(fb) Summer Nights - Solal & Noé

Date d'emménagement : 27/02/2019

Noé avait été contre tout ce qu’il essayait de faire pour prendre ses distances avec Solal depuis quelques temps en se rendant dans ce bureau mais il était contente de l’avoir fait. Il appréciait chaque moment passé avec Solal même si ce n’était qu’en tant qu’ami. Il aimait par exemple se moquer de son frère avec lui, c’était encore mieux quand il entendait son rire. Mais ce soir là Solal ne semblait pas de suffisamment bonne humeur pour rire donc ils se contentèrent de plaisanter sur Ilyès. « J'ai pas encore dit que j'avais tes arrières. On parle quand même de mon meilleur ami, méfie-toi quand même. » Noé pris un air de chien battu pour essayer de convaincre Solal qu’il était une pauvre victime sans défense « Tu oserais me faire ça à moi ?! » bien sûr il n’était rien pour Solal comparé à Ilyès, il devait être le petit frère un peu encombrant de son meilleur ami ou en tout cas il était sûr que c’était comme ça qu’il l’avait vu pendant des années. Maintenant il avait un peu de mal à savoir ce que Solal pensait de lui, il avait par moment l’impression que l’attirance qu’il ressentait pour lui était réciproque et à d’autres moment il avait l’impression que sa simple présence l’embêtait, c’était le cas maintenant alors que Solal lui avait demandé à demi mot de le laisser tranquille en lui disant de retourner à la fête. Malgré les pensées désagréables que ça avait provoqué chez lui Noé n’arrêtait pas de sourire, la simple présence de Solal avait cet effet sur lui alors quand en plus il se mettait à sourire lui aussi celui de Noé ne faisait que s’élargir. Finalement Noé resta avec Solal, il s’était senti mal juste au moment de partir et même s’il se disait qu’il aurait peut-être pu essayer d’y retourner quand même il était bien là, assis sur le sol. Bien sûr Solal ramena Ilyès sur le tapis et quand Noé lui demanda de ne pas en parler avec son frère, il se retrouva pris de cours par la réponse de Solal. « Wow, comment détourner une question, une leçon par Noé Pelletier. Impressionnant. » Il avait essayé de détourner le sujet mais apparemment ça avait été trop évident. Il ne se laissa pas démonter pour autant, ce n’était pas du tout son genre « Je te proposerais bien des cours mais apparemment j’ai rien à t’apprendre. » lui dit-il alors faisant remarquer que Solal n’avait pas répondu non plus à sa question, au grand désarroi de Noé. Mais s’il était déçu de ne pas avoir eu de réponse à sa question, il aimait la direction que le discussion prenait. Il ne savait pas trop comment ils en étaient arrivés là mais il avait vraiment l’impression que Solal flirtait avec lui et une chose est sûre c’est que Noé lui flirtait avec Solal. Noé tendit la main vers son “ami” pour qu’il le rejoigne par terre « Tu rêves. Je pense que ce canapé est bien plus confortable et je suis plutôt du genre à m’asseoir sur les canapés tu vois. » c’était la douche froide, il venait de se faire rejeter en beauté, il fallait qu’il quitte cette pièce avant de faire quelque chose qu’il allait regretter parce qu’il se faisait clairement des idées sur leur relation et ce qui pourrait arriver entre eux. Son bras retomba mollement contre ses flancs et il essaya de cacher au mieux sa déception à Solal « Du coup je te conseille plutôt de venir sur le canapé… Enfin si t’es encore capable de marcher, bien sûr. » Noé oublia soudain tout de sa déception, il n’avait qu’une envie c’était de rejoindre Solal et même si son cerveau lui intimait de ne pas le faire, son corps lui en avait décidé tout autrement et il se leva « Je pense que je peux le faire » dit-il, son sourire toujours collé aux lèvres. Heureusement le canapé était tout près de l’endroit où il s’était installé par terre, il n’eut qu’à faire deux trois pas avant de s’écraser à côté de Solal. Ou plutôt à moitié sur lui parce qu’apparemment il avait mal visé la place « Oups désolé » dit-il en se décalant, il avait pleinement conscience du corps de Solal tout près de lui et essaya d'éviter du penser. Ca créait chez lui tout un tas de réactions qu'il n'était pas prêt à affronter maintenant mais en même temps Noé avait envie de réduire l'espace qui les séparait le jugeant encore trop grand. Ses yeux se fixèrent alors sur Solal, il commença à le dévisager sans vraiment en avoir conscience, son regard s’attardant sur chaque partie de son visage, finissant sur ses lèvres. « C’est vrai qu’on est bien installé ici. » dit-il, ses yeux se décollant des lèvres de Solal pour rejoindre ses yeux.

Date d'emménagement : 01/10/2018

Comment les choses ont pu évoluer de cette façon entre nous ? Comment est-ce que je me retrouve seul avec Noé et un tas de pensées inappropriées ? J’aimerais bien tout mettre sur le dos de l’alcool mais bon, depuis quelque temps, je n’ai pas besoin de ça pour avoir des pensées inappropriées sur Noé et surtout, je n’ai pas bu tant que ça, pour mon plus grand regret. Peut-être que si j’avais bu un peu plus, je me serais moins pris la tête. « Tu oserais me faire ça à moi ?! » lance Noé avec un regard de chien battu. Il ressemble au chat Potté de Shrek. Je détourne le regard à nouveau tout en souriant. J’ai pas trop envie de le regarder alors qu’il a cette tête qui me donne envie de… enfin peu importe. « Aaaah peut-être, je sais pas encore. » ai-je fait amusé, comme si j’hésitais réellement. Faut dire qu’en soi, Ilyès est mon meilleur pote, donc le choix devrait être vite fait. Seulement ces derniers temps, la chose s’est un peu compliquée. Si j’en crois ma queue, mes rêves, ma tête et tout le reste, Noé est devenu plus que le petit-frère de mon meilleur ami. Mais disons que tant que j’en ai parlé à personne… je me dis que ce n’est pas vraiment réel. C’est plus facile comme ça. Même si facile n’est pas le mot que j’emploierai. Ces derniers temps ont plutôt été le contraire, comme ça peut l’être quand on a un gros… disons un gros crush pour quelqu’un ? C’est à en devenir fou. À un moment, t’as l’impression que tout est dans ta tête et l’instant d’après, il suffit d’un mot ou d’un geste pour que tout reparte comme si de rien n’était. C’est limite épuisant de toujours avoir à réfléchir à ce que telle ou telle chose veut dire. Ça ne m’était jamais arrivé à ce point là avant. « Je te proposerais bien des cours mais apparemment j’ai rien à t’apprendre. » dit-il en sous-entendant que moi aussi, j’ai évité sa question. Je hausse un sourcil et esquisse un sourire en coin. « Ouais mais bon, comme c’est moi qui ai posé la question en premier, ça compte pas. » Est-ce que je viens d’avoir le raisonnement d’un gamin de cinq ans ? Oui, oui, absolument. J’assume. On fait ce qu’on peut dans ce genre de situation. Il est toujours par terre. Il a l’air tellement… vulnérable. La seconde d’après, il est là, à me tendre la main après que je lui ai demandé si c’était confortable par terre. J’ai une seconde d’arrêt en voyant son geste et en sachant ce qu’il pourrait signifier. Si je prends sa main pour le rejoindre… C’est à la fois ce que je veux le plus au monde et ce que je redoute. Je suis sûr qu’en fait, tout ce qui se passe entre nous depuis un moment, c’est uniquement dans ma tête. Du coup, je fais ce que je peux pour… je sais pas ? Le tester ? Me dire que s’il n’acceptait pas de venir à côté de moi sur le canapé, ça voudrait qu’en effet, tout est dans ma tête mais sinon… Sur le moment, je vois la déception dans son regard quand je lui dis qu’il rêve, que je ne le rejoindrai pas par terre. Mais autre chose prend la place de cette déception quand je sous-entends que c’est plus logique qu’il me rejoigne sur le canapé. « Je pense que je peux le faire » lance Noé quand je le mets au défi de réussir à venir s’installer malgré son coup de mou. Mon coeur manque un battement quand je le vois se lever. Je n’arrive pas à le quitter des yeux alors qu’il s’approche dangereusement. Putain, putain, putain… Mon esprit est envahi par un tas de gros mots dans ma langue maternelle. Je suis encore en mode c’est dans ma tête ou est-ce vraiment en train d’arriver ? Noé s’écroule à moitié sur moi en s’asseyant. Je me raidis à son contact mais me force à donner le change. Bon je sais qu’on est en été mais pourquoi il fait aussi chaud ? Non, je veux pas avoir la réponse à cette question en fait. « Oups désolé » dit-il en s’écartant. « C’est cool de savoir que j’ai la même gueule du canapé, c’est pas vexant du tout. » ai-je tenté pour masquer mon trouble. Sauf que son regard harponne le mien et qu’à partir de là, je sens le peu de volonté, que j’avais rassemblé pour résister, disparaître. Je vois ses yeux se poser sur mes lèvres « C’est vrai qu’on est bien installé ici » dit-il en reportant son attention sur mes yeux. Mon esprit est totalement vide. Certes, il n’est plus à moitié affalé sur moi mais il est encore beaucoup trop près. Beaucoup trop près. Et je crois que ma respiration en a pris un coup. Ma bouche s’ouvre puis se referme parce que j’arrive pas à trouver les mots. « Noé... » J’ignore ce que je veux dire. Si c’est un avertissement pour lui faire comprendre de ne pas s’approcher plus ou bien tout le contraire. Malgré tout, je doute que mes yeux descendant sur ses lèvres plaident en ma faveur. Le visage dégoûté de celui qui a été pendant longtemps ma seule figure paternelle revient me torturer. Je déglutis nerveusement et essaie de rompre le contact visuel avant de… mais c’est un échec. « On devrait vraiment retourner à la soirée... » ai-je murmuré sans aucune conviction.

Date d'emménagement : 27/02/2019

En temps normal Noé évitait ce genre de situation mais ce soir il avait été cherché Solal de son plein gré, il avait envie de le voir et l’alcool qu’il avait bu lui faisait croire qu’il n’y avait aucun mal à ça. Il passait une bonne soirée mais ce moment l’était encore plus, il voudrait qu’il dure le plus longtemps possible mais Solal semblait vouloir le contraire même si ça ne les empêchait de blaguer un peu, notamment sur le dos d’Ilyès comme souvent. « Aaaah peut-être, je sais pas encore. » le sourire de Solal a ce moment donnait à Noé l’envie de prendre son visage entre ses mains et de réaliser enfin une chose à laquelle il pensait depuis maintenant des années mais il ne fallait pas qu’il le fasse et n’avait pas prévu de le faire. Il se contenta donc de sourire à Solal à son tour essayant d’enterrer toutes les pensées et envies qu’il pouvait avoir. Malgré les demandes de Solal, Noé était resté dans le bureau, d’abord parce qu’il ne se sentait pas bien puis parce que justement il était trop bien dans cette pièce avec lui et qu’il n’avait aucune envie d’être avec qui que ce soit d’autres. Surtout qu’il aimait comment la situation semblait évoluer, il avait vraiment l’impression que Solal flirtait avec lui et ça lui plaisait beaucoup. Une chose était sûre c’était que Noé lui flirtait avec Solal. « Ouais mais bon, comme c’est moi qui ai posé la question en premier, ça compte pas. » cette remarque fit sourire Noé de nouveau, ce raisonnement lui rappelait les disputes débiles qu’il pouvait avoir enfant avec d’autres personnes pendant lesquelles chacun voulait avoir le dernier mot. « Tu pourrais peut-être me donner des cours de mauvaise foi par contre » dit-il en riant, il n’avait pas de doute sur le fait que Solal comprendrait qu’il était en train de plaisanter. Ils étaient là à plaisanter et flirter tous les deux quand tout à coup sans qu’il s’y attende vraiment Solal se mit à battre le froid refusant la main tendue de Noé pour qu’il le rejoigne par terre. Mais comme s’il avait vu la déception de Noé, Solal lui avait ensuite proposé de le rejoindre sur le canapé et rien n’aurait pu faire plus plaisir à Noé à ce moment, enfin si plusieurs choses mais disons que c’était déjà pas mal vu leurs relations ou plutôt leur absence de relation. En voulant s’asseoir sur le canapé, Noé visa mal et atterrit à moitié sur Solal, cette proximité imprévue lui permit d’être plus proche de lui qu’il ne l’avait jamais été jusque là mais sa raison le poussa à se décaler, son regard restant plus que jamais fixé sur le visage de Solal. « C’est cool de savoir que j’ai la même gueule du canapé, c’est pas vexant du tout. » cette remarque fit sourire, il lui faisait beaucoup plus d’effet qu’un simple canapé et il faillit lui dire mais il eut peur de la prononcer à haute voix « Un très beau canapé je dois dire » dit-il alors à la place, il n’était pas sûr que c’était beaucoup mieux que ce qu’il avait voulu dire à la base mais il avait un peu de mal à réfléchir entre l’alcool et la présence de Solal tout près de lui. Le regard de Noé dérive sur le visage de Solal et sur une partie de son visage en particulier qu’il a envie de goûter depuis un moment « Noé... » les mots de Solal peinent à ramener Noé sur terre alors qu’il n’a d’yeux que pour lui. Il commence à se demander si ça serait vraiment une mauvaise idée de l’embrasser là maintenant. Il s’approche de Solal alors que quelques minutes auparavant il s’était écarté de lui. Toutes les mauvaises pensées qu’il avait eu jusque là semblent avoir disparu l’espace d’un instant, il entend à peine la voix de Solal qui lui dit qu’ils devraient rejoindre la fête. La seule chose à laquelle il pense c’est à ses lèvres sur celles de Solal et l’espace d’un instant il arrête de penser aux conséquences que ce geste pourrait avoir et il s’approche de lui pour l’embrasser. Cette fois il le fait vraiment, rien ni personne n’est là pour le retenir.

Date d'emménagement : 01/10/2018

Ça fait des semaines que ça dure, des semaines que je me dis que tout est dans ma tête. C'est assez épuisant. Ce n'est pas souvent que je me retrouve dans ce genre de situation. Je suis pas du genre à me prendre la tête dans ce genre de situation, j'ai assez confiance en moi pour pouvoir gérer. Je me dis que si je dois me prendre la tête pour un truc qui est supposé être agréable... c'est peut-être pas bon signe ? Mais dans le cas présent, c'est le bordel dans ma tête. La situation n'a rien d'habituel. On se taquine, comme c'est souvent le cas quand on se croise ces derniers temps. La tension qui m'envahit quand il est là cohabite avec l'envie de fondre, l'envie de disparaître. Ces dernières semaines, passer du temps avec lui c'est trop bon mais aussi vraiment horrible. C'est pas humain de ressentir un truc pareil... encore plus quand je le ressens pour un mec.
Problème.
« Tu pourrais peut-être me donner des cours de mauvaise foi par contre » rétorque Noé avec une réplique plutôt bien passé. J'esquisse un sourire en coin, mi-machiavélique, mi-innocent.« On est français tous les deux, alors théoriquement j'ai rien à t'apprendre sur ça. » ai-je fait en plaisantant aussi. Comme beaucoup de personnes, il m'arrive d'être de mauvaise foi... comme maintenant quand je ne veux pas répondre à sa question. En fait, je sais pas trop ce que je fais. Quand il me demande si je veux le rejoindre par terre, le tout en me tendant la main, je refuse. Je sais pas trop ce qui se passe dans ma tête à cet instant, ni ce qui se passe ensuite quand je lui propose de me rejoindre sur le canapé. Mon cerveau est comme court-circuité. À ce stade, j'ai beau savoir le risque que ça représente, je m'en fous. Je m'en fous. Alors quand il vient s'écrouler sur moi, j'ai l'impression de devenir une statue. J'ai envie de me frapper alors qu'il s'installe comme il faut à côté. Pourquoi je lui ai dit de me rejoindre ? Pourquoi j'ai pas insisté pour qu'il quitte la pièce ? Parce que je suis pas un connard. Je me vois pas faire ça, le rejeter vraiment. Je ne peux pas. Mon coeur commence déjà à péter un plomb alors que j'essaie de regarder tout sauf sa tête. « Un très beau canapé je dois dire » dit Noé quand je le remercie ironiquement de me faire comprendre que j'ai la même gueule que le canapé. Là, je fais l'erreur de le regarder... et c'est trop tard ensuite. Mes yeux sont bloqués. Il me regarde aussi. Son visage est beaucoup trop près.
Beaucoup
trop
prêt.
Je m'entends vaguement prononcer son prénom. Je ne reconnais même pas ma voix. Je ne sais même pas ce que je cherche. Ne fais pas ça. Ou vas-y, fais-le. Achève-moi. Attends... j'arrive plus à penser quand t'es si près. Rien ne sort de ma bouche. Le silence nous enveloppe et même la musique de la soirée en bruit de fond n'arrive plus à m'atteindre. Je suis trop occupé à le regarder, à regarder ce visage qui m'obsède depuis plusieurs mois maintenant. Le fait que ça soit le petit frère d'Ilyès ne compte plus alors que mes yeux n'arrêtent pas de se poser sur les siens. Le temps s'arrête. J'ouvre à nouveau la bouche pour dire qu'il faudrait qu'on retourne à la fête... mais je ne bouge pas d'un millimètre, comme hypnotisé. Paralysé. Quand il approche son visage du mien, je ne pense à rien, même pas au fait que... c'était pas que dans ma tête.
Dans ce genre de moment, je ne suis pas du genre à avoir peur de prendre les devants mais là, je laisse Noé faire le premier pas car je ne sais pas comment gérer ce qui se passe. Je sais juste que s'il y a une chose que je veux connaître avant de mourir, c'est ses lèvres sur les miennes.
Quand ça arrive enfin, j'ai du mal à me détendre. C'est tellement bon mais un tas de pensées traversent mon esprit. Tu embrasses un mec. Tu embrasses le petit frère de ton meilleur pote. Tu fous quoi putain ? J'éteins tout et après trois secondes, je réussis à me laisser aller. Je réponds à son baiser. J'embrasse Noé comme j'ai envie de le faire depuis une éternité. J'ignore combien de temps on reste comme ça, à juste s'embrasser doucement mais à bout de souffle, je finis par éloigner mon visage du sien, garde les yeux encore un peu fermé avant de les rouvrir. « Je... je croyais que c'était que dans ma tête... » ai-je murmuré, un peu sonné par ce qui vient de se passer.

Date d'emménagement : 27/02/2019

Noé était content d’avoir organisé sa fête rien que parce qu’elle lui avait permis de passer ce moment seul avec Solal. En général, il y avait toujours Ilyès avec eux parce qu’il n’y avait vraiment aucune raison pour qu’ils ne soient que tous les deux. Enfin aucune raison réelle parce que dans l’imagination de Noé il y en avait plein. Maintenant qu’il n’était plus prévu que Noé retourne à la fête tout de suite il était bien avec Solal et la façon qu’ils avaient de se taquiner lui plaisait énormément. Il avait l’impression qu’il y avait une certaine tension entre eux depuis quelques temps et elle était encore plus palpable ce soir. « On est français tous les deux, alors théoriquement j'ai rien à t'apprendre sur ça. » cette remarque fit rire Noé, c’est vrai que c’était un des stéréotypes sur les français. « Oui mais certains français le sont plus que d’autres » dit-il alors en prenant un air innocent, comme s’il n’était pas en train de proposer l’idée que Solal l’était plus que lui, ce qui était tout à fait ce qu’il proposait. Solal lui proposa ensuite de le retrouver sur le canapé et Noé ne se fit pas prier, il avait été très déçu quand il avait refusé de le rejoindre par terre mais la proposition de le rejoindre lui fit oublier toute trace de cette déception. Il s’assit sur lui sans faire exprès et se décala rapidement, ce n’est pas qu’il n’aimait pas être aussi près de Solal mais ce n’était pas ce qu’il fallait qu’il fasse. Mais très vite il commença à oublier ce qu’il devrait faire, ne pouvant décoller ses yeux de Solal. Cette proximité lui plaisait mais il avait envie de plus, après quelques minutes de lutte pendant lesquelles leurs visages se rapprochaient l’un de l’autre Noé embrassa Solal. Il ne savait pas du tout comment il allait réagir mais il en avait envie donc il le fit sans se poser de questions. Au début Solal ne bougea pas et Noé se dit qu’il avait fait une erreur puis très vite il le sentit répondre à son baiser ce qui le rassura. Il avait longtemps pensé à ce moment mais c’est encore mieux que tout ce qu’il avait pu imaginer et surtout c’était réel. Le temps semblait s’être arrêté le temps de leur baiser puis ils se séparèrent pour reprendre leur respiration. Un grand sourire s’étirait sur les lèvres de Noé, qui ne pouvait s’empêcher de regarder Solal alors que celui-ci ouvrait ses yeux restés fermés. « Je... je croyais que c'était que dans ma tête... » cette remarque fit encore plus sourire Noé, Solal lui avait rendu son baiser mais ce qu’il disait lui prouvait qu’il y avait déjà pensé auparavant « J’espère que ce qui vient de se passer était bien réel » fit-il alors remarquer en murmurant lui aussi, maintenant qu’il avait embrassé Solal, il n’avait qu’une envie c’était de recommencer mais ne savait pas trop ce qui allait se passer maintenant.

Date d'emménagement : 01/10/2018

Dernièrement, j'ai passé tellement de temps à faire travailler mon imagination que la réalité arrive sans que je n'arrive à vraiment m'en rendre compte. Quand il me rejoint dans le bureau, je n'arrive plus à savoir comment réagir, je ne sais plus quoi faire et je ne sais plus ce que je veux. L'alcool n'aide pas, mais je sais que je n'ai pas bu assez pour que ça soit une excuse. Alors pendant les minutes qui suivent, tout se mélange dans mon esprit, entre ce que je veux et la peur. Une part de moi a vraiment l'impression qu'on flirte, c'est évident mais l'autre se dit non... juste non. Ça ne veut rien dire. On se taquine, c'est tout. Ça ne veut pas dire que c'est réel. Pourtant, mon cœur n'arrête pas de se la ramener et je n'arrive pas à suivre car ma tête et lui ne vont pas au même rythme. Quand j'invite Noé à me rejoindre sur le canapé, à côté de moi, mon esprit est comme anesthésié. Mon instinct est le seul maître à bord mais la peur est là. L'angoisse d'accepter que ma vie puisse changer, l'angoisse de me tromper, l'angoisse de savoir qui je suis. Pourtant, il n'y a pas moyen de se tromper quand Noé s'affale à moitié sur moi en prenant place sur le canapé. Je ressens trop de choses pour que ça ne soit rien. Seulement j'ai tellement eu l'impression que tout ça n'était pas réel que j'ai commencé à vraiment le croire. Alors quand les yeux de Noé se verrouillent dans les miens, un tas de sentiments contraires m'assaillent de toute part, mais un seul domine l'ensemble : au fond, je sais que c'est ici que je veux être, à cet instant précis, avec lui.

La peur me paralyse quand ses lèvres s'approchent des miennes. J'en tremble presque. Quand nos bouches se touchent, une vague de chaleur me traverse. Mon cerveau ne fonctionne plus et mes pensées jusque-là agitées se sont figées. Il m'embrasse. Si dans un premier temps, je n'arrive pas à réagir, mon corps finit par se réveiller. Je réponds au baiser de Noé, même si j'ai l'impression que mon manque d'assurance me dévore. T'embrasses un mec. Non, j'embrasse Noé, le reste n'a pas d'importance. Ses lèvres sont douces et son haleine, un peu chargée par l'alcool. J'oublie la soirée autour, me concentre sur lui. Le baiser est doux mais il suffit déjà à me faire perdre tout repère. Quand mes lèvres s’éloignent des siennes pour que l’air circule à nouveau dans mes poumons, je mets plus de temps que lui avant de revenir sur terre. Quand mes yeux se rouvrent, je rencontre le grand sourire de Noé, qui s’agrandit un peu plus quand je lui ai dit que je pensais que mon esprit me jouait des tours. Mon coeur fait boum devant ce sourire. « J’espère que ce qui vient de se passer était bien réel » murmure-t-il. Je peux pas croire ce qui vient de se passer. On s’est embrassés. Après tout ce temps, on s’est embrassés. Il n’a pas l’air surpris que je lui avoue que tout ça était dans ma tête depuis un moment, il a même l’air content. Je ne peux pas me retenir de sourire en voyant le sien. « Je crois que oui. » ai-je soufflé. Nos visages sont toujours proches l’un de l’autre. Mes yeux le fixent toujours, ses yeux, sa bouche. Sa bouche. « Après, je suis pas contre l’idée d’en être sûr. » Et là, je ne réfléchis plus et c’est moi qui comble le vide entre nous cette fois. C’est moi qui embrassé Noé. Mon coeur bat comme un fou dans ma poitrine et je crois que j’aime vraiment avoir mes lèvres contre les siennes et je mets plus de certitude dans ce baiser. Ma main droite se pose derrière sa nuque et on s’embrasse à nouveau, d’une façon beaucoup moins douce. C’est comme si j’essayais de me rattraper pour toutes ces dernières semaines où j’ai voulu que cela se reproduise. Plusieurs semaines comblées par une seconde ou deux ou plus. Je perds le fil, m’abandonne dans ce baiser alors que ma main droite est maintenant dans ses cheveux. Je peux pas croire que ça arrive. Seulement, il faut à nouveau que nos lèvres se séparent pour laisser passer l’air. Et là, l’angoisse revient. « Noé, faut que je te dise un truc... » ai-je soufflé. T’es le premier. Je sais pas comment faire. T’es le premier. Je sais pas comment faire.

Date d'emménagement : 27/02/2019

Noé avait réussi à enfouir ce qu’il ressentait pour Solal pendant longtemps mais depuis quelques temps tout ces sentiments étaient remontés à la surface, une sorte de tension s’était développée entre eux sans qu’il n’en connaisse vraiment la cause. Son imagination avait trouvé plein de raisons à cette nouvelle tension entre eux mais sa tête lui disait toujours que c’était faux, Solal ne s’intéresserait jamais à lui. Il était juste le petit frère de son meilleur ami, ça s’arrêtait là entre eux et il n’y aurait jamais rien de plus. Il arrivait à se convaincre la plupart du temps mais ce soir là, il avait du mal. Peut-être que l’alcool lui donnait enfin le courage nécessaire pour aller vers Solal et de faire ce qu’il imaginait faire depuis longtemps. Quelle que soit la raison qui le poussa à agir, une chose était sûre c’est qu’il avait fini par en avoir marre d’attendre et qu’il avait cédé en embrassant Solal. Il avait eu peur de se faire rejeter mais très vite tous ses doutes s’envolèrent quand il lui rendit son baiser. Plus rien n’existait à part eux et ce baiser. Après tout ce temps leur baiser aurait pu être sauvage mais non Noé avait envie de profiter de ce moment, prendre son temps et ça devait être pareil pour Solal parce qu’ils restèrent doux. Découvrant la saveur des lèvres de l’autre et les sensations que ça leur provoquait. Ce baiser fini, Noé ne put cacher son sourire et il n’en avait pas envie, il se sentait vraiment chanceux. A un moment il fallut bien qu’ils se séparent pour reprendre leur souffle mais ce moment arriva bien trop tôt au goût de Noé. Cela ne l’empêcha pas d’avoir un grand sourire, il était si heureux après ce moment. Et ce que dit Solal ne gâcha rien à son plaisir, comme ça il avait pensé à ce moment avant. Cette nouvelle lui donna de l’espoir, il se dit que tout était possible maintenant. Noé avoua qu’il espérait que ce moment était bien réel « Je crois que oui. » cette réponse le fit sourire de plus belle, il posa alors sa main sur celle de Solal comme pour vérifier qu’il était là et que ce n’était pas juste son imagination et l’alcool qui avaient créés ce moment. « Après, je suis pas contre l’idée d’en être sûr. » Noé eut juste le temps de hocher la tête avant que Solal soit celui qui entama un nouveau baiser. Cela plaisait beaucoup à Noé, qu’il prenne lui aussi les rênes en l’embrassant. SI leur premier baiser avait été doux, l’un et l’autre n’osant pas trop aller trop loin et ayant peur de l’effrayer, ce nouveau baiser fut plus pressant. La main de Solal vint se poser sur la nuque de Noé et celui-ci vint faire la même chose. Noé avait déjà eut quelques petites amourettes et embrassé des personnes mais il n’avait jamais ressenti ça pour quelqu’un d’autre avant, il pouvait sentir son coeur s’affoler dans sa poitrine. Sa langue vint à la rencontre de celle de Solal alors qu’il remplissait l’espace qu’il avait laissé entre eux sur le canapé en s’installant. Leurs visages se séparèrent une nouvelle pour respirer, leurs fronts se reposant l’un contre l’autre « Noé, faut que je te dise un truc... » ce que venait de souffler Solal fit l’effet d’une douche froide à Noé. Tout se passait trop bien jusque là, Solal allait sans doute lui dire que c’était une bêtise ou qu’il n’en avait pas envie. « Il y a un problème ? » demanda-t-il alors en écartant un peu son visage de celui de Solal.

Date d'emménagement : 01/10/2018

Je me revois il y a quelques mois dans le RER alors qu'on allait chez Enzo après les cours. La veille, j'avais rêvé de Noé pour la première fois, ce qui m'avait perturbé pour la journée mais j'avais fait en sorte que personne le remarque. Et personne n'a remarqué en fait. Personne n'a remarqué que j'étais en train de me battre contre moi-même, non seulement pour les trucs que je ressens mais parce que je ressens, je le ressens pour un mec et c'est la première fois alors... trop de questions qui sont restées dans ma tête. Ces derniers temps ont vraiment été pénibles mentalement mais... mais tout a mené à ce moment. Alors ça valait peut-être le coup. Parce que malgré la tension qui m'habite quand il est là, j'oublie rapidement toutes les questions que je me pose à cause de tout ça. Ça paraît juste... naturel. Quand nos lèvres se touchent enfin, toutes les questions disparaissent totalement. Tout disparaît. Je cherche même pas à savoir si c'est comme je l'avais imaginé parce que je sais déjà que c'est bien meilleur. Je ne l'embrasse pas dans mes rêves, je l'embrasse pour de vrai. Ou plutôt dans un premier temps, c'est lui qui m'embrasse et je réagis seulement après. J'ignore après combien de temps le retour sur terre se fait. Je m'entends lui faire comprendre d'une voix un peu rauque que ça fait un moment que je pense à ça. Et maintenant c'est réel. Je peux pas croire que c'est réel et je peux pas croire que la seconde d'après, c'est moi qui comble le vide entre nos bouches et c'est ma main qui vient faire pression sur sa nuque parce que je veux le sentir plus près et mon coeur bat vite, vite, vite. J'ai l'impression d'être enfermé dans une bulle de chaleur avec lui et soudain, tout ce que j'ai envie de faire pour le reste de ma vie, c'est l'embrasser. Là encore, je perds le fil. Je frissonne en sentant sa main dans mon cou. Quand sa langue rencontre la mienne, la timidité me reprend pendant une ou deux secondes avant je ne réussisse à me lâcher à nouveau. Mais comme la première fois, nos langues et nos bouches se séparent mais nos fronts sont toujours l'un contre l'autre. Le moment est comme suspendu. Avant que je ne le réalise, les mots finissent par sortir. Il faut que je parle de mon angoisse à quelqu'un et autant que ça soit lui. Il écarte son visage du mien quand je lui dis devoir lui parler d'un truc et je sens son angoisse se mélanger à ma nervosité. « Il y a un problème ? » demande Noé. Je pourrai vouloir me protéger et dire que tout ça est une erreur. Ainsi, plus de questions à se poser sur qui je suis mais pour être honnête, je n'y pense même pas. C'est trop fort pour que je continue à le repousser et je me vois pas revenir en arrière, à observer Noé de moi en faisant semblant de ne rien ressentir. Ne plus l'embrasser... « Je... » J'ai peur de paraître ridicule, j'ai peur d'être confus, j'ai peur de mettre des mots sur tout ça et que ça soit officiel. « T'es le premier... t'es le premier mec que... enfin voilà et du coup je suis un peu paumé par rapport à ça. » ai-je murmuré comme si j'avais peur que quelqu'un d'autre m'entende alors que nous sommes toujours seuls dans le bureau de son père.

Date d'emménagement : 27/02/2019

Noé pourrait mentir en disant qu’il n’avait jamais pensé à ce moment mais ce n’était pas le cas, il y pensait beaucoup trop depuis beaucoup trop longtemps. Il avait découvert qu’il était bisexuel notamment avec son attirance pour Solal mais il l’avait toujours gardé pour lui parce qu’il savait que ça n’arriverait jamais. Il avait réussi à enterrer ses sentiments le plus profondément possible jusqu’à ce que la situation entre eux deviennent plus ambigue. Encore une fois il s’était dit que ça venait de lui, ses hormones devaient lui jouer des tours et ça finirait par passer. Mais ce n’était pas passé et ce soir, Noé avait pris son courage à deux mains et embrassé Solal, il s’en fichait de se faire repousser même si ça lui ferait du mal mais au moins il aurait tenté. Il n’aurait plus à se poser de questions, à se demander si quelque chose pourrait se passer entre eux. Il n’était pas si sur de lui en entamant ce baiser mais il le devint lorsque Solal le lui redit. Cette assurance grandit encore plus lorsqu’il lui avoua avoir imaginé ce moment lui aussi, Noé se sentait moins seul il n’était pas le seul à l’avoir imaginé. C’était seulement dommage qu’il n’ait pas trouvé le courage de l’embrasser plus tôt mais en même temps il avait du mal à le regretter parce que ce moment était parfait et il ne le changerait pour rien au monde. Il aimait le contact des lèvres de Solal sur les siennes, le fait qu’il ait pris l’initiative de ce nouveau baiser, sa main qui s’appuya sur sa nuque pour réduire toute distance entre eux, la proximité de leurs corps, leurs langues qui commencèrent à se rencontrer d’abord timide puis plus passionnées. Il avait envie que ce moment s’éternise, rien que tous les deux dans ce bureau loin de tout et tout le monde mais Solal avait autre chose en tête. Il semblait nerveux et cela avait tendance à angoisser Noé, ça ne présageait rien de bon concernant ce qui venait de se passer mais il essaya de rester calme et lui demanda ce qu’il avait. Solal commença à lui répondre mais il s’arrêta de nouveau, Noé eut alors très envie de lui prendre la main pour lui dire qu’il pouvait lui dire ce qu’il avait sur le coeur et qu’il serait là pour lui mais il ne savait pas si c’était quelque chose qui l’aiderait, après tout il voulait surement juste lui dire que c’était une erreur. Il décida donc de ne pas rentrer dans son espace et lui laissa le temps de parler. « T'es le premier... t'es le premier mec que... enfin voilà et du coup je suis un peu paumé par rapport à ça. » cette réponse rassura un peu Noé, il avait peur mais il n’avait pas dit que c’était une erreur pour autant ce qui était une bonne nouvelle pour lui. Noé esquissa donc un léger sourire et cette fois sa main alla se poser sur celle de Solal pour le réconforter et lui montrer qu’il était là « T’en fais pas je comprends » dit-il alors doucement en se voulant le plus compréhensif possible, il pouvait comprendre ce qu’il traversait s’il découvrait seulement cette part de sa sexualité que Noé avait découvert il y a bien longtemps « La seule vrai question à se poser et est-ce que tu as aimé m’embrasser ou non ? Tu auras tout le temps de digérer le reste plus tard » Noé était prêt à l’entendre si Solal n’avait pas aimé, et si au contraire il avait aimé ce baiser comme Noé le pensait jusque là ils n’étaient pas obligés de recommencer tant que Solal ne serait pas prêt, ça faisait peut-être beaucoup à digérer pour une seule soirée.

Date d'emménagement : 01/10/2018

Embrasser Noé est comme la découverte suprême. J'ai passé tellement de temps à imaginer comment ça pourrait être que maintenant que c'est en train d'arriver... Je ne peux pas le croire et pourtant, je me surprends moi-même à poser ma main sur sa nuque pour rapprocher son visage du mien. Je réussis à me laisser aller, à laisser tomber les interrogations qui sont dans ma tête depuis une éternité. Sa peau est chaude sous la paume de ma main et la sensation de ses lèvres contre les miennes est la seule chose à laquelle je pense. Je n'ai pas envie que ça s'arrête. Si au départ, sentir sa langue venir à la rencontre de la mienne fait revenir une certaine timidité de ma part, cela ne dure qu'une fraction de seconde. Parce que l'envie est trop forte et que mon cerveau est en sommeil. Bien sûr, il y a du regret que ça n'ait pas pu arriver avant mais ce n'est même pas grave parce que ce moment valait tellement le coup. Malgré tout, mon cerveau finit par se réveiller, sûrement parce qu'il manque d'air. Nouveau retour dans cette réalité où embrasser quelqu'un n'est pas aussi simple que ça. Alors que nos bouches se sont séparées, l'angoisse revient. Je me demande si je n'exagère pas. On est au vingt-et-unième siècle, les hommes peuvent aimer les hommes et les femmes peuvent aimer les femmes. Il n'y a rien d'horrible. L'amour reste l'amour. Je sais pas. Le fait que la seule paternelle que j'ai eu pendant des années ne soit pas vraiment un sympathisant de la cause LGBT+ n'a sûrement pas aidé. Alors je me retrouve comme un con à briser ce moment unique que j'étais en train de partager avec Noé. Ma bouche s'ouvre et se referme. Il faut absolument que j'en parle de toute façon. Non seulement c'est trop tard mais si je ne lui en parle pas, j'ai l'impression que je vais devenir taré. J'ai besoin qu'il me dise que tout va bien se passer. Sous son regard angoissé, les mots finissent par sortir de ma bouche. Je suis un peu paumé. Sa main se pose sur la mienne. « T’en fais pas je comprends » Je lui lance un léger sourire, rassuré par sa réponse. Ça ne calme pas tout mais savoir qu'il peut me comprenne me soulage. L'air semble rentrer plus facilement dans mes poumons. « La seule vrai question à se poser et est-ce que tu as aimé m’embrasser ou non ? Tu auras tout le temps de digérer le reste plus tard » poursuit Noé. Je le regarde, attentif. Sur le moment, j'ai envie de lui parler de Marco mais je change d'avis. J'ai l'impression que ça gâcherait vraiment tout. C'est pas comme s'il faisait toujours parti de ma vie de toute façon. Je préfère me concentrer sur Noé et la question sous-jacente que j'ai l'impression de lire dans ses yeux. « Tu penses que je vais te dire que c'est une erreur ? » Je penche légèrement la tête sur le côté, comme pour essayer de savoir à quoi il pense. Est-ce une erreur ? Je connais la réponse avant même d'avoir ouvert la bouche : « Ça ne l'était pas. » ai-je enchaîne. Et c'est la vérité. Malgré mon angoisse, malgré les questions, je sais qu'il est impossible que je regrette ce qu'il vient de se passer entre nous. Peut-être que dans un autre univers, ça aurait pu arriver, mais pas dans celui-là. Tous ces moments de fantasme n'étaient pas que dans ma tête. Alors comment expliquer ? Ma main libre se pose sur sa cuisse instinctivement. « Je pense juste que... j'ai besoin d'arrêter de me poser des questions mais il va peut-être me falloir du temps pour ça. » Je relève les yeux pour le regarder à nouveau. « Mais tu as raison autrement. Une chose à la fois. Et ouais... j'ai aimé t'embrasser. » J'aurais aimé continuer sur ma lancée mais tous ces mots sur ce que je ressens sont déjà beaucoup pour moi. Mon coeur bat toujours à toute vitesse à l'idée de lui avouer tout ça.

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