu'il était plus sur ses gardes qu'autre chose. Je comprenais pas vraiment pourquoi, ou alors c'était juste une impression... je suis pas du genre à pousser les gens vers moi quand ils n'en ont pas envie. « Je commence à te connaître donc oui je sais bien que rien n'est jamais gratuit. » ai-je fait amusé. Ce genre d'échange est un peu notre mode de communication. On a fini par devenir amis et on passe notre temps à se chercher et à flirter pour le fun. Pour le fun, certes, mais je pense qu'avec le temps, une certaine attraction s'est installée entre nous, à force de jouer. Mais rien ne s'est passé entre nous, sûrement en partie parce qu'on essaie de pas jouer aux cons alors qu'on est collègues. Et aussi parce que notre relation est plutôt simple et fun et qu'on a pas envie de tout compliquer ? Il me prépare ma bière quand même et je regarde autour de nous en attendant, pour voir ce que les autres font et constate sans surprise que le rangement a commencé tranquillement. Il pose la bouteille sur le bar et se penche en avant. Je fais un pas en avant pour pratiquement coller mon corps au bar. « Alors t'me remercies comment ? » Je hausse un sourcil en ayant du mal à réprimer un sourire en coin. « Je sais pas, tu veux quoi ? Je peux nettoyer le bar si tu veux ? » ai-je proposé sur un ton innocent. Sur ce, je décapsule ma bouteille et le fixe en prenant une première gorgée. Puis je la repose sur le comptoir et romps le contact visuel. « Les gens étaient pas trop chiants ce soir ? »