(fb) noé&solal - like I'm out of my mind when I'm doing just fine

Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui parle de cette histoire de rêve. Le simple fait d'en parler réchauffe mes joues et me fait me sentir vulnérable. C'est justement ce qu'il faut que je fasse. Il faut que j'accepte d'être vulnérable devant lui et c'est ce que j'essaie de faire en essayant de m'ouvrir. Ce n'est pas évident pourtant, vraiment pas, mais je veux lui montrer  que je veux... progresser, que je ne vais pas lui refaire le coup dans un mois. Alors si pour ça je doit prendre des risques, autrement dit, sortir de ma zone de confort, c'est la bonne chose à faire. Bien évidemment, il me demande plus de précisions. C'est ce qui me faisait peur. Je l'observe monter dans l'ascenseur et commence à lui répondre, à dire ce que j'ai en tête. Je me revois dans le RER, il y a quelque temps, vivre un moment de solitude intense après une nouvelle nuit fiévreuse en écoutant les gars plaisanter sur le fait que Noé allait avoir l'embarra du choix parmi ses collègues d'A&F. Je me suis senti tellement mal sur le coup, c'est difficile à décrire, ce sentiment qu'on a quand un élément nous ramène sur terre en ce qui concerne un crush. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier et en regardant Noé, je réalise à quel point je suis chanceux que les choses aient bien tourné.Tout en lui disant la vérité, je sens le rythme de mon coeur s'accélérer. La cabine de l'ascenseur monte après que j'ai appuyé sur le bouton de l'étage. Un tas d'envies se bouscule dans ma tête : l'envie de lui prouver que je tiens à lui, l'envie d'oublier ce qui vient de se passer, l'envie de me laisser aller, l'envie de l'embrasser... Alors, je finis par lui faire comprendre le principal : pendant ces rêves, non on n'était pas vraiment sages. Noé et moi on ne l'a encore jamais fait... coucher ensemble je veux dire, mais je pense pouvoir dire que dans ces rêves, c'est un peu près ce qu'il se passait. Sur le moment, j'ai limite envie de demander à Noé s'il lui est arrivé de rêver de moi mais ça ferait un peu égocentrique, non ? Et je n'ai pas envie de parler pour le moment. Je choisis de me laisser aller en embrassant Noé, tout simplement. Je sais que rien ne pourra faire oublier ma crise existentielle mais on va dire que je vais commencer par ça, sachant qu'on ne s'est pratiquement pas touchés de la soirée. Putain, qu'est-ce que j'aime l'embrasser. Comment j'ai pu croire une seconde que je pourrais m'en passer ? Quand la cabine s'arrête, mes lèvres quittent les siennes mais je reste les yeux plongés dans les siens pendant quelques secondes supplémentaires. J'ai l'impression que quelque chose a changé entre nous... ou alors c'est moi qui projette en me disant que je vais mieux faire, que je peux être un meilleur copain. Mon pouce fait un léger cercle sur sa joue et je souris avant de me séparer de lui pour sortir. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qu'il me suit. Arrivés devant la porte de l'appartement que je partage avec ma mère, je sors mes clefs. J'ai l'air tout calme à l'extérieur mais à l'intérieur c'est une toute autre situation. J'ai l'impression d'être dans un sauna. Parler de mes rêves m'a refait penser à des choses et ce baiser dans l'ascenseur... Putain. Le silence entre nous est chargé d'une envie qui me rend nerveux et incertain. J'allume la lumière de l'entrée et ferme la porte après notre passage. En me retournant, j'esquisse un sourire en voyant Noé s'approcher de moi pour venir déposer un baiser rapide sur mes lèvres. « Je ne sais pas ce que t’en penses mais la partie de Playstation peut attendre, non ? » souffle-t-il. Je n'ai pas le temps de répondre que ses lèvres sont à nouveau sur les miennes. C'est un sentiment tellement agréable que je ne pense plus qu'à lui, je veux oublier tout le reste. Je veux me laisser aller et arrêter de me poser des questions. La paume de ma main est contre sa poitrine. Mes lèvres quittent les siennes un instants, tout en restant à un souffle des siennes. « Tu me laisse même pas le temps de répondre... peut-être que j'ai envie de jouer à la Play... » Je fixe ses lèvres mais maintiens un tout petit vide entre nos bouches pendant une, deux, trois secondes... « Je déconne. » Je prends son haut dans mon poing et l'attire à nouveau à moi pour que nos bouches s'écrasent l'une contre l'autre. J'en n'ai rien à foutre de la Play. C'était une fausse excuse. Je lui ai proposé de passer la nuit ici ce soir parce que j'ai besoin de lui et que l'idée de le quitter comme ça, après ce qui s'est passé. Bien sûr je n'avais pas vraiment prévu que la température monte aussi vite. Je sais pas ce que j'avais en tête en fait... Je sais plus rien. Tout ce que je veux c'est l'embrasser et lui montrer à quel point je tiens à lui et c'est ce que je fais. Je l'embrasse avec envie, avec un besoin urgent, en particulier quand je me souviens qu'il n'y a pas longtemps, j'ai failli arrêter tout ça il y a quelques minutes... Mon dos heurte un mur, à moins que ça soit la porte, puis je heurte un autre mur... en vrai, je m'en fous. Mes lèvres pressent les siennes avec de l'intensité, ma langue danse avec la sienne et ma main glisse de sa poitrine à son cou. J'ai envie de lui. Si j'arrête de réfléchir, je sais que c'est la vérité, que j'ai envie que... Putain. Ma main tremble en y pensant. Je suis nerveux parce que c'est Noé et que ça serait la première fois que je coucherais avec un homme. Est-ce que j'ai envie de ralentir ce qui est en train de se passer ? Aucune idée. Ma tête est partie en vacances. Tout ce que je sais c'est que j'ai l'impression d'être bourré, d'être ivre après avoir "consommé" trop de Noé Pelletier. En ouvrant les yeux, j'arrive à nous amener dans le salon. Je pense que pour le moment, le salon me rend moins nerveux que ma chambre. Nous arrivons vers le canapé que l'arrière de mes jambes heurtent. Je me laisse tomber et entraîne Noé avec moi, le tout sans cesser de l'embrasser mais je finis par manquer d'air et ça me monte à la tête. Par conséquent, ma bouche quitte la sienne pour descendre dans son cou pour y déposer des baisers très doucement, le temps de de reprendre mon souffle et de me remette les idées en place. J'ai envie de me lancer mais je flippe, j'ai l'impression que je vais être ridicule, que je vais tout faire de travers alors que j'aimerais que ça soit un moment qui compte, un moment parfait.

C’est à peine si je me souviens du début de la soirée, de la catastrophe  à côté de laquelle on est passés. J’ai envie de faire des efforts et de me laisser aller. Je sais qu’il va falloir que je fasse ce qu’il faut pour être une meilleure personne dans les semaines à venir et que ça va se faire progressivement. En attendant, je peux commencer par lui montrer que je tiens beaucoup à lui et ce qui s’est passé tout à l’heure… Ce n’était pas volontaire. Lui raconter cette histoire de rêve c’est un moyen de montrer que j’essaie de m’ouvrir et surtout, que ces dernières semaines avec lui ont été très importantes pour moi. Il était dans ma tête bien avant cette soirée pour son bac. Seulement, sur le moment, je n’ai pas réalisé qu’il voudrait sûrement en savoir plus. Et, après avoir répondu à sa question, après avoir repensé à ces fameux rêves, je décide de me laisser aller, même si c’est toujours intimidant. La soirée a été longue et même si je l’ai accompagné, je ne sais pas si j’étais vraiment avec lui au final. Donc je finis par l’embrasser, quelque chose que j’aurais pu faire  bien plus tôt si j’en n’avais rien à faire de ce que les gens pensent. Énormément de choses se bousculent dans ma tête alors que Noé est coincé entre mon corps et la paroi de l’ascenseur. C’est tellement bon, sur le moment j’ai l’impression qu’émotionnellement parlant, on n’a pas eu un moment comme ça depuis longtemps après tout ce qui s’est passé ce soir. Le moment dans l’ascenseur s’arrête quand nous arrivons à mon étage. J’ai chaud dans le couloir, mes joues sont brûlantes. Une tension est en train d’apparaître entre nous, une tension qui n’a rien à voir avec mon moment d’angoisse à l’extérieur du magasin. Non, là c’est quelque chose d’autre qui est seulement arrivé dans mes rêves pour le moment. Et il va passer la nuit chez moi… Oh. Mais je ne veux pas arrêter ce qui est déjà lancé, je n’en pas envie de toute façon. Alors une fois dans l’appartement, on commence rapidement à s’embrasser à nouveau. Cette histoire de jouer à la Play est oubliée. Tout ce à quoi je pense, c’est de profiter de Noé, de ses lèvres et de sa proximité. Je veux juste être avec lui ce soir, c’est tout. On s’embrasse avec intensité jusqu’à ce que je le guide vers le canapé du salon. Je me laisse tomber et l’entraîne avec moi. Je l’embrasse encore quelques instants, encore, encore et encore, jusqu’à ce que le souffle me manque. Ma bouche quitte la sienne et paresseusement, vient déposer plusieurs baisers dans son cou. J’en profite pour reprendre mon souffle même si nos respirations lourdes restent le seul bruit qu’on entend dans l’appartement. Les doigts de Noé se glissent sous mon menton et son regard plonge brièvement dans le mien avant qu’il ne dépose un léger baiser sur mes lèvres. « Solal qu’est-ce qu’on fait ? » demande-t-il. Je le regarde, hésitant. J’aimerais avoir la réponse à cette question mais ce n’est pas le cas. Je sais de quoi il parle et au fond, c’est peut-être ce que j’espérais inconsciemment en l’invitant ici cette nuit. J’ai l’impression d’être coupé en deux entre l’envie et la nervosité. J’esquisse un bref sourire nerveux. « Je sais pas… En tout cas tu dois avoir du mal à me suivre ce soir. » Je laisse ma tête tomber en arrière contre le dossier et prends une grande respiration pour essayer de… Je ne sais pas trop en fait. Ce soir, je lui ai dit qu’on arrêtait avant de le repousser brutalement et maintenant, on est chez moi et je le lâche plus… et on est en train d’évoquer la possibilité de coucher ensemble pour la première fois. Je ne me suis pas non plus. Je pose mes mains sur ses hanches et esquisse un nouveau sourire. « Je me suis promis que j’arrêterai de me prendre la tête ce soir et ce qui se passe depuis quelques minutes me donne pas envie d’arrêter… mais c’est vrai que je suis un peu nerveux, ça doit se voir d’ailleurs. » ai-je fait le plus tranquillement possible, comme si j’étais détendu… Alors que pas du tout. Je ne peux retenir un petit rire nerveux. Je caresse légèrement ses hanches par dessus son haut. « Une chance que t’aies plus d’expérience que moi... » Je fronce les sourcils, pas certain d’être très clair et de savoir ce que je veux dire. « Je veux dire… T’as déjà été avec des mecs... » Je dis pas qu’il a déjà couché avec un mec parce que j’en sais rien, on en n’a pas vraiment parlé mais… Je me suis toujours dit qu’il avait plus d’expérience que moi à ce niveau.

On passe de l'entrée au canapé sans vraiment que je ne le réalise. Je suis trop occupé à embrasser Noé pour m'occuper d'autre chose. Je sais que c'est cliché mais le monde pourrait s'arrêter de tourner et je ne le remarquerai même pas. On est simplement dans la pénombre, blottis l'un contre l'autre à essayer de récupérer un peu d'air dès que possible. Je pense que c'est le moment le plus intime que j'ai vécue de ma vie, ou en tout cas, que j'ai partagé avec quelqu'un. C'est unique. J'ignore combien de temps on reste ainsi, Noé à califourchon sur moi, mes mains sur ses hanches et nos lèvres qui n'arrêtent pas de se chercher, mais au bout d'un moment, on revient sur terre, si on peut dire ça comme ça. Quand ma bouche explore son cou, Noé finit par ouvrir la sienne. J'ai vraiment l'impression d'atterrir en fait, ou de retrouver un moment de sobriété après avoir été complètement ivre. Qu'est-ce qu'on fait ? Je le regarde, pas très sûr de savoir quoi répondre sur le moment, parce que j'ai pas envie de m'arrêter mais en même temps, la nervosité que je peux ressentir à l'idée d'aller plus loin est bien présente. Il doit avoir tellement de mal à me suivre ce soir et ma remarque le fait rire d'ailleurs. En même temps c'est vrai, j'ai tellement de choses en tête que je dois être totalement incohérent. Maintenant j'ai envie de lui montrer qu'il est important alors qu'il y a quelque temps... je lui parlais d'arrêter ce qui se passait entre nous. En soi, ça n'a pas de sens mais je doute que la logique ait quelque chose à voir avec ce genre de situation. Je poursuis, les mains toujours posées sur ses hanches, en disant ce que j'ai en tête parce que c'est ce que je me suis promis ce soir après mon moment de panique. Il n'est plus question de tout garder pour soi, il est temps d'essayer de s'ouvrir si je veux lui montrer que je prends ce qui se passe entre nous sérieusement. « ça tombe bien parce que je n’ai pas du tout envie d’arrêter non plus » dit-il. Je souris doucement tout en caressant légèrement ses hanches du bout des doigts. Je suis à la fois soulagé et encore un peu plus nerveux. C'est pour ça que je finis par lui parler du fait que c'est une chance qu'il ait plus d'expérience que moi... parce qu'il a déjà été avec des mecs quoi. Je suis pas persuadé d'être sûr de ce que je veux dire... « J’ai déjà été avec des mecs oui… Mais je n’ai jamais vrai eu de relation sérieuse et jamais fait quoi que ce soit  » avoue Noé en ayant du mal à trouver les mots. Parce qu'évidemment, je savais très bien ce que j'avais en tête. J'avais en tête la suite et comme Noé m'a toujours semblé à l'aise... sans y réfléchir réellement et sans lui demander, je crois que j'ai toujours supposé qu'il l'avait déjà fait. « Oh... » ai-je fait en fronçant les sourcils. Je me sens comme un con maintenant, d'avoir pensé ça alors qu'en fait, ça ne voulait rien dire. Je lève les yeux vers lui, il se mordille légèrement la lèvre inférieure. « Je sais pas pourquoi j'ai imaginé que... » ai-je fait en fronçant les sourcils et en secouant la tête. Il sait très bien ce que je veux dire sans que je n'ai besoin de terminer ma phrase. Reste à savoir ce qu'on fait maintenant. Dans un sens, ça a un côté rassurant pour moi de savoir qu'il est aussi inexpérimenté que moi. J'esquisse un sourire. On n'a tous les deux pas envie d'arrêter. On a tous les deux pas envie d'arrêter parce que... parce qu'on a envie d'aller plus loin. Peut-être qu'il est temps de se dire que ce n'est pas si important que ça de se dire que c'est notre première fois avec un mec... Je suis quand même nerveux à l'idée de vivre ça avec lui, parce qu'il est important. Malgré, tout, je pose une main sur sa nuque pour à nouveau combler le vide entre ses lèvres et les miennes. Je l'embrasse doucement, un peu comme pour nous tranquilliser tous les deux. « Donc...  » ai-je murmuré après avoir séparé ma bouche de la sienne. « Maintenant qu'on a tous les deux avoué qu'on était des novices en la matière... on peut peut-être essayer de... découvrir les choses ensemble...  » ai-je proposé le coeur battant et les joues brûlantes. C'est un peu une façon de confirmer que je suis prêt malgré ma nervosité.

Embrasser Noé fait définitivement partie de mes nouvelles passions depuis cette fameuse soirée où l'on a fêté son bac. Et je pense, sans vouloir me vanter, que je suis plutôt doué... enfin j'espère. Noé ne s'est jamais plaint. Je suis en train d'apprendre une nouvelle passion cependant : partager des moments encore un peu plus intimes avec lui, qu'ils soient physiques ou non. J'essaie de me laisser aller, de ne plus penser à rien et de profiter du moment présent. L'appartement silencieux est comme un cocon autour de nous et la tranquillité m'aide à couper toutes les questions et les angoisses de mon cerveau. En disant à Noé tout à l'heure que je voulais être avec lui, je me suis engagé à ce que ce qui est arrivé plus tôt n'arrive plus. Je dois travailler sur moi, apprendre à juste... me laisser aller et apprécier ce que la vie m'offre. Je suis tellement chanceux que ce que je ressentais pour Noé soit réciproque. J'aime avoir mes mains sur ses hanches. À vrai dire, je pense parfois à mes mains autre part que sur ses hanches mais l'idée me rend encore nerveux. Faire en sorte que ce qui s'est passé tout à l'heure ne se reproduise pas, ça veut aussi dire communiquer honnêtement. Quand on commencer à parler de l'idée d'aller plus loin, mon coeur s'accélère. J'ai envie de lui, j'ai envie de... enfin je n'ai pas envie qu'on arrête et je me dis qu'avoir peur n'est pas une assez bonne raison pour tout arrêter. Je dois avouer que j'étais sûr qu'il avait plus d'expérience que moi pour ce qui est d'aller jusqu'au bout avec un mec, je ne sais pas pourquoi mais vu sa réaction, je comprends que ce n'est pas le cas. Surpris, je me sens un peu con sur le moment mais Noé me rassure rapidement avec un sourire et un regard. L'idée qu'il puisse être plus expérimenté que moi était rassurante mais elle me rendait aussi un peu nerveux à l'idée qu'il me trouve... ridicule. Le fait qu'il soit aussi peu expérimenté rééquilibre les choses, ça rassure un peu. Nous échangeons un long regard, bercés par le seul bruit de la ville qui vient couper le silence qui règne entre nous. Au final, je l'embrasse doucement, déterminé à respecter mon envie de me rattraper en lui montrant que je vais mettre mes angoisses de côté. Alors, malgré le fait que je reste nerveux à l'idée de franchir le pas avec lui, je finis par dire que... peut-être que... on pourrait peut-être découvrir les choses ensemble. Mes joues sont brûlantes et elles me semblent encore plus brûlantes en voyant le sourire qui apparaît sur ses lèvres. Je me sens vulnérable face à lui... et j'ai du mal à être vulnérable devant quelqu'un. C'est nouveau pour moi, mais j'essaie vraiment de faire des efforts pour lui montrer que je tiens à lui. « Je pense que c’est une très bonne idée » Je réponds à son sourire idiot par un sourire idiot aussi. L'instant d'après, c'est lui qui efface la distance entre nos bouches. Nous reprenons mon activité préférée. Si au départ, nos échanges sont doux, ils augmentent rapidement en intensité. Je sens ses mains dans mon dos et les miennes viennent timidement se glisser sous son haut. Mes doigts caressent sa peau chaude et je ne peux pas arrêter de l'embrasser. Je ne sais pas combien de temps on passer à s'embrasser comme ça, j'ai le cerveau comme court-circuité par ce qui est en train de se passer. Je ne veux plus perdre de temps à trop réfléchir et justement, sur un un de tête, je pose ma main sur le torse de Noé et le repousse légèrement. Essoufflé,j'enlève ensuite mon t-shirt pour l'envoyer voler je ne sais pas où dans le salon. Je me retrouve torse nu, Noé toujours à califourchon sur moi, je me remets à l'embrasser avant de murmurer timidement. « On... va dans ma chambre... ? »

J'ai le coeur qui bat à mille à l'heure en pensant à ce qui est en train de se passer. Non, justement il ne faut pas que je pense, je dois laisser ma tête en veille. Après tout, je n'en ai pas besoin pour ce genre de moment. C'est même de trop penser qui manqué de tout ruiner entre nous. Je me suis trop questionné, je me suis trop angoissé et j'ai failli tout foutre en l'air alors, on va dire que j'ai compris le message. Arrêter de penser. Éteindre mon cerveau. Se contenter d'être là, dans le présent, avec Noé. Pendant de longues minutes, l'univers se résume à ce salon, à nos bouches, à nos peaux et à nos respirations lourdes. Nos mains, d'abord timides, prennent de plus en plus d'assurance pour découvrir l'autre et son corps. C'est fou ce qui est en train de se passer. Les mots qu'on vient d'échanger dansent au fond de mon cerveau. Nous sommes sur le point de le faire tous les deux et... au fond, peu importe que Noé soit un garçon. Je veux juste me sentir plus proche de lui, toujours plus proche. Alors, sur un coup de tête, comme j'essaie de ne plus trop me poser de questions, je quitte ses lèvres pour enlever mon t-shirt. Mon corps tout entier est en feu. Le regard de Noé me redonne une dose supplémentaire de confiance. Tout va bien se passer, je le sais. Je me sens en sécurité avec lui et je me sens bien. Alors que ses mains caressent ma peau, je sens mon désir monter en flèche. L'intensité de ce que nous sommes en train de partager me fait perdre le fil. Continuant sur ma lancée, je lui propose qu'on aille dans ma chambre plutôt que de rester sur le canapé. Ma voix me paraît plus timide que ce que j'aurais voulu. Je veux lui montrer que c'est totalement ce que je veux, que je n'ai aucune hésitation mais c'est juste que toute cette situation me rend très... vulnérable, même si je fais de mon mieux. Ce nouveau sourire de Noé et son léger baiser font en sorte que mes angoisses restent loin, très, très loin. C'est fou l'effet qu'il peut avoir sur moi. « D’accord je te suis » dit-il en se levant. Le chemin jusqu'à ma chambre se fait dans un silence assez unique, un mélange de tension, de promesses et de tranquillité. Mon corps frissonne légèrement suite au vide laissé par celui de Noé, même si ce dernier me suis de près. Nous entrons dans ma chambre. un rapide coup d’œil m'indique que le rangement aurait pu être mieux, mais y aurait pu avoir pire. Mes volets ne sont pas fermés et, comme dans le salon, les lumières extérieures nous permettent de voir dans la pénombre sans avoir besoin d'allumer. Je reporte mon attention sur Noé, une part de moi s'attend encore à ce qu'il change d'avis... je ne sais pas pourquoi. « Je crois que je suis un peu trop habillé » dit-il avec un sourire. Ce même sourire qui me fait sourire aussi, comme si Noé avait un bouton spécial pour faire apparaître ce sourire crétin que je dois sûrement faire maintenant. « C'est pas moi qui vais te contredire là-dessus. » ai-je fait amusé. Sur ce Noé enlève le vêtement et l'envoie valser dans la chambre. Ce simple geste provoque un gros effet sur moi, me coupant le souffle quelques secondes avant... avant que rien du tout. Je suis toujours perturbé car maintenant, il se tient devant moi, torse-nu lui aussi. Mes yeux trainent sans pouvoir s'en empêcher. Lui et moi sommes construits de façon différentes, les lignes de son corps sont plus délicates que les miennes. C'est une vision que je ne veux jamais oublier, lui, torse-nu dans ma chambre, alors qu'on va coucher ensemble pour la première fois. Ce que je ressens à cet instant précis est indicible. « Je... » ai-je commencé sans savoir comment continuer. À croire que la réalité de ce qui est en train de se passer est en train de me revenir en pleine face. Ce n'est pas une mauvaise chose, non, au contraire, c'est juste un rappel. « Je voulais juste te dire que... j'ai jamais voulu te faire penser que j'avais honte d'être avec toi. Au contraire je... je serai fier d'être... » Je reste la bouche ouverte pendant une, deux secondes, en me disant que se sentir vulnérable devant les personnes importantes... c'est quelque chose de beau. Vous devriez avoir honte. La voix de Marco résonne dans ma tête. « Je serai fier d'être ton copain. » Je veux enchaîner en disant que je serai fier de l'être aux yeux du monde, pas seulement quand on est que tous les deux, mais les mots restent bloqués.