calista&solal - quand t'en as marre de la bannière étoilée...

« Tu en es sûre, Callie ? Tu sais que je m’inquiète toujours beaucoup dans tu pars comme ça. » Dans un français parfait, preuve de sa nationalité, Violaine Vryzakis-Menzies pose un regard inquiet sur la blonde qui se tient près d’elle et l’aide à assaisonner le coq au vin qui cuit. Callie, elle n’a pas pour habitude de passer derrière les fourneaux mais ça lui est arrivé plus d’une fois. Surtout lorsqu’elle était adolescente et qu’elle avait besoin d’argent pour ceci ou pour cela. Maintenant adulte, elle l’aide lorsqu’elle le peut, comme aujourd’hui. C’est dans les cuisines de son restaurant qu’elle a trouvé sa mère et en a profité pour lui parler de son projet d’aller en Ecosse fin novembre. Pas pour des vacances, plus pour des fouilles, ce qu’elle était supposée avoir mis derrière elle. « Je partirai moins longtemps que les autres fois, je serais même là pour Noël. Ne t’inquiète pas pour moi, je sais me débrouiller. » Qu’elle lui répond, en français elle aussi. Pourtant, elle sait que peu importe ce qu’elle dira, sa mère s’inquiètera. C’est dans sa nature et ce d’autant plus en ayant des enfants qui font des métiers dangereux. Enfin au passé dans le cas de Calista même si l’appel de l’aventure est encore trop fort il faut croire. Enfin, avec un peu de chance Kenneth et elle ne tomberont pas sur des mercenaires. Peut-être qu’ils seront tranquilles cette fois. « Tu n’as plus besoin de moi ? Solal est probablement déjà arrivé. » Vue l’heure sur la pendule de la cuisine, c’est même plus que certain. Prenant la place de sa fille devant la marmite, elle lui fait ainsi comprendre de partir. Débarrassée du tablier et de la charlotte qu’elle avait sur la tête, elle se lave les mains et passe immédiatement en salle. C’est là qu’elle le repère, assis à une table près de la vitrine du restaurant. « Salut beau brun. » Lance-t-elle une fois à sa hauteur, de retour dans la langue anglaise. Elle n’en aurait pas besoin avec lui mais c’est ce qui lui est venu le plus naturellement. « Désolée pour le retard, j’étais en pleine discussion avec ma mère. » S’excuse-t-elle en s’asseyant face à lui. Solal, elle le connait principalement parce qu’il travaille pour son frère, comme videur au bar. Mais c’est surtout qu’il connaît sa sœur même si elle a été incapable de tirer les vers du nez de Thea. « D’ailleurs pour me faire pardonner, je t’offre ce que tu veux … ou c’est la maison qui régale, mais au final c’est la même chose. » Enfin sauf que dans un cas, l’argent n’entre pas dans les caisses mais ce n’est qu’un détail. Au besoin, elle donnera l’argent nécessaire à sa mère.

@Solal Devereaux mais arrête, ça me va toujours ce que tu fais

Ça va lui trotter dans la tête l’inquiétude de sa mère vis-à-vis de son futur départ. Elle n’aime pas ça, la mettre dans cet état. Violaine, elle s’inquiète toujours trop pour ses enfants, surtout depuis le décès de son mari. Zéphyr arraché à sa famille, elle a commencé à craindre que ses enfants lui seraient aussi enlevés tout aussi tragiquement. Pourtant, tous ses enfants sont toujours rentrés sain et sauf, Calista la première. Que ça soit elle ou Thea, les filles jouent avec le feu mais s’en sortent toujours. Elles ont l’aventure dans le sang et si leur mère ne peut rien faire contre, ses filles - elles - ne peuvent rien faire contre l’inquiétude de leur génitrice. Ça ne va pas l’empêcher de s’en vouloir de la mettre dans cet état, même si la blonde partira quand même. Pour l’instant mieux vaut se concentrer sur sa vie sociale et donc son repas en compagnie de Solal qu’elle retrouve dans la salle. « Tout va bien ? » Lui demande-t-il alors qu’elle s’installe face à lui. D’un geste de la main, elle balaye les inquiétudes du Français. « Oui, je lui ai juste parlé de mon prochain départ et, en mère poule, elle s’inquiète un peu. » D’accord, elle a de quoi. Est-elle obligée de l’avouer ? Ce qu’elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal après tout, c’est bien ça qu’on dit ? Et puis, Callie ose espérer que tout ira bien, qu’elle n’aura pas à faire face à des personnes malintentionnée. « Mais nan, t'as rien à te faire pardonner. C'est normal que ta mère soit ta priorité par rapport à moi. » La Grecque lui adresse un petit sourire et commence à faire glisser ses doigts sur la carte en plastique sur la table devant elle. « Je ne sais pas si c’est vraiment ma mère qui m’a demandé tout ce temps ou le coq au vin qu’elle prépare pour ce soir. » Elle a un petit rire, puis regarde le menu. Peu importe l’heure qu’il est, c’est plus une envie de sucré qu’elle a, comme toujours. En gourmande, c’est plus vers ça qu’elle tend même si le salé lui irait. Cela dit, ça ne l’attire pas plus que ça là. « Tu sais ce que tu prends ? Moi étant considéré que ça va être mon petit-déjeuner j'hésite un peu... une bonne tartiflette, t'en penses quoi ? » Elle pouffe alors que Solal rit. Une tartiflette … qu’importe qu’elle aime même ça, ça ne l’attire absolument pas. « Je pense franchement que l’odeur me donnerait la nausée, je serais plus tentée par du sucré … tourne la carte. » Dit-elle alors que sa main attrape déjà le menu entre les mains de Solal pour lui montrer tout ce qui est sucré. « Je te conseille le ‘Frenchie’. Bon je pense qu’elle était pas très inspirée pour le nom mais ça plait pas mal. Boisson froide au choix, boisson chaude au choix aussi, croissant ou pain au chocolat, jambon blanc, fromage, yaourt, pain avec accompagnent et des oeufs brouillés. Brunch quoi et que des produits qu’elle fait venir de France. En tout cas moi je me laisse tenter par ça. » Certes, il pouvait le lire de lui-même mais elle cite de mémoire, parce que la carte, elle la connait par coeur.  « Sinon, ça allait le boulot cette nuit ? Braeden t’a pas fait trop de misère j’espère ? Je suis sûre qu’il craint comme patron. » Ce qu’elle ne pense pas. Si sa relation avec son frère n’a pas toujours été géniale et que parfois ils se taquinent lourdement, elle l’aime quand même et c’est qu’il est bon dans son boulot.

« Oh, tu repars quand ? Et où surtout ? » Ce sont exactement les questions qu’elle a entendu à d’innombrables reprises par le passé. Parfois elle répondait, à d’autres moments elle gardait ça pour elle, surtout lors de sa dernière expédition, lorsqu’elle a appris être enceinte. Parce qu’elle était partie quasiment au milieu d’une zone de guerre, ou complètement dedans si elle doit être sincère. L’avouer à sa famille ça aurait été signée son enchaînement au sous-sol de la maison, elle le sait. Là, c’est nettement plus calme si elle met de côté cette histoire de mercenaires évidemment. « Si tout va bien, fin novembre. J’ai pas mal de détails à régler encore mais ça devrait le faire. Et pour l’Écosse, même si je n’aurais pas spécialement le temps de visiter. » Une autre fois peut-être, à ne pas en douter même. C’est un pays qui l’attire beaucoup et à qui a offrir tellement de paysages à couper le souffle qu’elle ne peut pas passer à côté. Enfin, Callie en profitera un peu tout de même, mais son esprit sera plus focalisé sur la véritable raison de sa présence là-bas. « C'est une très bonne question... mais je vais quand même dire ta mère. » Son sourire rejoint celui de Solal. Même si elle plaisante, il n’est pas difficile de savoir que sa mère pourrait lui demander tout ce qu’elle veut que la jeune femme accepterait sans réfléchir. Elle a fait et fait encore tellement pour elle. Pour le moment, c’est plutôt son estomac qui la préoccupe. Un estomac qui n’a vraiment pas envie qu’on lui parle de tartiflette, même à midi. Elle-même n’a pas eu tellement le temps de manger. S’occuper d’une enfant de deux ans et demi, ça peut vite forcer à oublier de s’alimenter. « Est-ce que votre mère vous demande à tous d'apprendre la carte par coeur et vous êtes privés de dessert si l'un d'entre vous fait une faute ou... ? » Callie ne peut s’empêcher de rire, secouant la tête de gauche à droite. « Ça aurait pu être une punition, mais non. Je travaillais ici quand j’étais au lycée et pendant mes années d’études, c’est beaucoup plus simple de conseiller les clients quand tu connais la carte. » Sans compter qu’elle a passé tellement de temps dans ce restaurant, à hésiter, qu’elle sait tout par coeur. « Mais ouais t'as raison, je vais prendre pareil que toi. J'avais oublié qu'il y avait cette possibilité au menu. » Très bon choix qu’elle lui fait comprendre à son sourire et hochement de tête. Elle fait alors signe à Evie, l’une des serveuses et passe rapidement commande une fois la question sur Braeden posée. « Je suis sûr que tu peux comprendre pourquoi je ne peux pas dire ce que tu veux que je dise sur ton frère... donc je vais juste dire que tout s'est bien passé et que je l'ai pas trop vu même. J'étais à l'entrée en train de me les cailler. » Un petit air boudeur prend place sur son visage. Qu’elle aurait aimé avoir quelque chose à sortir à son frère mais elle comprend que Solal n’ait pas envie de s’engager sur cette voie. « La joie d’être videur … Je t’admire pour ça, j’aurais vraiment pas la patience, s’en parler que bosser pour mon frère c’est pas une bonne idée, on s’engueulerait devant les clients. » Elle roule des yeux mais sourit malgré ça. « Et … Thea ? Tu l’as revu ? » Loin d’être subtile, elle essaye encore de tout savoir même si pour le moment elle n’a rien obtenu. Elle connait simplement sa jumelle par coeur et sait que quelque chose se passe.

Garder ses distances, c’était ce qu’elle était supposée faire. Ce qu’elle fait depuis maintenant plus d’un an. Calista, elle a raccroché son costume d’aventurière pour quelque chose de plus stable mais surtout de moins passionnant. Elle a mis derrière elle ce qu’elle aime le plus par sécurité. Pas pour elle, mais pour sa fille. Avalon comme moyen de pression il n’y a pas mieux, alors elle avait tout arrêté, s’était trouvée un autre métier en attendant. Mais elle a toujours su que ça ne serait que pour un temps parce que lorsqu’on a goûté à l’aventure, il est difficile de s’en passer. C’est une drogue. « L'Écosse, c'est cool ! C'est dommage si tu penses pas avoir le temps de visiter, j'ai entendu dire que dans certaines villes y a des tas de trucs à voir. Mais le boulot avant tout j'imagine ? » Doucement, elle agite la tête. « Quelque chose comme ça, oui. Ce n’est que partie remise ceci dit. » Elle aura bien assez de temps et d’occasions pour retourner là-bas … pour des vacances cette fois. Là, elle devra rester concentrée, tenter de trouver les informations dont elle a besoin avant d’autres puis rentrer pour résoudre les énigmes et savoir où partir ensuite. Ce n’est que ça sans arrêt : un véritable jeu de pistes. À croire que les explorateurs de l’époque n’avaient vraiment que ça à faire. Enfin pour le coup, il s’agissait plutôt de pirates. « Oh tu sais, je sais pas si j'ai tant de mérite que ça, je rencontre pas des cons tous les soirs non plus... mais c'est vrai que quand j'en rencontre, ça peut vite dégénérer. » Ça, elle n’en doute pas un instant. Une personne un peu trop ivre avec un côté impulsif, ça peut très vite mal tourner. Et il n’y a pas qu’à l’output qu’elle a pu assister à ce genre de scènes. Chaque lieu vendant de l’alcool a parfois le droit à sa dose de bagarres. « Ouais, enfin rester dans le froid pendant des heures et gérer les abrutis faut quand même le faire. Je crois que je serais plus du genre à coller des droites et donc avoir tout un tas de plaintes contres moi, Braeden adorerait. » Dit-elle dans un rire. Son frère serait plus du genre à la virer directement et à lui remonter les bretelles bien comme il se doit. Comme à une gamine quoi. « Je dois dire que j'aimerais bien voir ça, Braeden et toi en train de bosser ensemble. Je suis sûr que les clients auraient peur en vous voyant vous entretuer. » Son rire redouble. C’est sûr qu’ils prendraient peur et certains iraient peut-être jusqu’à les séparer. Le sang chaud des Grecs … Le seul point positif serait que peu pourraient comprendre les insultes hurlés par la jeune femme qui a tendance à s’énerver dans sa langue natale dans de tels moments, consciente que son frère comprend très bien ce qu’elle dit. « Elle passe souvent au club. Bizarrement, elle a la même passion que toi : emmerder Braeden. Sinon, je l'ai pas vu cette semaine. Pourquoi ? Y a quelque chose qui ne va pas ? » Ouais, ça ne la surprend pas ça, elles ne sont pas jumelles pour rien. Peut-être que physiquement elles différent, mais pour le reste elles restent très similaires. « Oh non tout va bien … Mais je connais ma soeur par coeur, considère ça comme un lien privilégié qu’on a. Je sais qu’il y a quelque chose mais elle refuse de parler alors je tente avec toi. » Un peu trop honnête ? Tant pis, parfois ça joue en sa faveur alors autant tenter. « Et toi, quoi de neuf à part les préparatifs pour l'Écosse ? » Jolie manière de passer à autre chose et pour lui faire comprendre qu’elle a compris son petit jeu mais qu’elle ne baissera pas les bras, Callie sourit. « Pas grand-chose. J’apprends à détester de plus en plus le monde de la mode dans lequel je travaille. La photographie j’aime ça, mais m’occuper de mannequins parfois imbus de leur personne, ça irrite très vite. »

Certains métiers l’impressionnent plus que d’autres. Certains qui semblent être, aux yeux de beaucoup, des sous-métiers. Pour elle, ça n’existe pas les sous-métiers et videur n’en est très certainement pas un selon elle. Il faut beaucoup de stoïcisme et de courage pour faire un tel métier. Énormément de patience aussi parce que les clients rendus idiots par l’alcool sont plus nombreux qu’il n’y paraît. Donc oui, elle admire Solal pour être capable de faire ce métier malgré tous les inconvénients qu’il peut y avoir. « On n'est pas toujours à l'entrée tu sais, on peut être amenés à garder un œil sur l'intérieur. On a tendance à se battre en hiver pour être celui qui surveillera l'intérieur toute la nuit. Mais en tout cas, je suis sûr que ton frère adorerait ta technique. Si t'as envie de nous donner un coup de main un soir d'ailleurs... » Sans se retenir, elle rit en imaginant les gars se battre pour être celui qui surveillera l’intérieur du club. Dans sa tête ça a quelque chose d’assez ridicule mais elle comprend tout à fait. Il n’y a rien de pire que de poireauter des heures dans le froid. Elle-même serait capable de le faire si à la clé elle y gagne une quelconque information. Elle le sait parce qu’elle l’a fait plus d’une fois par le passé. « Pas sûre qu’il accepte que je prenne le risque d’être blessée. Parfois je me demande si mes frères ne pensent pas que j’ai encore trois ou quatre ans. » Ce qu’elle comprend puisqu’elle agit parfois de la même manière avec ses petites sœurs. Et puis, l’accident de bateau qui aurait pu lui coûter la vie il y a quelques années doit jouer pas mal pour ce qui est du côté protecteur. Ça reste un détail bien moins intéressant que le sujet concernant sa sœur. Elle a remarqué un petit quelque chose sans parvenir à trouver quoi, ni même à faire parler sa sœur ce qui est très frustrant. Elle n’a pas pour habitude d’avoir des secrets pour Thea ni même que celle-ci en ait pour elle. Mais ça arrive de temps à autre. « Non, désolé, elle m'a rien dit de spécial la dernière fois qu'on a parlé. Mais si elle me dit un truc la prochaine fois qu'on se voie, je te tiens au courant, d'accord ? » Plissant les yeux, elle l’analyse en silence au moment où Evie revient avec leurs commandes. La jeune femme remerciée, Calista décide de ne pas insister. « Hm, non je lui demanderai moi-même. J’arriverai à la faire parler. » Assure-t-elle en secouant vivement la tête pour déjà croquer dans son pain au chocolat. « J'imagine... C'est en partie pour ça que tu repars bientôt ? Comment va Avalon au fait ? » La bouche pleine, elle attend de terminer, fait couler le tout dans son estomac avec une gorgée de jus d’orange. « Plus par crainte que la découverte que j’essaye de faire depuis des années me passe sous le nez en fait. » La colonie de Libertalia, Calista la cherche depuis quelques années déjà. Elle a fait sa thèse sur cette dernière mais n’est pas parvenue à la trouver. Là, elle est proche du but, elle peut le sentir. Il serait frustrant que quelqu’un la double. « Elle va bien. Elle est dans la phase où elle teste un peu trop les limites de mon autorité, mais elle va bien. Enfin du moment qu’elle ne se met pas à dessiner sur les murs, j’accepte ses petits tests. »