Invité a posté ce message Dim 13 Oct 2019 - 13:04#
La sensation remonte le long de mon échine. Glaçante et désagréable. Dans ma poitrine, mon coeur s’agite, rend ma respiration plus difficile. Main agrippée à la lanière de mon sac, j’accélère un peu plus le pas en me maudissant en silence. Quelle idiote bon sang ! Décider de partir pour ce rendez-vous sans prendre ma voiture, ce petit bijou dans lequel je me sens en sécurité à chaque fois que je suis seule et que les portes se ferment automatiquement, quelle idée ! Elle n’était pas supposée durer aussi longtemps, comment aurais-je pu prévoir ? J’aurais simplement dû écouter mon instinct et prendre la voiture malgré tout, quitte à perdre du temps en cherchant une place. Maintenant je me retrouve bêtement à accélérer le pas après m’être en plus trompée de métro. Une soirée qui enchaîne les erreurs. Je tente de me détendre en pensant à ce meeting qui m’a agacé plus qu’autre chose. A croire que le fait de ne pas avoir de couilles dans mon pantalon aurait dû m’obliger à m’aplatir aux exigences absurdes pour ce contrat, c’est très mal me connaître. Résultat, si cette marque tient à ce que mon client devienne leur visage, ils devront régler tous les petits points qui ne conviendront pas. Du bruit dans une ruelle devant laquelle je passe me fait sursauter mais plutôt que d’accélérer, je m’arrête. Tous mes sens en alerte, je regarde autour de moi et regrette une énième fois de ne pas avoir pris la voiture. Des larmes viennent piquer mes yeux à l’instant où la panique prend de l’ampleur. Je souffle lentement par la bouche, tente de me calmer en reprenant ma route mais la sensation devient plus intense. Mon pas plus rapide ne m’aide pas à calmer ma respiration de plus en plus saccadée. Ma vision se brouille et plus paniquée que jamais, je me mets à courir, tourne dans la première rue sur ma droite, puis encore une fois avant de rentrer de plein fouet dans quelqu’un. Un hurlement m’échappe, l’expression même de ma peur incontrôlable alors que j’essaye de me dégager des grandes mains qui m’attrapent par les épaules. Il me faut quelques secondes - qui me semblent être une éternité - avant de réaliser que je connais cette voix. Alors, je tente de me calmer malgré les larmes que je ne contrôle pas et ma respiration qui se coupe à chaque fois que je tente de parler. Crise de panique 1, Tessa 0. Malgré la présence de Solal que j’ai fini par reconnaître, je suis en pleine crise de nerfs, pleurant sans pouvoir m’arrêter et tremblant comme jamais. J’aurais dû prendre cette fichue voiture !
Nationalité / origines : Française ; origines : américaines, irlandaises et sénégalaises
Pays d'origine :
A NY depuis : février 2016
Métier / études : videur à l'output/employé 10 heures par semaine à Maddox Electronic
Logement : en colocation (west williamsburg)
Orientation sexuelle : bisexuel
Statut civil : tout juste célibataire
Champ libre :
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Mille degrés dans la soirée, personne peut me stopper, ferme les stores, on va retarder demain, il me reste quelques battements pour faire c'que je fais d'mieux : lâcher les freins et fermer les yeux
Solal Devereaux a posté ce message Dim 20 Oct 2019 - 21:28#
Je pousse un long soupir quand l’heure indique enfin la fin de mon service. J’ai travaillé beaucoup plutôt que d’habitude pour ainsi assurer la sécurité sur le rooftop. Je quitte l’établissement alors qu’il est rempli, laissant mes collègues se débrouiller. Je dois avouer qu’il y a quelque chose de satisfaisant à l’idée de partir alors que les autres ont encore un certain nombre d’heures à faire. L’Output est ouvert jusqu’à six heures du matin après tout. Le service qui commence le plus tôt n’est pas le plus intéressant car le besoin de sécurité est vraiment moindre et il se passe moins de choses. Mais partir avant tout le monde… ça vaut largement le coup. Je rassemble mes affaires et salue mes collègues. En quelques minutes à peine, me voilà dehors, sorti à l’arrière du bâtiment par la porte de service. Comme chaque soir, retrouver l’air frais du dehors me fait un bien fou. Je m’étire un peu et prends le temps de regarder mon portable tout en commençant à marcher. Je regarde les quelques messages que j’ai reçu pendant le boulot ainsi que des notifications. Le quartier est encore tranquille plus je m’éloigne de l’Output. J’ai toujours les yeux braqués sur mon portable, à penser à la longue nuit de sommeil que je vais me taper, quand je percute quelqu’un de plein fouet. Ou le contraire ? Je ne sais pas trop. Je manque de faire tomber mon portable et le rattrape de justesse. Un peu sous le choc et légèrement énervé, je pose les yeux sur la personne et… Tessa ? L’ensemble de la scène se passe en une fraction de secondes. « Tessa ? » C’est là que je remarque l’expression affolée sur son visage et ses yeux brillants. Je pose mes mains sur ses épaules. « Hé ! Qu’est-ce qu’il y a ? T’as eu un problème ? » ai-je fait inquiet. C’est fou que je sois tombé sur elle et c’est fou qu’on se soit rentrés dedans comme ça, en pleine rue mais vu sa tête, j’aurais préféré qu’on se croise à un autrement.